Ils étaient verts [PV. Ellen]

Dernière édition par Yorhia le Ven 10 Sep 2021 - 0:16, édité 1 fois

Ils étaient verts

ft "Ellen"

Yorhia - Autre

Depuis combien de temps était-elle endormie ? Durant combien d'années ses paupières étaient restées fermer ? Quand la démone sortie de sa prison de paupières, elle sentit que son corps était lourd et endolori. Son corps chétif se redressa et se leva, debout sur ses jambes longues et fines. Pourtant, quand bien même elle était enfin sortie de son profond sommeil, sa vue n'était que ténèbres. Il faisait froid... frais... et elle entendait ce qu'elle croyait être un hibou au loin et quelques criquets.

Elle mouvait ses mains tout autour d'elle, cherchant à trouver une quelconque surface autour d'elle alors qu'elle marchait prudemment sur ce sol à relief régulier. Elle sentait que sous les plantes de ses pieds se trouvaient ce qui semblait être un sol pavé en pierre. Ses jambes tremblaient, et la demoiselle ressentait le besoin terrible d'avoir un quelconque appui pour l'aider à se repérer. Ses mains touchèrent des parois en pierre, parfois du bois travaillé. Sans le vouloir, ses mains se heurtèrent à ce qui était sûrement un objet adossé à un mur, créant ainsi du bruit.

À partir de ce moment, de nombreux bruits firent surface... Des pas pressé, un chien qui aboie, des voix criant à l'intrusion. Il fallut peu de temps pour que la démone eu la sensation désagréable d'être encerclée. L'air s'était réchauffé, comme si des torches enflammées s'étaient rapprochées d'elle. À cela, s'accompagnait le son menaçant d'une arme glissé en dehors de son fourreau. Rapidement une voix parmi tant d'autres lui avait ordonnée de décliné son identité et d'expliquer comment était elle arrivée en ville. Les autres bruits environnent n'était que des murmures de craintes et d'interrogations sur le fait qu'elle ne ressemblait pas à une espionne, qu'elle avait des yeux étranges ou qu'il fallait se méfier, car elle était peut-être envoyée par un certain "Zang".

La demoiselle au regard indigo ne c'était point réveillée au sommet de la tour de l'éveil, ni même dans son monde. Elle s'était réveillée sur un sommet tout à fait différent... sur l'île volante de la cité de Zouhan, dans un monde qu'elle ne connaissait pas. La garde après avoir fouillée les environs, afin de vérifier s'il n'y avait pas d'autres intrus, trouvèrent finalement une distorsion flottant dans les airs. C'était un portail qui doucement se referma, celui-là même qui, d'après les rumeurs, envoie des héros, des "élus" de d'autres mondes, dans le leur.

Une fois le portail refermé, ses yeux se refermèrent de nouveau. Prise de vertige, elle avait la sensation que toutes ses forces lui avaient été volée. Avant de s'évanouir ses lèvres tremblantes répéterai simplement ce mot "élus" comme si le simple fait qu'on l'appelle ainsi la dérangeait... lui paraissait désagréable, car tel était l'une des nombreuses façons de nommer ceux qu'elle avait affrontée dans son propre monde. Il y avait tant de similarité et pourtant, tout était si différent... Elle aurait aimé se réveiller chez elle... mais le destin avait un humour des plus cruel, et l'ironie du sort avait voulu qu'elle se retrouve dans un monde ou cette fois-ci... ça serait elle l'intruse venue d'un autre âge... d'une autre région... d'un autre monde.

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Inconsciente, elle fut portée ailleurs, plus exactement dans les baraquements des gardes. N'ayant conscience de rien, elle ne pouvais donc pas vraiment paniquer à l'idée d'être enfermée ou interrogée. En fait, elle ignorait totalement ce qui se passait... C'était bien là le problème : L'ignorance. La démone vêtue de blanc immaculé avait rouvert ses yeux sombres et ses mains bougeaient et tâtaient la surface sur laquelle elle était installée. Elle comprit qu'elle n'était plus dehors étant donné qu'il ne faisait pas aussi froid que tout à l'heure, et qu'elle ne sentait nul brise la caresser... mais elle ne savait pas où elle était exactement pour autant, ni qui était présent dans la pièce où elle se trouvait.

Ils étaient verts.

ft. Yorhia

Ellen -Désespoir -Viola -Autre

Le temps passe.

Deux mois sont passés maintenant, depuis les événements à Zouhan, avec ces histoires de cubes mémoriels avec Reisha, Tyr et Grimm.
Deux mois sont passés… Et Ellen est toujours endormie en elle.

Pendant tout ce temps, les rebelles se sont habitués à la présence de la blonde aux yeux émeraudes, l’appelant “Ellen” sans savoir ce qu’il en est véritablement. Un sceau sur l’épaule, le sceau des Tekina, Viola a vécu auprès de Velvet Crowe et des orphelins, passant du temps avec elle en tentant désespérément de penser à autre chose que la guerre et les morts. L’Ancien Roi des Démons, le Roi Oublié… Vivait en se faisant passer pour la Reine, en ne sachant pas encore quand elle se réveillera… Quand elle, son fidèle Chien, disparaîtra.

Le quotidien se passe plutôt bien. Viola fait des missions pour les rebelles, les pouvoirs d’Ellen étant revenus assez peu après ce qui s’est passé avec Tyr (tristement). Les révolutionnaires l’apprécient pour son aide importante, ses sourires et son côté très altruiste. La femme aux cheveux d’or espère qu’en se comportant ainsi, Ellen reviendra en se sentant aimée et acceptée pleinement dans ce nouveau camp qu’elle a décidé de rejoindre malgré les risques.

Parfois, elle s’occupe des enfants, s’y attachant peut-être un peu trop par rapport à son devoir. Elle commence à tenir à eux, jouant et mangeant à leurs côtés. Parfois, elle les aide à faire leurs devoirs, bien qu’elle préfère se pencher sur des travaux plus manuels, n’étant pas réellement une lumière contrairement à la belle aux cheveux améthystes. Couper du bois, chasser, faire la cuisine ou le ménage, c’est ce qu’elle maîtrise le mieux ! Après tout, il faut bien entretenir ces bras musclés !

Et parfois… Elle traîne avec Velvet, se faisant passer pour sa “petite amie” en essayant désespérément de ne pas trop s’y attacher, bien qu’elle sait, au plus profond d’elle… Qu’il est bien trop tard pour ça.
Enfin ! La voici se promenant au cœur de la cité flottante. C’est bien étrange de se dire, même maintenant, que les dégâts qu’a provoqué le corps de Reisha n’a nullement touché les bâtiments. En revenant sur l’île grâce aux chaînes des nains, c’est avec étonnement que Viola a vu que rien n’avait été mis en ruines. C’est une bonne chose dirait-on ! L’orphelinat était intact, et la maison de Velvet aussi… Ce qui l’a bien arrangé, en sachant qu’elle y vit désormais.

Quelques démons rôdent çà et là dans la ville pour aider à la surveillance et aux services locaux. Ils sont plutôt bien vus, car les non-humains sont acceptés paisiblement dans la foule. Il y a des hommes-chats, des hommes-ours, des nains, des elfes… Les races sont diverses et variées, alors les démons ont bien leur place ici, surtout en prenant en compte qu’ils sont aux ordres de la Reine des Démons, officiellement de leurs côtés.

La Reine des Démons…
Ses pouvoirs sont si grands… Parfois, Viola regarde ses mains, elle peut sentir toute la magie démoniaque circuler dans ses veines.
Ellen n’est pas démon. Et elle le prouve par sa force, par les ténèbres qui grognent en elle. C’est un être supérieur, une entité quasi-divine, née dans l’optique d’être l’incarnation même du Mal pour les yeux des autres. Si Ellen avait encore ses pouvoirs… Ses pouvoirs originaux… Viola en est sûre… Zang ne serait rien face à elle. Zang, comme tous les dieux. Ils poseraient le genou et baisseraient la tête face à la prestance de Satan lui-même…

Mais ce n’est pas le cas. Bien que sa magie soit grande, elle n’est rien face à ce qu’elle était dans son monde.
Elle le sait, car les souvenirs de Viola sont encore dans son âme. Les souvenirs d’une femme enragée, ne souhaitant que la mort de celle qui l’a trahie. Une femme, une vulgaire humaine qui a eu l’audace de retourner les pouvoirs du Diable contre lui-même.
Une colère que même des démons ne sauraient affronter.

Déambulant les rues en pleine soirée, elle profite de l’ambiance nocturne pour se sentir apaisée par les rayons de la lune. Velvet et Adam ne sont pas là aujourd’hui. Ils doivent probablement être en mission… Mais ce n’est pas plus mal. Non pas que Viola n’apprécie pas leur présence… Mais parfois, elle a besoin d’un petit moment de solitude pour être en paix avec elle-même. Bien que dans ce corps, elle n’est jamais réellement seule. Il y a certes l’âme endormie d’Ellen, mais ce n’est rien face aux autres âmes qui hurlent dans ses entrailles. L’âme de Zayro, l’âme de Frisk et l’âme de Morrigan sommeillent également à ses côtés. C’est étrange de se dire qu’elle a une part de l’un des élus les plus destructeurs de Kosaten en elle…

Cet homme… Elle se demande d’ailleurs ce qu’il est devenu.
Elle n’a pas envie de le retrouver, mais elle se pose la question de ce qu’il fait maintenant. Elle sait qu’il est là, qu’il est présent dans ce monde, qu’il est sorti de sa bulle temporelle… Ellen en a le souvenir, d’après les informations des gardes. Il serait même venu voir Zang, apparemment pour s’allier ? Mais finalement, cela n’a jamais été fait.
A-t-il toujours sa part démoniaque ? Se transforme-t-il parfois, venant détruire des villes et des villages comme par le passé ?

Plongée dans ses songes, elle est cependant vite dérangée par des aboiements de chien. S’en suivent même des pas rapides, comme une alerte. Des voix fortes accompagnent le tout, et Viola, perturbée et inquiète, finit par avancer vers la source de tout ce vacarme.

…
Une femme.
Une femme, sur le sol, une femme… Tout en blanc.
Cette femme... Elle dégage une aura particulière. Une aura... Familière. Une aura... Démoniaque ? Est-ce une démone ? Son âme semble l'être. Mais pas complètement.
...Hm.
Qui est-elle ? Que fait-elle par-ici ? Comment est-elle entrée ? La blonde pose quelques questions aux gardes.
Une faille, apparemment. Un portail dans les cieux, qui l’aurait jetée ici. Une élue peut-être ? La milice n’a pas eu de réponse, la demoiselle ayant plongé dans l’inconscience pratiquement sur-le-champ.
Curieuse et anxieuse pour cette inconnue qui semble… Si faible… Viola finit par souffler par le nez.

Je m’en occupe. Je vais la porter jusqu’au baraquement et lui poser quelques questions à son réveil. Vous pouvez disposer. Merci pour votre travail et continuez de rester aux aguets comme ça.

La grande blonde prend alors le courage de soulever cette dame au corps visiblement frêle. Elle la porte de ses bras musclés. Elle qui est dans un mètre quatre-vingt, elle qui a une musculature assez marquée, voir un corps aussi fin, presque maigre… Avec des bandages… C’est quelque chose de particulier. Ses yeux observent la pauvre inconnue alors qu’elle avance vers le lieu souhaité, sous le regard des étoiles et de l’astre lunaire.

***

Assise sur une chaise en face du lit, Viola regarde parfois par la fenêtre. Elle ne pense à rien, et ce n’est pas désagréable, au contraire. Éclaircir un peu son esprit après tout ce qu’elle a vécu est peut-être même un bienfait pour elle.
Dans une pièce insonorisée pour pouvoir interroger tranquillement sans espion, Viola patiente. Elle attend que cette femme, présumée élue, se réveille.

Le temps passe…
Et quand elle entend enfin quelques grincements du lit, Viola tourne la tête.
La femme ouvre les yeux… Dévoilant des prunelles indigo… Très pâles.
Les pupilles ne semblent même pas exister. Voit-elle ? Ses gestes n’en donnent pas l’impression. Elle touche la surface où elle était allongée un bon moment, semblant comme perturbée. Souriant légèrement, Viola essaie de se faire rassurante dans sa voix pour ne pas la surprendre :

Bonjour mademoiselle… Est-ce que vous allez bien ?

Commence-t-elle, alors qu’elle place ses mains sous son menton, ses coudes appuyés sur ses cuisses.
Elle regarde cette femme, le visage tendre et maternel… Même si elle se doute déjà qu’elle ne doit pas voir, dans sa façon de se mouvoir, et dans le manque de lueur dans ses yeux.

Mon nom est Ellen. Des gardes de la ville vous ont trouvée un peu étourdie, de ce qu’ils m’ont dit. Vous vous êtes évanouie devant eux, et je vous ai portée jusqu’à ce baraquement. Sachez que je ne vous veux aucun mal, je suis simplement en quête de réponses.

Sa voix est douce… Se voulant rassurante.

Pour vous donner un peu de contexte, vous vous trouvez dans la ville rebelle de Zouhan. On préfère éviter de faire face à de potentiels espions du dictateur Zang, alors je vous ai emmenée ici pour vous poser quelques questions. J'espère que cela ne vous dérange pas trop. D'ailleurs, ôtez-moi d'un doute... Je m'excuse réellement si cela peut paraître offensant ou indiscret... Mais... Etes-vous... Aveugle ? Vos yeux et vos manières m'intriguent énormément.

Elle rit nerveusement, un peu gênée de partir aussi vite dans de telles conclusions.

Je suis vraiment désolée si cela vous offense... Il faut dire que vous intriguez beaucoup. Les gardes avaient l'air perturbés par la longueur de vos cheveux, vos bandages et votre tenue. Et il serait mentir que je ne le suis pas également. Enfin, hm... Vos yeux pâles sont magnifiques, comme vos vêtements d'ailleurs...

Est-ce de la maladresse de flatter autant quelqu'un dont elle ne sait rien ? Peut-être, mais elle est sincère. Et puis, elle voudrait se rattraper, au cas où son potentiel manque de tact joue en sa défaveur...

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Contextuelle(s) utilisée(s) :

Reine des démons
L'énergie de celle que nous appelions et craignions comme la Reine des Démons est le symbole parfait de la peur. L'aura du Diable, de Satan, du Maître des Enfers... Est capable de faire trembler et agenouiller n'importe quel être. Une prestance à la fois terrifiante et séductrice, qui arriverait même à écraser le monde par ses pouvoirs.
Egalement, en tant que Reine des démons, elle peut amener ses sbires pour lui venir en aide, que ce soit pour se battre, ou des services autres...
Effet(s) : Permet d'invoquer une armée de 100 démons qu'elle peut dominer (gagne 1 démon par niveau, jusqu'au maximum de 100 max). Le choix de domination fonctionne sur les autres PNJ de rang 4 à 6. Marche si EP + ET supérieur à la cible (marche sur pnj de rang 6 à 4) (nécessite consentement joueur)

FP | FT | Correction | MàJ | Chronologie

Ils étaient verts

ft "Ellen"

Yorhia - Autre

Une douce voix mélodieuse vient brisé le silence à défaut d'un sourire qui ne saurait déchiré les ténèbres. Il y avait quelqu'un d'autre dans cette pièce avec elle, non loin d'elle, assez proche sans pour autant être sur la même surface qu'elle. Elle tourne sa tête, essayant d'orienter son visage tant bien que mal vers la source de buit... un réflexe naturel pour ceux qui ont déjà vus le monde au moins une fois dans leur vie. Néanmoins son regard jamais ne croisât celui de son interlocutrice car constamment, elle semblait regarder le vide. Personne n'éxistait dans son regard, ainsi donc ses yeux indigo donnait l'impression qu'ils voyaient à travers les corps et la matière alors qu'ne réalité, il ne voyait rien... elle avait simplement tournée la tête pour montrer qu'elle avait "entendue" et qu'elle "écoutait".

Bien ? Ça je ne sais pas. Faible ? Oui. Je me sens faible mais à la fois libérée. Cette magie a-t-elle été sacrifiée, dévorée, offerte en gage de présent à la reine immortelle ?

Tant de question envahissait son esprit. Mais malgré sa situation son visage semblait trahir une expression d'espoir. C'était comme si elle avait longtemps attendue cette situation où elle serait privée, dénuée de pouvoir. Elle s'imaginait encore dans son monde à elle, et croyait par conséquent que ses forces allait servir à sa reine. Sa reine qui... elle hésitait... avait l'impression qu'elle se trouvait devant elle. Elle affichât alors un sourire serein alors que son interlocutrice se présentait. Un nom inconnu certes... mais une aura... un quelque chose... qui pousse au respect. Est-ce que la Reine Immortelle avait, dans cette possible époque altérée, un tout autre nom ?

Voilà un nom doux à entendre. Enchantée "Ellen". En quête de réponses ? Je ferais de mon mieux pour vous en offrir, quand bien même j'ai la désagréable sensation... de ne plus rien savoir, plus rien comprendre... plus rien reconnaître. Je pourrais peut-être commencer par cette simple information... Je me faisais appeler Yorhia, j'imagine donc que c'est mon nom.

Doucement et maladroitement, l'aveugle c'était penchée vers l'avant comme pour faire une légère révérence. Son sourrire néanmoins s'atténuât . Un léger doute subsistait... si c'était réellement la reine... Pourquoi étaient-elles dans un baraquement ? Quelque chose de royal... qui impose le respect émanait de cette femme, mais l'environnement qui les entourait fait de bois et de pierre inspirait un côté plutôt militaire que royal. La demoiselle se rappelât ensuite d'un détail... un son juste avant qu'elle s'évanouisse... une épée qui avait été tirée du fourreau. Cette époque... ce n'est pas une époque de paix... Yorhia pouvait le deviner : Le parfum de la guerre tourbillonne... et les propos de cette mystérieuse femme l'intriguait... Selon Ellen, en cette époque règne un dictateur... et ici se trouvent des rebelles... Une guerre civile ?... Son visage se décomposât petit à petit, probablement noyer par tous ces questionnements qui assaillent son esprit.

Zouhan... Zang... tant de noms inconnus. En quelle année sommes-nous ? À quelle ère ? Quelle époque ? Est-ce que cette ville est construite au pied d'une immense tour ?

