Un nouveau monde (PV Alathea)

« Un nouveau monde. »

Feat Alathea.

Mot Le combat contre son fils, Nero, sa défaite, puis son sacrifice pour détruire les racines de l'arbre. Il se souvenait de tout ça, en revanche, ce qu'il ne se souvenait pas, c'est quand diable avait-il était séparer de Dante, et surtout, depuis quand les Enfers ressemblent à ça ? Dans ses souvenirs, c'était bien différent, plus.. Rouge. Pas de rivières, de végétation, et surtout, des démons un peu partout. Mais là.. Rien. Enfin, rien de tout ça en tout cas. Il se redressa, regardant ses mains silencieusement, se focalisant un peu, Yamato apparaissait dans sa main, ce qui lui fît relâcher un soupire de soulagement. Le problème, c'est qu'il avait eût du mal à le faire, chose qui était habituellement un jeu d'enfant. Il avait perdu ses pouvoirs ? Sa puissance ? Il ne comprenait pas le problème, pas ce qu'il se passait sous ses yeux, mais il n'avait pas le temps d'y réfléchir, des brigands faisant leur apparition en lui réclamant de l'argent.

- Et depuis quand les insectes font autre chose que voler autour d'un dragon ? Disparaissez, avant que je ne me salisse les bottes.

Il n'était pas vraiment d'humeur à discuter joyeusement avec des humains, surtout maintenant qu'il se rendait compte qu'il était plus faible, bien plus faible qu'avant sa venue ici. Est-ce qu'on avait sceller ses pouvoirs ? Mundus ? Les brigands, pendant ce temps, riaient, avant de sortir leurs armes en disant qu'ils se serviraient de force s'il ne désir pas coopéré. Peu importe, ça lui permettrait de se passer les nerfs sur quelque chose au moins. Le premier du quatuor se rua alors sur lui, Vergil faisant usage du fourreau de son sabre pour parer l'attaque, générant ainsi une ouverture dont il profita dans la seconde, posant la main sur le manche de son katana en venant tirer sur celui-ci, frappant dans un même mouvement, séparant le tronc de l'homme du reste de son corps, avant de ranger l'arme de nouveau. Par la suite, les trois autres foncèrent sur lui en hurlant. Le premier se fit ridiculiser par un croche pied de la part du fils de Sparda durant son esquive, alors que le second se prit un violent coup de fourreau au ventre, après quoi, il effectua une légère rotation pour se retrouver dans le dos du dernier, dégainant sa lame en lui tranchant l'arrière du genoux droit, le forçant à poser genou au sol, pour ensuite lui planter la lame dans la poitrine, en plein cœur. Il arrache ensuite celle-ci, faisant glisser la lame du premier lui ayant foncer dessus le long de la sienne, pour lui décaler la lame qui se plante au sol, alors que son katana poursuit sa route, lui tranchant la tête de façon nette. Le dernier encore en vie se relève alors, bondissant dans les airs, alors que Vergil rangeait son katana, dégainant de nouveau celui-ci dans un mouvement fluide, le décapitant avant que la lame adverse ne le touche, rangeant par la suite sa lame pour saisi al tête retombant par les cheveux, la jetant par la suite sur le côté en soupirant un peu, enjambant les corps au sol pour s'approcher de celui qui semblait être le chef, en quête d'une carte des lieux. Il n'était définitivement pas en enfer, c'était un fait, mais alors, où ?

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À force de dériver peu à peu des routes de voyage parcourant Shintan, pour emprunter des chemins bien moins propices à la balade et ainsi cibler des failles moins visibles, Alathea avait fini par quitter les terres de sa nation d’adoption et posé les pieds pour la première fois depuis son arrivée sur celles de Reïfuu. Ce n’était pourtant pas les occasions qui lui avaient manqué, ni même les opportunités, ou encore l’envie. La curiosité de l’elfe l’avait maintes et maintes fois poussait à tenter de découvrir l’unique territoire de Kosaten qu’elle n’avait pas encore foulé. Néanmoins, plusieurs connaissances à elle lui avaient déconseillé l’expérience à cause de son inexpérience. Il avait longtemps été extrêmement dangereux, voire potentiellement létal pour la belle aux yeux d’or de se lancer ainsi corps perdu à la découverte du continent. D’ailleurs, la dernière fois qu’elle s’était aventurée seule en terres hostiles, dans la forêt cendrée de Kaen, il s’en était fallu de très peu pour qu’elle en réchappe saine et sauve, et certaines cicatrices sur son corps étaient encore là pour le lui rappeler constamment.

