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À contre-cœur...

Sujet: À contre-cœur... Mar 21 Juil 2020 - 0:21
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Ellen
&
???
À contre-cœur...
Mission (contenue dans une missive):

Il est temps.

Assise sur mon lit, j'analyse silencieusement cette mission que le dictateur de Shuzâ, Fujin Fara Zang, m'avait donnée lors de notre première rencontre. Je ne peux pas faire trop tarder cette demande, car le chef de ces terres est un despote imprévisible. Je suis désormais la Sorcière de la Cour, et je dois prendre mon devoir au sérieux, pour maintenir une certaine crédibilité, et pour pouvoir agir efficacement, un jour, pour un plan d'abolition de cette affreuse tyrannie.

Je soupire en tenant la missive en mains, et je me relève après avoir jeté un petit coup d'œil au crâne de Jaël, posée sur la table de chevet. Je m'approche de lui, et je lui offre un baiser. Plus je le regarde, plus j'ai... Pitié pour lui, et cette fin qu'il a subie.

Je quitte alors ma chambre, toujours vêtue de mon habituelle robe blanche. Fut un temps, je ne portais que du rouge. Mais après mille ans, un petit changement ne fait pas de mal ! Les yeux plissés, je tiens fermement ma lettre, et, au bout d'un certain temps de marche dans les corridors du palais, je choisis de la mettre entre mes seins, pour ne pas me déranger.

J'avance donc, l'odeur de la viande passant sous mon nez. Le château de cet ancien élu est un véritable cauchemar... Il y a toujours et toujours de la nourriture sur le sol. Cela me donne envie de vomir, très souvent. Jamais je ne pourrai m'habituer à ce genre d'ambiance, il en est certain.

Des gardes m'ouvrent les portes de la sortie du palais, et je me dirige donc vers la prison, la fameuse "Prison des Exilés", accompagnée de deux autres soldats. Ils me guident jusqu'à cet endroit lugubre, et gigantesque. Je sens chez ce lieu une énergie sombre, sombre et pesante, presque étouffante. Là bas, il y a probablement des tas d'innocents qui souffrent depuis un certain temps.

Des tas de personnes torturées, maltraitées, souvent pour des crimes qui n'en sont pas réellement. Mon cœur se resserre lorsque je m'y avance. Lorsque j'entre enfin dans ce monde cruel et poussiéreux, j'entends des cris, j'entends des hurlements, j'entends des gémissements et des plaintes. J'avale nerveusement ma salive, alors que les gardes semblent de marbre. Inhumains. Ils ressemblent à des pantins, des automates sous les fils du despote souriant du mal d'autrui.

Les couloirs sont peu éclairés, et je me sens presque cruelle de ne pas pouvoir faire quoi que ce soit pour tous ces gens dont je ne sais rien. Leur souffrance fait écho en mon être. Je repense à tous mes actes passés, alors que je glisse dans l'ombre. Des prisonniers tendent leurs bras en pensant pouvoir être aidés. Ils me supplient, ils veulent sortir, ils veulent vivre. Je ne fais que tourner la tête. Je n'ose pas les regarder. Ellen, la Reine des Démons... N'est plus. Je n'ai plus mes pouvoirs pour faire quoi que ce soit. Je ne peux rien faire, alors je tourne la tête.

Plusieurs fois, je croise des geôliers, et je leur montre ma missive en me présentant comme la Sorcière de la Cour. Une certaine sécurité est bien présente.

Étage -3.
Cellule 302.
Prisonnier n°28 C.

Juste là.

Vous y voici.

J'acquiesce, en maintenant un faciès stoïque et concentré.
:copyright:️️ DABEILLE
Sujet: Re: À contre-cœur... Mar 21 Juil 2020 - 12:05
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A contre coeur.















La prison des exilés était diabolique et glauque. L'humidité, l'odeur sale, les rats, le vrai cliché de la prison ou l'ont ne voulait pas être. Des coins dédiés à la torture, d'autres aux interrogatoires. Les premiers étages, donc ceux supérieurs, étaient les moins sécurisés. Des couloirs de pierres, des torches, des barreaux en fer. Ces corridors servaient à maintenir la plèbe et les civils principalement. En passant devant, Ellen pouvait y entendre les supplices et supplications de la plupart, se disant innocents, voulant retrouver femmes et enfants. D'autres, rarement mais vraiment coupables, essayait d'attraper la robe de la sorcière, ricanaient et faisaient des gestes obscènes. Comme quoi, il n'y avait pas que des enfants de coeur non plus, mais la plupart ne méritaient guère un tel séjour.

En descendant d'un étage, escorté par les gardes, elle pu voir que la sécurité se renforçait. Les barreaux étaient cette fois ci en acier ou en matériaux plus solide, les cellules moins grandes, plus aucune fenêtres. Ici, c'était majoritairement les adversaires politiques, les vrais criminels également, ou ceux dont Zang voulait la mort. C'était d'ailleurs un couloir de la mort, puisque les peines étaient toutes capitales. Moins de bruit ici, les gens pleuraient plutôt sur leurs sorts, ne l'acceptaient pas ou devenaient fous, se renfermant sur eux même. Tortures psychologiques, cellules plongées dans le noir, prisonniers dévorés vivants par les rats... Les gardes laissaient faire et une odeur putride se dégageait de quelques geôles pas nettoyées...

Enfin, elle continua sa descente jusqu'à l'étage moins trois. Un étage réservé aux mages et aux personnes possédant des capacités, des attributs ou des compétences particulières. Ici étaient enfermés d'anciens mages rivaux, des traîtres, des "faux" élus et des sorciers aussi. La encore, la sécurité était largement supérieur. Tout d'abord, chaque portes étaient verrouillés par une lourde plaque fermée à clef, sur laquelle était apposée un sceau magique. Une fois ouverte, il restait une grille de barreaux. Ces barreaux étaient remplacés par une matière absorbant la magie, les prisonniers portaient tous des colliers impossible à retirer, qui bridait les pouvoirs, ainsi que le sceaux de Zang. Certains étaient attachés aux murs, d'autres constamment menottés, d'autres encore constamment sous l'effet de torture, relayés par les gardes. Pas de lumière, pas de fenêtres, pas d'espoir de liberté ici.