Sa question paraissait étrange... mais il fallait bien le comprendre. La démone était incapable d'imaginée à quoi ressemblait la ville, qu'elle était ses alentours et etc... A vrais dire elle ignorait totalement que la dite ville était en réalité construire sur une île flottant dans les airs... non... cette information... elle ne l'avait pas... elle ne savait point ce détail. Ainsi dans l'esprit de la démone la cité des rebelles étaient une ville classique comme les autres... c'est à dire une cité dont les murs et les habitations sont sur la terre ferme. La tour quant à elle... n'était que le vestige qui normalement devait être l'endroit où elle à plongée dans son profond sommeil.

Au cours de la discussion, la pâle demoiselle ne se sentis point obligée de répétée que se faire questionner et fournir des réponses ne la dérangeait pas. Ainsi son interlocutrice lui posât donc une "question"... LA question qui avait presque des airs d'aiguille venant s'enfoncée dans une plaie. Il n'avait pas fallut longtemps à cette gente "Ellen" pour remarqué que la démone était aveugle. C'est avec une pointe de regret dans sa voix que Yorhia confirmât sa cécité, le tout en complimentant, l'air un peu amer, la perspicacité d'Ellen.

Malheureusement... il semblerait bien que oui, je suis toujours aveugle. Vous devez être une bonne observatrice pour l'avoir remarqué aussi vite.

La conversation basculât ainsi sur l'apparence de celle entièrement vêtue de blanc. "Sa chevelure"... "Son accoutrement"... "ses yeux"... Les compliments ne lui étaient pas inconnu cependant, c'était bien la première fois qu'elle entendait des compliments depuis qu'elle était devenue... ce démon entièrement blanc. Elle fut prise par une sorte d'élan de nostalgie tendis qu'elle glissât une de ses mains dans ses cheveux, et l'autre sur les plis de sa robe endommagée. Elle se rémora du passé... du temps où elle était humaine, des festivitées organisée pour le retour des Douze... oui... cette robe... elle s'en souvenait. Elle la portait déjà ce jour là... finalement elle y était très attachée... ça l'aidait à se rappelée qu'elle était "humaine". Ca l'aidait à se rappelée de celui qui fut le premier à complimenté son apparence. Il devait être son cavalier pendant les festivités organisé. Est-ce qu'elle l'aimait ? Elle ne savait pas... c'était une bonne connaissance... un ami... mais un amant ? Non... point de baiser ni quoi que ce sois de la sorte. Juste une dance et le regret que peut-être, si le carnage n'avait pas eu lieu, ça aurait pue évoluer en... "autre chose".

"Lui" aussi était intrigué par la longueur de ma chevelure. Cette robe est un dernier présent de sa part. Les bandages, quant à eux, sont là car... j'ai la fâcheuse habitude de ne pas "voir" où me guide mes pas. Mes yeux... j'ignore comment vous les voyers, mais à une époque, avant que je ne devienne aveugle, ils étaient verts. Par ailleurs, mes cheveux étaient également d'une toute autre couleur.

Ces jours où elle était humaine lui manque. Tout était plus simple, elle était ni aveugle, ni meurtrière... elle était comme tout le monde. Avec du recul, elle aurait pue se considérée comme rebelle lorsque le carnage c'est produit. Mais ce qui est fait est fait, on en peut changer le passé. Quelque chose commence à se réveiller en elle... tel une bête qui ouvrirait soudainement un oeil, perturbée en plein milieu de son sommeil. Faim... elle commence à avoir faim... la démone parle beaucoup d'elle et offre généreusement le peu qu'elle sait... Ce n'est pas juste... ce n'est pas équitable... et la bête le fait savoir. Le démon à soif de connaissance et de savoir... Elle croyait pourtant qu'elle n'avait plus de magie et pourtant... tout comme la malédiction jetée à ses yeux... cette chose subsiste. Ainsi le demoiselle vêtue de blanc se fige et fu parcourue par un frisson. Ses mains se crispèrent légèrement... ses doigts longs et fins avaient presque l'air de griffes qui souhaitaient... tout posséder.

Vous connaissez la couleur de mes cheveux, de mes yeux et même la raison de ces bandages... Tendis que de vous, je ne connait que le son de votre voix... Est-ce que je pourrais "savoir"... à mon tour... à quoi vous ressemblez... s'il vous plait ? J'ai... tant de questions également...

Oui... leur discussion... cela faisait un moment qu'elle durait... si bien que petit à petit l'aveugle avait plus ou moins réussie à amélioré la direction vers laquelle était dirigé son visage par rapport à son interlocutrice. Aidée et guidée par les mots qui avaient jaillit durant toute la durée de cette conversation. Ses mains tremblantes... si elle s'en allaient vers cette direction... vers cette obscurité qu'est ce qu'elle toucheraient ? Des cheveux lisses ou bouclés ? Des mains chaudes ou froides ?.

Ils étaient verts.

ft. Yorhia

Ellen -Désespoir -Viola -Autre

Cette femme…

Ses yeux sont pâles, d’une étrange couleur indigo, rappelant comme du poison. Des yeux clairs et vides de pupille. Des yeux qui ne voient sûrement que les ténèbres. Des yeux qui se dirigent vers l’inconnu.
Des cheveux blancs, longs et semblant pouvoir filer entre les doigts…
Une robe de la même teinte, élégante et marginale, digne d’une personne de haute noblesse.

Qui est-elle ? Que fait-elle ici ? C’est la grande question.

Viola l’a portée jusqu’ici. Elle a attendu jusqu’à-ce qu’elle se réveille pour lui poser quelques questions en essayant d’être la plus amicale et rassurante possible…Mais cette femme, cette pauvre inconnue… Elle dégage décidément quelque chose de particulier. La blonde ne peut que très difficilement en voir les explications… Est-ce à cause de la nostalgie qu’elle a dans ce regard sans lumière ? Cette femme, cette nouvelle arrivée… Toute son apparence semble raconter une histoire. Une certaine prestance, une énergie toute originale s’émane de son corps qui paraît si fragile.

Viola l’écoute, elle écoute cette femme qui lui parle de choses dont elle n’en sait rien. Reine immortelle ? Offrande ? L’Ancien Roi tique face à la faiblesse relevée. Faible, hm ? Après être sortie d’une sorte de portail ?
La demoiselle aux cheveux tressés reste silencieuse face à cela. Elle se présente en tant qu’Ellen, ce à quoi la présumée “démone” répond par une belle flatterie. “Ellen”... Un nom doux à entendre…? Oh, peut-être bien, oui. Un nom mystérieux, à l’étymologie si ironique lorsque l’on connaît les origines de cette fameuse entité aux cheveux améthystes. “Ellen”... Oui, Viola aime ce nom, elle aussi. Elle l’a toujours aimé.

Hm. Elle se fait donc appeler Yorhia ? Dans la façon dont elle le présente, cela sonne comme un nom d’emprunt. Avait-elle un véritable nom par le passé ? En tout cas, celui-ci paraît si étrange, si nouveau. Cette sonorité est spéciale mais aussi agréable aux oreilles… Yorhia… Elle se souviendra de ce nom.

Haha, merci pour le compliment très chère ! Votre nom n’est pas mal non plus. Yorhia… Hm, oui, c’est vraiment joli !

Dit-elle en riant un peu.
Cependant, quand ladite Yorhia commence à essayer de faire une révérence, Viola cligne des yeux, intriguée. Oh oui, c’est vrai, Ellen aussi se penchait après les présentations… C’est décidément une attitude propre à une personne de famille importante et aisée… Quelque chose que Viola a tant de mal à comprendre et à suivre. Il faut dire que même si elle connaît Ellen sur le bout des doigts, elle a encore beaucoup de mal à suivre sa gestuelle et sa façon de s’exprimer… Elle est la copie d’une simple villageoise après tout !

Enchantée de faire votre connaissance, Yorhia !

Prononce-t-elle gaiement, avant qu’elle ne commence à poser quelques questions dont la pauvre Yorhia semble rapidement perdue. Elle n’a pas l’air de savoir ce qu’est Zouhan. Elle demande même dans quelle ère elle peut se trouver ! Et en se fiant à ses instincts pour sentir un mensonge, elle devine correctement qu’elle ne joue pas la comédie… C’est une étrangère à ce monde, sans aucun doute.

C’est pourquoi, Viola demeure muette face aux questions posées à la suite, la discussion partant désormais sur la cécité potentielle de la jeune femme en face d’elle. Et Viola a vu juste… Elle était bel et bien aveugle. Mais… La blonde se sent coupable d’avoir posé la question en apercevant une sorte de tristesse dans le regard de la demoiselle aux cheveux d’argent.

Oh je suis désolée-

Mais Yorhia reprend aussitôt pour parler un peu d’un “lui” qui était également intrigué par ses cheveux. Un “lui” qui lui aurait offert sa robe. “Lui” ? Qui cela peut donc être ? Ou plutôt… Qui était-il, dans son monde, en sachant qu’elle est sûrement une élue ?
Ses bandages… Elle se blesserait souvent à cause de son handicap. Grimaçant légèrement face à cet aveu, Viola continue d’écouter attentivement…

Des yeux… Verts ?
Des… Cheveux d’une autre couleur ?

Elle aurait donc changé avec le temps, et probablement des événements particuliers chez elle. Comment ? Pourquoi ? Viola se le demande. Tant de questions affluent dans ses pensées, avant que… Avant que l'interrogée ne pose les siennes.

Oh ? Hm…

Ses prunelles vertes se baissent au niveau des mains de la femme Tout-en-Blanc. Des mains qui bougent légèrement, comme attendant impatiemment de toucher le visage de la femme aux épaules musclées.
Viola soupire avec un léger sourire. Elle comprend que les aveugles ont besoin de ça. Elle n’aurait certainement jamais laissé quelqu’un de non-aveugle le faire pour des raisons évidentes… Mais ici, elle ne se gêne pas de s’approcher pour… Lui prendre délicatement les poignées.

Oui, vous le pouvez.

Dit-elle calmement, ses yeux brillants avec un doux sourire que la demoiselle ne saurait voir.
Avançant les mains vers elle, elle sent son cœur battre soudainement à la chamade.

Je vais vous guider…

…
Qu’est-ce que c’est ?
Elle essaie d’ignorer, mais les palpitations commencent à devenir de plus en plus dérangeantes, au fur et à mesure que les doigts de l’inconnue approchent son faciès.
Son cœur se déchire, se tord, se serre- que veut-il ? Que cherche-t-il encore ?
Sa respiration s’emballe sans un bruit, et Viola s’arrête doucement sur le chemin.

Quelque chose.
Quelque chose en elle.

"Je veux qu’elle me touche. Qu’elle me touche MOI, la Reine des Démons."

"...Ellen ?!"

“Laisse-moi. Juste un temps. Un simple temps. Cette femme… Je n’avais plus vu des yeux aussi beaux depuis des années. Je veux admirer son regard, son regard qui ne peut voir que les ombres… Et j'exige qu’elle me touche. Qu’elle me sente- qu’elle me découvre, MOI, Ellen, monarque démoniaque, Maîtresse des Enfers. Je te l’ordonne.”

Les yeux écarquillés l’espace de quelques secondes, paralysée à cet instant précis…
Viola a l’impression d’étouffer. Son âme s’abaisse, écrasée par celle de la véritable Reine, qui la remplace.
Juste pour un temps.
Juste pour un temps…

Si c’est ce qu’elle souhaite.
Elle est le Chien de sa Reine après tout.
Un vulgaire Chien à ses ordres.

Mais pourquoi elle ?
Pourquoi pour cette Yorhia, alors que Velvet l’attend ?
Pour… Ses yeux ? Son handicap ?

Viola… Ne la comprendra jamais.

————————————

Bientôt, les tresses blondes se détachent.
Bientôt, ils prennent une profonde couleur violette. Prune, peut-être.
Bientôt, ses vêtements deviennent plus moulants, plus infernaux, plus marginaux.
Bientôt, ses prunelles deviennent écarlates, aussi rouge que le liquide qu’elle aura fait couler pendant tant d’années.

Un sourire sur ses lèvres grenat, elle pose les mains de la Dame sur sa peau… Froide.
Froide ? Non, glaciale. Aussi gelée que celle d’un cadavre.
Une marque d’une malédiction éternelle dont elle ne pourrait s’en défaire.
La cécité… N’est-ce pas une sorte de malédiction ?

Egalement, mon corps a changé suite aux événements, et au fil des âges. Ma peau est devenue pâle, tout comme vous, et aussi froide qu’un hiver sans fin. Une marque perpétuelle, et symbole d’une malédiction que je ne saurais ôter malgré mes grands pouvoirs. Sachez, gente Dame, belle… “Yorhia”... Que mon corps possède tout de même la capacité de s’altérer selon mes désirs, si l’on oublie ce détail de température glaciale que vous pouvez sentir. Ne soyez donc point surprise de toucher une surface nouvelle dans un futur prochain… Néanmoins…

Sa voix est plus grave. Une voix lourde, presque soupirante. Une voix sensuelle, longue, poussée et théâtrale. Une voix élégante d’une femme mature et expérimentée, loin de celle que la démone a entendue plus tôt.
Ellen… La véritable… Amène les mains de la faible élue jusqu’aux cheveux, laissant les doigts passer dans ses longues mèches.

Je vous offre la possibilité de connaître une apparence que j’arbore la majorité du temps. Une apparence que je préfère montrer comme la plus méritante de mon nom.

Ses yeux rouges fixent cette pauvre femme sous son nez. Ses paupières se ferment à moitié, alors qu’elle peut sentir l’âme de la nouvelle arrivante, derrière son regard sans lumière. Si les yeux sont reflets de l’âme, alors qu’en est-il des aveugles ?

Mes cheveux sont de la même teinte que l’améthyste. Des mèches violettes, longues et dignes de la Reine des Démons que je suis. Légèrement ondulées, belles et bien entretenues.

Une odeur de rose s’en dégage, une odeur propre à cette grande personnalité que le monde connaît beaucoup comme étant “la Terreur du Millénaire Dernier”.

Ses mains tirent les siennes, doucement, très délicatement vers son menton… Après que ses doigts soient passés sur son front, son nez, ses joues… Avant de remonter sur ses lèvres.
Ces mains…

…
Ces mains.

Elle n’en a… Pas mangé depuis si longtemps.
Ces doigts… Ressemblent à du chocolat. Du chocolat blanc.
Sûrement craquant sous la dent.

Hmm…

Elle les… Embrasse.
Elle leur offre un doux baiser, en observant les réactions potentielles chez la nouvelle arrivante.

Vos mains sont magnifiques.

Elle marque une pause, alors qu’elle les fait ensuite glisser jusqu’à son cou, puis ses épaules, bien moins musclées que tout à l’heure.
En effet, la corpulence de la Reine est plutôt mince, voire presque maigre, donnant une fausse image de fragilité chez quelqu’un déjà responsable de la création d’une montagne de cadavres rien que par la force de ses crocs et de ses griffes.

Enfin… Sachez vite une chose, chérie. Vous n’êtes plus dans votre monde.

Rapide, net, efficace.

Vous êtes sortie d’un portail il y a quelques heures. C’est ce même portail qui a mystérieusement absorbé vos pouvoirs. Il n’y a donc pas de “Reine immortelle”, bien que j’en sois une, en quelque sorte, hmhm.

Elle s’approche de l’aveugle, abaissant ses mains pour avancer son visage vers le sien, sentant le parfum qu’elle pourrait avoir à son cou.

Dans ce monde, ce nouveau monde qu’est Kosaten… Vous serez souvent appelée “élue”, tout comme moi. Vous êtes étrangère à ce monde, et il n’y a encore aucun moyen de revenir auprès du vôtre, je vous l’avoue tout de suite. Vous êtes présumée envoyée par les dieux de ce monde, pour quelque chose, mais je ne saurais dire quoi, même après toutes ces années. Est-ce pour aider ses habitants pour régler des problèmes divers et variés ? Ou est-ce pour détruire ces terres ? J’espère un jour, moi-même, pouvoir le savoir. Mais en attendant, j’ai décidé de prêter main forte à cette ville rebelle, “Zouhan”, dans l’objectif d’une paix méritée et justifiée. Une paix que tant d’innocents méritent d’avoir face à un vulgaire porc en guise de dictateur qui ose sans vergogne se présenter en tant que monarque.

Puis, un petit rire.

Beaucoup d’informations à encaisser, n’est-il pas ? Je suis navrée, mais c’est une étape à franchir. Avec le temps, vous vous habituerez à toutes ces données et à ce monde, ne vous en faîtes pas. Vous devez sûrement être nostalgique de votre monde, tout comme je l’ai moi-même été, mais il faudra l’oublier très vite. J’ai, après tout, passé plus d’un millénaire sur ces terres sans avoir réussi à trouver ne serait-ce qu’un seul indice pour revenir auprès de mon univers natal. Tout ceci doit vous paraître ridicule, grotesque, fantaisiste, mais c’est bel et bien la vérité.

Elle remonte une main de Yorhia contre sa joue, faisant en sorte qu’elle touche doucement, ses yeux brillants de curiosité avec un léger sourire narquois.

Aveugle… Des yeux indigo, anciennement verts… Des cheveux, fut un temps, d’une autre couleur… Il y a tant de choses que j’aimerais savoir sur vous. Cette chambre est insonorisée, alors personne n’entendra. Vos secrets seront bien gardés, je vous le promets. Alors, dîtes-moi… Parlez-moi de vous. Je sens en vous une aura… Démoniaque. Vous êtes une démone, me trompe-je ?

Ellen s’assoit aux côtés de la femme aux cheveux blancs, curieuse, sensuelle, et presque sournoise.
Il serait presque difficile de croire que cette ancienne “Sorcière de la Cour” ait été noyée par le désespoir pendant deux mois. Une tristesse que l’on ne pourrait décrire… Et pourtant, la voilà, “juste pour un temps”, si voluptueuse, si intéressée…

Avec des yeux différents.

Enfin... Si vous désirez connaître davantage sur mon apparence en même temps, vous pouvez me toucher où vous le désirez.

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Contextuelle(s) utilisée(s) :

Reine des démons
L'énergie de celle que nous appelions et craignions comme la Reine des Démons est le symbole parfait de la peur. L'aura du Diable, de Satan, du Maître des Enfers... Est capable de faire trembler et agenouiller n'importe quel être. Une prestance à la fois terrifiante et séductrice, qui arriverait même à écraser le monde par ses pouvoirs.
Egalement, en tant que Reine des démons, elle peut amener ses sbires pour lui venir en aide, que ce soit pour se battre, ou des services autres...
Effet(s) : Permet d'invoquer une armée de 100 démons qu'elle peut dominer (gagne 1 démon par niveau, jusqu'au maximum de 100 max). Le choix de domination fonctionne sur les autres PNJ de rang 4 à 6. Marche si EP + ET supérieur à la cible (marche sur pnj de rang 6 à 4) (nécessite consentement joueur)

Déesse du mensonge
Ellen a passé une grande partie de sa vie à mentir, et en est devenue professionnelle. Elle arrive donc à faire croire ce qu'elle désire à quelqu'un sans qu'il puisse savoir qu'elle ne dit pas la vérité. Également, cela lui permet de voir lorsque quelqu'un ment, très facilement.
Effet(s) : Permet de mentir sans être détecté et permet de détecter si une personne ment, si ET supérieure à l'adversaire. Marche sur les PNJs de tout rang.