Alathea était donc parvenue à la frontière de Reïfuu, qu’elle s’était aussitôt décidée de franchir, songeant qu’il était temps de plonger dans le grand bain. En même temps, avec la quarantaine de Lexi, l’archère avait pas mal de temps à tuer avant de pouvoir retrouver son amie et de discuter de certains sujets plus qu’importants. Elle aurait également aimé pouvoir converser avec Frisk de ce qu’il était advenu durant leur escapade aux côtés de Grimm, mais la brunette était aux abonnés absents depuis la mort de Reisha, et la belle aux yeux d’or ne se voyait décemment pas aller poser la question à Eleanor, notamment après qu’elle-même ait plus ou moins trahi et menacé Jayna Tekina. Autrement dit, il n’y avait aucun moyen pour elle de savoir précisément ce que les souvenirs de la grande prêtresse avaient dévoilé de notable. Quelle ironie du sort tout de même que le jour où Al’ avait obtenu son autorisation de rang B tant convoitée, elle soit d’autant plus confrontée à l’ignorance.

Reïfuu était conforme aux attentes que la jeune femme en avait, à savoir d’apparence froide et inhospitalière. Alathea n’était pas venue faire du tourisme par plaisir, elle tenait aussi à constater de ses yeux de l’état de la nation dont certains élus, tels que Rhadamantys, se réclamaient. Peu après son entrée sur le territoire, elle atteignit un immense cours d’eau, dont la particularité était sa coloration rouge sang. Curieuse, la demoiselle s’approcha et mit prudemment la main dans l’eau, ne constatant étonnamment aucune différence avec le liquide incolore qu’elle connaissait usuellement. Elle tenta d’y percevoir une odeur de mort particulière, mais ne sentant rien de nocif, elle se décida à goûter l’eau, qui, de nouveau, ne présentait aucune différence de notable. Seul un étrange sentiment la traversa un bref instant, sentiment sur lequel elle ne pouvait réellement mettre un nom ou une origine. Le phénomène disparut aussi vite qu’il était apparu et l’octogénaire cessa de s’en préoccuper.

C’est là qu’Alathea entendit des cris et des bruits de lutte. Cela ne semblait pas très loin de sa position. Étant en territoire potentiellement ennemi, elle aurait pu s’abstenir de s’y déplacer. Néanmoins, poussée par sa curiosité, l’archère s’y rendit aussi discrètement que rapidement, s’accroupissant au dernier moment pour demeurer invisible aux yeux d’autrui. Elle put alors assister à une scène de boucherie sanglante plutôt éloquente. Il y avait là cinq hommes, tous armés. Deux d’entre eux étaient étendus à terre dans une mare de sang. L’affrontement opposait deux des gars encore debout à un troisième qui, au vu du sang sur la lame, s’était déjà débarrassé des deux premiers. Les deux autres ne tardèrent d’ailleurs pas à suivre, leur adversaire les éliminant avec une certaine classe et brutalité dans le même temps. Le combat était déjà fini et n’avait pas duré longtemps, si Al’ se fiait à son ouïe.

Elle observa l’homme fouiller le corps de l’une de ses victimes et se décida finalement à s’avancer vers lui, restant tout de même méfiante. En tant qu’archère, les adversaires la forçant à combattre au corps-à-corps étaient une vraie plaie pour elle. C’était donc toujours avec prudence qu’elle les côtoyait, et cet inconnu en était encore plus suspect. L’élue de Shintan redevint visible suffisamment loin du gaillard pour ne pas qu’il se sente menacé. Elle l’observa un peu, découvrant un homme à l’âge indéchiffrable et au visage amoché par des cicatrices d’un autre temps, vêtue d’une tenue en cuir semblant plutôt confortable et évidemment équipé d’une longue épée de style oriental.

« On dirait que ces hommes n’ont pas eu beaucoup de veine de tomber sur vous. » lança Alathea sur un ton neutre, désireuse de faire remarquer sa présence à l’autre, au cas où il ne l’aurait pas encore perçue.

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Présentation /// Chronologie /// Fiche technique

« Un nouveau monde. »

Feat Alathea.

Lote semi-démon se redressa lentement, sa fouille n'étant pas vraiment fructueuse, et surtout, une voie de femme dans son dos le faisant se tendre légèrement. Regardant dans un premier temps par dessus on épaule et remarquant l'absence de menace immédiate, il fini donc par se retourner, tenant son katana rangé par le haut du fourreau, tout en détaillant la jeune femme de son regard perçant. Elle semblait venter les mérites du démon, ce qui avait bien entendu pour effet d'abreuver son arrogance.