On amena Ellen face à la cellule. Le garde déverrouilla le sceau magique, comme s'il tapait un code sur la porte, puis la plaque de métal, pour enfin dévoiler les barreaux absorbant. Le garde fit signe de ne pas toucher ces derniers, sinon, une mage comme elle, pourrait faire une attaque cardiaque immédiate. Il ouvrit ces dernier et la laissa entrer seule, comme convenu dans la missive.

Étage -3.
Cellule 302.
Prisonnier n°28 C

On referma la porte derrière elle, par sécurité. Ellen pu enfin voir le... Non, la prisonnière qui lui faisait face. C'était une enfant, non humaine, à la peau très violacé, les dents pointues mais mal formées. Elle avait des cicatrices, des marques de brûlures sur la peau, sans doute des tortures et sévices infligées. L'enfant n'avait également plus ou presque plus de cheveux et un regard légèrement livide. Elle recula contre le mur à la vue d'Ellen.

À contre-cœur...  200721121358607607

- Vous allez... Encore me faire du mal ? J'ai.. J'ai di.. J'ai dis que ... Je savais pas.. Je... Que je savais rien !

Comme tous les prisonniers de cet étage, elle avait un collier limitant ses pouvoirs, mais pas de menottes, sauf aux pieds, tous deux enchaînés. Désormais, la mission d'Ellen commençait. Interroger sans tuer, sur quoi ? Elle devait le savoir et le découvrir sans doute elle même.

Sujet: Re: À contre-cœur... Mar 21 Juil 2020 - 13:20
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Ellen
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???
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Ainsi donc, je suis enfin arrivée à l'endroit où je devrais être. Un garde se met devant moi, et ôte le sceau magique présent sur une large plaque de métal. Une fois cela fait, il retire cette dernière, et des barreaux étranges apparaissent sous nos yeux. L'homme me prévient que je ne dois pas m'avancer tout de suite, car ces barreaux absorbent la magie, et une personne telle que moi pourrait mourir d'un arrêt cardiaque. Surprise, j'hausse un sourcil et je recule, avant qu'on ne me laisse enfin entrer.

Cette prison... Elle est si étrange, si angoissante. Elle l'est presque autant que l'étaient les sous-sols de mon manoir, là où je rangeais une grande partie des proies que je n'avais pas encore tuées, ou pas encore fini de manger. Je prends une grande inspiration en passant, puis je soupire en ouvrant les yeux, pour voir qui donc serait le prisonnier que je vais interroger.

Et à ma grande surprise, et à mon plus grand malheur, c'est une enfant.

Une enfant étrange, oui, mais une enfant tout de même. Une petite fille à la peau violette, aux dents recouvrant un peu près toute sa bouche, voire un peu de ses joues. Elle manque de cheveux, et ses oreilles sont pointues. Ses paupières semblent lourdes, affichant une mine à la fois fatiguée, apeurée, triste et désespérée. Elle a un collier autour du cou, comme pour la plupart des prisonniers de cet étage, mais elle n'est pas menottée. Enfin, elle reste tout de même attachée au niveau de ses chevilles, probablement pour éviter qu'elle ne s'échappe.

En me voyant, elle est terrifiée, elle se précipite vers le fond de la pièce et me balbutie qu'elle ne "savait rien". Elle me demande si j'allais "encore lui faire du mal", me dévoilant ainsi qu'elle... A sûrement déjà été torturée par le passé. Mon cœur se resserrant un peu, j'essaie de lui sourire pour la rassurer, et je viens garder une certaine distance avec elle, pour ne pas l'effrayer davantage. Je remarque qu'elle est brûlée d'un peu partout, avec quelques cicatrices. Pauvre fille.

Hey... Ça va aller, je ne vais pas te faire du mal. Je m'appelle Ellen, même si ici... On me connait surtout comme la "Sorcière de la Cour"...

Je marque une pause en riant un peu, chaleureusement.

Je ne te connais pas, mais sache que je vais être sincère avec toi, jusqu'au bout. Je ne sais pas trop ce que tu as fait, ce que tu as vécu... Même si j'ai ma petite idée en voyant tout ce que tu as sur le corps..., je soupire, Si tu veux tout savoir, on m'a amenée ici pour... T'interroger, je ne le cache pas. De toute manière, je pense que tu l'as déjà deviné, pas vrai ?

Je m'assois par-terre.

Bon, le sol n'est pas très hygiénique, mais je pense qu'on va devoir beaucoup parler, toutes les deux... Je préfère éviter de passer quelques heures debout, héhé...

Je remets une mèche derrière mon oreille en détournant le regard.

Est-ce que je peux au moins savoir ton nom ? Il faut bien commencer par quelque chose... Tu ne penses pas ?

Cela promet d'être bien compliqué, au vue de l'état de cette pauvre enfant. Mais torturer est la dernière des choses que j'ai envie de lui faire. Tout ce que je désire, c'est savoir ce que je dois savoir, sans lui faire de mal. C'est le minimum que je puisse faire pour elle... Qui restera probablement enfermée ici après tout ça...
Haha... Et dire qu'à une époque, je dévorais des enfants par centaines de milliers, voire peut-être plus... Je les attirais avec ma magie, avec des gâteaux et un joli sourire... Ce passé ressemble désormais à un poids lourd sur mes épaules. Un poids que je garderai sûrement pour l'éternité.

...C'est drôle, je ne sais même pas sur quoi je dois l'interroger.
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Dernière édition par Ellen le Lun 27 Juil 2020 - 15:28, édité 2 fois
Sujet: Re: À contre-cœur... Mer 22 Juil 2020 - 11:59
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À contre-cœur...  200721121358607607

Ellen pu découvrir que le prisonnier si bien surveillé, comme tous ceux de cet étage, était en fin de compte une enfant non humaine, à la peau violette. Cette dernière fut effrayée en voyant la sorcière s'avancer et recula vers le mur du fond. Gardant une distance et essayant de rassurer comme elle pouvait la gamine, celle qui servait Zang, pouvait voir qu'à chaque gestes, même minime, la petite avait des petits reflexes défensifs. Clignements soudains des yeux, légers sursauts des bras, comme un traumatisme. Pour ne rien arranger, elle certifia être la "sorcière de la cour. A ces mots, l'enfant se mit à pousser un soupir suivit de larmes qui commencèrent à couler, comme si elle savait qu'on allait lui faire du mal.

- N.. Non nooon !!

