La vie secrète de Mei la serveuse [Solo] [Terminé]

Après avoir aidé Gilgamesh à sauver le village de Kitoa, la Japonaise c'était dirigé vers la cité d'Uruk. Elle avait besoin d'un lieu où s'installer temporairement afin de se reposer et de faire le point sur ce qu'elle avait appris ces derniers temps. Elle avait quitté son armure, ou plutôt fait disparaître pour porter une tenue de simple femme du peuple de Kosaten. Ainsi habillé, elle se faisait juste appelé Mei, une jeune étrangère fraîchement arrivée. Elle cachait sa nature d'élue aux personnes qui l'entoure, ayant appris à ses dépens que cette nature n'était pas appréciée de tous.

Elle avait entendu par le propriétaire de la maison qu'elle loue que l'un des restaurants cherché une serveuse. Elle avait parlé avec le propriétaire qui avait bien voulu la prendre à l'essai quelques jours. Mei avait accepté, un travail assez simple, accueillir gentiment les clients avec le sourire, les installer à une table, prendre leur commande, l'apporter une fois préparer, puis une fois qu'ils ont finie, ramener les couverts sales en cuisine et prendre le paiement une fois le repas terminer. Le restaurant était dirigé par un couple, l'homme s'occuper de gérer la salle, tandis que sa femme gère les cuisines.

Mei doit travailler 5 jours de la semaine, pour le service du midi et du soir. Elle travaille donc de 11 heures le matin à 13 heures, puis de 17 heures à 21 heures, ce qui lui donne assez pour payer son loyer et mangé à sa faim, si la propriétaire ne lui donne pas un peu de reste, la nourriture qui n'est pas consommée rapidement doit être jeté de toute façon et cette femme déteste le gaspillage. Elle s'est d'ailleurs mise en tête que Mei était une jeune femme bien trop maigre.

La jeune japonaise se rapproche d'un couple qui regarde le menu, forçant sur ses lèvres pour faire apparaitre un sourire, elle se rapproche des deux jeunes gens et dit dans une révérence typiquement japonaise.

"- Bonjour, puis-je vous renseigner ?"

Le couple lui répond poliment qu'il regarde juste. Gardant son sourire forcé pour paraître aimable, l'ancienne valkyrie reste impassible et calme.

"- Pas de soucis, n'hésitez pas à m'appeler si vous avez besoin de quoi que ce soit."

Elle se retire et attend patiemment contre un mur. Depuis quelques jours qu'elle a commencés ce travail, la Herscher dans son esprit se montre plutôt mécontente.

Vraiment, qu'elle vit parfaite !

Mei sent le poids de son soupir soufflé dans son esprit. Mei continue de surveiller, les personne déjà attablé continue de profiter de leur repas. La Japonaise reste donc un peu dans ses pensées, surveillant le couple pour savoir s'il se décide.

Nous n'avons pas le choix, ce n'est que temporaire.

La Herscher agacée se met alors à gronder.

Je sais !

Elle redevient silencieuse se mettant probablement à ruminer encore pour elle. Mei a fini par s'y habituer, il est frustrant pour elle de se sentir aussi faible. Il est toujours plus facile de descendre d'une rude chaise en bois, que de son confortable trône d'or et de soie.

Le couple fini par se décider et rentre parmi les tables de la terrasse, Mei se rapproche immédiatement d'eux pour les aider à s'installer. Elle leur propose une place à l'ombre, puis une fois installer, elle leur passe le menue, les abandonnant pour leur laisser le temps de choisir. La routine recommence, elle prend les commandes, ramène l'info à la cuisine, les sert, les débarrasse et prend leur paiement. Une nouvelle routine bien loin de celui d'une Valkyrie dans un monde en crise.

Une fois la fin du service, il faut débarrasser et nettoyer, ce qui emmène la jeune femme a finit à 13 h 30 plutôt que 13 heures, comme d'habitude. Étant ensuite libre de 13 h 30 à 17 h, elle quitte le restaurant pour rentrer chez elle afin de manger et de se reposer. Sa maison prenait plutôt la forme d'un petit carré de brique crue comme on le voit dans certaines images anciennes de maison de l'Egypte antique. L'avantage étant leur rapidité de construction et leur faible coût malgré un besoin d'entretiens réguliers, mais peu onéreux. Mei passe la porte de son petit rectangle pour pénétrer dans la salle principale qui lui sert de salon et de cuisine, un drap tendu coupe une zone en une autre salle qui lui sert de chambre.