- Bien sûr qu'ils n'avaient aucune chance, ils ont eût l'excellente idée de s'en prendre à l'aîné des fils de Sparda. La question qui réside maintenant, c'est est-ce que vous êtes une menace, ou non.

Bon, sans oublier de déterminer où il se trouvait, mais une chose était certaine, c'était qu'il n'était plus sur terre, un fait indéniable, et dont il n'avait pas besoin d'être un génie pour le déterminer. Entre le manque d'armes à feu chez ces brigands, l'aspect du paysage, et le ciel bien différent, aucun doute possible sur ce point. Il n'était pas non plus en enfer, de toute évidence. Il ferma les yeux un bref instant, avant de regarder sur le côté, soupirant légèrement. Il devait prendre sur lui.

- Et si vous n'êtes pas une menace, je suppose que vous pourriez me dire où est-ce que je suis exactement. Pas en enfer, c'est un fait, ni sur Terre d'ailleurs.

Il gardait son arme, par précaution, il la ferait peut-être disparaître si il ne se sentait pas menacé. Il arqua un sourcil en regardant son épée, la dégainant lentement en venant trancher dans le vide, soupirant un peu par la suite en voyant l'absence de faille. Même la capacité à trancher l'espace n'était plus là ?

- Bien sûr que ça ne fonctionne pas. Le contraire m'aurait étonné.

Il rangea donc de nouveau son arme en reposant son regard sur la femme. Humaine ? Il n'avait en tout cas pas l'impression qu'elle était un démon, ce qui était potentiellement rassurant, il n'avait pas vraiment envie de devenir encore une fois une marionnette de Mundus. Une fois lui semblait déjà bien trop. Il se demandait d'ailleurs pourquoi elle ne l'agressait pas malgré le spectacle qu'elle venait de voir. Le fait qu'elle semblait se battre à l'arc ? Peu probable, elle ne semblait pas vraiment effrayée par lui, juste méfiante. Ça voulait dire qu'il était maintenant si faible qu'il n'effrayait même pas une simple humaine de par sa simple aura ? Sans compter qu'elle ne semblait pas réagir plus que ça à la mention du nom de son père un peu plus tôt, ce qui confirmait qu'il n’était donc ni sur terre, ni en enfer. Ou alors dans un passé où son nom n'existait pas ? Peu probable, même si c'était le cas, ça n'expliquait pas ce ciel bien trop différent de celui de la terre. Il était donc soit dans un autre monde, soit une illusion, mais si c'était le cas, elle était bien trop réaliste, et puis, il n'avait rien qui laissait penser au contraire d'un autre côté.
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Alathea ne comptait pas se poser en justicière ici, même s’il s’avérait que c’était le seul homme survivant qui avait porté les premiers coups et était donc un criminel de premier ordre. Elle n’était pas à Shintan, mais sur des terres où sa nation d’appartenance pouvait la faire passer pour une ennemie, des terres où régnait vraisemblablement la loi du plus fort. Ce n’était donc pas son rôle que de gérer les conflits et d’ailleurs, seule sa curiosité, faisant fi du danger, l’avait poussée à se diriger vers les bruits d’affrontement. Le type à l’épée ne craignait donc rien de l’elfe, hormis s’il avait la mauvaise idée de tenter de s’en prendre à elle. En ce cas, elle défendrait chèrement sa peau.

L’homme remarqua finalement sa présence et se retourna pour lui faire face, avant de rétorquer à la remarque de la belle aux yeux d’or avec une certaine prétention, tout en évoquant un certain Sparda, sans doute un guerrier réputé à Reïfuu, mais dont la renommée n’était pas parvenue au-delà des frontières du domaine de glace, Alathea n’ayant jamais entendu ne serait-ce que le nom de cet individu auparavant. L’épéiste voulut aussitôt savoir s’il devait considérer l’elfette comme une menace immédiate, ce à quoi elle ne tarda pas à rétorquer avec un sourire enjôleur et un ton un peu plus jovial :

« Eh bien, il ne tient qu’à vous et à vos prochaines décisions de faire de moi votre ennemie ou non. Je vous déconseille de vous y essayer toutefois. »

De fait, Alathea présentait une attitude pacifique et ouverte, arme rengainée et donnant l’impression d’être inoffensive. En revanche, ceux qui la connaissaient savaient à quel point elle était rapide au moment de dégainer et de tirer. Il valait donc mieux éviter pour le survivant de tenter de la provoquer en ce sens. Celui-ci finit par accepter la voie pacifique et, rebondissant sur sa réponse, se permit de l’interroger plus en détails sur sa localisation actuelle. Il ne devait pas avoir un sens de l’orientation très poussé, le gaillard, tout dans les muscles, rien dans la tête ? Toutefois, l’évocation de certains lieux, dont l’enfer, un endroit pas terrible pour passer ses vacances, ou encore la Terre, monde dont certains élus, comme Morgan, étaient issus, la fit tiquer. Elle l’observa un instant en silence, avant de lui répondre :