Quand ellen fit une pause en riant légèrement, ce qui s'était voulu comme un rire plutôt banal et pas méchant, fut imaginé comme un rire infernal dans les yeux de la traumatisé. Elle voyait une silhouette infernale dans l'ombre, rire diaboliquement de son malheur avec l'intention de lui faire du mal... Que voulez vous, les traumatismes imaginent le pire, toujours. Mais Ellen continua d'essayer d'être rassurante. Elle décidait aussi de jouer carte sur table et dévoiler qu'elle était ici pour l'interroger. L'enfant qui s'était alors caché le visage, entrouvrit ses doigts pour regarder la sorcière. Mais il y'avait encore énormement de crainte.

- P... Pour.. Pourquoi vous faites ça ? Je... Veux rentrer chez moi... Ma maman, mon papa...

L'ancienne elue de minshu finit par s'asseoir par terre, dans la crasse, alors qu'elle se plaignait des tâches de gras de Zang, c'était un vrai sacrifice pour elle, sans aucun doute ! Comme cette dernière prévoyait de parler plus que de raison, au lieu de torturer comme demandé, elle prit donc ses aises et assise indiqua vouloir savoir le nom de l'enfant.

- ....! D'abord un silence, essuyant quelques larmes, elle finit par répondre  ...Kuri... *Snif snif* ... Personne m'a demandé comment je m'appelais avant  *snif*....

L'enfant avait donc un nom, Kuri. Cette dernière essuya encore quelques larmes, avant de s'asseoir aussi, puis laisser ses doigts jouer dans l'eau qui traînait au sol. Laissant tourner ce dernier pour faire des spirales... Avec une moue encore craintive et apeurée, mais voyant qu'on ne la torturait pas, qu'on ne lui brûlait rien pour l'instant, elle baissa un peu sa garde. Sans relever la tête du sol qu'elle fixait, elle demanda ;

- V... Vous allez... Vous allez rien me faire alors ? .. Mais... Si je réponds pas ce que vous voulez... Vous allez... *snif*

Puis de nouvelles larmes coulèrent.

- *snif*... Le monsieur... Il voulait que je lui dise tout sur les élus.... Mais je lui ai dis.... Je sais pas, je sais rien... Je sais pas pourquoi, il dit que je suis... Un oracle.... Je sais meme pas ce que c'est qu'un oracle *snif* Je veux juste rentrer à la maison.

A la porte, un des gardes toqua, demandant si ça avançait, car il entendait pas beaucoup de hurlements.

- Garde : Oi la d'dans tout se passe bien ? On a pas l'habitude du calme, vous voulez de l'aide avec la petite héhé ?

Kuri eut un instant un regard paniqué et tourna la tête rapidement de gauche à droite. Puis d'une messe basse supplia Ellen ;

- Faites pas venir les messieurs ! s'il vous plait, pitié !

Sujet: Re: À contre-cœur... Lun 27 Juil 2020 - 16:22
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Kuri
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Ce n'est qu'une enfant.

Ce n'est qu'une enfant apeurée, torturée, désespérée. Elle tremble, elle panique, son corps a pris des réflexes plus que pitoyables à cause de tout ce qu'on a pu lui faire avant notre rencontre. Ce n'est qu'une enfant. Avant le cataclysme... J'attirais des enfants comme elle, avec des gâteaux ou un joli sourire. Pour ensuite les torturer et abuser d'eux, avant de les dévorer. Ces mille ans m'ont fait réfléchir. Ces instincts n'ont plus lieu d'être. Je dois changer, alors je le ferai. Je ne ferai aucun mal à cette pauvre fille. Aucun mal.

Pitoyable, pitoyable ! Regarde ce que tu es devenue, Ellen !

Que...?

Tu es pitoyable. Crois-tu vraiment qu'en jouant les gentilles sorcières, tu arriveras à t'éloigner de tes pulsions ? De ton instinct ? Eh bien eh bien, je suis déçue de voir à quel point je suis devenue stupide dans le futur ! Stupide... Et naïve.

...Je peux changer.

Tu "peux" ? Oh la la, si tu pouvais changer, tu l'aurais déjà fait depuis bien longtemps très chère ! Ah ma chérie, quel âge as-tu déjà ? Ah... Oui... PLUS DE MILLE ANS ! Bien plus que mille ans ! Te souviens-tu de ce que Akuma t'a dit ? Avec ces pouvoirs... Tu peux forcer les autres à t'aimer ! Parce que c'est le seul moyen. Et tu sais pourquoi ? PARCE QUE TU ES UN MONSTRE ! Tu n'es plus humaine, et tu as accepté ce choix !

...Je peux... Je peux être aimée sans en arriver à tout ça... Je n'aime plus-

"Tu n'aimes plus" ? Oh s'il te plaît, je suis toi ! Et tu es moi... Tu sais très bien qu'au plus profond de toi, tu es sadique. Tu aimes faire du mal. Tu aimes voir tes proies souffrir, parce que leurs âmes deviennent meilleures... N'est-ce pas ? Le sang te rend folle, la violence est ta raison de vivre. Tu es un monstre, Ellen. Une véritable diablesse. Pourquoi crois-tu que Akuma était fasciné par toi ? Par tes talents ? Parce qu'il voyait en toi le Mal incarné. Il t'a choisie... Pour ça.

...J'ai changé.

C'est ce que tu te persuades.

...J'ai changé.

Tu retrouveras bien vite tes racines, Ellen. Un jour, tu redeviendras la bête que tu étais. Le monstre que tout le monde craint. Le Diable qui fait trembler le monde. Tu ne peux pas échapper à ta destinée ! Fufufu...~

J'AI CHANGÉ !


Parce que j'ai changé. Parce que je ne suis plus le monstre que j'étais. Je ne serai plus cette femme en rouge- non, ce Diable en rouge.
Enfin... Malgré cette vision sombre en observant la petite, je reste souriante. Elle me demande "pourquoi je fais ça", en référence à l'interrogatoire. Elle me dit qu'elle veut revoir ses parents... Mais elle est dans la Prison des Exilés, et on raconte que personne ne sort de cette prison, lorsqu'on est des étages les plus bas. Et on est aux sous-sols.

Après que je lui ai demandé son nom, elle me répond qu'elle se nomme "Kuri", et elle me fait aussi savoir que personne ne lui avait posé la question, avant. Cela me fend le cœur, mais je reste chaleureuse. Elle en a besoin, pour être plus calme. Je veux la rassurer, je veux qu'elle se sente bien. Je ne veux pas qu'elle pense que je lui ferai du mal.
Elle joue avec l'eau sur le sol. Je suis un peu répugnée, mais je ne dis rien. Je la regarde, et je lui laisse le temps de parler. Elle met un peu de temps, comme hésitante, avant de me poser la question de si je n'allais finalement rien lui faire, ajoutant, toute craintive, que si elle ne me répond pas ce que je souhaite... Elle s'arrête là, mais je comprends ce qu'elle essaie de me dire. Je souffle par le nez, alors qu'elle continue de pleurer, avant de poursuivre.

