Consentement non-ressenti [Quête]

Quête:

Les rebelles faisaient déjà parler d'eux à Kansei, des rapports remontés, mais tu ne fis rien en attendant le rendez-vous avec la voix rebelle. Tu pensais que tout allait s'arranger de ce côté, mais durant les semaines qui suivirent, les rapports s'enchaînaient et la panique gagnait de plus en plus la capitale, car c'était bien là, que le combat se mener.

Ce n'était pas la voix rebelle qui continuait un combat dénué de sens, mais la question se posait de savoir qui étaient ces personnes et pourquoi. Du peu, que tu savais, c'était une faction extrémiste des rebelles, portant encore le projet de Jiro, dont les échos résonnaient à travers leurs tentatives d'attentats et leurs cris. La situation était donc compliquée pour toi. Comment faire pour résoudre cette affaire sous les meilleurs auspices sans pour autant se mettre en porte-à-faux vis-à-vis de la voix rebelle ? En réfléchissant durant plusieurs jours, tu en conclus que si le groupe rebelle avait écouté son leader dans la majorité, la minorité restante était donc indépendante, ce qui allait être plus simple dans la résolution du problème. Il suffisait de les trouver et de soit les soumettre, soit les éliminer et pour l'instant, vu tes effectifs en termes d'élus, personne n'était assez qualifié pour entreprendre une mission aussi subtile et dangereuse. Et après tout, tu étais directement lié à ces événements, il était normal que tu t'en occupes personnellement, toute ton image, auprès des citoyens, était en jeu pour la sécurité future de la nation.

Prenant ta forme de chauve-souris, tu t'installas à l'ombre d'une toiture de maison et observas les environs, changeant de place de temps en temps pour couvrir plus de zones, et ainsi, détecter quelque chose de louche. Pendant plusieurs jours, rien ne semblait perturber la paix de la capitale, mais la patience est mère de sûreté et ce n'est qu'encore bien plus tard, qu'un homme tenta de se fondre dans la masse et cacha, avec précaution, quelque chose dans un tonneau. Tiens tiens... Tu connaissais bien l'infiltration, c'était ton gagne-pain, il y a longtemps, et c'est ainsi que tu avertis la garde la plus proche avec tes petits serviteurs ailés et que tu suivis l'homme discrètement, jusqu'en-dehors de la ville, loin sur le sentier, dans une maison de campagne où tu pris place dans la toiture pour espionner.

Contextuelle utilisée:

En position pour récolter des informations, tu fus surprise de constater que ton suspect était redevenu totalement normal, reprenant sa vie normale, sans stresser de ce qu'il avait fait. Avait-il vraiment fait quelque chose de mal ? Faisait-il partie du réseau des rebelles que tu recherchais ? Tu continuas quelques jours à l'observer, limite à penser que tu perdais du temps au vu de la routine bien quotidienne de l'homme. Cependant, à force de persévérer, tu obtiens toujours gain de cause. Constatant qu'il sortit une nuit alors que ce n'était pas dans ses habitudes, tu le suivis, de loin, jusqu'à l'auberge proche, où il s'installa à une table avec deux autres personnes. D'accord, là, ça devenait intéressant, mais pour poursuivre l'investigation, il fallait entrer dans le lieu.

Sans les regards indiscrets des habitants, tu pris une autre forme, d'abord humaine, tu changeas d'apparence en un vieil homme et entras à l'intérieur du bâtiment. Là, tu t'installas à une table libre et sans jeter un seul regard au groupe que tu surveillais, tu te focalisas sur les sons et écoutas la discussion, même si ces derniers prenaient des précautions en parlant à voix basse.

Ainsi, une partie des réponses arrivaient, mais bien d'autres questions émergeaient à la surface. C'était le début de l'enquête et le groupuscule était bien préparé, aux aguets du moindre danger. Ils partirent après avoir consommé et quelques minutes plus tard, tu repris ta planque à la maison de ton inconnu. L'objectif était la réunion dans quelques semaines, si la moitié des extrémistes étaient présents sur les lieux, tu frapperais un grand coup, en silence, pour éclaircir la situation tout en traquant l'autre moitié restante, encore cachée dans l'ombre.