« Je vous confirme que vous n’êtes ni en enfer, ni sur Terre. Nous sommes actuellement dans le sud de Reïfuu, pas très loin de la capitale Heï si je ne me trompe pas. Ah et au cas où vous ne le sauriez pas, nous sommes au nord de Kosaten, le continent que nous foulons en ce moment même. »

Par ces derniers mots, Alathea tenait à vérifier qu’elle avait bien affaire à un élu fraîchement débarqué de son monde d’origine et complètement paumé, privé de ses pouvoirs. La scène lui rappelait fortement sa rencontre avec Ameri, qui avait également été confrontée à un groupe de brigands mal intentionnés à son arrivée. Sauf que ce coup-ci, c’était la tireuse de précision qui était venue à sa rescousse, et les hommes avaient été simplement assommés. Toutefois, elle se trompait peut-être sur son intuition et attendait donc les réponses de son interlocuteur pour se conforter là-dessus. Mais au vu de la démonstration d’impuissance dont il fit montre juste après, ses soupçons semblaient bel et bien se confirmer.

Alathea, ayant senti qu’elle n’inspirait plus autant de méfiance à l’homme face à elle, et ne se sentant elle-même pas particulièrement menacée par lui, s’avança davantage pour se rapprocher, conservant un léger sourire amical.

« Au fait, je me nomme Alathea et vous ? » lança-t-elle pour briser la glace.

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« Un nouveau monde. »

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Vergil regardait la femme tranquillement, il ne sentait pas une menace en elle, même si elle semblait venter sa force devant lui. Enfin, avec son manque de puissance à l'heure actuelle, il valait mieux ne pas trop faire le fier, cela lui porterait plus préjudice qu'autre chose. Et puis pour l'heure elle ne demandait que son nom, rien de bien méchant en somme. Même si après réflexion, les fois où il avait eût le loisir de converser avec quelqu'un sans combattre, ou simplement exposer ses plans, et en enlevant son frère, Dante, bien entendu, étaient plus que peu nombreuses. Il pouvait même probablement les compter sur les doigts d'une main.

- Vergil. Si je suis sur ce continent que tu nomme Kosaten.. J'en déduit donc que je suis dans un autre monde dont j’ignorais jusque l'existence, un autre univers même. Ce qui expliquerais mon incapacité à ouvrir un portail avec Yamato. Je peut trancher entre les dimensions, les univers, c'est autre chose.

Il soupira un peu, enjambant les corps au sol sans y faire plus attention que ça. Il n'avait jamais vraiment tuer d'humains, pas directement en tout cas, mais le fait de le faire ne lui faisait ni chaud ni froid, surtout quand la mort de ces humains était de leur propre chef. Ils s'en étaient pris à lui, sans connaître ses capacités et ce malgré la présence d'une arme, de ce fait, cela signifiait qu'ils étaient prêt à y perdre la vie, même s'ils ne s'y attendaient probablement pas, se sentant supérieur de part le nombre, probablement.

- Si tu n'est pas une ennemie, ni une amie... Tu ne m'en voudras pas si je garde mon arme avec moi, n'est-ce pas ? Après tout, tu garde bien la tienne dans ton dos, et si tu te vente de ta force devant moi, c'est que tu n'auras aucun mal à dégainer avant que je ne soit à ta portée, je me trompe ?