Une... Oracle ?

Je connais les oracles. Je les connais très bien, même si je ne les ai jamais vus. Je les connais depuis le jour de ma promesse envers Jaël. Des oracles qu'il pouvait consulter... Pour voir mes actes. Parce qu'il ne me fait pas confiance. Je grimace légèrement. Ainsi donc, elle est une oracle, mais elle ne comprend pas ce que c'est ? Je ferme les yeux un instant, pour réfléchir. Mais un garde me fait brutalement sortir de mes réflexions, en toquant à la porte. Il prend un ton qui m'écœure, en prononçant des paroles qui semblent simples, mais qui cachent une cruauté ineffable. La petite me supplie de ne pas les faire venir, tout bas.

Je me lève. Mais...
Je souris à l'enfant. Je lui souris, et je pose mon index sur mes lèvres en me penchant un peu vers elle en lui chuchotant ces mots :

Ne t'en fais pas, Kuri. Je ne les laisserai pas te faire de mal. Avec un peu de comédie, ils ne viendront certainement pas.

Ma voix résonne ensuite, puissante, grave et austère.

SILENCE ! Pour qui me prenez-vous ? Je suis Ellen, la Sorcière de la Cour ! Osez une nouvelle fois me déranger pendant mon travail, et je vous jure de vous torturer comme vous l'avez fait à cette prisonnière. Et je sourirai en vous voyant me supplier d'arrêter. Je vous écraserai de mes talons, et je laisserai le sol s'innoder de vos larmes. EST-CE QUE JE ME SUIS BIEN FAITE COMPRENDRE ?

Après quelques instants sans rien dire, j'inspire un grand coup, et j'expire longuement. Qu'est-ce qu'il faut pas faire pour éviter les problèmes...
Je viens m'asseoir à nouveau, toujours un peu répugnée par l'humidité de la pièce. Je regarde Kuri droit dans les yeux.

Bon..., je tousse. Revenons à nos moutons... Ils t'ont dit que tu es une Oracle, hm ? Tu ne sais pas ce que c'est... Mais je vais t'expliquer. Du moins, je peux te dire ce que j'en sais. Ce n'est pas grand chose, mais c'est le plus important. Un Oracle, c'est une personne qui peut voir les élus, des personnes venues d'autres mondes. Il me semble qu'ils peuvent voir le passé, le présent, et le futur de ces êtres. Ils sont très proches des Dieux.

Je me gratte légèrement la joue, pensive.

Dis-moi Kuri, est-ce que tu as eu... Des rêves un peu étranges ? Où, je sais pas... Tu vois des personnes que tu ne connais pas, par exemple ? Sois tranquille, tout va bien. Je ne te ferai rien. Tout ce que je souhaite, c'est t'aider. Dis-moi ce que tu penses que je devrais savoir.

Quel cas compliqué... Je n'aurais jamais cru un jour tomber dans une situation comme celle-ci... Je dois avouer que c'est plutôt stressant, mais je ne suis obligée de garder mon sang froid. Une enfant Oracle... Pauvre petite. Sous une dictature pareille, elle n'a pas de chance. Être enfermée, torturée... Loin de ses parents...

Si tu me dis ce qu'il faut, je pourrai peut-être te faire sortir d'ici.

Affirmai-je courageusement. Je tente le tout pour le tout. Je suis sûre de moi.
...Je ne peux que faire confiance en l'espoir et l'optimisme, de toute manière.
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Sujet: Re: À contre-cœur... Mar 28 Juil 2020 - 14:08
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A contre coeur.














À contre-cœur...  200721121358607607

Ellen était perdue dans ses pensées, mais Kuri continuait de ne pas être rassurée, ayant ses reflexes craintifs, de peur, jouant de ses doigts dans l'eau pour tenter de rester connecté à sa réalité, avec l'espoir de vivre, de fuir, de retrouver les siens. Lorsque la sorcière revient à la réalité en se relevant, c'est en parti à cause des gardes qui toquent à la porte et demander de venir aider. Il n'y a pas assez de cris et de larmes pour eux, ils sont les sbires de Zang et son habitués à la cruauté, la plupart y ont même pris goût, tout simplement. Kuri supplie alors son interrogatrice de ne pas les laisser faire et elle s'approche, souriante, rassurante, un doigt sur la bouche de la jeune enfant.

- N.. Non nooon !!

Quand ellen fit une pause en riant légèrement, ce qui s'était voulu comme un rire plutôt banal et pas méchant, fut imaginé comme un rire infernal dans les yeux de la traumatisé. Elle voyait une silhouette infernale dans l'ombre, rire diaboliquement de son malheur avec l'intention de lui faire du mal... Que voulez vous, les traumatismes imaginent le pire, toujours. Mais Ellen continua d'essayer d'être rassurante. Elle décidait aussi de jouer carte sur table et dévoiler qu'elle était ici pour l'interroger. L'enfant qui s'était alors caché le visage, entrouvrit ses doigts pour regarder la sorcière. Mais il y'avait encore énormement de crainte.

- C'... Est ... C'est vrai ? M... Merci...

Lorsqu'elle prend alors la parole, sur le ton de la comédie, faisant jouer d'un ton sévère ses cordes vocales, la petite se bouche les oreilles. Non pas parce que le cris est trop fort, mais parce que ça lui rappelle encore de mauvaises choses surement et elle ne peut s'en empêcher. Mais au moins, ceci semble marcher et être dissuasif.

- Garde :E.. Excusez nous ! Nous vous laissons faire votre travail Sorcière !

Ainsi, les gardes qui savent que Zang a accueilli personnellement la sorcière pour la nommer dans sa cour, ne cherchent donc pas plus loin et elle reste ainsi libre de poser ses questions sans avoir à torturer l'enfant. D'ailleurs, Kuri retire ses mains de ses oreilles et lève les yeux vers sa... Sauveuse ? Interrogatrice ? Un peu des deux.. Bref, le rôle qu'elle a est compliqué aux yeux de l'enfant, mais au moins, les méchants messieurs ne sont pas venus, c'est déjà ça.