FP | FT | Correction | MàJ | Chronologie

Ils étaient "violets"

ft "Ellen"

Yorhia - Autre

Elle est maniérée, polie, se dit être enchantée et est à la fois désolée pour ses indiscrétions. Selon Yorhia, "Ellen" était adorable, douce et agréable. L'aveugle souriait légèrement come pour rassurée celle à qui elle avait fait sa requête. Et... elle avait acceptée oui, elle avait même proposée de l'aider à guider ses mains. Ainsi ses mains à la fois robuste et tendre se posèrent sur les poignets de l'aveugle blafarde. Néanmoins un détail l'intriguât elle étaient glaciales. Si froide qu'on croirait qu'il s'agit là de la morsure de l'hiver. Il y eu suite à cela ce moment figé... une paralysie soudaine de la part de son interlocutrice. Que se passait-il ? Yorhia sentis la prise de de la demoiselle changée. Ses mains semblaient devenir plus fines... si fines qu'on sentait presque les os... Ses doigts eux semblaient s'allonger, si bien que ces mains qu'elle avait jugée fortes et robustes étaient devenues délicates et fragiles. Des mains dotées de doigts fins et habiles dignes des plus grand pianiste.

Ellen n'était pas ce qu'elle croyait. Ellen était une usurpatrice. Ellen était un mensonge.

Vos mains... votre voix... votre corps.... on croirait presque que votre personnalité toute entière c'est altérée. C'est comme si... je m'adressais à une autre personne. Pourtant je comprends bien que c'est bel et bien vous... car, à aucun moment, vous avez lâcher mes poignets... Il me faudra un peux de temps pour m'habituée à ces changements si ils sont répétés.

Un être surnaturel... Dotée d'étranges capacités... de dons que l'ont pouvaient qualifié de magique. Le sourire de la demoiselle à la robe blanc immaculé s'effaçait petit à petit. Les mains de l'aveugle glissèrent dans la chevelure douce et soyeuse d'Ellen. Yorhia laissait cette dernière guider ses mains, comme si elle était au final... sans la vue... une simple marionnette une poupée articulée avec laquelle jouerait une enfant... jouerait un diable. La reine des démons... c'est ainsi que son interlocutrice se qualifiait.

La Reine des Démons... d'où viens cette triste appellation ? Ce titre serait loin d'être flatteur là d'ou je viens.

Améthyste... A en croire ces mots, ces longs cheveux bouclés arborerait une teinte violacée. Digne de la "reine des démons" qu'elle était... Est-ce que Yorhia se rappelait de l'aspect de cette couleur ? Toutes ses variantes... toutes ces nuances... Comme si elle cherchait à ne pas attristé la demoiselle par rapport au sinistre titre qu'elle arborait, l'aveugle se contentât de parler de la couleur de ses cheveux. Une couleur qu'elle ne voyait point mais qu'elle essayait de deviner. Tirait-il plus vers le rouge ou vers le bleu ? Étaient-ils le parfait juste milieu ? Ses mains timides parcouraient le visage de son interlocutrice, le bout de ses doigts touchant chaque partie de ce visage avec tant de douceur qu'on aurait put croire à des caresses. Depuis le menton jusqu'à son front... ses mains devinait la forme d'un visage doux et enjôleurs, un visage à l'aspect tellement Angélique que l'on pourrait croire que les divins eux même l'aurait sculpté. Un visage à en rendre envieux le plus beau des anges.

Violet... améthyste... Quelle magnifique couleur aux symboliques nombreuses et multiple. Là d'où je viens, la couleur de votre chevelure évoquerait la sagesse, le dévouement... l'amour... la paix... Du moins à l'époque qui m'a vue naître... avec le temps, cette couleur à eu de nombreuses symboliques. Le mal, la jalousie, le cynisme, la mort... Pour ma part... j'aimais beaucoup cette couleur. Un mélange de rouge énergique et de bleu tendre. Je suis sûre que nombreux sont ceux qui trouve votre chevelure magnifique. Comment quelqu'un pourrait associer le doux et agréable parfum d'une rose à l'image terrible d'un dém... Qu'est... qu'est ce que ?!

Alors que la délicieuse odeur de la "Terreur du millénaire dernière" envahit ses narines, la stupeur la saisie car sans prévenir, voilà que demoiselle vint embrassé ses mains avec ses lèvres glacées... Le tout accompagné d'un compliment qui avait de quoi vous glacer le sang car en effet... Yorhia n'était pas sure de savoir si il s'agissait là d'une flatterie ou d'une menace... C'est à cet instant là... que la peur commençât à déchiré son âme.

Les mains de l'aveugle sont devenues tremblantes... étaient-ce les mains d'une humaine ou d'un démon ? Il fallait qu'elle prenne garde... son cœur d'humaine risquait de disparaitre... La demoiselle entièrement vêtue de blanc se sentie incapable d'hausser la voix. Pourtant qu'est ce qui l'ne empêchait ? Qu'est-ce qui l'entravait ? Tout ceci n'étaient que des mots alors pourquoi... pourquoi avait-elle l'impression qu'un couteau venait d'être enfoncé dans sa chair ? Le tout accompagné de surnom tel que "chérie", l'ange aux lèvres glacée exprimat à voix hautes des paroles durs à entendre.

Plus dans mon monde ? Un portail ? Et qu'est ce que ... comment diable pouvez vous savoir que j'avais des pouvoirs ?! ... ... Qu'importe... la perte de ces derniers ne me dérange guère... au contraire... cela ressemble plus à une délivrance. Mais... si ce n'est point pour me réveillée là où je le pensais alors pourquoi sont-ils absent ?

Des réponses à ses questions qui ne font qu'amené plus de questionnement. La discussion continua sur cette voie jusqu'à ce que finalement, d'une voix qui semblait impassible, la "reine des démons" conseillât qu'il valait mieux abandonné tout espoir de pouvoir un jour retournée dans son monde. A ces mots, les yeux indigo de la démone albâtre s'écarquillèrent. Ils n'ont aucun éclat et pourtant, on croirait presque qu'ils se sont fait plus sombre... plus tremblants. Est-ce du désespoir, de la haine ou de la tristesse ? Les trois à la fois peut-être ?

Kosaten... Elus... Aucun...moyen... Impossible... Je ne pourrais plus jamais voir certes... Mais... mais ne plus jamais pouvoir... rentrer... revenir là où est ma place... plus jamais....jamais... Après tout ce que j'ai fait... Est-ce une punition... un châtiment ? Suis-je tombée en enfer ? Un tourment éternel à me faire appelée "élue"... Ce même terme qui désigne ceux qui m'ont tout pris y compris la vue ?

Son cœur manquât un battement. C'était comme si le sol sous ses pieds c'était effondré. Le souvenir d'une malédiction... Ce qui devait être que des yeux qui ne verraient jamais la lumière d'une ère nouvelle s'avérât être un sort bien pire.. Son corps tout entier était maudit, condamné, âme y compris, à ne plus jamais appartenir à ce qu'elle appelait chez elle... Ces yeux maudits... son âme maudite... tout son corps... Elles voulaient les arracher... les crevés... les pulvérisés. Ce regard sur lequel un sort à été jeté. Et ce rire... ce petit rire charmeur et cristallin venant de la femme à la chevelure violine... elle voulait... l'étrangler. Etouffer ce qui semblait être le destin lui riant au visage. Et pourtant... elle en était incapable. C'était plutôt la poigne de la reine démoniaque qui étranglait son frêle poignet. Forçant sa main tremblante à toucher du doigts la joue de ce qui était une... "élue"... Serrant les dents... grimaçante de peine et de douleur, la demoiselle aveugle fit tout pour remettre en cause les paroles de cette terrible Ellen, car contrairement à elle... Yorhia ne voulait pas être un "démon". Il y avait cette petite lumière au fond d'elle... un résidu d'âme humaine... une âme humaine en peine à la simple idée de ne jamais pouvoir revenir à ce qu'elle était jadis... à la simple idée de pouvoir tout simplement redevenir "personne".

A votre question, la réponse dépend de quel est votre définition du terme "démon" ... Et qu'elle est cette sois disante "aura démoniaque" que vous prétendez apercevoir en moi ? De ce que je sais, je ne me suis pas présenter à vous en tant que tel. Et cela s'avère encore plus vrais si je suis belle et bien débarrassée de ces pouvoirs que vous avez "deviner"... Ne serais-je à vos yeux qu'un simple livre ouvert ou dois-je comprendre qu'ici aussi les élus se croient apte à juger les gens au premier regard ? ...

Et elle tire... tire de toutes ses forces pour libéré son poignet emprisonné dans les griffes d'Ellen... Des doigts fins de pianistes ? Ou les serres d'un puissant volatile refusant de lâcher sa proie ? A t-elle réellement réussit à dégager son poignet... ou son interlocutrice la t-elle tout simple libéré pour pouvoir mieux admiré celle-ci s'effondrée ? Un trébuchement, la chaise qu'elle ne peut percevoir, est emportée dans sa chute alors qu'elle s'écroule au sol. Ses veines gonflent, dessinant des lignes noires transparentes sur sa peau. Son sang ne faisait qu'un tour. Un millénaire... pourrait-elle prétendre, tout comme cette "Ellen" pouvoir attendre plus d'un millénaire sans aucune garantie de rentrée chez elle ? Un millénaire... dans les ténèbres... à cette simple idée elle à si froid... si peur... si désespérée... Un cris... un cris effroyable alors qu'elle abattit avec violence un de poing sur le sol en bois... puis le silence...

Comment oublié... comment oublié ce pourquoi elle avait tout sacrifiée ? Comment vivre en devenant le reflet de ceux qu'elle avait tant détesté ?

Ils étaient verts.

ft. Yorhia

Ellen -Désespoir -Viola -Autre

Pourquoi ?

Pourquoi venir pour elle, cette femme, cette parfaite inconnue…?
Pourquoi venir ici, maintenant ? Pourquoi “pour un temps” ?

Quelque chose la ronge. Comme de la jalousie. De la haine, de la colère, du désespoir.
Tous ces sentiments, ces sentiments puissants qui ruissellent en elle depuis son ascension, il y a plus de deux milliers d’années…
Rhadamanthys… Rinkyu… Tyr… Gilgamesh… Tous ces événements, toutes ces insultes, tous ces regards sans le moindre respect pour elle, ELLE, la Reine des Démons !

Zang disait que sur les écrits sur elle, ce titre serait “faux”. “Autoproclamé”. Ellen se souviendra encore et toujours de la rage qu’elle a ressenti là, à ce moment précis.
Oui, il est vrai que ce monde ne l’a encore jamais reconnu comme une véritable Reine. Personne n’a encore vu ses capacités en tant que Monarque des Enfers.

Mais cela ne saurait tarder.

Elle a senti cette énergie… Cette énergie qui grogne à l’intérieur de cette inconnue. Une énergie démoniaque, une énergie digne de son peuple. Quelque part, minuscule en son âme, des pouvoirs ruissellent encore. Elle l’a vu, elle l’a senti, elle l’a perçu. Rien ne saurait échapper au regard de la Diablesse, habituée de la magie dont elle est l’incontestable Maîtresse.

Elle l’a vu.
Elle l’a senti… Et elle a senti tous ses sentiments vibrer.
C’est son cœur qui a battu à la chamade. Son coeur qui désirait s’approcher de cette femme.

Son énergie… Oui, elle l’a attirée, mais ce n’est pas uniquement cela qui a éveillé son intérêt.
…
Ses yeux. Ses yeux indigo. Pâles, vides. Une femme qui ne voit que les ténèbres !
Une femme qui ne voit plus les couleurs de la vie. Une femme condamnée à rester dans le néant et le noir infini.

Ellen a toujours été fascinée par les yeux.
Pour elle, ils sont si importants. Ils peuvent tant dire sur un individu. Sur ses sentiments, ses pensées, sa vie.
La couleur des iris, la taille de la pupille, les reflets… Ou simplement le regard.
Elle qui est aveugle et qui n’est pourtant pas dénuée de connaissance, elle qui est aveugle et qui n’est pourtant pas dénuée d’âme et d’expérience… Cette femme, cette “Yorhia” l’intrigue.

Elle n’a encore jamais pu rencontrer de victimes de la cécité jusqu’ici, durant toutes ces années.
Une personne qui ne reconnaît les autres qu’en les touchant, essayant de mémoriser leurs traits…
Une personne qui se fie aux sons, aux sensations, aux odeurs, aux ondes.
Une personne qui n’est jamais sûre de l’endroit où elle peut se trouver.
Une personne qui ne verra jamais le visage de l’être aimé…

Oh.
Mais que doit-être cette vie ?
A quoi peut-elle ressembler ?
Si un grand nombre aurait certainement pitié pour cette femme, il n’en est rien pour la Diablesse… Qui n’en ressent que de la fascination. De l’admiration.
Comment doit-elle s’habiller ? Comment fait-elle, elle qui doit tant souffrir ?
Cette inconnue est déjà tant perturbante alors qu’elle vient à peine d’arriver. Sa tenue, ses manières, son nom, le fait qu’elle soit une élue et même une démone-

…
Quand Yorhia commence à faire savoir le début de doute qu’elle a eu sûrement l’espace d’une seconde vis-à-vis son identité… Les pupilles d’Ellen se dilatent.
Elle ne dit rien. Rien ne change, si ce n’est ce petit détail dans son regard qu’elle ne pourrait voir.

…
La pluie commence à naître, là dehors.
Des gouttes tapent sur la vitre, alors que la fausse ange découvre le visage de son interlocutrice.
Interlocutrice qui la toise, observant le moindre de ses traits changeants. Un petit mouvement du coin de la bouche ou de ses paupières… Tous ces petits détails que seul un passionné verrait, en plus de s’en soucier.

C’est comme si ces deux femmes se découvraient en même temps. De différentes façons.
Quand Yorhia perd doucement le sourire, les pupilles d’Ellen s’affinent doucement.
A quoi pense-t-elle ? Qu’a-t-elle à l’esprit ? Quelle chose a pu lui retirer son joli sourire ? Ses pouvoirs ? Son titre ?
Ses doigts glissent le long de ses cheveux violets…

Loin d’être flatteur, hein ?
N’est-ce pas ironique, de la part d’une démone ? A moins qu’elle ait honte de cette race ? A-t-elle peur des démons ? Leur en veut-elle ? Tant de questions s’affolent à chaque petit mot sortant de la bouche de la femme en blanc. C’est presque comme si la Diablesse buvait ses mots.

Violets. Ses cheveux sont violets. Doit-elle être heureuse que cette femme connaisse les couleurs, et qu’elle soit devenue aveugle au cours de sa vie... ? Ou doit-elle en être attristée, en sachant qu’elle a connu une beauté qu’elle ne retrouvera plus jamais ?
Enfin… Les doigts longs et fins de la demoiselle aux yeux indigos prennent le temps de toucher cette chevelure si soignée.
Violets… Oui, ses significations sont nombreuses, et si paradoxales… Quelque chose qui lui va si bien. Quelque chose qui dessine si gaiement et si aisément celle qu’on a longtemps surnommé le “Mal Incarné”.

Le violet… Une si belle et dangereuse couleur.

Violet, comme la couleur d’un Roi en deuil.
Violet, comme le poison.
Violet, comme-

Oh, la voilà surprise du baiser de la Reine. Un baiser si doux, si lent, si voluptueux et élégant. Un baiser pourtant si fourbe, si dangereux, si malicieux.
Les pupilles à nouveau dilatées par ce contact, elle observe les réactions de la Blanche, qui semble perdue, surprise et… Terrifiée.

Une belle femme noyée par la délicieuse odeur de la rose.
Une belle femme qui est pourtant plus abominable qu’un terrible démon.

Enfin, l’est-elle encore maintenant ?

Oh. La voilà qu’elle panique.
De puissantes émotions s’échappent de son âme affaiblie, et bientôt ils commencent à s’esquisser sur son doux visage, s’exprimant brusquement sous les yeux de la Reine.
Tant de choses à encaisser.
Un changement brutal, venu de nulle part.
Une deuxième chance ou un châtiment ?
Les avis divergent, et personne ne saurait le dire.

Mais…
La Diablesse note que Yorhia ne semble pas apprécier posséder ses pouvoirs. Elle semble prendre ceci comme une “délivrance”, pour répéter le bon terme employé. Une délivrance, vraiment ? Les personnes ne cherchant pas à posséder le plus de pouvoirs possibles… Sont si rares quand elle y songe.
Pourquoi ? Elle se le demande.
Pourquoi ne veut-elle guère de ses pouvoirs ?

…
Regardez-la.
Tout commence à trembler chez elle. Ellen sent ses mains s’agiter, comme ses yeux. Ses si beaux yeux indigos, qui ne reflètent aucune lumière. Pourtant, Ellen la voit, cette lumière. Elle voit une lumière chez elle, une petite étincelle d’humanité derrière ces prunelles. Une humanité étouffée par toute une énergie infernale. Elle n’est pas complètement une démone. L’est-elle devenue ? A-t-elle été corrompue ?

Est-ce une punition ? Est-ce un châtiment ?
Oh, ça, Ellen ne le sait pas. Elle préfère rester optimiste, croire en une nouvelle chance, se dire qu’elle doit aller de l’avant malgré son passé.
Rester là, rester là à hurler…
Rester là, rester là à pleurer…
Non, elle ne peut plus se permettre de faire cela. Elle doit garder la tête haute, rester forte car elle est une Reine…

La Reine.
Celle que le monde respectera.
Celle que le monde aimera…

Oh.
Il y aurait donc des “élus” dans son monde ? Est-ce un terme à signification différente ? Une race, un peuple différent ? En tout cas, ces derniers seraient responsables de son handicap.
Quelqu’un lui aurait volé ce cadeau de Dieu, un des rares cadeaux que cette entité aura offert à ses créations.
La possibilité de voir… Les regards, les yeux, le corps, les couleurs, le monde.