Et puis ce n'était pas si choquant que ça, considérant que lui-même, enfin avant de venir ici, était capable de dégainer et frapper dans un mouvement imperceptible à l’œil nu. Bon sang il était même capable de se protéger d'armes à feu avec son simple sabre et sa vitesse. Enfin bref, le dark slayer passa donc à côté de la jeune femme, cherchant du regard une ville, ou au moins un endroit où s'établir le temps de comprendre un peu mieux ce monde et récupérer un peu de ses forces. Il avait bien besoin de puissance, maintenant plus que jamais. La simple idée d'avoir dût se battre à fond contre un groupe d'humain lambda lui donnait envie de vomir. Après tout, sans force, on ne peut rien faire, sans force, on ne peut se protéger ni soi-même, ni ses proches. Même si de toute sa vie, sa quête de pouvoir n'avait servie qu'à ses propres desseins, Même s'il n'allait pas mentir, les derniers événements avaient éveillés quelque chose en lui, après tout il n'aurait pas léguer son recueil à n'importe qui. Non, il avait choisi de le laisser à son fils, Nero. Mais le voilà dans un autre monde maintenant, qu'était-il censé faire ? Quelle question.. Devenir plus puissant, bien plus puissant, jusqu'à avoir la capacité de rentrer chez lui, ou en tout cas au moins dans son monde. Peut-être même qu'il y reverrait son fils, mais surtout, il serait capable de remettre le score à zéro, et aussi, dans l'idéal, mettre un terme à sa rivalité avec Dante et lui montrer une fois pour toute qui des deux fils de Sparda était le plus fort.
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Alathea fixait l’individu avec intérêt et curiosité, tout en tentant de percevoir chez lui une variation des émotions lorsqu’elle évoqua leur localisation actuelle. Bien que la réaction des nouveaux élus était toujours très différente selon la personne concernée, il y avait toujours une pointe de surprise et d’incrédulité aux prémices de cette fameuse réaction si divergente. C’était également grâce à cela que l’elfe avait pu, à plusieurs reprises, identifier assez aisément les récents arrivants, encore paumés après avoir traversé le mystérieux vortex lumineux et complètement déboussolés par l’inconnu dans lequel ils étaient plongés. L’archère se souvenait encore de ses premiers pas sur Kosaten, de sa première rencontre avec un couple de vieux fermiers qui l’avaient aiguillée comme ils pouvaient, puis du petit Robbie qui s’était chargé de lui fournir des explications plus détaillées, explications que Yahiko s’était par la suite affairé à compléter. C’était une somme d’individualités très peu similaires qui avait permis à Al’ de mieux comprendre le monde qui l’entourait.

Pourtant, ici, la réaction était un peu différente. Alathea ne parvenait de fait pas à déceler de surprise particulière chez son interlocuteur ou alors il était réellement doué pour dissimuler ses émotions. Il enregistra vraisemblablement toutes les informations que put lui offrir l’elfette, avant de lui donner un nom, celui de Vergil. Il avait visiblement bien compris qu’il ne se trouvait plus dans son monde d’origine, mais dans un autre dont il ignorait jusqu’ici l’existence. Mais surtout, et ce qu’il y avait de plus étonnant, était qu’il semblait déjà avoir fait le rapprochement, d’une certaine manière, entre ce brusque changement d’univers et son état de faiblesse actuel, dont il avait déjà effectué le constat. Un homme à l’esprit bien plus vif que ne le croyait la belle aux yeux d’or de prime abord.

« Je vois que vous semblez accueillir la nouvelle avec beaucoup de recul, Vergil. Vous aviez déjà l’habitude de voyager ainsi entre les mondes ? »

L’hybride était intriguée par l’autre et tenait à comprendre son origine, faisant fi de sa méfiance première. La tension était tout de même bien redescendue, aucun des deux n’ayant réellement l’intention de nuire à l’autre, hormis si sa vie se trouvait menacée. Vergil prit tout de même la précaution de conserver son arme en main, juste au cas où, comme il s’en justifia si bien par la suite, ce qui fit sourire la tireuse de précision, qui hocha doucement la tête.

« Ne vous gênez pas pour moi et faites donc, Vergil ! » répliqua-t-elle avec amusement.

Cela lui rappelait beaucoup sa rencontre avec Yahiko, un homme emmitouflé dans une épaisse cape noire et qui lui avait vite fait comprendre son impuissance, avant de tenter d’obtenir sa confiance. Pourtant, tout au long de l’exploration que les deux élus avaient mené ensemble, Alathea avait conservé son arc, prête à défendre sa peau, malgré sa faiblesse, et ne s’en cachant absolument pas à l’autre. Vergil adoptait ici une attitude similaire, bien qu’il paraisse moins effrayé que ne l’avait été à l’époque la mi-humaine.

Alathea observa Vergil tandis qu’il tentait de porter au plus loin possible son regard, sans doute pour repérer les lieux et éventuellement trouver un endroit plus hospitalier. La rencontre entre les deux élus auraient tout aussi bien pu s’interrompre ici, la shintanjin poursuivant sa route et saluant l’épéiste, en le laissant dans sa panade. Néanmoins, puisque celui-ci ne semblait pas antipathique pour deux sous, la native d’Erdrigoth décida d’éclairer un peu sa lanterne, si toutefois l’homme acceptait sa proposition. Après tout, il n’avait pas hésité, un peu plus tôt, à lui demander des informations sur leur position.

« Voulez-vous que je vous accompagne vers la capitale de cette nation, Vergil ? C’est à peu près sur ma route et je pourrai vous en dire plus sur le monde où vous vous trouvez désormais, ainsi que sur votre impuissance actuelle. »

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Feat Alathea.