Contextuelles utilisées:

Après une longue attente pour arriver à cette nuit de la réunion, tu suivis de très loin ton homme, en même temps, il était à l'affût du moindre bruit, du moindre mouvement suspect qu'il verrait dans la nuit, ce qui dénaturait énormément à d'habitude. De ton côté, heureusement que tu avais laissé les rênes de la nation à Yumiko, le temps de régler cette affaire, car depuis le temps que tu étais partie, il y avait de quoi se poser des questions. Concernant la suite des péripéties, tu arrivas vers l'entrée d'une grotte située proche d'une falaise et attendis quelques minutes que tout le monde soit là, afin de les surprendre en flagrant délit.

Ce n'est qu'après avoir attendu un moment, que tu te décidas à entrer, à ton tour. Il n'y avait pas d'installations ou de traces de constructions pour accueillir qui que ce soit, mais au loin, au plus profond de la caverne, on pouvait apercevoir de la lumière, sans doute alimenter par un feu de camp. Ainsi, approchant du lieu de la réunion, tu entendis quelques échos de certaines personnes, commençant à prendre les armes pour se défendre ou éliminer l'intrus qui avait osé s'aventurer trop près. Cependant, quand il vit que c'était bien toi, la personne qu'ils détestaient le plus, ils restèrent un temps pantois.

-"Bonsoir, mesdames, messieurs. Je vois que j'ai affaire à une organisation bien ficelée, prête à tout pour gagner, quitte à tuer des innocents dans son sillage."

-"J'ai mes secrets... Sinon, rentrons dans le vif du sujet. Laissez tomber cette folie, à part tuer des gens, vous n'arriverez à rien en continuant ainsi. Tout comme la voix rebelle tente de me faire confiance, je vous demande de le faire également. Je ne veux pas arriver à des extrémités, mais si vous ne me laissez pas le choix, je ferais ce qui doit être fait. Tout ce que je demande, c'est de travailler avec moi contre Zang, pas contre moi."

-"... Ainsi soit-il..."

Tandis que tout le groupe fonca sur toi pour te taillader en pièces, tu soupiras, les négociations avaient été rejetées avec force. D'une main, tu déployas ta magie et frappas avec ton plus fort sortilège, noyant, putréfiant les rebelles illuminés de la caverne. Tu te retins afin d'en garder quelques-uns vivants, histoire de les interroger et d'essayer de trouver plus d'informations. Une fois qu'une certaine normalité était installée et que les râles d'agonies des quelques survivants résonnèrent en échos dans la grotte, tu utilisas tes pouvoirs afin de les séduire et de soutirer des informations.

-"Où sont les autres membres ? Y a-t-il un chef qui vous donne des ordres ? Que sais-tu de plus sur votre petit groupe ?"

-"Tss... Fais chier !"

À peu de chose près, le récit des autres que tu interrogeas fut le même, juste un pseudonyme, pas de portrait, pas de piste sérieuse, il allait donc falloir jouer sur tes contacts très très rapidement. Éliminant les survivants et détruisant les "preuves" sous un bon bain de sang putréfié, tu ressortis de la caverne en envoyant un message à Yumiko. Tu devais agir avant qu'on ne remarque l'absence de la moitié des membres extrémistes. Maintenant, c'était à ta gouvernante d'établir sa toile d'espionnage sur Shuzâ afin de dénicher du concret.

Contextuelle utilisée:

Ce n'était qu'une question de jours, juste quelques jours et tout pouvait continuer sur sa lancée, mais le pire arriva, deux attentats furent perpétrés dans l'enceinte de Kansei, tuant des innocents, menaçant l'équilibre fragile de ton autorité, ton image. Deux attentas... Dont les commanditaires allaient vite déchanter... Tu étais revenue en ville, tu avais vu, tu avais senti, tu avais ressenti la peine de ton peuple, la crainte dans leurs yeux, les larmes des victimes, les cris de détresse. Durant toute la nuit, après le deuxième attentat, le palais et toute une bonne partie de Kansei entendirent les hurlements aigus d'un monstre, toi, sous forme bestiale, un cri de rage et de haine contre les humains. Ils allaient payer, tous autant qu'ils sont.