Les iris de la demoiselle aux cheveux améthystes commencent à briller, alors que ses pupilles se dilatent légèrement plus.
…
De la colère.
De la rage.
Son âme tremble en elle, cela ne peut signifier que cela.
Est-ce pour elle ? Est-ce envers elle ? Ces présumés sentiments semblent si puissants tout-à-coup. A quoi pense-t-elle ?
Le cœur de la Diablesse tape dans sa poitrine.

Oh écoutez-la.
Ecoutez cette femme. De la peur brille timidement dans ce nuage de colère.
Grimace et dents serrées, rien n’échappe aux yeux du Diable, alors que celui-ci ne dit rien, attendant réponse.
Oh. Elle s’y attendait.
Yorhia ne semble réellement pas apprécier ce terme. “Démon”... C’est pourtant bien ce qu’elle semble être. Une aura proche de son peuple… Une aura dont elle ne peut qu’être empathique.
Le ton de sa voix, ses paroles, son faciès et la formation de ses phrases, tout laisse penser à une rancœur… Mais pourquoi ?

Mais quand Ellen s’apprête à ouvrir la bouche, la Dame en Blanc commence déjà à se débattre.
Elle s’agite, elle tente de se libérer de ses serres, mais en essayant… Elle tombe en avant, sur la chaise où se trouvait tantôt la Reine qui la lâche pour ne pas être entraînée dans la chute.

…
Ses paupières se ferment à moitié, approfondissant son regard écarlate qui se pose sur le corps misérable de cette pauvre femme au sol. Silencieuse, Ellen se redresse.
Elle se redresse, debout près d’elle. Elle la regarde, elle observe ces veines à son cou. Tout est si étrange chez cette nouvelle arrivante.
Elle a tant de questions… Tant de questions à lui poser.

Elle est…
Elle est tellement fascinante.

Ses émotions…
Ses émotions sont si fortes.
Et pourtant si bien cachés derrière un masque d’élégance et de politesse.

Puis un cri.
Un cri s’attaque aux oreilles de la Reine, un cri qui la fait écarquiller les yeux.
Un cri sauvage, alertant un coup violent contre le sol.
Elle ne s’attendait pas forcément à une telle réaction… Mais elle n’en est pas forcément étonnée.

Tout s'enchaînait si vite devant elle.
Elle a pu voir cette montée, cette montée progressive et rapide.

Yorhia.

Une voix douce, calme, grave, maternelle et royale.
Bientôt, une flaque ténébreuse sort sur sol, une flaque d’abord liquide, puis visqueuse, avant de prendre une matière douce et lisse. Elle se déforme et devient une main, une grande main, puis d’autres… Des mains qui redressent doucement la demoiselle.
Une vient caresser son visage.
Une vient caresser ses bras.
La douceur des ténèbres viennent soulager cette pauvre main, apportant une sensation agréable et charmeuse au corps et à l’esprit de cette nouvelle “élue”.
Les mains la relâchent et disparaissent quand elles arrivent à la placer devant la Diablesse qui lui attrape les mains et la tire vers elle pour…

La serrer dans ses bras.

Je suis navrée de vous avoir mise dans cet état. Je savais pertinemment que la réaction ne serait pas bonne, que cela vous choquerait probablement… Mais je ne pensais guère à un tel comportement en guise de réponse.

Une main glisse dans ses cheveux, tandis que l’autre reste autour de sa taille.

Laissez-vous bercer par les ombres. Apaisez-vous. Faîtes-moi confiance, la colère s’éteindra doucement. Je ne voudrais pas qu’une aussi belle dame soit blessée.

Un petit rire.
Un rire doux, nullement moqueur- au contraire, il semble rassurant.

Vous êtes si intriguante. J’ai tant de questions, et vous aussi. Alors prenez le temps de dompter vos émotions face à tout ceci, restez dans mes bras… Et je répondrai doucement à vos interrogations que je ne saurais oublier, ne vous en faîtes point.

La main qui caressait ses cheveux vient alors se glisser sur son visage, un instant… Pour la regarder, intensément… Avant de glisser le long de son bras et tenir sa main, y entremêlant ses doigts.

Vous êtes blanche. Vous ressemblez à de la porcelaine avec vos blessures… C’est comme si vous pourriez vous briser si aisément en tombant… Même si je sens que ce n’est point le cas. Comme le fait que vous ayez les traits d’un ange malgré votre aura si opposée.

Elle ferme les yeux, alors que la pluie commence à battre plus fort.

Yorhia, nous pouvons prendre le temps qu’il faudra pour que vous vous adaptiez à tout cela. Les règles de ce monde sont bien différentes, j’en ai bien peur, et vous devez digérer doucement toutes ces révélations.

Quand elle ouvre à nouveau ses paupières, quelque chose… Comme de l’empathie et une légère tristesse se lisent dans ses prunelles, malgré son sourire, malgré son air assurée.
Elle se rassoit sur le lit, entraînant Yorhia avec elle, lentement, comme si elle tenait quelque chose de précieux. La laissant contre elle, de sorte à ce qu’elle pose sa tête sur son épaule, comme assise sur ses genoux, sur le côté, Ellen soupire.

L’aura démoniaque, je l’ai sentie par le biais de votre âme. Depuis que l’on m’a changé en Diablesse, et donc en dévoreuse d’âmes, il est évident que je puisse les voir et les sentir. J’ai régné sur un peuple de démons depuis des années et des années… Et ce n’est pas la première fois que je croise une élue démoniaque. Croyez-moi, ces choses-là ne sont pas difficiles à remarquer pour une personne telle que moi. Rassurez-vous, je suis probablement l'une des très rares personnes à pouvoir vous lire si facilement là-dessus.

Elle tient toujours sa main d’une main, l’autre continuant d’être autour de sa taille, pour qu’elle ne tombe pas et ne se jette pas par-terre une nouvelle fois.

Et sachez que vos pouvoirs reviendront, avec le temps. Ils ne sont pas disparus pour toujours. Vous êtes affaiblie un temps, et celui-ci paraît aléatoire, de ce que j’en ai observé jusqu’ici. Je ne saurais donc point vous dire quand ils reviendront, bien que le fait que vous ayez mentionné cela comme une “délivrance” me fait me dire que vous préféreriez ne jamais savoir.

Un nouveau rire.

Enfin, vous me voyez bien intriguée par votre vie d’antan. Respirez, prenez votre temps, et n’hésitez pas à me dire si vous ne désirez guère m’en dire beaucoup plus. Je comprendrai., elle marque une pause, Néanmoins, vous devez savoir que je n’ai point honte de mon titre. Je suis heureuse d’être Reine, et de veiller sur mon peuple. Les démons sont certes souvent mal vus pour leurs origines, mais je vous assure qu’ils sont des êtres à part entière, tout comme vous. Ils ont une conscience, ils peuvent avoir leurs goûts, leurs peurs, leurs colères, leurs tristesses…. Et depuis quelque temps, je fais en sorte à ce qu’ils soient bien vus, reconnus même comme un camp bienveillant pour ce monde. D’après votre comportement, vos réactions, vos mots et votre ton… Vous ne semblez guère apprécier les démons, n’est-ce pas ? Je vois une infime partie d’humanité en vous, prouvant que vous n’étiez pas ainsi autrefois. Est-ce la faute de ces “élus” qui ont également volé votre vue ? Vous ont-ils changé en ce que vous êtes désormais ? Vous devez savoir que même si les démons sont peut-être sombres et mauvais dans votre monde… Ici, je l’espère, il n’en sera pas le cas. C’est… Une famille. Une famille qui veut vivre heureuse, dans une paix raisonnable et tranquille… Une paix que j’aimerais tant vivre et qui semble encore si loin… Mais je ne perds pas espoir.

Un sourire.
Un sourire doux, tendre.
Une étreinte douce, tendre.

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Contextuelle(s) utilisée(s) :

Reine des démons (pour donner une sensation de respect - depuis le début du rp -)
L'énergie de celle que nous appelions et craignions comme la Reine des Démons est le symbole parfait de la peur. L'aura du Diable, de Satan, du Maître des Enfers... Est capable de faire trembler et agenouiller n'importe quel être. Une prestance à la fois terrifiante et séductrice, qui arriverait même à écraser le monde par ses pouvoirs.
Egalement, en tant que Reine des démons, elle peut amener ses sbires pour lui venir en aide, que ce soit pour se battre, ou des services autres...
Effet(s) : Permet d'invoquer une armée de 100 démons qu'elle peut dominer (gagne 1 démon par niveau, jusqu'au maximum de 100 max). Le choix de domination fonctionne sur les autres PNJ de rang 4 à 6. Marche si EP + ET supérieur à la cible (marche sur pnj de rang 6 à 4) (nécessite consentement joueur)

Déesse du mensonge (pour savoir si Yorhia ment)
Ellen a passé une grande partie de sa vie à mentir, et en est devenue professionnelle. Elle arrive donc à faire croire ce qu'elle désire à quelqu'un sans qu'il puisse savoir qu'elle ne dit pas la vérité. Également, cela lui permet de voir lorsque quelqu'un ment, très facilement.
Effet(s) : Permet de mentir sans être détecté et permet de détecter si une personne ment, si ET supérieure à l'adversaire. Marche sur les PNJs de tout rang.

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Dernière édition par Yorhia le Lun 4 Oct 2021 - 1:36, édité 1 fois

Ils étaient verts

ft "Ellen"

Yorhia - Autre

Le plancher était tremper... il était devenus visqueux.... froid... mouvant... Impossible de lutter. Impossible de résisté. L'aveugle compris qu'elle ne se trouvait plus sur le dur parquet en bois mais sur autre chose. Quelque chose se mouvait autour d'elle et semblait prendre forme. Des mains... des mains si froide et pourtant... leur froideur apaisait la brulante colère en son cœur. La caresse des ténèbres vint balayée toute douleur... que ce sois sa main qui avait frapper trop fort le sol ou bien son corps qui c'était écroulé maladroitement sur la chaise... Tout c'était envolé et dans cette froideur la démone trouvât un brin de douceur... de chaleur... de réconfort qui vint malgré tout l'apaiser. Qui aurait crus que les bras de morphée étaient si froid et glacer ? Doucement elle fut portée et remise sur pieds. C'est à ce moment là que l'étreinte d'Ellen vint s'ajoutée à celle "bienveillante" des ténèbres.

Je... je me suis emportée... Je...

Avouât la blanche demoiselle. Elle n'en rajoutât pas d'avantage car elle le savait, son interlocutrice avait raison. Evidement que c'était normal qu'elle sois si bouleverser. Au bord des pupilles vides indigo apparurent quelques larmes qu'elle retenue. Au même rythme que les gouttes de pluie ruisselant sur les carreaux de fenêtres, quelques larmes vinrent couler tout le long de son visage. La pluie est intense... tout comme l'était sa peine.

Un autre monde... un dictateur... des élus... et des gardes qui n'hésitent pas à sortir les armes... Ce monde qui se fait appeler Kosaten... est-ce la un monde où règne la terreur et la guerre ? Vos intentions de vouloir instaurée la paix sont louables... Néanmoins, même si ces pouvoirs me revenaient... je ne suis pas sure de vouloir encore une fois me battre... me battre pour un but que je ne saurais voir... Suis-je réellement arrivée ici pour reproduire ce que je ne veux plus jamais refaire ?

Doucement... hésitante, la blanche demoiselle enroulât ses bras autour de la silhouette d'Ellen. L'une de ses mains se glissât sur le dos de celle-ci tendis que l'autre vint continuer à toucher le visage de la reine des démons afin de mieux mémoriser et ressentir le moindre de ses traits de visage. Ses pommettes, ses joues, ses sourcils fin qui devait surement marqué son regard... son regard...

Je suis désolée... vous m'avez parler de votre chevelure... mais je n'ai pas souvenir que vous vous soyez prononcer sur la couleur de vos pupilles. Etiez-vous également humaine ? Vous qui vous dites avoir été "changée" en diablesse ?

Yorhia retirât finalement se main du visage de la femme aux corps aussi froid que l'hiver. Elle ramenât celle-ci pers son propre visage afin d'y essuyer par quelques revers de la mains les larmes qui y étaient présente. Une fois encore, la dénommée Ellen exprimait son intérêt pour savoir quel était l'histoire de la demoiselle au regard perdu dans les ténèbres. Son visage se refermât alors, semblant bannir toutes émotions de celui-ci. Elle semblât pensive durant quelques instants jusqu'à ce que finalement elle réponde aux questionnent de la reine des démons de part ceci :

Après tout ce qui à été dit... et ce que vous avez fait... quand bien même ce n'est surement pas grand chose à vos yeux. Je crois que... vous méritez bien d'en savoir un peu plus sur ma personne tout comme vous m'avez permis... de savoir quelle était votre apparence et votre ressentit sur votre appellation de démon... Pardonnez moi d'avance si j'omet certains détails... je ne compte point tout vous dire... mais je vous doit bien quelques réponses.

Quest-ce qui l'avait réellement pousser à parler un peu d'elle ? Était-ce cette voix agréable, chaleureuse presque maternelle ? Ou cette belle histoire de famille... de démon pas si mauvais qu'on voudrait bien le croire. Elle hésitât encore quelques instants... qu'allait-elle penser de cela ? Est-ce qu'il y aurais la moindre offense de fait si elle mentionnait ce qu'elle avait faire aux "élus" de son époque. Une profonde inspiration... et quelques brides de son propre récits, de son propre passé vinrent s'échapper de ses lèvres pâles et blèmes.

Je ne veux pas portée le nom de élue. Si je suis devenue ce que je suis... c'est justement car il me fallait... les détruire... Les élus de mon monde... Ils ont tuer... verser le sang de celle que j'ai mentionnée plus tôt, la reine immortelle,... et la terre à hurler sa peine. Le sol c'est fissurer, les gens se sont fait massacrer... la lumière avait disparue... Est-ce que c'est à partir de ce moment là que je suis devenue un monstre ? Ou est-ce plus tard... je ne sais pas... j'étais tellement... en colère. Trop en colère pour voir ce en quoi la haine et la magie changeait mon corps...

Le silence... l'oracle démoniaque marquât une pause, tendis qu'a l'extérieur, elle pue entendre un orage grondé. Le temps se détériorait tout comme se détériorait le triste récit de ce qu'elle était jadis.

Je n'ai jamais connue d'autres démon que mon propre reflet... du moins quand je pouvais encore voir celui-ci évidement. Si c'est de leurs fautes.... je l'ignore... Est-ce que ceci aurait put être éviter ? J'ai commencée à devenir pâle et blafarde lorsque... je les ais suivit... Au départ, je ne voulais que les mettre en gardes... j'espérais pouvoir en convaincre quelques uns de ne pas reproduire le chaos qu'ils avaient causer. J'ai... vraiment espérée qu'ils réalisent que leurs actes n'avaient apporter que la désolation. Ils ont préférer me rire à nez. "Poussière" c'est le mot qu'ils ont utilisé pour parler de mon époque... mon existence... ceux qui sont morts sans raisons... Et suite à cela... s'en ai suivit de nombreux hivers, de longues années... Et car je ne pouvais les raisonner... je... je les ai.....

Incapable... elle était incapable de dire les actes atroces qu'elle avait elle même commise à son tour. Qu'importe si c'était pour un but honorable... ce qu'elle avait fait allait contre tous ses principes et toutes ces valeurs de sa vie d'humaine. Ses lèvres tremblèrent sans qu'aucun son ne puisse s'en échappé. Ses paupières vinrent s'abattre sur les ténèbres de son regard, tel un voile venue chasser les images du passés. Elle reprit finalement son histoire, se gardant bien de mentionner ce qui étais arriver à ces "élus" dans le détail.

Après cela, le ils ne m'ont plus appelée "poussière" ni "grain de sable" mais bel et bien "démon". Un spectre d'un futur tourmenté... un futur pas encore écrit et qui du coup... de leurs souvenirs fut effacé. Un démon... qu'ils ne pouvaient pas saisir... ni deviner. Ce n'est pas un terme que l'on associe à des personnes voulant faire le bien... Est-ce que la paix... vaut la peine qu'on ait autant de sang sur les mains ? Est-ce que... il n'y avait réellement pas d'autres moyens ? Maintenant... maintenant je peux le "voir"... je peux le deviner... ce "monstre" que je ne peux tuer, ni échapper. Je comprends maintenant la peur qu'ils ont ressentit lorsqu'ils regardaient mon visage... Que suis-je devenue ? Est-ce que au moins... quelqu'un... quelque part... m'attends ? Ou suis-je qu'un simple grain de poussière perdu dans le vent ?

Détester les démons... ou plutôt détesté ce qu'elle était devenue ? Des remords ? Des regrets ? Aucune réponse. Telle est sa malédiction : Jamais elle ne saurât si tout ce mal aura servit à quelque chose. Elle restât là blottie contre cette Ellen... Dangereuse... Amicale... Sinistre... Rassurante... "Depuis que l’on m’a changé en Diablesse..." C'était les mots qu'elle avait employé... Est-ce que comme elle, cette femme était jadis une humaine ? A cette simple idée, le contact de sa peau lui paraissait moins froid... moins glacé... moins désagréable... Elle n'était plus seule. Du moins c'est ce qu'elle osait songée... Ce n'était peut-être pas sa reine immortelle... gardienne de la flamme éternelle... Mais c'était... quelqu'un qui pouvait peut-être imaginé au combien elle se sentait honteuse de ce qu'elle était... Elle voulait préservé le peu d'humanité chez elle... et pourtant... à cet instant même elle se laissât enlacée par les ténèbres.

Le dernier à être tombé... m'a privé de ma vue. Il m'a privé de la possibilité de voir... de savoir... Savoir si tout ce que j'ai fait... était en vain ou pas... Et j'ai peur... peur d'avoir commis tant d'horreurs pour rien... Peur d'être devenue à mon tour une peste similaire à ce que ces élus étaient.

Ils étaient verts.

ft. Yorhia

Ellen -Désespoir -Viola -Autre

D’où vient ce sourire ?
D’où vient cette tendresse ?
D’où viennent ces doux gestes ?

N’est-elle pas enveloppée par le désespoir ? Pourquoi ainsi se montrer à une parfaite inconnue ?
Pourquoi des yeux rouges ? Pourquoi cette envie soudaine, cet éveil semblant sortir de nulle part ?
L’âme dorée en elle se sent comme noyée par ces questions, tandis que la Reine des Démons converse avec quelqu’un semblant faire partie de son peuple.

Pourquoi ?
Pourquoi cette arrivée, elle qui était plongée dans la tristesse et les regrets ? Elle qui dormait, tandis que son preux Chevalier aux yeux verts continuait son chemin pour lui assurer une vie meilleure, pourquoi…?