Une fois rentrer, la Japonaise perd son sourire forcé en un soupire, ce n'est pas simple de toujours faire semblant, mais elle doit profiter tant qu'elle le peut pour gagner sa vie. Uruk est une ville où l'on se sent en sécurité. Ce doit être probablement aussi sûr que Shuto Tokai. La Japonaise marche jusqu'au centre de sa maison et regarde les fenêtres, les volets sont encore baisser, personne ne peut l'observer. Elle tend alors la main et fait apparaître dans un éclair violet son sabre. Une belle lame fait d'un métal inconnue sur Kosaten, fruit de recherche sur l'Honkaï, le mal qui ronge son univers. Se mettant dans sa posture guerrière, elle répète les mouvements de base du maniement du sabre. Des gestes dont la maîtrise de l'esprit est parfait, mais la maîtrise du corps est encore maladroite.

Mei répète ses gestes tout en laissant son esprit ce concentré sur son maniement. Ce n'est clairement pas un souci de maîtrise, mais plutôt de physique, son corps n'arrive pas à suivre le rythme, même si elle remarque une légère amélioration de ces capacités suite à son entraînement physique régulier. La herscher ne semble pas partager cette joie et ironise.

Ouais, à ce rythme-là, tu seras enfin prête dans plus de cent ans.

Mei laisse la Herscher à sa raillerie et reprend son entraînement avec des pompes et des abdos, avant de partir courir un peu en dehors de sa maison dans la ville. Au début, pas mal de ces voisins trouvait son manège bizarre, mais comme elle ne fait finalement de mal à personne à part courir pour entraîner un truc qu'elle appelle le cardio, tout le monde la laisse faire. Une fois sa course terminée, elle revient chez elle pour se laver un peu afin de ne pas sentir la transpiration au travail et de se changer. Puis a 16h30, elle part pour rejoindre son travail en avance.

Alors qu'elle se rend au travail, elle remarque le fils d'un des voisins qui l'observe de loin. Mei fait comme si elle n'avait rien vu. Il est toujours là, à l'observer quand elle passe. Il n'est pas foncièrement méchant et n'a jamais parlé ou fait quoi que ce soit à Mei, mais elle sent tout de même dans son regard que ce garçon à quelques idées.

Qu'il s'approche, je lui ferais sa fête à ce cloporte.

La herscher semble particulièrement en colère par la simple idée que ce jeune insecte puisse espérer atteindre Mei. La Japonaise pour sa part en a cure de lui tant qu'il ne lui fait rien.

Et se mettre sa majesté Gilgamesh à dos ? Tout ça pour un simple "cloporte" ?

La Herscher lâche un rire charmeur.

En effet, il ne fait pas le poids face à une certaine Kiana.

Mei rougit intérieurement.

Tu insinues que... Non, c'est juste une amie.

La Herscher rit à nouveau avec une pointe d'amusement.

C'est vrai que vous êtes tellement mignonne toute les deux.

Mei dont les joue ont prit une légère couleur carmine continue son chemin en se forçant à ne penser à rien pour ne pas que la Herscher ne lui renvoi une de ces piques, au grand amusement de la Herscher qui en rajoute tout de même une couche.

Qui ne dit mot, consent.

Mei qui est mise intérieurement à mal fait un effort terrible pour ne rien laisser transparaître.

Je vous en prie, arrêtez.