Il ferma les yeux un bref instant suite à la déclaration de l'archère. Il ne semblait pas surpris d'apprendre qu'il se retrouvait dans un autre monde, et cela la surprenait elle. Bien sûr qu'il n'était pas surpris, après tout, ce n'était pas grand chose, il en verrait sûrement bien d'autres dans sa vie, et en avait déjà vu pas mal. Il soupira légèrement en la dépassant, commençant donc à marcher le long de la rivière, observant un peu les alentours pour se familiarisé avec, prenant finalement la parole pour expliquer son manque de surprise et son calme face à la situation.

- Je suis un demi-démon, j'ai était coincé un moment en Enfer, j'ai une épée qui peut littéralement trancher l'espace, et je peut survivre à une lame plantée en plein cœur, ou un tir en pleine tête... Et je devrais être surpris ? Je peut même séparer ma partie humaine et ma partie démoniaque de façon physique, alors ce n'est pas le fait de me retrouver dans un autre monde qui va me surprendre.

Après tout, il avait même fini par devenir la marionnette de Mundus suite à un combat perdu contre lui, alors se faire envoyer dans un autre monde, bien que priver de ses pouvoirs, en comparaison c'était quelque chose e plutôt agréable. D'autant plus que si il comprenait bien ce que la jeune femme disait, sa force n'était pas perdue de façon définitive.

- Actuelle, hm ? J'en déduis donc qu'il est probable que je récupère mes pouvoirs, voir plus encore. J'accepte que tu me serve de guide, cependant.. Force ou non, il est évident que je finirait par me perdre ou faire une erreur importante si je n'en sais pas assez sur ce monde.

Il marchait donc tranquillement aux côtés de la femme, tenant comme convenu son sabre en main par le haut de son fourreau, après tout, pouvoir perdus ou non, il avait toujours ses souvenirs, et donc son expériences d'innombrables batailles, contre son frère ou d'autres démons. Et puis il devait bien se l'avoue,r il préférait perdre ses pouvoirs que sa mémoire, et certains de ses biens. Il se concentra un peu , ressentant toujours l'énergie démoniaque coulant dans ses veines, mais impossible d'en faire usage pour le moment. Cela signifiait donc qu'il pouvait toujours se transformer, ou encore utiliser son Trick pour se déplacer rapidement. Peut-être même qu'il pourrait, de façon plus ou moins limiter, de nouveau utiliser Yamato pour se déplacer via des portails. Tout ceci était encore flou pour lui, ce qui était on ne peut plus normal, mais il avait au moins la satisfaction d'entendre que sa force n'était pas tout bonnement perdue, plus.. Remise à zéro. L'avantage, c'est qu'il avait toujours sa mémoire, donc il n'aurait aucun mal à utiliser ses techniques avec autant d’efficacités qu'avant, il devait simplement récupérer sa puissance d’antan, voir même la dépassée, avec de la chance.

- Donc.. si j'ai bien compris, que je résume.. Je suis dans un autre monde, et mes pouvoirs sont en quelque sorte remis à zéro pour une raison obscure. Mais il n'est pas exclu que je puisse retrouver ma force d'avant mon arrivée ici, voir plus encore. En plus de ça, je me retrouve dans un monde assez primitif, mais régit par des lois plus proches des enfers que du monde des humains... Après tout pouvoir perdus ou non, il faudrait vraiment être stupide pour ne pas ressentir l’énergie dans l'air... Et ta confidence concernant le fait que je puisse garder mon arme et marcher à tes côtés malgré l'avantage que ça me donne de part nos style de combat visiblement différents, j'en déduis que tu n'est pas qu'une simple archère.
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Alathea n’étant pas forcément familière avec toutes les notions de voyage inter-dimensionnel qui étaient ici évoquées, elle exposa assez grossièrement et simplement son incompréhension face au visage resté de marbre de Vergil, tenant à comprendre par quelques hypothèses énoncées à la va-vite ce qui lui permettait d’être aussi peu surpris. S’il était plus facile pour certains que pour d’autres d’admettre l’existence de mondes différents et présents sur un plan parallèle, d’autant plus lorsque l’on débarquait sur un territoire ne présentant que très peu de points similaires avec celui dont l’on était issu, il était toujours un peu difficile d’assimiler et de comprendre l’existence de Kosaten. Mais l’épéiste aux cheveux aussi immaculés que la neige qui pointait peu à peu son nez autour d’eux était différent, révélant avoir toujours été lié à plusieurs dimensions, dont il était d’ailleurs capable de maîtriser les déplacements (enfin, avant Kosaten, bien entendu…). C’était donc un hybride, tout comme l’elfe, à ceci près que lui avait une moitié démoniaque au lieu de posséder une moitié elfique. Elle hocha la tête, acceptant l’explication.