Une énergie démoniaque.
Une âme semblant être torturée.
Des yeux ne voyant que les ombres…
La femme aux cheveux violets a été attrapée par la curiosité.

Pourquoi ne pas être venue, alors que Viola prenait soin de sa belle en son absence ?
Pourquoi venir uniquement ici ?
Quelque chose…
Ses pouvoirs revenus… Le désespoir a grandi.
Grandi et grandi.
Ses sentiments se sont mutuellement fouettés, la troublant dans son long sommeil.
Haine, regrets, jalousie, colère…
Tous ces sentiments négatifs ont nourri son désespoir suite à tous ces événements.
Ses rêves sont devenus des cauchemars, et de nouvelles envies en sont nées.
Des envies de vengeance.

Elle qui est une Reine… Son honneur a été bafoué.
Elle qui est une Reine… Elle se doit d’écraser ceux qui osent se mettre sur son chemin.
Elle doit punir, châtier, faire payer ces insectes, cette vermine.
Le monde doit savoir qu’Ellen, la Grande Ellen de Shuzâ… Ne se laissera plus ainsi marcher dessus.
Elle qui a pourtant donné une chance de paix… Elle qui a promis de ne plus prendre la violence comme voie…
La limite de sa patience a été dépassée. Désormais, elle avancera sans avoir honte d’exécuter. Elle avancera, sans avoir honte de détruire et de mettre à genoux de force. Elle avancera, toujours pour la paix, mais son chemin sera taché de feu et de sang.

Mais alors, pourquoi “pour un temps” ?

L’heure de son retour n’est pas encore venue. L’âme de cette femme a piqué sa curiosité, et en entendant son histoire, en sentant la tristesse dans sa gestuelle… Ellen ne regrette pas son choix. Cette nouvelle élue, ce démon aux traits d’ange aveugle… La Maîtresse des Ombres en est déjà fascinée.
Durant ce moment d’écoute, Ellen a laissé libre aux mains de cette demoiselle de lui toucher son visage. Ses doigts ont comme tremblé, avant qu’ils ne rejoignent ses yeux humides de larmes. La femme en blanc a alors demandé quelle est la couleur de ses yeux… Ce à quoi Ellen ne dit rien, pas pour l’instant. Elle a parlé, et Yorhia a parlé en retour, donnant quelques informations à propos de son passé dans son monde… Du chaos qui y régnait.

Les élus de son monde auraient ôté la vie de la “Reine immortelle”... Condamnant ainsi le monde à sa perte. La pauvre femme a tout de même essayé d’être diplomate, en vain. C’est pourquoi, dans un acte désespéré, elle a choisi la violence, et a détruit tous ces misérables, pour venger sa Reine et le monde qui l’a pleurée.
“Poussière”, “grain de sable”, c’était les surnoms qu’elle avait avant de se changer en démon lorsque les maux de cet univers l’ont dévorée. Le dernier d’entre ces “élus” lui a volé la vue, lui privant de savoir si… Tout ce qu’elle a fait était “en vain” ou non.

La façon dont elle a raconté son passé était à la fois lyrique et mystérieuse. Elle n’a pas menti quand elle a dit qu’elle resterait plus ou moins floue… Mais cela ne dérange guère la Reine… Elle a tout ce qui lui faut.

Alors… La Dame aux cheveux améthystes commence à caresser le visage de la pâle demoiselle. Une tendresse inégalable, une tendresse arrivant même à toucher l’âme de cette pauvre femme…
Ellen soupire, toujours en gardant son joli sourire.

Ma chère… Je vous remercie de vous être ouverte à moi.

Commence-t-elle, avant que toute la pièce ne commence à être noyée par les ténèbres.

Je comprends votre peine. Je comprends vos peurs et vos doutes.

Souffle-t-elle, tandis que son corps se met à fondre, devenant une mer d’ombres aussi douce qu’un lit impérial. Une mer qui vient à allonger doucement le corps de la récente “élue”.
Aucune hostilité. Uniquement une tendresse maternelle, une douceur et un charme hypnotisants…

Sa voix résonne, la même que tout à l’heure, plus douce et calme encore.

Vous qui avez subi la stupidité des élus de votre monde, vous qui avez vu votre univers tomber en ruines avant de sombrer dans les ténèbres de la cécité- une cécité que l’on vous a imposée sans vergogne…

Des gigantesques yeux rouges s’ouvrent dans les ténèbres. Des yeux écarquillés, commençant à saigner à flot.
Partout. Des yeux partout aux quatres murs noircis par les ombres.
Des yeux qui regardent et percent l’âme, les yeux du Diable.

Sachez que la Reine des Démons est là pour vous rassurer. Je serai dorénavant votre guide. Moi, Ellen de Shuzâ, je vais vous prendre sous mon aile… Car vos douleurs arrivent à titiller mon empathie.

Le sang des yeux coule comme des milliers de cascades, tandis qu’un lit de ténèbres se forme, se surélevant par rapport à la mer de sang qui vient d’apparaître pour qu’aucun vêtement blanc ne soit sali par la couleur rouge.

Vous souhaitiez connaître la couleur de mes yeux, n’est-ce pas ? Alors... Permettez-moi d’utiliser mes pouvoirs pour vous en offrir l’image.

La mer de sang s’agite soudainement, grimpant dans les ombres, de plus en plus.

Ne craignez rien.

Des centaines de bras noirs sortent précipitamment de la mer rouge pour venir caresser les cheveux, la peau et le tissu de la Dame en blanc, sans laisser une seule goutte de sang briser cette harmonie claire et angélique.

Puis les ténèbres disparaissent pour la démone.
Une lumière blanche, aveuglante, et une musique.
Une musique baroque, royale. Du clavecin, comme annonçant l’arrivée d’un être supérieur et majestueux.

La blancheur de la lumière se teint d’or, et les rideaux du flou s’ouvrent pour laisser place à un immense hall sous les yeux de la Femme en Blanc. Un hall d’un immense palais, rempli de tableaux, de trésors et d’armures armées d’hallebardes des deux coins de la gigantesque salle. En face, quelques escaliers où est surmontée un piano à queue où est assise une jeune femme aux longs cheveux améthystes et au visage encore obscurci. Derrière elle, un grand vitrail dominant toute la pièce… Où est dessinée une splendide rose, symbole de la Dame en Rouge.

Mais cette fameuse Dame en Rouge est présentement vêtue de blanc, une robe grâcieuse et blanche. Un noeud rouge attaché sur le côté de sa chevelure brillante, la demoiselle joue avec maestria, avant de tourner sa tête vers la nouvelle arrivante avec un magnifique sourire.

Bienvenue très chère… Au cœur de votre esprit.

Elle se lève lentement, laissant le piano continuer de jouer par lui-même. Elle commence ensuite à descendre les escaliers, aidée de deux armures vivantes, avant qu’elle n’approche son invitée, les ténèbres continuant de cacher ses prunelles.

Mes yeux… Je désirais que vous les voyiez. Quitte à jouer de votre esprit pour le faire. Quitte à pénétrer votre âme.

Elle soupire.

Mes yeux… Cela fait tant d’années que je les ai cachés. Mais pour quelqu’un qui a été condamné malgré lui dans la cécité… Je veux bien être généreuse.

Elle avance, jusqu’à attraper les mains de la femme aux cheveux blancs. L’une finit par remonter jusqu’à son menton.

Regardez-moi.

Demande-t-elle d’une voix apaisante.
Les ténèbres disparaissent… Laissant des prunelles d’or et aux pupilles félines s’ouvrir en face de l’Oracle Démoniaque.

Mes yeux sont dorés et mes pupilles sont aussi fines que celles d’un chat. Ils sont marqués par mon ascension en tant qu’être infernal. Ne les oubliez pas… N’oubliez pas cette vue que je ne pourrais pas toujours vous offrir., elle marque une pause, Il n’y aura probablement pas meilleure personne que moi-même dans ce monde pour comprendre votre désespoir, Yorhia.

Elle penche légèrement la tête sur le côté, son sourire tendre étant plus beau encore que tous les trésors de ce palais inventé.
Ses mains sont douces, délicates et rassurantes. Grâce à ses talons hauts, cachés par la longueur de sa robe blanche, Ellen est plus grande que sa pauvre invitée, de quelques centimètres.

J’ai écouté attentivement votre histoire. Et je dois vous faire savoir que vous ne devez plus avoir peur désormais. Malgré que vos pensées, vos actes et le monde vous aient changée… Vous avez fait tout ça pour de bonnes intentions. Fut un temps, je croyais aussi que la paix pouvait être faite sans violence, sans destruction… Mais j’ai compris que ce n’était pas le cas. Que des gens resteront sourds, peu importe à quel point nous pouvons être raisonnables. Vous avez souffert, ma belle Yorhia. Vous avez souffert comme j’ai souffert de l’idiotie d’être noyés par des envies chaotiques. Mais si vous continuez de douter, je peux vous le dire moi-même, moi, la Reine des Démons et votre nouveau guide, que vous êtes bien loin de ce que ces “élus” étaient. Vous n’avez rien de la peste qu’ils étaient, je peux le sentir, et ce malgré vos crimes.

La main à son menton vient caresser sa joue.

Il vous faudra sûrement du temps pour l’accepter et pour me croire, je le sais. J’ai moi-même été plongée dans les doutes, les peurs et les regrets pendant si longtemps…

Elle soupire une nouvelle fois, avant de serrer la Dame en Blanc contre elle.

Ma chère, ma Dame, si vous pensez que vous êtes un monstre, si vous pensez que vous devez regretter vos actes et vous craindre… Alors que serais-je pour vous, moi qui désire en ce moment même de sauver ce monde en détruisant ceux qui ont détruit ?

Des silhouettes apparaissent entre plusieurs armures vivantes sur les côtés, des silhouettes à genoux, aux visages brouillés. Un homme en armure… Rhadamanthys. Un homme à cache-oeil… Rinkyu Uchiha. Leurs mains liées, ils restent là, silencieux.

Le front de la Reine se pose contre celui de l’Oracle Démoniaque, alors que la musique royale ne s’arrête guère.

Parfois, j’en ai bien peur, nous sommes obligés de commettre des actes odieux pour atteindre nos objectifs…

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Contextuelle(s) utilisée(s) :

Reine des démons (pour donner une sensation de respect - depuis le début du rp -)
L'énergie de celle que nous appelions et craignions comme la Reine des Démons est le symbole parfait de la peur. L'aura du Diable, de Satan, du Maître des Enfers... Est capable de faire trembler et agenouiller n'importe quel être. Une prestance à la fois terrifiante et séductrice, qui arriverait même à écraser le monde par ses pouvoirs.
Egalement, en tant que Reine des démons, elle peut amener ses sbires pour lui venir en aide, que ce soit pour se battre, ou des services autres...
Effet(s) : Permet d'invoquer une armée de 100 démons qu'elle peut dominer (gagne 1 démon par niveau, jusqu'au maximum de 100 max). Le choix de domination fonctionne sur les autres PNJ de rang 4 à 6. Marche si EP + ET supérieur à la cible (marche sur pnj de rang 6 à 4) (nécessite consentement joueur)

Déesse du mensonge (pour savoir si Yorhia ment)
Ellen a passé une grande partie de sa vie à mentir, et en est devenue professionnelle. Elle arrive donc à faire croire ce qu'elle désire à quelqu'un sans qu'il puisse savoir qu'elle ne dit pas la vérité. Également, cela lui permet de voir lorsque quelqu'un ment, très facilement.
Effet(s) : Permet de mentir sans être détecté et permet de détecter si une personne ment, si ET supérieure à l'adversaire. Marche sur les PNJs de tout rang.

Dévoreuse d'âme (pour l'illusion du palais, etc., corruption éphémère)
Le pacte avec Akuma a transformé Ellen en dévoreuse d'âme. Elle peut repérer et reconnaître une âme environnante, tout en ayant la possibilité de la corrompre. Corrompre une âme peut donner des illusions à l'être ciblé et potentiellement le rendre complètement fou, mais il se peut également que la corruption puisse forcer la victime à être éternellement soumise à la Reine des Démons, qui peut dévorer son âme si l'envie lui vient.
Effet(s) : Détecte seulement les êtres ayant une ET inférieure à Ellen.
La corruption marche sur un personnage ayant une ET inférieure. Nécessite l'autorisation du joueur. Marche sur PNJs de rang 4 à 6. Ne peut corrompre que 3 PJs ou PNJ max en simultané. Pour les PNJs, rentre dans la limitation des 150 avec cette 2ème contextuelle d'influence. Ajoute donc 3 PJs ou PNJs corrompus avec 47 PNJs en plus. Permet également de retirer une corruption sur un PJ uniquement sous consentement de son joueur + 1 RP.
=> Personnages corrompus : Frisk / ? / ?

FP | FT | Correction | MàJ | Chronologie

Ils étaient ouverts

ft "Ellen"

Yorhia ??? Autre

A pleine mains, celle qui portait le nom d’Ellen vint caresser En retour la dame aux cheveux blancs laissant les mains froides d’Ellen glisser sur son visage, riant faiblement et prononçant quelques mots qui peut-être saurons vaguement amusée la dame aux cheveux améthyste.

Vous savez, vous n’êtes pas obligée d'en faire de même en retour. De nous deux, vous êtes celle qui a le privilège de pouvoir “toucher” les choses avec vos yeux.

Prononçant ces paroles, tandis qu’Ellen la remerciait pour ce brin d'histoire partagée avec elle. Celle qui ne voyait rien ne remarqua point les changements drastiques que subissait l’environnement les entourants. Néanmoins, cela ne dura guère longtemps car, quand bien même elle était privée de vue, la blanche demoiselle pouvait sentir, sous les paumes de ses mains, le corps de celle qui la guidait fondre comme neige au soleil… Et sa voix, elle… semblait provenir de nul part… résonnant en écho dans une pièce qui soudainement lui paraissait totalement étrangère.

Où êtes-vous ? Que faites-vous ? Que se passe-t-il ? Où suis-je ? Je ne comprends plus rien ! Arrêtez ! Vous n’avez pas à utiliser vos pouvoirs… quels qu'ils soient !

Malgré ses airs de poupée, Yorhia ne se laissait pas aussi facilement faire, elle commençait déjà à lutter pour pouvoir rester debout sur ses deux jambes. Pourtant elle ne voulait échapper aux ténèbres. Lorsque ses jambes cessèrent de la porter, elle fut surprise de ne pas “tomber” comme elle s’y attendait. C’était doux et froid à la fois. Tendre… hypnotisant… et froid… Les ténèbres sont si froides, ses paupières sont si lourdes, tout son corps lui paraît engourdi. Avant qu’elle ne sombre dans le sommeil, elle pouvait entendre la voix d’Ellen résonner, une voix qui se voulait rassurante et qui semblait promettre quelque chose. Quelque chose qui lui paraissait impossible : Une image.

Je n’ai plus sentie la froideur des ténèbres. Je n’avais même plus l’impression d’être allongée. Néanmoins, tout n’était pas silencieux. Une douce mélodie m’est parvenue aux oreilles et c’est à ce moment-là que… J’ai ouvert les yeux.

Je vois des couleurs. Je vois de la lumière. Je vois du malheur. Je vois des ténèbres. Je vois un magnifique palais. Je vois tout ce qui est beau et laid. Je vois ce que je croyais ne plus jamais apercevoir. Et je la vois elle qui semblait tout savoir.

Je tremble… Est-ce un rêve ? Tout semble si réel. Je garde les yeux ouverts… Je veux les garder ouverts… je ne veux pas les fermer de nouveau, je ne veux même pas abaisser mes paupières ne serait-ce qu’un instant… Je ne cligne même pas des yeux… Je tremble encore et n’arrive même pas à articuler le moindre mot. Je n’arrive même plus à raisonner. Il s’avéraient que je n'arrivais point à décrire ce que je ressentais. J’ai portée mes mains jusqu’à mon visage, touchant celui-ci,le griffant presque… Est-ce que c’était un rêve ? Pourtant… j’ai la sensation que mes joues me brûlent à force d’y enfoncer mes ongles… Je porte ma tête de peur de tomber à la renverse. Je suis incapable de clignée des yeux… je ne peux pas… je ne veux pas… C’est incroyable, beau, magnifique et triste à la fois.

JE VOIS.

Au coeur de son esprit se trouvait une femme à la chevelure améthyste, jouant avec grâce sur un piano exposé fierement en haut de somptueux escaliers. Derrière elle, un gigantesque vitrail… une rose. Mais était-ce vraiment son esprit ? Ses yeux distinguaient sur les côtés des amas d’or et de trésors. La richesse ? L’argent n’est guère source de bonheur… pire encore , il corrompt , il altère les jugements de ceux trop faibles pour y résister. Son esprit est-il malade ? Corrompu ? Tous les trésors ne sont pas nécessairement faits d’or et de joyaux. Certains existent uniquement par le biais des mots.

NOURRIS-MOI D’ENCRE ET DE SAVOIR.

Mais dans ce luxueux hall, nul ouvrage n'existait. Pas la moindre chose à lire ni à déchiffrer. Les seuls trésors présents ici, étaient ceux qui méritaient d’être gardés avec la plus grande des avidité par moult et diverses armures ornementées et armées hallebardes. Ces dernières étaient exposées aux divers coins de ce gigantesque hall et quand bien même celle-ci étaient vite. Elle semblaient pouvoir observer le fond de son âme. Peut-être en avait-elle une aussi… une âme ? Certaines prirent vies… des objets qui normalement restent inertes se mouvaient et suivaient la pianiste qui avait cessé de jouer… Il l’escortait comme si de tous les trésors ici présent, elle était celle qui méritait le plus d’être protégée. Mais alors… si personne n’était au piano... pourquoi y avait-il toujours de la musique ?

NOURRIS-MOI D’UN NOMBRE INCALCULABLE DE GRIMOIRE.

Yorhia semblait clairement être une fine observatrice. Quel dommage que tout ceci ne soit qu’une illusion. Quel dommage que cette qualité soit étouffée par sa cécité. Mais de cela elle ne sait rien. Les humains se font facilement dupés. Et il fallait croire que cette scène de papier mâché ravissait même le démon enfouit en elle. Ils étaient ouverts… ses yeux étaient grand ouverts et voyaient. C’était tout ce qui importait dans cette illusion cruelle. Ca et celle qui avançait vers elle.

NOURRIS-MOI DE CE QUE JE DÉVORERAIS AVEC CE NOUVEAU REGARD.