La dessus, Ellen enchaine ses questions en parlant des oracles et du peu qu'elle en sait. Des êtres visiblement très important, proches ou anciennement proches des Dieux eux même, capable de voir à travers les lignes du temps. Ce n'était pas rien. Kuri joignit ses doigts, un peu stressé par la situation, il y'avait de quoi, mais elle écoutait à peu près tout ce que disait la sorcière a son propos.

- Je ... Je..

Bafouillant encore un peu, même lorsqu'ellen eut terminé, lui laissant le choix de dire ce qu'elle pouvait. Elle mettait d'ailleurs à la clé, une possible libération, créant alors un espoir, en ayant vu ce qu'elle fit des gardes. Peut être, oui, peut être que cette femme pouvait l'aider à sortir ?

- C'est... C'est vrai... V... Vous allez m'aider... Me... Me faire sortir ? *snif*

Encore quelques larmes, quelques mots difficilement prononcés. Oui, elle devait s'accrocher a cela et raconter ce qu'elle savait. Elle prit une inspiration, tentant de rassembler le peu de courage qui lui permettait encore de tenir ici, dans les sous sols de la prison.

- *snif* Parfois je fais ... Des rêves oui. Pleins de rêves bizarres, de gens que je connais pas... Ils sont bizarrement habillés ou disent des choses... J'ai mal à la tête après... Souvent... La j'ai vu des gens se réunir... deux filles, un garçon ils sont... *snif* dans une sale bizarre avec des voix autour... Mais après j'ai plus rien vu... Je... J'ai mal à la tête... Je veux juste rentrer chez moi s'il vous plait, aidez moi...

Kuri venait bien d'avouer une vision, mais en tant que jeune oracle et ignorante de ses pouvoirs et capacités, ceux ci étaient forcément mal maitrisé. En tout cas, peut être que c'était ce que voulait savoir Zang ? Mais Ellen serait t'elle prête à tenir sa promesse envers l'enfant ? La sortir d'ici ne semblait pas du tout aisé... Bien au contraire.

- Je... Je vois bien que... Vous êtes un peu gentille.... Mais les messieurs... Ils.. Ils comptent les bleus et les brûlures... Si vous sortez sans me faire mal... Ils vous feront mal aussi... *snif* Mais si vous me faites sortir... C'est rien... Je...Je peux encore supporter un peu... ! Termina t'elle, en se recroquevillant et en fermant les yeux.

Sujet: Re: À contre-cœur... Mer 29 Juil 2020 - 16:20
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Kuri
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Mission (contenue dans une missive):


Il y a mille ans, si on m'avait dit "Tu aideras une enfant, une prisonnière, et tu vas la rassurer, jusqu'à en risquer ta vie", j'aurais ri haut et fort. J'aurais ri jusqu'aux larmes, en dévorant des boyaux dans un crâne fendu en guise d'assiette. La grande Ellen de Minshu, la terrible Impératrice des Enfers, l'effroyable Grande Dévoreuse et Reine des Démons... Une cruauté sans pareille, une imprévisibilité inégalable et angoissante...

Des yeux dorés, aux pupilles fines, les yeux d'un Diable qui appréciait voir le mal chez les autres. La souffrance, la douleur, les larmes, le sang, la violence... Tout cela l'excitait. Les atrocités formaient son quotidien, quotidien qu'elle s'amusait à déguster goulûment. Cette femme, je l'ai été. Et en y repensant, je comprends désormais pourquoi personne ne croyait en ma rédemption, à l'époque.

Personne, sauf Frisk, Natsume, Viola... Et peut-être Jaël. Ces cinq filles avec un tank, aussi...

La pauvre fille qui m'a donnée son nom reste horrifiée par ma gestuelle. Ce n'est pas surprenant. Ce n'est qu'une enfant, et elle est attachée, torturée dans les sous-sols d'une prison réputée pour ne jamais laisser ses résidants y sortir. Réputée pour ne jamais laisser ses prisonniers voir la lumière du jour à nouveau. Les couleurs de la vie.

Cette fille... Elle ne mérite pas tout ça. Je ne peux pas me permettre de la laisser vivre là dedans. En tant que... En tant que mère, je ne peux pas m'empêcher de vouloir la protéger. Je dois la sauver. Je dois la faire sortir de là, qu'importe le prix. Je ne la connais pas, certes, mais je sais une chose : c'est qu'elle ne mérite pas tout ça. Et cela est une raison tout à fait valable pour tout ceci.

Les gardes prennent peur face à mes menaces, et n'osent pas rentrer, comme prévu. Tant mieux. Je ne veux pas que Kuri se sente encore plus terrifiée. Et puis... Ils voulaient lui faire du mal. Je ne l'aurais pas accepté.

Pendant que je lui explique ce que sont les oracles, elle m'écoute sagement, avant de me demander si j'allais réellement la faire sortir. Je lui souris pour lui répondre. Oui, j'en suis sûre. Peut-être que cela ne sera pas pour tout de suite, mais je la ferai sortir. Si je ne peux pas le faire maintenant, je le ferai à l'avenir. Plus rien ne me fait peur, pas même ce porc qui se trouve actuellement au sommet de Shuzâ... La torture, la soumission, l'exil, la prison... Rien ne me fait peur. Plus rien. Parce que je suis Ellen, élue de Minshu et non de Shuzâ !

Kuri m'explique ensuite que, en effet, elle fait parfois quelques rêves. Des rêves de personnes qu'elles ne connait pas, et qui sont "bizarrement habillés". J'acquiesce face à cette première révélation. C'est une oracle, ça ne fait plus aucun doute. Une oracle qui ne sait pas encore correctement utiliser ses pouvoirs... Je garde cela en tête, mais je prends aussi compte du cas de ces trois personnes qu'elle a vues. Deux filles, et un garçon, c'est ce qu'elle me dit, dans une salle "bizarre avec des voix autour". Je me souviens que les oracles sont tous propres à leur nation.

Ils étaient liés aux élus d'une nation : par exemple, un oracle de Minshu, à l'époque, ne voyait que les élus de Minshu... Cela veut dire qu'elle doit avoir récemment vu trois élus de Shuzâ ? C'est étrange... Avec le comportement des habitants de Shuzâ, c'est à croire qu'il n'y a pas d'autre élu que moi ici... Peut-être qu'elle voit des choses du passé ? Du futur ? Je n'en sais rien, je suis confuse... Il faut que je lui pose d'autres questions...