« Je vois. »

Forcément, même si son arrivée en Kosaten datait tout de même d’il y a près de trois ans, les notions de dimensions parallèles et différentes lui demeuraient bien vagues, et ce, malgré les nombreuses recherches qu’Alathea avait pu effectuer à ce sujet à la bibliothèque de Jiban. C’est comme si cet élément n’était pas à sa portée, de par son origine, et continuait constamment de lui échapper, un peu comme un savon glissant filant entre les doigts tentant de s’en emparer. Al’ était issue d’un monde scindé en deux camps impliqués corps et âme dans une guerre dont on ne connaissait même plus les tenants et aboutissements. De la technologie, l’archère en connaissait un paquet, Erdrigoth étant même très en avance sur des mondes comme Kosaten ou celui d’où provenait Lexi. Le seul hic était que cette technologie était exclusivement consacrée à l’armement des humains pour lutter contre la magie des elfes… Du coup, à oublier le voyage inter-dimensionnel.

L’offre d’Alathea arriva juste après, sans arrière-pensée particulière pour elle hormis celle d’en apprendre un peu plus sur cet homme si mystérieux. L’acte était en lui-même essentiellement porté sur l’altruisme. Vergil s’en accommoda fort bien et accepta cette proposition, tout en interrogeant directement la jeune femme sur la disparition de ses capacités. Une fois encore, un simple petit détail ou quelques mots hasardeux lui avaient suffi à comprendre l’essentiel de ce qu’il y avait à retenir. Un esprit bien plus vif que la tireuse de précision ne l’avait initialement anticipé, ce qui n’était pas pour lui déplaire, elle qui appréciait converser avec ce genre de personnage.

« Vous avez vu juste. Vos pouvoirs ne sont aucunement disparus. Vous les sentez d’ailleurs peut-être encore en vous ? Ils ont simplement été scellés à votre arrivée, et seuls le temps, l’entraînement et le voyage vous permettront de regagner peu à peu, lentement, mais sûrement, cette force qui vous est propre. »

Puisque Vergil avait accepté de se laisser guider, au moins dans un premier temps, par la belle aux yeux d’or, le duo put commencer à se mettre en route, s’éloignant des corps ensanglantés et sans vie des hommes ayant tenté d’agresser l’épéiste. Alathea avait suffisamment mémorisé le plan de cette partie de la région pour ne pas avoir besoin de sortir tout de suite la carte de Kosaten qui se trouvait dans son baluchon de voyage. C’était d’ailleurs assez simple : il suffisait de longer la rivière pour arrivée à proximité de Heï, capitale de Reïfuu. L’homme reprit la parole, exposant ses premières conclusions et tentant d’en apprendre davantage sur la jeune femme qui l’accompagnait. Celle-ci continua d’afficher un léger sourire, ne tardant pas à lui répondre :

« Vous êtes effectivement dans un autre monde, Kosaten, séparée en cinq nations bien distinctes les unes des autres. Actuellement, nous nous trouvons au nord de Kosaten, dans la nation de Reïfuu, où le climat est généralement assez peu avenant. D’ici quelques heures, nous devrions commencer à apercevoir les montagnes où se trouve Heï, la capitale de cette nation. J’ignore d’où vous venez, des enfers ou de la planète Terre si j’ai bien compris, et donc j’ignore à quel point la civilisation de chez vous était avancée. Pour certains élus, Kosaten est le futur, pour d’autres, il s’agit du passé. Toutefois, en voyageant, vous pourriez être surpris des écarts de science et de technologie entre les différentes nations. »

Alathea faisait notamment référence à Shintan, et notamment Jiban, où la technomagie était bien plus aboutie que n’importe quelle autre technologie sur le continent. Il n’y avait qu’à voir lé dégaine de son leader pour comprendre ça, d’ailleurs.

« Pour vous répondre, je suis effectivement ce que l’on pourrait qualifier de simple archère. Néanmoins, je puis vous assurer que vous ne gagneriez rien à tenter de vérifier quelle est ma vulnérabilité en marchant à vos côtés et que vous seriez mort et moi déjà loin avant même que vous ne vous en rendiez compte. » ajouta-t-elle un peu plus froidement, ne souhaitant guère s’étendre sur ses capacités avec un quasi-inconnu.

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Lorsqu’un nouvel élu se pointait en ce monde, bon gré mal gré, il y avait en général trois cas de figures, totalement inhérents à la personnalité du petit nouveau.