La blanche demoiselle retint son souffle alors qu’Ellen s’approchait d’elle. Son visage était camouflé par un voile de ténèbre, empêchant quiconque de voir la couleur de ses prunelles.
Elle avançait d’un pas gracieux et élégants, toute vêtue de blanc. Difficile de croire qu'elle soit démoniaque ou maléfique. Comme l’oracle l’avait imaginée, ces beaux cheveux améthystes étaient splendides. Une magnifique cascade violacée qui était clairement mis en valeur par le contraste de couleur que procurait sa robe d’un blanc immaculé.

Cette maîtresse des ténèbres, qui venait tout juste de la plonger dans la lumière, vint lui saisir les mains. Ses yeux qui refusaient de se fermer se hâtèrent pour contempler l’aspect des mains de sa bienfaitrice. Blanche, sans cicatrices, fines… jolies… agrémentées de beaux ongles longs et cramoisis.

Jolies mains de poupée, qui savent si bien pianoter.
Élégamment coiffée est sa chevelure améthyste, pour qui le simple toucher ne fait pas justice..
Vêtue de longs tissus blanc qui venaient presque glisser à ses pieds.
Olympienne est sa prestance, elle marche avec confiance et assurance.
Incroyable elle est oui… même avec son imagination, elle n’aurait pu l’imaginer ainsi.
Savoureux est son regard doré, impossible d’en détacher le regard.

A cet instant précis, c’était comme si Yorhia était frappé par l’avarice. L’une des mains d’Ellen vint se poser sous son menton, tandis que le voile de ténèbre, qui cachait la couleur de son regard, se leva enfin. L’expression de dévorer quoique ce soit du regard prenait tout son sens chez l’ancienne bibliothécaire. Ses yeux sont restés si longtemps ouvert… ils piquent… ils brûlent… ça brûle… L’oracle ne savait faire autre chose que ce qu’Ellen avait demandé. Yorhia regardait oui… Elle regardait très bien celle-ci. “Regardez-moi” avait été son ordre…. mais la reine des démons n’avait nullement besoin de mentionner ceci. Le regard de l'albâtre est si grand ouvert que ses pupilles indigo sont entièrement visibles. Maintenant qu’elle pouvait voir quelque chose, est-ce que son âme se reflétait enfin dans ses prunelles ?

Non.

Non. Ce n’était pas humain.

Non. Son regard semblait en effet changer… mais était-ce vraiment pour le mieux ? Elle ne clignait pas des yeux mais ne semblait pas souffrir pour autant. Elle souriait faiblement, son visage restait à peu près celui d’un ange. Mais dans ces yeux qui maintenant peuvent voir, nulle âme humaine ou angélique s’y trouve. Non. Juste l’âme d’un démon qui souhaitait tout voir… tout savoir.

Ne vous en faites point. Votre visage est marqué au fer au plus profond… de ma…. mémoire… et il en va de même pour votre doigté et votre talent en musique… A moins que ce dernier point, ne soit qu’une supercherie ?

Septique sur ce détail oui. La musique se jouait encore, mais qui étaient les musiciens ? La main qu’Ellen avait porté à son menton remontât sur sa joue tendis qu’elle exprimait sa compassion en avouant que jadis, elle aussi croyait qu’il était possible d’amener la paix sans causer la moindre violence. Telle était les paroles de la reine des démons...

Reine des démons... vous vous désignez bien souvent par ces mots. Vos paroles sont justes, et se veulent très sûrement réconfortantes. Je vous en remercie. Cependant, je ne sais si vous attendez de moi que je vous “appelle” majesté... Je préfèrerais néanmoins pouvoir vous appeler "Ellen".

Car dans les souvenirs de la blanche demoiselle, dans sa mémoire, il n'existe qu’une seule et unique Reine. Une reine tout à fait différente, car celle qu’on appelait “l’immortelle” était tout aussi appelée Reine de l’humanité. Alors que la femme aux yeux d’or vint la serrer dans ses bras, la blanche albâtre pue entendre à son oreille une confession, un aveux sinistre…. l’aveux de crimes à venir... Une prédiction de larmes, de sang et de flammes à venir. La reine des démons avait annoncé qu'elle était sa quête, son objectif sur cette terre qui se faisait appeler Kosaten. Détruire ceux qui causent le mal de ce monde. Un but noble ? Un but parmi tant d’autres…. peut-être que si ces terres allaient mieux ? Tous pourraient rentrer chez eux ? A ces paroles, l'oracle démoniaque tint des propos qui se voulaient rassurants le tout en caressant avec bienveillance la chevelure améthyste d’Ellen.

Vous serez pour moi une égale. Quelqu’un qui fait tout son possible pour rentrer chez sois. Pensez-vous que… peut-être… refermer les plaies de ce monde qui nous est inconnu puissent permettent… à ceux qui n’y ont pas leur place de rentrer chez eux ?

Un moment de silence… des silhouettes au visage noyé de ténèbres apparurent à genoux auprès d’armures à l’air menaçant. La chroniqueuse eu comme un doute… Elle avait l’impression de tenir là les paroles des héros qu’elle avait tant détester. Elle avait tord de penser comme ça… il ne fallait pas qu’elle agissent au nom de son propre bien, par pur égoïsme… juste car elle voulait rentrer chez elle… Non… ça serait s’abaisser à leur niveau.

Oubliez ceci. Je ne m’abaisserais guère à une telle façon de penser. Je n’ai pas à me mêler des maux de ces terres juste car je veux rentrer chez moi. En me comportant ainsi, je m’expose à une pensée des plus égoïstes. Je… Je verrais si je peux… tout simplement trouver une place ici. Peut-être y trouverais-je une certaine forme de… rédemption ? Pourquoi votre quête Ellen ? Est-ce pour potentiellement retourner chez-vous ? Ou est-ce pour défendre un endroit que peut-être… vous considérez comme chez vous ? Après tout… vous m’avez bien dit que cela fait environ 1000 ans que vous êtes arrivée sur ces terres. J’imagine que cela laisse le temps d’y trouver ses marques et d’avoir des attaches...

Observant de nouveau le vaste hall de ce palais, Yorhia observa que sur les gigantesques murs, en levant un peu la tête, il y avait des tableaux. Des tableaux ou des souvenirs ? Difficile à dire car tous représentaient des scènes aux aspects fortement familiers. Les peintures bougent comme elle passaient en boucle les mêmes vieux films. Un total de six tableaux. Trois se faisant mutuellement face sur chaque mur. L’aube, le midi et le crépuscule d’un ère différente. Le mur de gauche représentait ainsi l’ère pour laquelle la blanche demoiselle se battait. C’était l’ère où elle n’était qu’une simple humaine. Tendis que la droite était l’ère où… elle était autre chose qu’une simple humaine.

L’aube d’une ère de paix, une enfant rayonne de mille feux et tous se prosterne à ses pieds. Elle porte une couronne et la peinture à des airs de mythes épique… Midi ensoleillé où tous semble faire la fêtes avec treize nouveau invités… mais la droite de cette deuxième peinture étaient écarlate… sombre… cramoisie. Dans cette toile de joie et de bonne humeur réside la graine du chaos. Une tête couronnée se fait assassiner par ses invités… C’est dramatique, et la toile animée transforme la joie en peur et en panique. Le troisième tableau, mettant fin à cette suite est bien moins travaillé et ressemble surtout à une vulgaire croute des plus grotesques. Difficile à lire et à comprendre… mais en s’y concentrant on pouvait clairement voir qu’il n’était pas aussi raffiné que ses prédécesseurs. Des corps déformés, inertes. Sûrement était-ce le soir. Tout n’était que ténèbre… un tableau qui laissait imaginer qu’il n’y aurait pas de nouvelle aube. Peut de chose bougeait, si ce n’est une silhouette à peine perceptible. Très fine. Tremblante, rampant vers… impossible à savoir, à cet endroit là, la peinture est abimé et déchiré.

Le mur de droite avait des tableaux assez similaire. Si ce n’est que c’était l’aube qui était endommagé. Une silhouette sort du coin déchiré de la peinture et s’adresse à Treize individus qui ne lui prête guère d’attention. Le paysage à des airs de féérie, ont y vois de la verdure et des trônes vides…des trones inoccupés ? Ou plutôt usurpés ? Seule la silhouette venue de nul part fait tâche sur la tableau, comme si un vulgaire grain de sable c’était coller à la toile pendant qu’elle séchait. Le second était sûrement ici encore un massacre. Treize personnages semblaient se battre entre eux. Le paysage à l’air malade, tout est plus terne si ce n’est que les nuages sont d’un blanc éclatant et magnifique. Il pleut… de longues cordes semblent avoir été dessiner. Mais la toile envoutée change parfois ses nuages en mains fines et délicates et la pluie n’est qu’une représentation de ficelle tiré par un personnage ignoré par tout ceux présent sur la toile. La dernière toile est surement la plus triste de tous. Une enfant est arraché à son père, il semblerait qu’il est le dernier survivant du massacre du tableau précédent. Sa fille est dans les bras d’un monstre entièrement blanc. Le paysage tout entier lui n’est que chaos tendis qu’un coup de pinceaux disgracieux barre une majorité de la peinture, partant de la main du père en larme, traversant la toile et barrant le haut du visage de l’être albâtre.

Une grimace… Yorhia grimaçât légèrement tendis que ses yeux s’abaissèrent pour observer les nouvelles silhouettes qui étaient apparues, l’une était vêtue d’une robuste armure tandis que l’autre semblait borgne d’un oeil étant donné qu’il semblait avoir un cache œil. La démone blanche enlacer Ellen à son tour, au point qu’il était difficile de dire qui étreignait qui… Peut-être était-ce un moyen de l’empêcher de tourner la tête… de l’empêcher de voir ces sinistres toiles. Des actes odieux sont nécessaires… mais l’humaine en elle voulait encore y croire… elle voulait croire que peut-être… sur ce monde il serait possible de ne pas parcourir des sentiers aussi extrêmes.

Est-ce vraiment la seule et unique solution ? Avez-vous… tout tenter ? Ce n’est pas un chemin que je vous souhaite… vous qui êtes si compréhensive à mon égard...

Dernière édition par Ellen le Dim 10 Oct 2021 - 6:36, édité 1 fois

Ils étaient verts.

ft. Yorhia

Ellen -Désespoir -Viola -Autre

Le privilège de toucher avec ses yeux, hein ?
Est-ce réellement un privilège ? Peut-être que cela offre une beauté supplémentaire, celle de voir les couleurs et les formes du monde… Mais cette chose, ce don normalement “naturel” laisse place à une interdiction nouvelle. L’interdiction de toucher curieusement, de goûter aux contours du monde par les doigts… Un aveugle peut se permettre de toucher pour se retrouver, se situer- mais que peut dire quelqu’un qui voit encore ? Que peut dire quelqu’un qui a encore cette chance de contempler ?

TOUCHER. JE VEUX TE TOUCHER. TOUCHER CE QUI M’ATTIRE. TOUCHER CE QUI ME PLAIT.
Toucher… Elle veut toucher.
Le toucher est si bon, si beau.
Toucher les fleurs, toucher du papier, toucher un visage, toucher des cheveux. Toucher des organes, toucher de la chair. Toucher des yeux, toucher des mains, avec les doigts- avec la langue.

Face à la remarque de la femme en blanc, avant que tout ne change, Ellen a ri. Elle a eu un petit rire. Elle a été amusée par ces paroles, c’est pour cela qu’elle a répondu dans un ton plutôt taquin, relevant légèrement le menton de l’Oracle Démoniaque :

Oh mais très chère, une Reine a bien le droit de toucher les trésors avec ses doigts.

TA PEAU EST DOUCE. DOUCE, BLANCHE ET FRAGILE. AUSSI PURE QUE DE LA PORCELAINE. PARFAITE.
Une Reine… Uniquement une Reine.
Ellen est une Reine, alors elle a encore le droit de toucher ce qui lui plaît. Elle a le droit de toucher ce qui l’intéresse. Elle a le droit de toucher les trésors de ses doigts clairs et élégants.

Puis, son corps a fondu, et les ténèbres ont envahi la pièce. Ladite Yorhia s’est bien entendu emballée, paniquant en demandant où la Reine pouvait-elle être. Elle ne savait pas ce qui se passait, elle s’agitait comme une proie apeurée.

“N’utilisez pas vos pouvoirs”, hein ?

Un sourire dans le vide, un sourire invisible, un sourire dans les ténèbres, Ellen a ouvert ses milliers de yeux, tout en tendant ses milliers de bras pour réconforter et border la belle femme aux cheveux d’argent. Une illusion, une simple illusion où elle pourrait voir les couleurs et les formes du monde- une simple illusion où elle verrait ses grands yeux d’or aux pupilles si fines. Elle voulait lui offrir ce droit, ce bonheur, au moins pour un temps. La Reine désirait faire preuve de générosité, elle qui avait tant pitié pour cette pauvre Dame…

Les larmes ne sont pas tombées, mais est-ce important… En sachant qu’elle est là, à enlacer cet innocent petit être ?
Ce n’est pas parce que la Reine n’a pas versé de larme qu’elle est cruelle.
Elle reste attentive. Elle a écouté, elle a entendu cette nouvelle élue, gardant sa tristesse, ses mots et ses regrets dans l’esprit.
...Et elle lui a tendu la main.

PUR… UN DÉMON PUR... UNE MALEDICTION INJUSTE ET CRUELLE… AAAH… POURTANT, TU GARDES LES TRAITS D’UN ANGE... BLANCHE, BLANCHE ET PURE. PARFAITE… SI PARFAITE.
Puis une lumière.
Un palais et une musique.
Un piano et une Reine.
Des chevaliers et des prisonniers.
Un vitrail et des tableaux…

La femme… La femme aux longs cheveux aussi clairs que de la neige… Elle semble si perdue, si confuse.
Ellen adore ses expressions.
Elle apprécie la voir comme ça, sentir son âme trembler face à la beauté de cette illusion. Tristesse ? Joie ? Peur ? La nouvelle arrivante doit tant se questionner. Elle n’est qu’un petit animal, un petit animal fragile, innocent, fragile, innocent, fragile, innocent, FRAGILE, INNOCENT…
Elle a envie de la protéger, la Reine a envie de la protéger. Cette pauvre Dame, une Dame condamnée injustement, une Dame qui a perdu ses couleurs et qui est devenue un Mal simplement à cause de la stupidité d’autrui…
A cause des autres, à cause des autres.

Ellen la comprend, elle la comprend tant.
Ses émotions négatives, revenues depuis les événements de Zouhan… Elles brûlent au fond d’elle, mais elle reste calme et posée. Elle reste grande, fière, rassurante, chaleureuse voire maternelle…
Elle ne doit pas l’effrayer. Elle ne veut pas l’effrayer. Elle veut l’enlacer, lui montrer qu’elle n’a pas mérité tout ça. Qu’elle a vécu quelque chose de similaire. Qu’elle a vécu et qu’elle comprend. Qu’elle a vécu… Et qu’elle veut l’aider… La guider vers la bonne voie.

Oh regardez-la. Regardez-la, elle ne cligne pas. Elle ne cligne pas des yeux, elle veut tout observer, quitte à se faire mal. Elle veut profiter de cette vue pour toujours. Elle ne veut pas replonger dans les ténèbres de la cécité.
Ellen le voit, Ellen l’observe. Rien n’échappe à ses yeux d’or, alors qu’elle garde un joli sourire.

OUI… OUI REGARDE-MOI. TOUCHE-MOI DE TES YEUX, TOUCHE-MOI DE TES MAINS… TOI QUI RESSEMBLES A UN ANGE… JE VEUX ÊTRE PURE, AUSSI PURE QUE TOI… PURIFIE-MOI...
“Regardez-moi” avait été son ordre….
Ellen le voit.
Elle voit quelque chose dans ses yeux vides.
Elle voit quelque chose derrière ces prunelles sans reflet.
Elle voit quelque chose au fin fond de cette âme détériorée.

Oui.

Oui. C’était humain.

A-t-elle mal, elle qui ne cligne pas ?
A-t-elle mal, elle… Cette femme aux yeux brûlants ?
Yorhia sourit, elle a un sourire faible,
Elle sourit faiblement, son visage restant celui d’un ange. Dans ces yeux qui maintenant peuvent voir, on pourrait croire que nulle âme humaine ou angélique s’y trouve. Qu’il n’y a que l’âme d’un démon… Mais Ellen le voit. Rien n’échappe à une dévoreuse d’âme.

…
Même Ellen.
Même la Reine des Démons a une part humaine, au fond d’elle.
Même le Diable a été humain, autrefois.
Une faible lumière, loin dans les ombres du passé… Des peurs et des regrets.

Hmhm… Le piano ne fait qu’imiter mon talent. Il s’inspire de ma connaissance musicale, et continue de jouer lorsque sa maîtresse n’en a plus l’envie. Alors mémorisez donc mon visage, mon visage et mon doigté, mon doigté et mon talent musical…

Ses pupilles se dilatent légèrement, ses pupilles aussi fines que celles d’un chat- ou bien celles d’un serpent ?
Un serpent… Oui. Elle est l’élue du serpent, envoyée de Manshe… Elle est sournoise, elle est élégante, elle ne laisse jamais ses proies partir-

Ellen est un serpent.
Elle dévore même plus grand qu’elle.
Ses yeux… Ses yeux ne sont pas ceux d’un félin.
Ce sont ceux d’un reptile, d’un serpent.
Un serpent, pas un chat.

…
Un serpent…

Le sang, à l’extérieur de l’esprit de la Blanche… Il bouge, il gronde. En pleine ébullition, il se réchauffe jusqu’à monter et former un corps. Un corps long et écailleux, changeant de couleur et de matière, pour arriver à s’enrouler autour du lit de la princesse aux yeux indigos. Le lit fond, pour que l’Oracle démoniaque se repose sur les douces écailles de la Reine-Serpent.

Un serpent géant.
Un serpent qui l’observe de ses grands yeux d’or.
Le sang disparaît, et les milliers de yeux dans chaque coin de la pièce observent également le démon-ange.

...JE SSSSSENS DE LA PEUR… JE SSSSSENS UNE AME TORTURÉE… YORHIA… LAISSSSSSE-MOI TOUT VOIR DE TOI. TOUT SSSSSSAVOIR DE TOI.
Appelez-moi Ellen, et appelez-moi “votre Majesté” que lorsque vous le désirez.