Je suis désolée Kuri... Mais est-ce que tu peux me dire à quoi ils ressemblaient ? Précisément ? La couleur des cheveux ? Leurs tenues ? Ne te presse pas... Prend ton temps, garde ton calme...

Elle me chuchote en m'avouant qu'elle me trouve "un peu gentille". Je suis plutôt touchée et attendrie, mais elle m'explique quelque chose qui me refroidit immédiatement. Les gardes... Ces... Ces... Ces pendards... Ils comptent les bleus et les brûlures ?!

Kuri me propose de la... Torturer pour qu'elle puisse sortir... Je grimace. Non... Non, je ne peux pas faire ça. Je ne veux pas lui faire du mal. Je ne peux pas me permettre de faire ça... Il y a sûrement une autre solution ! Il faut... Il faut que je prenne du risque, pour elle ! Je... Je vais devoir la laisser ici, probablement... Le temps que je trouve un moyen de la faire sortir. Peut-être... Proposer un plan pour Zang ? Je peux déjà me sentir heureuse qu'il n'ait pas écrit noir sur blanc que je doive la torturer... "Lui faire parler, par tous les moyens"...

J'avale nerveusement ma salive.

Kuri. Je ne peux pas faire ça. Je ne veux pas te faire du mal. Mais sache une chose, Kuri... Je te promets de te faire sortir, d'accord ? Il faudra sûrement que tu attendes encore un peu ici... Ok ? Ne t'en fais pas, je ne les laisserai pas te torturer en mon absence. Garde bien en tête comment je m'appelle, Kuri. Je suis Ellen. Ellen, anciennement élue de Minshu... Désormais élue de Shuzâ. Si un jour tu me vois dans tes rêves... C'est que tu es une oracle de Shuzâ, Kuri. Mais si ce n'est pas le cas...

Je ferme les yeux. C'est en lui parlant que je viens de réaliser quelque chose. Je ne sais pas si c'est le cas... Mais si ça l'est...

Kuri... Si tu ne me vois pas dans tes rêves une seule fois, même en pensant à ce nom... C'est que tu n'es pas une oracle de Shuzâ. Et que tu n'as rien à faire ici... Mais dis-moi... Tu... Tu viens bien d'ici, pas vrai ? Je veux dire, tu habites à Shuzâ, non ?

Je marque ensuite une pause où je soupire.

Kuri... Quand ce sera fini, et que je sortirai de la cellule... Pourrais-je te serrer dans mes bras ?

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Sujet: Re: À contre-cœur... Dim 2 Aoû 2020 - 11:33
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A contre coeur.














À contre-cœur...  200721121358607607

La sorcière de Minshu semblait avoir vraiment changée, exit les tueries et les manipulations à foison dont elle faisait preuve, cela et bien d'autres cruautés du passé. Maintenant, elle avait vouée sa vie à un autre but, plus louable. Peut être serait t'elle l'héroine de Shuza un jour, avec un tel comportement, qui sait ? Mais en attendant, elle devait avoir cet entretiens dans les gëoles froides, sombres et glauque de la prison des exilés. La petite Kuri était toujours assez effrayée, mais la présence d'Ellen la rassurait, car en dépit de tout, elle était la chose la plus gentille et aimable qui lui soit arrivée depuis son incarcération ici bas.

Ellen demanda tout de même quelques confirmation sur les habits des personnes qu'elle avait vu, mais les pouvoirs de l'oracle étaient assez flous et même les visions n'étaient pas toujours très claires non plus, rajoutez a cela le fait de devoir détailler des habits que vous ne connaissez pas forcément. Elle fit au mieux en répondant timidement.

- Heu.. Il y'a... Un garçon avec un habit blanc et long et il est beau... Enfin.. Il... Et la fille, porte un haut rayé, elle est jolie aussi, les cheveux brun, les yeux plissés, l'autre ... Elle... Elle est très pâles, cheveux longs et blancs et elle aussi... Elle a été torturé un jour... Je vois aussi parfois une autre personne, mais elle... Elle est différente encore... Très grande femme, elle m'empêche de la voir.. Je.. Je crois... J'ai un peu mal a la tête...

Est ce que cela ferait avancer l'enquête d'Ellen ? Qui sait, en tout cas il était clair que Kuri savait que si les gardes la voyait sans blessures, il lui arriverait des choses mauvaises, elle avait donc dit à son interrogatrice de la torturer ne serait ce qu'un peu... Mais la sorcière ne parvenait pas à s'y résoudre et cherchait toute autre alternatives. Promettant une nouvelle fois de faire sortir la petite, même si ce n'était pas pour tout de suite. Le visage de Kuri se décomposa un peu en entendant que finalement ce ne serait pas immédiatement, elle avait promis pourtant, non ? Mais en plus de ça, Ellen indiqua à l'oracle de bien retenir son nom et son passé, d'ou elle venait également, afin de savoir si elle était l'oracle de Shuzâ... Dans un premier temps, un peu décus, Kuri tourna sur le coté et ne dis rien, continuant d'écouter en reniflant.

De toute façon, l'élue continua, en ayant des doutes pleins la tête, se demandant si finalement, la petite venait vraiment de Shuzâ ou si elle était ne serait ce qu'une Oracle de la nation de Zang. La encore, Kuri ne dit rien, laissant un silence s'installer, tournant légèrement la tête vers Ellen et répondant ;

- Non... J'habi... J'habite sur les iles... A l'ouest.

Elle n'était donc pas de Shuzâ, même si sa réponse manquait de précision, avec une carte, Ellen pourrait bien faire le rapprochement avec les archipels entourant Shintan. Kuri devait venir d'une des petites iles autour du cratère... Ou des archipels plus lointain à l'ouest encore. En tout cas, elle n'était pas d'ici, c'était maintenant clair. Pour finir, Ellen demanda si elle pouvait la serrer dans ses bras une fois l'entretien terminé. Kuri essuya une larmichette et réfléchit. Un peu d'espoir, un peu de temps, un peu d'amour ? Comment refuser, elle n'attendit pas la fin et se leva en fonçant sur la sorcière pour l'enlacer de toutes ses forces. Bon en vrai elle n'avait pas été si rapide, vu que ses chaines aux pieds l'empêchait de courir, mais il n'y avait que quelques centimètres les séparant, alors...

- Je ... te crois... Tu vas me faire sortir... Je le sais.... Je.... Je te fais confiance Ellen !