Mei arrive en avance et commence le travail, elle aide la patronne dans les cuisines en faisant la vaisselle. Elle aurait bien travaillé dans les cuisines, mais la patronne est une femme qui la stresserait trop. Cuisiner dans un restaurant n'a rien à voir avec cuisiner pour soit et pour... Mei n'essaie pas de penser à elle, elle sent le regard de la Herscher poser sur elle avec son sourire satisfait qui ne veut rien dire. Surtout qu'au moment où elle, c'est empêché de penser à sa chère amie, elle a entendu le rire amuser de l'ange. Elle finit de nettoyer et va dans la salle. Le début de service est toujours lié au rangement et à la préparation. Les clients commencent à arriver à 18 h surtout pour boire un verre entre eux, puis arrive sous le coup de 19 h ceux qui vienne déjeuner. Comme d'habitude, il y a beaucoup plus de monde le soir que le midi. Mei jongle entre les commandes pour suivre le rythme avec le maître des lieux qui lui donne des instructions.

Elle prend les commandes d'un groupe qui parle fort et sont assez turbulent, trois jeunes écervelés qui se prennent pour des caïds, et bien, c'est propre tout cela. Mei prend leur commande, l'apporte aux cuisines puis vient prendre la commande d'une autre table qu'elle galère a emmener dut au poids et à jongler entre toute les tables où les commandes tournent rendant la salle momentanément infernale à gérer. Mei jongle de table en table, débarrassant, prenant des commandes et faisant le service tout comme le patron qui suit tant bien que mal le rythme. Elle passe à côté de la table des trois jeunes lui envoie une main au cul en rigolant avec ses amis. Mei se retourne subitement furieuse, la herscher fulminant dans son esprit.

Tue le Mei ! Tue ce cafard qui a osé posé cet amas horrible de chair qui lui sert de main sur ta personne ! Coupe-lui au moins ce bras qui a osé toucher un ange !

Mei sert les dents, le groupe rigole, ce gosse d'elle, mais si certains se tournent vers eux, personne ne semble avoir vu ce geste déplacer. Si elle se met à faire un esclandre et à les mettre dehors, elle peut dire adieu à ce travail. Alors si elle les tue devant tout le monde, elle est bonne pour revoir Gilgamesh, mais dans de moins bons termes cette fois. Prenant sur elle dans les râles de la Herscher, elle ouvre la porte de la cuisine en serrant les dents, la cuisinière est affairé avec son commis à préparer les plats commandés et bouge dans tous les sens, mais elle remarque rapidement que Mei ne va pas bien, sans s'arrêter de travailler elle lance en direction de Mei.

"- Quelques chose ne va pas ?"

Mei essaie de se reprendre, forçant pour reprendre son expression froide.

"- Non, tout va très bien."

Mais la cuisinière n'est pas dupe, fort de son expérience, elle rajoute.

"- Un client est venue t'embêter ? C'est assez habituel, un client malpoli ou alcooliser voit une jolie serveuse et vient l'embêter ou commet un geste déplacé... Je comprends que tu ne veuille pas faire de vague, mais ce n'est pas la politique de la maison."

Le commis un jeune homme du même âge que Mei, mais déjà marié et nouvellement papa bouge affirmativement la tête en posant des assiettes à côté de sa patronne pour simplifier le service.

"- Dans la majorité des restaurant, le client est roi, mais dans celui de mama Jo, les clients qui se comportent mal ne sont pas apprécié. Dit juste la table et le plat choisit."

La cuisinière, une femme assez forte d'une cinquantaine d'années tourne sa tête vers Mei, l'incitant explicitement à parler. Mei finit par soupirer.

"- Table 3, soupe du jour."

La cuisinière sourit.

"- Oh euh, je vois."

Elle prend les commandes et regarde ce qu'ils avaient commandé.

"- Vic, prépare moi une assiette de rôti saignant."

Le commis s'exécute, tandis que la cuisinière sort deux assiettes et y verse la soupe.

"- Celui-là à gagner un ingrédient spécial."

Et elle crache dans l'assiette avant de remuer pour faire disparaître toute trace du crachat.

"- Maintenant sert."

Mei se rapproche et prend les trois assiettes.

"- Lui ne le saura pas, mais ce n'est pas notre cas. Voilà qui lui apprendra à importuner les jeunes gens."

Mei lance un mouvement de tête, elle part avec les trois assiettes et fait bien attention à placer l'assiette de soupe "spéciale" devant celui qui a trouver bon de lui claquer les fesses sans son consentement. Mei s'en satisfera, mais ce n'est pas le cas de la Herscher qui fulmine toujours.