Souffle-t-elle élégamment.
Non, Ellen n’est point dérangée. Elle pourrait bien lui imposer ce titre. Elle pourrait bien montrer sa supériorité… Mais la Reine des Démons n’en a guère l’envie. Elle ne veut pas écraser cet ange sans ailes. Elle veut apprendre à le connaître, elle veut le guider, lui qui connaît sa douleur… Lui à qui on lui a arraché l’humanité. Lui qu’on a peint de violence, sans qu’il le veuille. Lui qui voulait juste une vie heureuse. Une paix joyeuse, une paix raisonnable- une paix que la Reine voulait aussi et désire toujours en ce monde.

Quand Ellen enlace la femme en blanc, celle-ci se laisse faire. Satisfaite, la femme aux cheveux améthystes se délecte de cette étreinte. Elle apprécie pouvoir être aussi tactile, craignant que la remarque précédente signifiait qu’elle essaierait de la bloquer dans ses gestes…
…
Yorhia lui caresse même les cheveux, ce à quoi elle frissonne légèrement.

DECOUVRE-MOI. TOUCHE-MOI. TOUCHE-MOI ENCORE. N’AIE CRAINTE...
Les pupilles des yeux extérieurs se dilatent aussi, alors que la queue du serpent s’agite légèrement, une queue à sonnette, alors que de sa langue bifide, la créature siffle un peu… Sans que la princesse endormie puisse entendre tout ça.

Une égale ? Rentrer chez moi ?

Ellen souffle par le nez, pouffant un peu avant de laisser la jeune femme continuer. Celle-ci se reprend, demandant d’oublier ce qu’elle vient de dire. Mais Ellen n’oubliera pas.
La Maîtresse des Enfers écoute son invitée… Son invitée toujours dans ses bras.
1000 ans… Oui. Plus de 1000 ans qu’elle est ici, sur ses terres.
A-t-elle voulu rentrer ?
A-t-elle essayé ?

…
Qui.
Qui voudrait revenir dans un monde où l’on toucherait jamais son rêve ?
Qui ? Elle qui a été détestée…
Elle qui a été chassée…
Elle qui a tout perdu…
Non, Kosaten est une nouvelle chance.
Une nouvelle chance pour elle d’avoir ce qu’elle souhaite.

Loin du passé.
Loin de ses origines.

Hmhm…

Un rire.
Un rire sensuel et étouffé.
Elle ne répond pas, elle ne répond pas tout de suite. Pourquoi ? Parce qu’elle voit Yorhia observer les alentours. Elle la voit regarder les tableaux. Des tableaux que la Reine ne connaît pas, mais dont elle sait le rôle. Des tableaux devant représenter son passé, ses joies comme ses regrets. La Reine regarde sans un mot, observant parfois du coin de l’oeil les réactions de la femme en blanc.

Trois tableaux qui se font face.
Six tableaux représentant aube, midi et soir.
Que peuvent-ils cacher ? Qu’a-t-elle vécu ? A quoi peuvent ressembler ses souvenirs ? Son histoire, son monde ?

Sa mémoire ?

Tout semble si cryptique. La Reine regarde, essayant de comprendre les deux côtés du grand hall.
D’abord, un enfant rayonnant. Tous se prosternent… Est-ce la fameuse Reine immortelle ?
Une tête couronnée, treize invités, un assassinat- une couleur cramoisi…
Tout se mélange dans l’esprit de la Diablesse. Ses iris étincellent, tandis que ses pupilles s’affinent face à cette vague de mauvaises émotions qui se dégagent des peintures animées.

Puis les ténèbres… Une silhouette rampante. Rampante vers la deuxième partie des souvenirs, vers l’autre côté du hall ? Est-ce elle ? Est-ce la femme en blanc ? Ellen ne sait pas, elle se sent prise dans ce gouffre de souvenirs, silencieuse comme la femme qu’elle tient contre elle.

Une silhouette féminine au premier tableau de l’autre côté. Une silhouette qui n’attire pas l’attention de ses pairs. Une silhouette ignorée, faisant comme tâche dans le paysage. Comme un grain de sable ou une poussière collée sur le tableau. Ellen comprend bien vite alors que tout s’enchaîne.

Tout s’explique dans le silence…

Pour terminer sur une femme en blanc, tenant un enfant.
Un être qui tend le bras vers le petit- est-ce son père ? Le visage de la mystérieuse femme en blanc - Yorhia ? - est caché… Barré par un grand coup de pinceau disgracieux.

Tout cet ensemble respire le chaos.
Tout cet ensemble respire les regrets.
…
Une paix détruite pour laisser place à la destruction- pour terminer sur le néant.

Les yeux de la Reine des Démons se plissent, alors que son sourire se perd enfin, impuissant face à ce spectacle d’horreur et de cruauté.
La Reine ne dit rien, pas encore… Elle laisse son invitée observer les copies floues de Rhadamantys et de Rinkyu… Sa grimace précédente n’ayant pas été discrète devant l’héritière de Lucifer.

…
L’étreinte se resserre, et Ellen soupire.

Je comprends mieux.

Commence-t-elle, alors que les armures frappent brutalement et brusquement le sol de leurs hallebardes.
Une fois.
Deux fois.
Quelques écarts, comme le début d’une annonce.
Quelques écarts précis- comme le début d’une musique.

Un rythme majestueux et presque mélodieux.

Sachez d’abord chérie, que je n’ai jamais souhaité “rentrer chez moi”. Kosaten a vite été une nouvelle opportunité à mes yeux. Une nouvelle chance pour moi, une chance de pouvoir enfin vivre heureuse.

Elle ferme les yeux.

Et vous ? Souhaitez-vous réellement rentrer chez vous ? Votre monde… N’est-il pas plongé dans le chaos ?

Cela sonne presque comme une question rhétorique, car elle continue très vite…

Pour vous répondre… Je ne sais pas si c’est réellement la seule solution en réalité. J’ai passé des années, tant d’années à croire et à réfléchir. J’ai passé tant d’années à espérer et à être pacifique… J’ai pensé que ne vouloir que la paix m’apporterait celle-ci, mais j’ai fait une grosse erreur. C’est de la naïveté… Une naïveté qui m’a plongé dans le désespoir, et qui m’a tiré vers les regrets… Jusqu’à me questionner sur ma raison de vivre.

Ses yeux s’ouvrent à nouveau, légèrement, à moitié.

Regardez.

Les armures s’arrêtent de frapper.

Regardez cet homme en armure. Son nom est Rhadamanthys. Rhadamanthys de la Wyverne. Un homme qui ne veut que le chaos. Un homme égocentrique, qui ne cherche et n’amène que la destruction par ses pulsions violentes. Une tête stupide qui n’écoutera jamais la raison, préférant être convaincu par les poings… Par la force. Par l’intimidation.

Elle marque une pause.

Un être qui n’a pas eu pitié de manipuler l’esprit d’un enfant mort. Un être qui n’a pas hésité à détruire toute une ville. Un être qui doit être exterminé… J’ai essayé de le pardonner, j’ai essayé de croire qu’il avait ne serait-ce qu’un peu d’intelligence… J’ai donné une chance, une chance qu’il a prise et qu’il a brisé sans vergogne, osant presque m’insulter et-

Elle soupire.

Regardez par-là. Regardez cet homme à cache-oeil. Il se nomme Rinkyu. Uchiha Rinkyu. Un être fourbe, un être traître… Qui n’hésitera pas à vous tourner le dos pour lui et son clan. Un être opportuniste et insolent… Qui n’a pas hésité à tuer une enfant sous les yeux de ses parents. Un être qui m’a écrasé, alors que je cherchais simplement à aider… Un être qui m’a insultée, pour revenir plus tard en essayant de s’excuser avec un comportement minable. Il savait… Il savait que je retrouverai mes pouvoirs… Il savait, et il craignait ce jour. C’est pour ça qu’il s’est excusé, il n’en pensait pas un mot.

Elle repose ses yeux sur la femme aux cheveux blancs, les armures recommencent à frapper le sol.
Plus fort.
Plus vite.

J’ai essayé. J’ai essayé de pardonner, de comprendre. J’ai essayé d’éviter la violence, de privilégier la raison, l’empathie… Pendant tant d’années… Tant de fois… Mais j’ai abandonné. Est-ce de la faiblesse ? Je ne sais pas. Même une Reine a ses faiblesses. Même une Reine n’est pas invincible. Et je suis sûrement la plus imparfaite des Reines.

Un visage plus triste se dévoile alors à la Dame en blanc.

J’ai abandonné, et j’ai préféré choisir l’exécution.

Un dernier coup, puis…
…
....
Les têtes tombent.

Il n’y a pas de sang.
Seulement des pétales de rose s’échappent des gorges tranchées des corps.
Des pétales qui s’envolent vers la Reine et son invitée.
Les longs cheveux violets de l’élue du serpent bougent légèrement, alors que celle-ci attrape les mains de sa partenaire… L’entraînant dans une danse lente et élégante. Une valse accompagnée du piano et d’autres instruments qui semblent toujours venir de nulle part.

Bientôt, je les tuerai. Je me vengerai d’eux, et par conséquent, je toucherai ce que je désire. Je toucherai cette lumière que j’ai toujours souhaitée. Une paix, une paix douce, tranquille, chaleureuse. Je veux une famille, Yorhia. Une famille et un peuple heureux. Une famille, des sourires, des danses, des chansons… Je ne veux plus de la destruction et du chaos… Mais si c’est ce que je dois faire pour réussir… Alors je le ferai, sans regret, sans honte. Je détruirai ce qui fait obstacle au bonheur du monde. A mon bonheur et celui de ma famille. A mon bonheur et celui de mon peuple. Vous me comprenez, n’est-ce pas ?

Les corps et les têtes disparaissent, se changeant en derniers pétales qui tournoient autour des deux dames.

A l’extérieur de l’illusion, la tête du serpent s’approche.
Elle s’approche en même temps que la tête de la Reine dans l’illusion.
Le serpent touche la tête de l’aveugle.
La Reine touche la tête de son invitée.

Yorhia… J’ai vraiment essayé. Vous savez, il n’y a pas si longtemps avant votre arrivée, j’étais enfermée dans une bulle, une bulle de protection pendant plus de mille ans. Avant que cela arrive, un cataclysme a eu lieu, prenant mon palais, mon peuple et mes enfants. A ce moment-là, j’ai réfléchi. J’ai réfléchi dans le désespoir, pendant mille ans, Yorhia. Mille ans de réflexion pour finir par pardonner. J’ai pardonné au monde et je suis allée de l’avant. J’ai préféré la paix, m’attachant moi-même des chaînes malgré ma malédiction, souffrant pour le monde pour atteindre la paix que je désirais… Malgré mes pertes. Malgré mes douleurs. Malgré ma solitude. Et j’ai été déçue. On m’a forcé à voir ma naïveté, dans la violence et la cruauté.

Elle continue de danser, finissant par rire tristement.

Haha… Je commence déjà à beaucoup parler, n’est-ce pas ? Excusez-moi. Ce sujet me tient tant à coeur, et je veux qu’une femme comme vous me comprenne. Je ne veux pas que vous souffrez à nouveau dans le futur, à cause d’immondes créatures sans la moindre jugeote. Vous méritez mieux, ma belle Yorhia. Malgré votre énergie démoniaque, vous avez une part d’humanité en vous, je peux la sentir. Mais plus encore, vous ressemblez à un ange. Vos intentions sont bonnes, et vous avez tant d’empathie malgré ce que vous semblez avoir vécu…

Elle la serre à nouveau contre elle, son bras autour de sa taille.
Puis, doucement, ses lèvres rouges se posent sur son front.

Ces tableaux que vous avez aperçus… Vous ne vouliez pas que je les trouve, n’est-ce pas ? Vous m’avez serrée plus fort après que vous les ayez regardé. Votre histoire… Je ne veux pas imaginer toute la douleur que vous avez pu endurer. Yorhia… Ecoutez-moi… N’ayez pas honte de reprendre la même voie que j’entreprends. Si vous voyez que c’est ce qu’il faut faire… Ecoutez votre coeur, peu importe à quel point cela peut paraître cruel.

Elle lui sourit… Gentiment.

Dansez avec moi je vous prie. Dansez et rejoignez-moi dans mon rêve. Je veux que vous soyez mon alliée, Yorhia. Une Reine voit toujours qui serait digne d’être de sa cour… Et je sens que vous et moi… Pourrions bien nous entendre.

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Contextuelle(s) utilisée(s) :

Reine des démons (pour donner une sensation de respect - depuis le début du rp -)
L'énergie de celle que nous appelions et craignions comme la Reine des Démons est le symbole parfait de la peur. L'aura du Diable, de Satan, du Maître des Enfers... Est capable de faire trembler et agenouiller n'importe quel être. Une prestance à la fois terrifiante et séductrice, qui arriverait même à écraser le monde par ses pouvoirs.
Egalement, en tant que Reine des démons, elle peut amener ses sbires pour lui venir en aide, que ce soit pour se battre, ou des services autres...
Effet(s) : Permet d'invoquer une armée de 100 démons qu'elle peut dominer (gagne 1 démon par niveau, jusqu'au maximum de 100 max). Le choix de domination fonctionne sur les autres PNJ de rang 4 à 6. Marche si EP + ET supérieur à la cible (marche sur pnj de rang 6 à 4) (nécessite consentement joueur)

Déesse du mensonge (pour savoir si Yorhia ment)
Ellen a passé une grande partie de sa vie à mentir, et en est devenue professionnelle. Elle arrive donc à faire croire ce qu'elle désire à quelqu'un sans qu'il puisse savoir qu'elle ne dit pas la vérité. Également, cela lui permet de voir lorsque quelqu'un ment, très facilement.
Effet(s) : Permet de mentir sans être détecté et permet de détecter si une personne ment, si ET supérieure à l'adversaire. Marche sur les PNJs de tout rang.

Dévoreuse d'âme (pour l'illusion du palais, etc., corruption éphémère)
Le pacte avec Akuma a transformé Ellen en dévoreuse d'âme. Elle peut repérer et reconnaître une âme environnante, tout en ayant la possibilité de la corrompre. Corrompre une âme peut donner des illusions à l'être ciblé et potentiellement le rendre complètement fou, mais il se peut également que la corruption puisse forcer la victime à être éternellement soumise à la Reine des Démons, qui peut dévorer son âme si l'envie lui vient.
Effet(s) : Détecte seulement les êtres ayant une ET inférieure à Ellen.
La corruption marche sur un personnage ayant une ET inférieure. Nécessite l'autorisation du joueur. Marche sur PNJs de rang 4 à 6. Ne peut corrompre que 3 PJs ou PNJ max en simultané. Pour les PNJs, rentre dans la limitation des 150 avec cette 2ème contextuelle d'influence. Ajoute donc 3 PJs ou PNJs corrompus avec 47 PNJs en plus. Permet également de retirer une corruption sur un PJ uniquement sous consentement de son joueur + 1 RP.
=> Personnages corrompus : Frisk / ? / ?

Archimage des ténèbres
Ellen a la capacité de contrôler les ténèbres à la perfection. Elle peut les modeler, et leur offrir n'importe quelle forme ou couleur... Cela lui sert souvent pour se camoufler, elle et potentiellement d'autres personnes, les ténèbres pouvant la rendre invisible grâce au changement de couleur. Lorsqu'elle se camoufle, son énergie ne peut point être détectée, les ténèbres n'émanant elles-mêmes aucune forme d'énergie.
Effet(s) : Permet, à l'utilisation de la "zone d'ombre", de camoufler l'énergie. Les personnes cachées peuvent être détectées individuellement par les êtres ayant une ET supérieure à l'une des personnes. Permet également de se métamorphoser, le corps d'Ellen étant lui-même constitué de ténèbres.

FP | FT | Correction | MàJ | Chronologie

Ils étaient verts

ft "Ellen"

Yorhia ??? Autre

Ellen... commençat la dame aux cheveux blanc en prenant note de ce qui avait été dit avant. Vous et moi sommes bien différentes.

Naïve était peut-être Yorhia de croire qu’elle pouvait raisonner la demoiselle à chevelure améthyste.
Ou bien était-elle compatissante envers une personne qui malgré elle, avait quelques points communs avec elle ?

Bercée d’illusion était probablement l’une des deux.
Impitoyable, cependant, pouvait devenir ces deux femmes qui se faisaient face.
Sans un mot, la blanche posât une de ses mains sur le bras que la reine lui avait glissé derrière la taille,
Osant retiré et repoussée la main d’Ellen qui venait de lui baiser le front.
Un regard devenu froid, pire encore, glacial...

Pour commencer je ne suis pas un trésor. Je ne suis pas un objet, ni un “jouet”. Ainsi je vous demanderais de ne plus refaire quoique ce soit de… similaire...

Continua-t-elle en se dégageant des bras de la reine, refusant ainsi cette invitation à la danse. De nombreux détails dans le discours d’Ellen semblaient avoir froissé la triste Oracle. Son visage était fermé et ses mains crispées. Ses sourcils se fronçaient légèrement alors qu’elle tendait les bras vers la toute première peinture.

N’avez vous pas compris ? Ho oui vous comprendre, je pourrais…. Mais cela ne servirait à rien si vous ne comprenez rien de moi en retour. Cette peinture… celle avant même que les horreurs aient commencée. Celle avant même que les Treize apparaissent. Ceci est “mon monde”... aucune magie, aucun conflit, ange et démons n’étaient plus ennemis. Et cette enfant, qui en grandissant est devenue la reine immortelle à veiller à cette paix durant des siècles jusqu'à son trépas. Voilà pourquoi j’ai fait tant d’actes horribles. Voilà là où je souhaite revenir. Ce n’est pas le chaos… simplement la paix que je souhaite obtenir… que j’AURAIS dû obtenir.

Était-ce réellement de la froideur dans son regard ? Non… ça ressemblait à de la colère… A l’instant même où Elle s'était mise à légèrement rire concernant la possibilité de rentrer… Sûrement que le sujet était trop délicat pour être abordé aussi vite après son arrivée. Kosaten était après tout un vaste endroit inconnu à ses yeux… un endroit dans lequel la Reine démoniaque lui suggérait de réitérer les actes de sa vie passée. Évidemment… elle ne pouvait qu’être qu’en colère, car ce n’était point là ce que son cœur lui dictait.

C’était pour ça que je les ai… éliminé… pour pas qu’ils puissent troubler ce merveilleux futur… Pour que ce qui devait être un jour de fête ne se transforme pas en massacre. Je me suis débarrassée d’eux… et puis je me suis endormie…. pour attendre l’arrivée de cette deuxième ère… pour attendre que le monde redevienne celui que je connaissais. Ce n’était pas le chaos… mais voilà… voilà qu'à mon réveil je me retrouve ici. Ici avec vous qui me suggérerait de recommencer pareille folie ? La voie que j’ai pris, et que vous comptez entreprendre n’a rien d’une solution...