Fredonna t'elle, un peu plus confiante. Mais la dessus, un garde toqua encore à la porte, cette fois ci, ce n'était pas pour entrer, mais pour prévenir la sorcière.

Garde : *toc toc toc * Ellen dono, sa majesté royale demande le rapport, vous êtes dans la cellule depuis presque une heure maintenant et il veut les résultats dés maintenant. Il vous attends en haut, ne... ne le faite pas attendre s'il vous plait Ellen dono... Fit le garde. On sentait toute la crainte dans la fin de la phrase.

Kuri chuchota alors quelque chose à l'oreille d'Ellen.

- Je sais pas si ça t'aidera, mais je crois que la fille que j'ai vu, elle s'appelle Frisk !


Sujet: Re: À contre-cœur... Dim 2 Aoû 2020 - 16:25
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Ellen
&
Kuri
À contre-cœur...
Mission (contenue dans une missive):


Ainsi, Kuri me décrit les trois personnes qu'elle avait pu voir. Un homme "en long habit blanc", "beau". Une fille avec "un haut rayé", "jolie aussi". "Cheveux bruns, yeux plissés"...
...Je reconnais cette fille. Ça ne peut qu'être Frisk ! Ça ne fait aucun doute ! Mais comment Kuri peut voir Frisk, si elle est soi-disant une oracle de Shuzâ ? Frisk... Frisk est une élue de Seika ! Enfin... Elle l'était ? Maintenant que Minshu a changé, peut-être que Seika aussi ? Je ne dis rien, complètement abasourdie par cette révélation. Elle me décrit ensuite une fille "très pâle" aux "cheveux longs et blancs"... Kuri me dit même qu'elle a été "torturée" elle aussi. Les pouvoirs des oracles est réellement fascinant... Ils savent vraiment tout des élus...

Néanmoins, je ne reconnais pas les deux autres personnes qui accompagnent Frisk. Et je sais que ça ne peut pas appartenir au passé ! Elle m'aurait parlé de cette "salle bizarre", de ce garçon et de cette autre fille... Cela se passe actuellement, ou dans le futur !
...Et ce que me dit Kuri ensuite me fait tilter. Elle me dit qu'il y a aussi une grande femme, mais que celle-ci l'empêche de la voir. Dans la façon dont elle m'en parle, je me dis que cela se passe en ce moment même. Présentement. Frisk... Frisk est vivante ! Mais où est-elle ?! Que fait-elle ? Qui sont ces autres gens ?

Malheureusement, je ne peux pas me permettre de demander plus à Kuri. Elle souffre déjà assez pour tous ces efforts. Peut-être qu'un jour... Elle m'en fera savoir un peu plus ? En tout cas, ce n'est pas l'important actuellement. La jeune fille semble... Détruite par le fait que je ne puisse pas la faire sortir pour l'instant. Et pourtant, c'est le cas. Je ne veux pas lui faire du mal, et de toute manière, je sais que faire cela ne la ferait certainement pas sortir non plus. Cela ne peut pas être aussi simple. Il faut prendre notre mal en patience, même si mon cœur se resserre face à cette réaction.

Kuri me répondit alors qu'elle n'habite pas ici, mais bel et bien ailleurs. Elle vit, enfin, vivait "sur les îles à l'ouest". Malheureusement, je ne reconnais pas ces lieux. Le monde a tellement changé en mille ans... Il me faudrait une carte. Mais je retiens cela en tête, sans trop poser de questions. Ma théorie comme quoi Kuri n'est pas une oracle de Shuzâ semble de plus en plus cohérente, de plus en plus vraie ! Et si c'est le cas... Alors je me trouve dans une situation bien plus complexe que je le pensais. Si elle appartient réellement à une autre nation, alors celle-ci voudra certainement la retrouver ! Elle est même peut-être d'ailleurs en pleines recherches ! Je fronce des sourcils en soufflant par le nez. Je viens à peine d'arriver dans ce monde... Que je me retrouve déjà dans une montagne de problèmes.

En tout cas... Kuri n'a pas attendu que je doive partir pour venir m'enlacer, héhé. Elle est adorable... La voir ainsi en difficulté à s'approcher de moi à cause de ses chaînes... Me fait mal au cœur. Un peu surprise d'être déjà embrassée, je ris un peu, mais assez bas pour que les gardes ne m'entendent pas. Je la prends dans mes bras à mon tour, doucement pour ne pas lui faire de mal. Son corps est fragile. Câliner quelqu'un est quelque chose de vraiment particulier. C'est plutôt... Agréable. Je crois que les mille ans seule, et arrachée de ma famille... M'ont vraiment rendue sensible à ce genre de choses.

Je lui caresse le dos, avant de lui poser un baiser sur le front, comme une mère le ferait. On se connait à peine, mais j'ai déjà l'impression de la considérer comme ma fille. Le fait d'avoir perdu mes enfants doit beaucoup jouer.
Elle me dit qu'elle me fait confiance. Elle me dit qu'elle me croit, en balbutiant. Juste avec ces mots qu'elle me donne, j'ai l'impression que tout est possible. Que je peux tout faire. Que je peux vraiment y arriver. Comme une mère encouragée par sa fille.

Malheureusement, un garde brise le beau tableau, en me disant que... Le roi m'attend en haut. J'avale nerveusement ma salive, mais je garde le sourire pour Kuri, qui, à ma grande surprise, vient s'approcher de mon oreille, pour m'avouer... Que Frisk était bien l'une des deux filles de la vision. Même si je m'en doutais, mon cœur rate un battement. Frisk... Entendre ce nom... Après si longtemps...

Je me relève, en posant une main sur la tête de la petite fille, qui devra encore... Tenir un moment ici.

Merci Kuri... Tu as été très courageuse. Mais il faut que tu restes forte, le temps que je réussisse à te faire sortir. Je te le dis, tu verras à nouveau le monde extérieur. J'en suis certaine. Maintenant... Au revoir... Kuri.

Je m'éloigne donc d'elle en la saluant. Devoir la laisser encore un temps dans cette prison, dans cet état... C'est déchirant, mais je dois le faire. Alors... Je quitte la cellule, et je fais face aux gardes, mon faciès devenant grave et austère.

Je n'ai pas torturé la fille, sachez-le. J'ai fait mieux que ça. Je le ferai savoir à son Altesse. Ce n'est qu'un pas vers un avenir de gloire pour Shuzâ. Je vous demande donc de ne pas la torturer, ou l'effrayer, le temps que sa Majesté choisisse ce qu'il faut faire d'elle.