Pff... J'aurais empoisonné son repas, une vulgaire forme de vie insignifiante de ce genre ne mérite pas de vivre.

Une fois l'incident de la main aux fesses passé, le groupe de garçon turbulent est resté turbulent. Au moins, ils n'ont plus embêté la serveuse après cela, car c'est le patron informé par sa femme qui a pris la main. Ils ont rigolé et parlé fort, ont payé leur dû et sont partis sans remarquer le crachat rajouter à leur nourriture. Mei fut soulagée à la fermeture, ses patrons n'ont rien à lui reprocher, elle s'est retenue et n'a rien fait de mal. Mama Jo à toucher deux mots à son mari histoire de débriefait l'accident, mettant fin à l'affaire. La garde n'agirait pas de toute façon, étant donné que l'affaire, c'est tassé et que ce n'est après tout, qu'une main aux fesses. Cet acte-là n'aura aucune conséquence pour les loubards, mais au vu de leur comportement, il est probable qu'ils refassent parler d'eux à l'avenir. Tant que le restaurant et ces employés ne sont pas impactés, inutiles d'allez plus loin. C'est l'esprit tranquille que Mei peut rentrer chez elle, la nuit n'est pas encore tomber en cette saison, elle a encore un peu de lumière. Même si Uruk est une ville sûre et qu'on croise souvent une patrouille de garde, il ne fait pas bon rester tard après le coucher du soleil pour une jeune femme, aussi élue soit elle.

C'est sans encombre que la jeune femme retourne à sa maison, une journée de plus qui c'est relativement bien passé. Les incidents comme celui de ce soir, ne lui est pour l'instant jamais arrivé, probablement que ce cas de figure vas se répéter à l'avenir, ce n'est que faute à pas de chance. Il serait inutile et déplacer de reprocher cela à sa tenue ou à son physique, qui que soit la jeune fille, les trois loubards se le serai sûrement permis.

Mei soupire et se couche sur le sol derrière sa porte, contemplant recroquevillé le sol, comme souvent, quand elle est seule. Elle se sent vide, inutile, perdue. Elle n'oublie pas son objectif, trouver un moyen de retrouver Kiana et la sauvé d'elle-même. Elle supporte tout ça parce qu'elle a besoin d'argent et de temps. Monsieur et madame Jo ne sont pas des gens désagréables, mais Mei aurait espéré une carrière plus reluisante que celui de serveuse. Elle aurait probablement pu demander un travail à Gilgamesh, elle peut encore probablement lui en demander un. Mei était une bonne élève de son académie et son monde avait un meilleur niveau scolaire que Kosaten. Mais servir Gilgamesh reviendrait à servir son camp et donc de se retrouver rattaché à lui. Mei préfère garder son indépendance, du moins tant que c'est encore faisable. En proie au doute, la Japonaise ne sait pas si ceci est le bon choix. N'y a-t-il pas un autre moyen plus efficace ? Est-ce au moins possible ? Une humeur sombre et mauvaise se dégage de la jeune femme, une mauvaise humeur si puissante et forte qu'elle pourrait nourrir un nigawarai pendant des semaines en une seule fois. Heureusement qu'aucun Yokai ne vit sur Kosaten.

La Japonaise épuisée reste un long moment comme ça, à juste contempler un carré vide de la pièce. Puis elle se lève et part faire un brin de toilette, pour ensuite se coucher. La nuit n'attendra pas qu'elle est finie de se lamenter et elle a besoin de dormir pour commencer une nouvelle journée de travail le lendemain.

Mei est une Valkyrie, une guerrière membre d'une élite, même affaiblie, même perdu, elle doit trouver la force de tenir. Car à quoi sert de savoir manier un sabre, s'il est incapable d'accomplir sa mission, protéger ceux qui nous tiens à cœur, ceux qui nous sont chers, protéger Kiana.