Le lendemain matin, malgré la peur des gardes ainsi que certains de ton clan, Yumiko, ta gouvernante, tenta de venir au pas de ta porte de chambre, cependant, une fumée noire s'échappait d'en dessous et un sentiment d'étouffement gagna rapidement le cœur de ceux qui osaient s'approcher. Était-on revenu à la tyrannie de Zang ? Non, mais qui semait le vent, récoltait la tempête et dans l'œil de ce cyclone en devenir, le pire fléau millénaire de ce monde venait de réveiller ses instincts les plus cruels et les plus dangereux. Voilà pourquoi, même si Yumiko gardait une beauté froide en toute circonstance, une goutte de sueur descendit le long de sa tempe, sous le regard apeuré des gardes humains. Ta gouvernante prit son courage et pas à pas, elle rentra dans la chambre, plongée dans une fumée épaisse. À l'ouverture de la pièce, la fumée se propagea dans les couloirs du palais, faisant mourir de peur ceux qui en respiraient l'air, les faisant pisser sur eux-mêmes, le cliquetis des armures en métal résonnant comme l'épreuve ultime de l'horreur à laquelle ils se frottaient. Quant à la vampire, cherchant tant bien que mal si sa maîtresse était là, elle vit alors deux yeux rouge vif traversée les ténèbres et la fixant, comme un chasseur sur sa proie. Elle trembla subitement, les larmes aux yeux, la peur figeant son visage et reculant de quelques pas. La sensation était trop forte, la pression trop grande, fuir à tout prix, c'était tout ce qui importait, mais alors qu'elle cherchait à partir, tu la plaquas contre le mur, les vibrations résonnant sur plusieurs mètres.

-"YU-MI-KO... APPORTE-MOI... NAMI !!!!"

La voix n'était plus humaine, ni même bestiale, mais plutôt déformée par... Quelque chose. Tétanisée, ta gouvernante arriva quand même à fuir tout en hurlant et pleurant. Quelques instants plus tard, Nami, ta mage en chef des vampires arriva sur les lieux, elle aussi prise de panique par l'aura que tu dégageais, elle qui d'habitude arborait les signes de la lubricité et de la plaisanterie. Elle s'aventura à reculant dans ta chambre et fut aussi prise à partie contre le mur.

-"NAMI ! APPLIQUE LE PROTOCOLE D'URGENCE DU SYSTÈME DE SÉCURITÉ ! TU ÉTAIS EN CHARGE DE SA CONCEPTION SUITE À MES DIRECTIVES."

Elle aussi, fuyait de peur et se rendit dans la base secrète où avait été créé le système de sécurité de Kansei, là où était aussi implanté le système du canon anti-magique, et après activation du protocole, les portes de la ville se fermèrent, piégeant tout le monde dans l'enceinte de la capitale. En plus de cela, le système qui devait servir à pomper la mana des habitants par petite ponction sans danger devint alors beaucoup plus puissant, vidant alors les forces de tous les habitants à vitesse grand "V". Il ne faudra que peu de temps avant que les gens lambdas s'évanouissent de fatigue, seuls ceux ayant plus de ressources pourront résister un peu plus longtemps. C'était une prison dont personne ne pouvait s'échapper, et à la tête de ce chaos soudain, une ombre sortit enfin de sa loge, plus effrayante que jamais, plus remontée que jamais, prête à tout pour éliminer ses adversaires, ses ennemis radicaux du peuple, ses derniers rebelles réfractaires et extrémistes.

-"Vous devez être à l'intérieur des murs, de mes murs... Il n'a pas d'autres possibilités... Je vais vous trouver et vous éliminer, bande de cloportes insignifiants ! Attendez-moi sagement, j'arrive... !"

Contextuelle utilisée:

Le complot continuait à se propager comme le venin dans une plaie. Malgré ta décision de réduire le nombre de suspects avec le dispositif d'urgence, les responsables programmaient leurs derniers atouts avant s'évanouir à leur tour. De ton côté, marchant dans les couloirs de ton palais pour sortir à l'extérieur, aura déchaînée au possible sous la frayeur extrême des gardes, Kana apparut, posant un genou à terre.

-"Madame, nos espions nous ont avertis qu'un homme se faisant appeler "le serpent" vous appelle pour une confrontation directe."

-"Ce n'est pas le serpent... Qui serait assez idiot pour se montrer en plein jour, même coincé de toute part ? Dis-moi, Kana... Sais-tu où est sorti cet homme, avant de venir piailler comme un poulet ?"