Ils me font savoir qu'ils feront savoir au tyran que j'ai osé lever la voix sur eux. Face à cela, je ricane, sans gêne. Oh, oui, je me moque d'eux.

Oh, vraiment ? Croyez-vous qu'avec ces pleurnicheries, vous ferez peur à la grande Ellen ? À la Reine des démons ? Pensez-vous réellement que je craigne quelque chose de votre part, vulgaires mortels ? Je peux vous dévorer, vous tous, si je le souhaite. Je suis une élue de Shuzâ, le Diable en personne, une divinité à elle-même, l'incarnation du Mal, ne l'oubliez pas. Maintenant, que quelqu'un d'entre vous m'accompagne vers les bureaux de cetre prison, j'ai un rapport à rédiger.

Un soldat vient donc me guider vers l'endroit où je pourrais avoir du papier et de l'encre, de quoi écrire ce que Zang désirait. Une fois là bas, je ne perds pas de temps.


Citation :
À contre-cœur...  0oo8

À sa Grâce, à sa Majesté, à sa Magnificence, Fujin Fara Zang, Maître des terres de Shuzâ.

Moi, Ellen, Sorcière de la Cour de Shuzâ, vous fais savoir en cette lettre, le rapport de mon entrevue avec le prisonnier n°28 C, de la cellule 302, étage -3.

Sachez, ô très cher, que je n'ai point torturé ce prisonnier, ou plutôt, cette prisonnière. Mais avant que vous ne doutiez de quoi que ce soit, ayez conscience que j'ai préféré faire bien mieux que cela. Je ne suis pas une brute, un sauvage, un vulgaire sadique sans capacité de réflexion. A l'effigie des valeurs de ces terres, je suis rusée, et je préfère la manipulation. Vous qui avez lu des écrits à mon sujet, vous devriez savoir que j'ai toujours favorisé le fait d'amadouer ses proies. J'ai donc choisi de prendre un ton rassurant auprès de la jeune fille, et j'ai eu une idée. Mais avant que je vous la dévoile, celle-ci m'a donné quelques informations intéressantes :

Elle m'a dit qu'on disait qu'elle est une oracle. Et d'après ce que j'ai reçu d'elle, elle en est bien une. Je lui ai demandé si elle avait fait des rêves étranges, et elle m'a répondu avoir vu trois personnes : un garçon, et deux filles. Un garçon décrit comme ayant un "long habit blanc", et "beau" selon elle. Une fille avec un "haut rayé", aux "cheveux bruns" et "aux yeux plissés", "jolie" elle aussi. Et pour terminer, une fille "pâle", aux "cheveux blancs" qui aurait été "torturée" par le passé. L'une des filles se nommerait "Frisk" selon la prisonnière. Mais plus important encore, l'oracle m'a parlé ensuite d'une "grande femme" qui "l'empêcherait de la voir". Pour arriver à contrer la vision d'une oracle, bien que novice et jeune, cette personne doit posséder de puissants pouvoirs... Doutez-vous sur qui elle peut être ?

En tout cas, les trois autres inconnus ont été vus dans une "salle bizarre" avec des "voix". Avez-vous une idée sur ce que cela peut être ? D'après la façon dont m'a parlé l'oracle, il se peut que la vision provienne du présent. Mais ce n'est qu'une théorie.

Enfin, avec toutes ces informations... Je suis arrivée à une conclusion : cette oracle ne semble pas être une oracle de Shuzâ. J'ignore à quelle nation elle puisse appartenir, mais il me semble que cette "Frisk" était, il y a mille ans, une élue de Seika, bien que je ne sache plus à quoi ressemble ce pays, après ces mille années. Le saviez-vous depuis le début ? Savez-vous à quelle nation cette prisonnière puisse appartenir ? Et si oui, pourquoi l'avoir ici ? Comment l'avez-vous trouvée ?

Pour en venir à mon idée, c'est en prenant un ton rassurant que j'ai compris comment fonctionnait cette fille. La torturer n'est que chose futile. Elle ne dira rien si on continue d'utiliser cette méthode. Alors... Je lui ai dit que je la ferai sortir. Je vous propose donc de l'amener au palais, où elle se sentira certainement moins angoissée qu'en prison, car l'angoisse peut bloquer la parole à beaucoup de personnes, dont elle, visiblement. C'est une enfant, lui offrir des choses qu'elle aime, qui la rassure, la poussera à avoir confiance, et donc à se libérer. Lui faire peur ne va faire que la paralyser, et nous faire perdre du temps inutilement. Ainsi donc, je vous propose de la mettre dans un endroit calme, au palais, loin de la violence et des autres vices. Sachez que cette fille a déjà pris confiance en moi. Je peux donc vous aider, potentiellement, à avoir plus aisément d'autres informations certainement précieuses. Je peux m'occuper d'elle. Cette enfant possède de grands pouvoirs qui pourraient probablement vous mener plus rapidement vers votre objectif. Notre objectif. Alors il vaut mieux en profiter un maximum.

C'est pour cela que j'ai évité d'utiliser la violence. La force des mots, et le pouvoir d'être convaincant... Ont toujours été des domaines dans lesquels j'ai excellés. Et vous vous en doutiez certainement, votre Altesse.

En espérant que vous comprendrez mes plans,

Ellen, Sorcière de la Cour de Shuzâ.

Cela fait, je me relève, et je me fais emmener vers l'extérieur, pour enfin... Faire face au tyran. Il est là, en train de manger, encore. Je me demande si j'ai vraiment dû faire tous ces efforts à l'écrit... Bref, je garde la tête haute, fière, un sourire malicieux sur les lèvres. Je lui tends donc mon rapport, pour qu'il le lise, avant de faire une révérénce élégante.

Mes salutations, Zang. Voici le rapport, comme demandé.

Le tyran prit donc, une cuisse de poulet en bouche, toujours aussi gras, mais, à ma grande surprise, il ne dit rien. Il reste silencieux, et choisit de s'en aller, avec sa garde rapprochée. Haussant un sourcil, je l'observe partir, avant de me redresser, et soupirer. Je receverai probablement une réponse en lettre, bientôt...
Alors je m'en vais aller au palais à mon tour, tournant parfois la tête vers la prison.

Je la ferai sortir. Je l'ai promis.

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Sujet: Re: À contre-cœur... Jeu 10 Juin 2021 - 4:38
Ellen
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