Les journées ont continué à se suivre dans la belle ville d'Uruk et se sont beaucoup ressemblé. Toujours la même routine, on se lève le matin, exercice pour se tenir en forme, travail, on rentre, à nouveaux des exercices, puis travail et le soir, on rentre. Si Tenkasuru semble vouloir faire croire que la vie d'un élu est faite de tueries et de vol, celle de Mei est faite de routine et de travail honnête. Aux yeux de ces voisins et de ses patrons, elle est une jeune fille voyageuse, un peu distante, jolie, mais très discrète. Une image qui arrange Mei, personne ne vient lui chercher des noises alors qu'il est dans son intérêt actuel d'attendre, le temps de retrouver ses pouvoirs.

Mais un jour, un petit grain de sable vient se rajouter à la machine bien huilée de son quotidien. Une femme accompagnée de son petit garçon vient se planter durant le service du midi devant le restaurant. Mei qui est en service, continue son travail de serveuse sans s'en soucier, mais elle sent poser sur elle le regard interrogateur de la jeune femme.

Le soir même, la femme revient avec son enfant, pour à nouveau observer Mei, mais occupée par le nombre de clients qui afflue, la Valkyrie n'a pas le temps de s'en soucier, et à l'heure de la fermeture, la femme est partie.

Le lendemain, lors du service de midi, la femme n'est pas revenus. La Japonaise passe un service tout à fait normal. Aux alentour de 13 heures, elle nettoie les tables et remarque entre deux coups de chiffon que la femme est à nouveau là, l'observant à nouveau avec intensité. Mei se sent alors nerveuse, que lui veut cette femme, elle reste plantée là avec sa marmaille à l'observer, droite comme un i dans le soleil du début d'après-midi. N'a-t-elle rien d'autre à faire ? Lui veut-elle du mal ? Mei ne sent fait pas beaucoup, cependant. Uruk est un endroit sûr, ou la garde peut rapidement intervenir, elle se sent assez forte pour maîtriser une femme à l'air aussi malingre facilement et si elle l'attaque en premier devant témoin, personne ne lui en voudra de la maîtriser et de l'emmener par la peau des fesses devant les gardes. Elle se refuse de toute façon à tuer une personne, surtout devant son enfant. La herscher en elle ne semble pas de cet avis et se montre vindicative devant une telle retenue.

Je ne vois pas le souci dans le fait de tuer cette femme si elle se met en travers de ton chemin. Et si séparer une mère de son enfant te gêne autant, tue le aussi. Les poux ne donnent que des lentes.

Derrière elle, l'a voix de monsieur Jo retentit.

"- Mei, venait m'aider, j'ai besoin de vous pour ranger ici."

Mei abandonne son travail et rentre dans le restaurant pour venir en aide à son patron, laissant cette femme et son étrange observation.

Mei rentre dans le restaurant pour rejoindre son patron. Celui-ci s'affaire à mettre les chaises sur les tables afin de faciliter le passage du coup de balai. Il se retourne vers elle, mais se met rapidement à regarder derrière elle avec un air étonné. Il se rapproche.

"- Excuser moi madame, mais le service du midi est terminé. Le restaurant est fermé."

Mei se retourne et voit la femme, ainsi que son enfant la regardant tout deux avec des yeux consteller d'admiration. Maintenant, qu'elle voit cette femme et cet enfant tout maigre de plus prêt, leurs visages lui semble familier. Elle les à déjà vu, mais où ?
Son patron se place devant la serveuse avec un regard interloqué.

"- Quelques chose ne va pas, madame ?"

Mais la femme ne tourne aucunement son attention vers le vieil homme, elle ne quitte pas Mei des yeux. Ses lèvres pinçaient se mettent alors à bouger parvenant enfin a emmètre quelques mots.

"- Vous... Vous êtes Raiden Mei ?... La jeune femme au côté du seigneur Gilgamesh, celle qui nous a aidées ?"

Mei a alors une épiphanie, le visage de la femme lui revient en tête, c'était la femme qui l'avait prise dans ses bras à Kitoa après qu'elle ait soignée son fils. Elle l'aurait donc reconnue ?
Mei se sent très mal à l'aise intérieurement, mais elle garde tout de même son calme, elle répond froidement à la femme.

"- Non, vous devez certainement vous tromper. Que ferait une alliée de Gilgamesh en tant que serveuse ?"