Puis elle posa ses mains sur sa tête, ses doigts se noyant dans sa chevelure argentée, ses ongles griffants son cuir chevelu.

“Vous devez sûrement être nostalgique de votre monde, tout comme je l’ai moi-même été, mais il faudra l’oublier très vite.”

Oui… oui la blanche avait déjà sentie la tristesse monter en elle en entendant ces paroles… Mais cette fois c’était différent… ce que la reine des démons avait dit était différent. Cette fois, la dame à la chevelure améthyste parlait une fois de trop sans rien savoir de son monde.

J’aurais dû m’éveiller à l’aube d’une ère nouvelle… d’un ère de paix… Pas dans un autre cauchemar ! J’ai… j’ai tout perdu. Je n’ai rien ! Plus rien du tout ! Je me suis lancée dans une quête qui m’a changée en monstre pour rien ! Je n’ai pas trouvé la paix, ni retrouvé ma famille, ni mes amis, ni les voisins, ni le peuple de jadis… RIEN… ! Faire tout cela ne m’a rien apporté si ce n’est perdre la vue et me retrouvée piégée ici ! En les massacrant je suis devenue tout aussi horrible qu’eux.

De revers de la main elle chassa autour d’elle les quelques pétales de roses qui tourbillonnaient encore dans les airs.Ses yeux maudit croisèrent de nouveaux ceux dorés de l’être infernale. Est-ce que cette dernière percevait au moins l’avertissement que lui faisait l’oracle ? Elle marchait tel un animal en cage, son esprit en proie à trop de tourment et cela depuis trop longtemps.

Ha famille…. une famille… Mère… Père… soeur… Tantes... amis… à jamais partis. Ceux que vous avez mentionné on fait des choses horribles… mais ne suis-je pas aussi maléfique qu’eux… Ce Rinkyu… qu’importe son nom… il serait près à trahir pour son clan ? Qu’elle est la différence pour cette paix qui m’est chère… pour le monde qui m’a vue naître j’ai usée d’autant de fourberie. Les Treize… ils… ils étaient tous si fort… alors je… j’ai fait en sorte qu’ils se montent les uns contre les autres… qu’ils s'entre-tuent… Il à tuer une enfant sous les yeux de ses parents ? Qu’elle ordure…. Mais ne suis-je pas tout aussi monstrueuse pour avoir volé à un père son enfant ? Je l’ai tué… le dernier des Treizes. Je l’ai tué car… pour que l’histoire redevienne ce qu’elle était… j’en avais besoin… cette enfant… qui devait devenir la Reine Immortelle...

Elle tomba à genoux, croisant son propre reflet lorsqu’elle baissa la tête. Le sol était si lisse, si parfait… si bien astiquer qu’on pouvait si voir dedans, mais Yorhia n’y voyait là que l’image d’un bien triste monstre.

PLUS JAMAIS HUMAINE. PLUS JAMAIS LA PAIX. L’HISTOIRE S'ÉCRIT TOUJOURS DANS LES LARMES ET LE SANG

Je ne souhaite pas être votre ennemie… Mais je ne souhaite pas être complice de votre propre perte. Ce que j’ai fait… ne m’a apporté que du malheur. Alors… s’il vous plaît, ne m'infligez pas cette vue… je ne souhaite pas vous voir reproduire ces mêmes erreurs.

J’aurais préférée perdre la mémoire plutôt que la vue...

Ils étaient verts.

ft. Yorhia

Ellen -Désespoir -Viola -Autre

Un démon et le Diable…
Bien sûr qu’ils sont différents.
Mais pourquoi ?
La différence est là, il est certain, mais à quoi ressemble-t-elle ? Qu’est-elle ?
Un démon, n’est-ce pas un être créé à base de mal pour faire du mal ? Ou créé pour pousser à faire du mal ?
Le Diable, n’est-ce pas l’être condamné à punir ceux qui font du mal ? Ceux qui ont été tentés ?

Mais Yorhia… N’est-elle pas devenue un démon ? N’est-elle pas, à la base, née en tant que personne tout à fait normale ? N’est-elle pas devenue, comme Ellen, un monstre au fil du temps ?

Elles sont différentes, oui, mais pourquoi ?
Pour leurs manières de penser ? Pour leurs choix ? Pour leurs visions des choses ?
Elles sont différentes, mais elles se ressemblent tant.
La femme aux cheveux violets ne dit rien face à ces mots, mais elle les garde en tête, tandis que bientôt vient…

Vient un rejet.

Haha.
C’était à prévoir, non ? C’est pourquoi, Ellen ne perd pas le sourire.

Elle savait, au fond d’elle, qu’elle n’accepterait pas de danser avec elle.
Elle savait, au fond d’elle, que cette femme se rebellerait, que cette femme de blanc vêtue… Serait déchirée par son passé, par son passé et par les ambitions de la terreur du millénaire dernier.

Elle n’est pas un trésor.
Elle n’est pas un objet.
Oh… Elle ne veut pas être appelée comme un objet, mais elle préfère se voir comme un monstre ?

Lors du rejet, le serpent à l’extérieur de l’illusion recule aussitôt. Les ténèbres aux alentours disparaissent, les yeux s’éteignent, et bientôt… Le reptile ouvre la gueule.
Bientôt, la bête avale le faux-ange, avant de se glisser à l’extérieur, ouvrant la porte de force, se faufilant dans les quartiers sans se faire voir… Les ténèbres prenant l’apparence des couleurs du monde pour ne pas être repérées par les mortels…

De retour à l’intérieur de l’esprit de la proie, la Reine des démons écoute patiemment la femme qui l’a repoussée. Celle-ci émane des ondes négatives, un sentiment de colère- des doutes, des regrets… Tout ça explose sous ses prunelles d’or.
Ellen, la grand Ellen, l’héroïne de Minshu, l’ancienne Sorcière de la Cour et la nouvelle élue des Tekina… La femme aux yeux reptiliens reste neutre, le sourire aux lèvres, observant la récente élue tomber au sol. Elle parle de son passé, de ses actes, de ses regrets. Elle ne veut pas qu’Ellen entreprend “les mêmes erreurs qu’elle”. Des erreurs, hein ? Pourquoi serait-ce une erreur ? “Tout ça pour rien”... Oh, cette femme n’a vraiment rien compris.

Elle parle de Rinkyu, elle montre de la haine pour lui suite aux aveux de la Reine. Mais elle revient vite sur ses paroles, avant de répondre négativement à la proposition d’alliance de la Diablesse.
Quelle déception.

Vous êtes aussi naïve que je l’ai été.

Prononce-t-elle d’une voix lourde mais étrangement chaleureuse. Stricte, mais douce à la fois. Nullement agressive, presque maternelle… Mais sérieuse. Ellen se retourne, laissant ses cheveux s’agiter comme si du vent passait par là… Et bientôt, une lumière aveuglante dévore la pièce. Une lumière blanche, qui fait disparaître en poussières tout ce qui les entoure… Avant de laisser place à un immense jardin de roses rouges.

Un jardin si bien organisé qu’il ne peut qu’être royal.
Des pétales flottent dans le ciel nocturne, faiblement illuminé par les roses et par la lumière écarlate de la lune vermillon.
Quelques arches par-ci, par-là… Tandis que la demoiselle aux cheveux améthystes, elle, se trouve toujours sous les yeux du démon aux traits angéliques, sa chevelure se tressant magiquement, dans de belles ondulations dans l’air.

Vous n’avez pas idée… Vous n’avez vraiment pas idée…

Puis son sourire commence à trembler.
Trembler comme son corps.
Sa robe blanche se balance délicatement, avec le souffle de la nature artificielle.
Une nature qu’elle a créée de toutes pièces. Une nature dont elle est mère.

Plaçant ses tresses devant, posées sur sa poitrine, elle les caresse de ses doigts fragiles et ivoires.

Ce que vous avez fait… N’était pas une erreur, Yorhia. Votre monde, comme celui-ci… L’univers tout entier est gris et cruel… Si ce que vous avez fait n’était pas une solution, alors qu’est donc la véritable solution ?

Quelque chose… Quelque chose glisse sur ses joues.
Un liquide… Des pleurs ?
Rouge… C’est si rouge…

Des larmes de sang.

A l’extérieur de l’illusion, le serpent est arrivé loin des quartiers, se plaçant près de plusieurs cascades tombant de l’île flottante de Zouhan…
La bête disparaît, laissant le corps de la blanche allongé sur le sol… Avant d’être à nouveau attrapé par une nouvelle silhouette.
Une silhouette humanoïde qui la porte telle une princesse, une nouvelle fois.

En face de la Reine des démons, au plein cœur des pensées de la fameuse Yorhia, un chevalet. Un chevalet avec une toile vierge…
La Dame s’avance, passant ses mains sur son visage, trempant ses doigts dans le sang qui coule de ses yeux d’or… Pour les passer sur le blanc de la toile.. Commençant une œuvre écarlate, peignant une silhouette, petit à petit.

Yorhia, répondez-moi. Dîtes-moi ce que vous pensez être la solution, si vous jugez que vous avez fait une erreur. Si vous jugez que je fais une erreur.

Dit-elle, d’une voix fébrile, mais qui essaie toujours d’être maternelle.

Après toutes ces années… Après toutes ces pertes… Haha… Pensez-vous que détruire ce qui cherche à détruire est une mauvaise idée ? Pensez-vous réellement que c’est une erreur ? Dîtes-moi alors la réponse. La réponse à mes doutes, la réponse à mon futur… Et la réponse à vos doutes. Tout ce que je cherche à faire, très chère Yorhia… C’est me venger et venger le monde de tous ces malheurs qu’on nous impose, qu’on nous inflige. Les “Treize” dont vous me parlez… Ils étaient des vermines, et dîtes-moi Yorhia… Que fait-on de la vermine ? Que fait-on de ce qui cherche à nous nuire ? Que fait-on d’une chose qui n’abandonnera pas; d’une chose qui ne nous écoutera jamais ?

Ses mains finissent par relâcher le tableau enfin fini…
Laissant finalement derrière elles le portrait d’une femme. Mais pas n’importe laquelle.
…
Le sang prend des couleurs différentes.
Et bientôt se dévoile sous les yeux écarquillés et surpris de la Reine… L’apparence de l’âme humaine de la Blanche.
Des cheveux châtains… Des yeux verts…
Un visage perdu, vague… Des yeux émeraudes noyés dans le néant, fixant le vide- avec tellement peu d’espoir.

Finalement, le sourire de la Reine finit par disparaître.

Et bientôt, ses cheveux commencent à prendre des cheveux châtains à leur tour.
Mais ses yeux… Ses yeux restent dorés. Dorés et versant du sang en continu.

Yorhia, vous n’avez pas idée à quel point je suis perdue, moi aussi.

Elle se retourne, avalant nerveusement sa salive.
Son corps est illuminé dans la nuit, brillant comme un esprit- comme un ange.

J’ai passé des années à comprendre, à chercher… Je me suis demandée ce que je devais faire, je me suis demandée si je devais pardonner, si je devais continuer de comprendre, si je devais me forcer à rester pacifique… Peu importe les actes, peu importe la douleur… Mais tout ça, tout ça ne servait à rien. Tout ça n'a servi à rien. Tout ça n'a servi à rien, Yorhia ! Ce n’est que de la naïveté ! Si détruire n’est pas la solution, alors REPONDEZ-MOI ! DITES-MOI ! DITES-MOI CE QU’IL FAUT FAIRE !

Des cheveux châtains…
Des yeux verts…
C’est à ça qu’elle ressemblait, avant de devenir “un monstre” ?

Des violons se jouent dans le néant… Tandis que des démons chantent sans être vus. Des démons aux voix d’ange.
Ils chantent dans une langue incompréhensible, tandis que la Reine se perd dans ses sanglots.

Ces couleurs…
Elles sont les mêmes que celles de sa-

...
Tant... Tant de souvenirs lui reviennent mais-

…
Détruire.
Détruire est la seule solution.
Il n’y en a pas d'autres !
Elle a tout essayé !

Vous...

Ses iris brillent, étincellent comme des feux d’artifices dans la pénombre… Tandis que des ronces attrapent le corps de l’Oracle, la relevant sans la blesser, sans lui faire aucun mal… Avant de disparaître.

Vous n’êtes pas un monstre, Yorhia. Maintenant, écoutez-moi. Arrêtez de repenser au passé, arrêtez de vous en vouloir d’avoir essayé de sauver ce monde ! Soyez plutôt fière d’avoir tout essayé pour atteindre votre objectif, au prix de votre vue, au prix de vos couleurs !

Les dents serrées comme ses poings, Ellen s’approche, mais laisse toujours un certain écart avec le faux-ange.
Elle ne doit pas être niaise.
Elle ne doit pas se laisser sombrer.

Vous avez perdu beaucoup de choses… Mais vous n’avez pas tout perdu. Vous avez une nouvelle chance, Yorhia, comme j’ai eu une nouvelle chance. J’ai perdu énormément, moi aussi. Vous n’avez pas idée… Mais je garde espoir. Car c’est ceci qui nous dessine un avenir. Si vous restez là à pleurer votre passé, alors vous n’avancerez jamais, Yorhia. Vous ne voulez pas me suivre, très bien, mais ne pensez pas avoir commis d’erreur. Je vous l'interdis. Vous n’êtes pas un monstre. Votre âme… Votre âme a encore tant d’humanité…

Soufflant alors par le nez, elle finit par…
Elle finit par courir vers elle pour la prendre dans ses bras, la serrant comme si elle allait disparaître.

Répondez-moi ! J’en ai assez de sourire, j’en ai assez de cacher mes sentiments ! Moi… Moi aussi, je suis désespérée, Yorhia ! Il reste tellement peu d’espoir en moi, mais je m’y accroche… Je m’y accroche comme je peux… J’essaie de trouver un chemin pour continuer ! Répondez-moi, Yorhia… Je vous en prie… Je veux comprendre, je veux savoir quoi faire d’autre, si vous avez une autre solution ! Est-ce si mal de vouloir détruire, de vouloir exterminer la vermine ? Zang, le dictateur de Shuzâ, cette chose… C’est le véritable monstre, avec ces deux immondes barbares dont je vous ai parlés ! Il torture puis dévore des innocents par pur plaisir, il règne avec la terreur, et vous me dîtes que vouloir la destruction de celui qui détruit… Fait de nous un monstre ? Vous n’êtes pas horrible, vous n’avez rien à voir avec ces “Treize” ! Vous n’êtes pas horrible… Je refuse de croire en ces stupidités !

Elle resserre l’étreinte…
Comme elle la serre contre elle en dehors de l’illusion, face aux horizons de Kosaten, depuis l’île, perdue dans les nuages…

Vous dîtes tout ça parce que vous regrettez… Vous dîtes tout ça parce que vous n’avez pas pu voir la suite de votre monde en arrivant ici… Vous dîtes tout ça parce que vous avez changé à cause de toutes ces vermines… Mais il faut que vous vous reprenez, Yorhia. Croyez en moi, même si vous pensez que nous sommes différentes… Nous le sommes, mais nous nous ressemblons énormément aussi…

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Contextuelle(s) utilisée(s) :

Reine des démons (pour donner une sensation de respect - depuis le début du rp -)
L'énergie de celle que nous appelions et craignions comme la Reine des Démons est le symbole parfait de la peur. L'aura du Diable, de Satan, du Maître des Enfers... Est capable de faire trembler et agenouiller n'importe quel être. Une prestance à la fois terrifiante et séductrice, qui arriverait même à écraser le monde par ses pouvoirs.
Egalement, en tant que Reine des démons, elle peut amener ses sbires pour lui venir en aide, que ce soit pour se battre, ou des services autres...
Effet(s) : Permet d'invoquer une armée de 100 démons qu'elle peut dominer (gagne 1 démon par niveau, jusqu'au maximum de 100 max). Le choix de domination fonctionne sur les autres PNJ de rang 4 à 6. Marche si EP + ET supérieur à la cible (nécessite consentement joueur).

Déesse du mensonge (pour savoir si Yorhia ment)
Ellen a passé une grande partie de sa vie à mentir, et en est devenue professionnelle. Elle arrive donc à faire croire ce qu'elle désire à quelqu'un sans qu'il puisse savoir qu'elle ne dit pas la vérité. Également, cela lui permet de voir lorsque quelqu'un ment, très facilement.
Effet(s) : Permet de mentir sans être détecté et permet de détecter si une personne ment, si ET supérieure à l'adversaire. Marche sur les PNJs de tout rang.

Dévoreuse d'âme (pour l'illusion, etc., corruption éphémère)
Le pacte avec Akuma a transformé Ellen en dévoreuse d'âme. Elle peut repérer et reconnaître une âme environnante, tout en ayant la possibilité de la corrompre. Corrompre une âme peut donner des illusions à l'être ciblé et potentiellement le rendre complètement fou, mais il se peut également que la corruption puisse forcer la victime à être éternellement soumise à la Reine des Démons, qui peut dévorer son âme si l'envie lui vient.
Effet(s) : Détecte seulement les êtres ayant une ET inférieure à Ellen.
La corruption marche sur un personnage ayant une ET inférieure. Nécessite l'autorisation du joueur. Marche sur PNJs de rang 4 à 6. Ne peut corrompre que 3 PJs ou PNJ max en simultané. Pour les PNJs, rentre dans la limitation des 150 avec cette 2ème contextuelle d'influence. Ajoute donc 3 PJs ou PNJs corrompus avec 47 PNJs en plus. Permet également de retirer une corruption sur un PJ uniquement sous consentement de son joueur + 1 RP.
=> Personnages corrompus : Frisk / ? / ?

Archimage des ténèbres
Ellen a la capacité de contrôler les ténèbres à la perfection. Elle peut les modeler, et leur offrir n'importe quelle forme ou couleur... Cela lui sert souvent pour se camoufler, elle et potentiellement d'autres personnes, les ténèbres pouvant la rendre invisible grâce au changement de couleur. Lorsqu'elle se camoufle, son énergie ne peut point être détectée, les ténèbres n'émanant elles-mêmes aucune forme d'énergie.
Effet(s) : Permet, à l'utilisation de la "zone d'ombre", de camoufler l'énergie. Les personnes cachées peuvent être détectées individuellement par les êtres ayant une ET supérieure à l'une des personnes. Permet également de se métamorphoser, le corps d'Ellen étant lui-même constitué de ténèbres.

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