-"Heu... Et bien, avec l'état d'urgence, toute la ville a été renforcé par le clan et il est sorti d'une taverne, dans le côté Est de la ville."

-"Donc... Nous devons fouiller la taverne en premier, il est possible que des indices menant aux coupables soient encore là-bas. Kana, tu es la seule qui ait assez de pouvoir pour te métamorphoser aussi bien que moi, prends mon apparence et tire les vers du nez à ce traître d'humain ! Ne prends pas de risques inconsidérés."

D'un hochement de tête, ta fille partit rapidement, dans le même temps, tu pris ton envol en chauve-souris et volas en direction de la taverne, prenant garde de te poser assez loin du lieu afin de ne pas te faire remarquer. Tu marchas et te glissas à l'intérieur de la bâtisse avant que de ta griffe, tu ne cisailles légèrement l'index d'une personne avant de boire quelques gouttes de sang. Tu répétas l'opération sur chaque personne présente dans la taverne et s'il y avait un coupable, tu le réduirais au silence le plus absolu sur l'instant.

Du côté de Kana, ayant pris tes traits, elle se présenta à bonne distance de l'homme qui s'acclamait être la tête pensante des terroristes.

-"Vous m'avez demandé et me voici. J'espère que vous avez une bonne explication à vos faits et gestes, car moi, je ne serais pas aussi patiente que vous le croyiez. Maintenant, arrêtez cette folie ou je m'en occuperai moi-même."

Contextuelles utilisées:

L'opération récolte d'informations se passait tranquillement, enfin... Il n'y avait pas de signe avant-coureur que les terroristes soient encore dans les parages, mais tout semblait y pointer l'auberge où tu te trouvais. Certains natifs présentaient des traces de potions alchimiques dans le sang, dont la nature devait être étudiée, mais tu n'avais pas le temps, il fallait agir ici et maintenant. Cependant, quoi faire dans cette situation ?

Pour Kana, la situation tournait à une discussion lente, le but du jeu étant de gagner du temps pour sa maîtresse, à n'importe quel prix, alors, quand le soi-disant "serpent" l'invectiva gentiment avant de raconter son baratin rébarbatif, elle lui répondit.

-"Tant mieux si cela vous soit pénible de m'entendre d'aussi loin, c'est ma marque de fabrique que de mettre un coup de pied dans la fourmilière. Maintenant, cela se voit que vous ne me connaissez pas du tout, faire autant de bruit juste pour vous faire entendre, tuer des humains de votre propre pays, juste pour assouvir une idéologie. Quand vous êtes venu à Kansei, ma porte était grande ouverte, je vous aurai apporté toute mon attention quant à vos paroles. Mais vous avez choisi une autre voie et voilà où nous nous trouvons, à la croisée des chemins, vous et moi, ennemi. Je ne bougerai pas d'un pas, je n'en vois pas l'utilité, après tout, nous sommes déjà en face-à-face."

Revenons à Eleanor, tu avais beau te casser la tête, la solution était là, le complot, l'état d'urgence, le pompage d'énergie, pas de corps aux alentours de l'auberge, les coupables devaient se trouver là, mais après analyse, rien ne confirmait qu'ils étaient sur place. Bref, un beau bordel digne d'un scénario de maître du jeu se régalant de voir galérer ses ouailles tout en mangeant du pop-corn. Il y avait bien une solution, drastique, potentiellement efficace, mais sans retour en arrière. Agir maintenant, signifiait gagner, ou perdre. Une conséquence à double tranchant si cela se passait mal, mais un avantage si tu savais gérer la suite.

Reprenant forme humaine, tu hésitas à agir, mais chaque seconde d'hésitation était une seconde de perdue et tu savais très bien que tes ennemis profiteraient de cette faiblesse s'ils en avaient l'opportunité. Alors, usant de ta magie, tu invoquas plusieurs piques de sang cristallisées lévitant au-dessus de ta tête, leurs pointes sur une cible différente de l'auberge.

-"Pour le bien de Shuzâ..."

D'un geste de la main, les piques filèrent pour se planter dans le crâne de chaque personne, les tuant pour la bonne cause avant de disparaître en poussière magique dans l'air. Sacrifier une minorité pour que la majorité survive. Allant à toutes les pièces, tous les étages, tu exterminas tout le monde, personne n'y réchappera. Maintenant, il y avait deux options, soit tu avais réussi et il fallait s'occuper du dernier membre face à Kana, soit tu avais échoué et le serpent avait eu gain de cause, pouvant alors acclamer haut et fort que tu avais tué des innocents. La seule alternative qui te restait était d'agir vite, plus vite que tes adversaires.