Dans le premier cas, et c’était le plus répandu, l’élu en question était, forcément, complètement perdu à son arrivée et il tentait d’abord de retrouver les siens, se rendant assez vite compte que ce n’était pas franchement possible et qu’en plus il était désormais aussi faible qu’un pou. À ce moment-là, les informations lui arrivaient peu à peu, sans qu’il parvienne à les assimiler en totalité. Le concept de mondes parallèles ne lui parlait pas plus que cela et il fallait plusieurs longues semaines, voire plusieurs mois pour qu’il s’adapte peu à peu à sa nouvelle vie, et il en fallait encore davantage pour qu’il fasse une croix, ne serait-ce que temporaire, sur le voyage retour. Bien que d’abord convaincue d’avoir voyagé dans le passé ou le futur, Morgan avait été de cette branche-là.

Dans le deuxième cas, et l’on parlait ici d’un cas un peu moins présent que le premier, l’élu était de nature méfiante et/ou anxieuse, tant et si bien que la nouveauté qui lui était imposée l’effrayait plus qu’autre chose. Il ne faisait alors confiance à personne d’autre que lui-même, encore qu’il commence aussi à douter de son propre corps, au vu de sa faiblesse récente. On pouvait alors lui raconter tout ce qu’on voulait, cela ne suffisait pas à le convaincre, tant il était persuadé d’être victime d’une malédiction, d’un sort, ou autre capacité propre à son monde. Il fallait énormément de temps à ces personnes pour accepter leur nouvelle réalité. Heureusement, Alathea n’avait jamais eu affaire à ce type d’élu.

Le dernier cas était le plus intéressant, tant il se basait sur la réflexion et le pragmatisme des nouveaux arrivants. Ceux-ci étaient de fait déjà familiers avec le concept de voyage interdimensionnel ou de pluralité universelle, ou encore, ils avaient l’esprit suffisamment ouvert pour envisager cette solution. Cela impliquait de fait une acceptation très rapide, parfois instantanée, de la nouvelle situation, ainsi qu’une assimilation très efficace des informations principales à connaître sur Kosaten. La panique n’étant pas présent, ou très faiblement, le cerveau se mettait aussitôt au boulot pour réformer son savoir. Ameri avait été une élue de ce type-là, venant d’un monde où les démons usaient de portails magiques pour invoquer des créatures d’autres mondes. À sa manière, Al’, de par sa curiosité légendaire, pouvait également être apparentée à cette catégorie. Il en était vraisemblablement de même pour Vergil.

Les explications s’étaient révélées assez courtes, ne nécessitant pas d’être réitérées à plusieurs reprises pour que l’interlocuteur ciblé les comprenne. De plus, celui-ci n’étant pas particulièrement curieux, il ne demanda pas d’informations supplémentaires jugées superflues, se contentant du strict minimum. Alathea s’en acquitta sans broncher, n’ayant de toute façon rien de mieux à faire pour occuper son chemin que de converser avec Vergil. Toutefois, si ce dernier était assez peu cupide en renseignements sur la belle aux yeux d’or, cette dernière ne se priva pas pour assaillir l’épéiste de nombreuses questions sur son monde d’origine, sur les enfers qu’il avait évoqués un peu plus tôt et sur la Terre, qu’Al’ avait déjà pu découvrir à travers les récits d’autres élus rencontrés avant.

Bien que le gaillard ne réponde pas à la menace non dissimulée lancée par l’archère, celle-ci sentit qu’il s’était mis sur ses gardes et la scrutait constamment, prêt à se défendre en cas de besoin. Elle haussa les épaules, consciente de ne pas passer pour une enfant de chœur, mais ne cherchant de toute façon nullement à le faire. Reïfuu était une nation hostile et sauvage, surtout pour les petits nouveaux ou les élus d’autres nations. Elle ne souhaitait donc pas ménager Vergil à ce propos.

La route se poursuivit sans que quoi que ce soit de notable ne survienne. Alathea finit par atteindre le seuil de la générosité informative de l’autre, qui n’hésita pas à lui faire comprendre que poursuivre leur discussion ne ferait que l’aigrir davantage. Comme lui non plus ne souhaitait pas formuler d’autre demande, la conversation s’interrompit là et ne reprit plus ensuite. Comme promis, l’elfe guida l’homme jusqu’aux confins de la capitale, où elle lui laissa quelques instructions, avant de s’éloigner, n’ayant pas prévu de visiter cette cité pour le moment.

Une personne de plus qu’elle accueillait en ce monde et qui serait absorbée par son immensité...

"Let's go all the way to Hell"

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