Monsieur Jo regarde Mei avec un sourcil relevé. La femme regarde Mei avec un œil rempli de doute, elle se tasse sur elle-même et elle recule.

"- Je... Je suis désolé... J'ai dû me tromper."

La femme part sans demander son reste, avec son enfant qui continue de regarder Mei. En voyant l'enfant la regarder ainsi, Mei se sent douter. Elle a fait cela sans réfléchir, rejetant tout ce qui pourrait la rapprocher d'une élue afin de protéger son identité, le temps de retrouver ses pouvoirs, mais ne serait-il pas déjà trop tard ? N'aurait-elle pas déjà ouvert la boîte de Pandore en aidant la population de Kitoa. Elle se retourne avec l'intention de retourner sa chaise comme si de rien était, quand elle remarque que mama Jo et son commis était sortit de la cuisine pour comprendre ce qui causer tout ce grabuge, elle comprend rapidement qu'ils ont assisté à toute la scène. Elle se retourne et remarque que monsieur Jo l'observe aussi. Celle-ci soupire consterné.

"- J'ai dit que ce n'était pas moi, cette femme a dû se tromper, c'est tout."

Le patron l'observe en se mordant l'intérieur de la joue, ce qui n'arrange rien à l'ambiance pesante de la pièce. Mei, observée par tous, déteste cette impression de jugement qui se dégage. Peut-être qu'elle ferait mieux de partir. Elle n'est probablement plus la bienvenue ici. Fuir à nouveau, trouver un nouvel endroit où se poser. Ce ne serait pas la première fois sur Kosaten, la Japonaise est une étrangère sur ces terres, une anomalie qui n'a rien à faire là, un ange de la volonté de l'Honkai qui a juré de défendre tout ce qu'il y a de plus beau, éloigner de la plus belle personne qu'elle n'est jamais vu et sans quoi, elle ne pourra jamais appeler cette terre, son foyer.

"- Mei, vous mentez très mal."

La Japonaise lève la tête en direction de Mama Jo, elle s'était rapprochée d'elle. Mama Jo avait tout, en apparence, de la grand-mère un peu bourru. Cependant, du peu, qu'elle avait pu parler avec elle, c'était une femme qui a avait beaucoup voyagé et avait connu beaucoup de choses. Elle est née à Reifuu et avait baroudé dans tout Kosaten toute sa vie, sans dire de quoi elle vivait durant ces voyages. Il est de même pour Monsieur Jo qui parlait encore moins qu'elle. Monsieur Jo ne parlait que dans le cadre de son travail, contrairement à Mama Jo.
La grand-mère a un air calme sur le visage.

"- Pourquoi mentir à cette femme ? Pourquoi lui faire de la peine ? Elle voulait juste vous remercier."

Mei l'observe froidement, un léger rictus se pose sur ses lèvres. Même si elle a tout abandonné pour Kiana, elle reste tiraillée, ne souhaitant pas faire du mal. Alors avec une franchise palpable, elle répond.

"- La paix, je veux juste goûter à la paix. Ne plus avoir à me battre, ne pas craindre pour la vie de ceux qui me sont chers. Cuisiner et prendre soin de ma famille les rendre heureux. C'est tout ce que je veux."

À ces mots, le regard de Mama Jo change. Elle, qui restait calme avant de prendre une décision, eut un regard compatissant envers Mei. Elle regarde Monsieur Jo, qui secoue affirmativement la tête.

"- Ma pauvre enfant, que vous est-il arrivé de si violant pour que vous ayez si peur de perdre quelque chose que chacun devrait avoir ?"

Elle pose sa main sur son épaule avec un sourire amicale.

"- Nous garderons votre secret, Mei. Tant que vous faites un bon travail, nous n'avons aucune raison de vous virer."

La vieille femme se met à sourire, visiblement amusé.

"- Et si vous pouviez profiter de vos contacts pour faire venir ici sa majesté Gilgamesh, nous vous en serions infiniment reconnaissants."

Monsieur Jo, Mama Jo et le commis se mient à rire. Mei, elle, ne rit pas, sa froide enveloppe l'en empêche. Mais intérieurement, elle est reconnaissante à Mama Jo de lui avoir accordé le temps qu'elle a besoin.