Contextuelle utilisée:

La mue n'était pas dupe, il sentait que quelque chose n'allait pas, alors, s'approchant d'un pas décidé, Kana recula d'un pas sécuritaire, quitte à fuir si cela tournait au vinaigre. Cependant, dans la seconde suivante, le rayonnement de la bombe devint de plus en plus fort avant la détonation. Un dernier coup d'éclat qui allait prendre ton enfant dans les rangs des victimes, trop tard pour esquiver, trop tard pour fuir. Mais dans le même temps, sortant comme une furie, de l'ombre, Nami, ta sorcière en cheffe et ex-succube agrippa Kana en gueulant.

-"Colle-toi à moi idiote, ça va être sévère !"

Invoquant un mur de terre par sa magie, Nami créa un premier rempart de protection, dans un second temps, elle vola avec ses ailes démoniaques aussi loin que possible, et pour finir, elle s'entoura d'un bouclier afin de renforcer sa défense et la survie des deux jeunes vampires. Le souffle balaya grandement la zone, les mettant à mal, détruisant comme un château de sable, le mur magique, mais cela avait fait gagner du temps, juste une fraction de seconde afin de s'écarter de la zone de danger et de survivre à une mort certaine.

Du côté d'Eleanor, toujours prise dans tes doutes, tu avais choisi l'instinct plutôt que la raison, un pari risqué dont tu ne saurais jamais si tu avais réussi ou non. Mais tu fus bousculée dans tes pensées à l'écoute de l'explosion à l'extérieur, ton bouclier instinctif s'activa pour te défendre et tu eus juste le temps de t'enfermer dans un autre bouclier magique de ton cru, afin de résister à la déflagration. Quand le silence revint, tout avait été rasé sur plusieurs dizaines, centaines de mètres, une catastrophe finale qui venait entacher ton image de nouvelle protectrice. Mais pour éviter un surplus, il fallait prendre les devants pour la population, alors, dès le lendemain, tu décrétas ce jour comme jour de deuil national et pris la parole devant la foule, discours retranscrit ensuite par lettre à tout le pays.

-"Citoyennes, citoyens de Shuzâ. Je viens vers vous pour m'excuser de la tragédie qui vient de se produire sous notre nez. Ce qui est arrivé... Est entièrement ma faute, et nul mots ou actes ne pourront calmer la colère que nous ressentons tous aujourd'hui, vous, ayant perdu un proche, une connaissance, un logement, et moi, n'ayant pas su voir le danger arriver, n'ayant pas pu vous protéger dans cette ville que j'ai créé pour votre sécurité, n'ayant pas eu les mots pour convaincre suffisamment ces terroristes d'arrêter leurs folies.

Je pensais qu'avoir eu une discussion avec leur chef, la voix rebelle, aurait permis à ce pays d'entrer dans une nouvelle ère de paix, de cohésion, d'avenir, mais je me suis fourvoyée et vous en avez payé le prix fort. D'abord par les meurtres ciblés de gardes et jusqu'à hier, quand ils ont usé d'une magie à grande échelle pour pomper l'énergie vitale de tout le monde, préparant le terrain pour m'éliminer, moi, la cible ultime de leurs plans vicieux. Ils nous ont attaqués en plein cœur et d'une certaine façon, nous ont atteints.

Je n'ai pas de mots assez grands et assez forts pour vous exprimer ma désolation, mes excuses les plus platoniques, je ne pourrai jamais vous rendre ce que vous avez perdu en vies humaines, mais désormais, je redoublerai d'efforts afin que de telles tragédies n'aient plus jamais lieu. Que Manshe en soit témoin, je me battrai de toutes mes forces pour que cette nation devienne un havre de paix, où la protection de ceux qui y vivent soit une priorité de tous les instants et que les forces qui composent ce pays deviennent le pilier qui nous mènera à la grandeur.

Citoyennes, citoyens, en ce jour mortuaire, pleurez vos morts, faites votre deuil, demain, est la promesse d'une résolution à toute épreuve."

Pour le MJ: