Ils sont revenus

A shuzâ aussi les nouvelles vont bon train. Après avoir lu la missive d'Ellen, Zang s'est eclipsé en solitaire dans sa chambre royale. Lisant précisément ce qui était marqué une seconde fois. Tant de belles phrases et de demandes qui ne collaient tellement pas avec ce qui avait pu être lu du dictateur sur elle. Quelle deception. Mais il verrait cela plus tard, l'oracle qu'il possédait n'était pas encore un atout à jouer. Maintenant, il devait s'adresser à son peuple, car après tout, Tenkasuru s'était enfin fait entendre après tant de temps de silence. Kerenys avait tué un élu et l'avait fait savoir, alors le monde devait enfin prévenir les gens que les élus étaient là. Ces derniers ne pouvaient pas se cacher et ne le devaient pas... Il était temps de choisir un camp, rester un paria, s'était s'exposer à la mort tôt ou tard. Zang avait fait sortir les gens de chez eux par ses milices, à coup de fouet et en rang. Massés dans la capitale et sa place centrale, quelques espions de Jirô observaient la scène silencieusement dans des coins sombres.

Du haut de son balcon royal surplombant la cité, Zang fit donc son apparition dans la capitale portant son nom. Fièrement il prit appuis sur la rambarde, une pomme à la main pour changer. Il croqua dedans et la jeta par dessus le bord. Un grand sourire en voyant la foule nombreuse des milliers de fidèles qui le fixait. Ces gens étaient terrorisés oui, mais ils l'aimaient forcément, sinon ils auraient agit autrement. Oui, les humains aimaient êtres torturés, inconsciemment ils adoraient cela. L'humain voulait se faire diriger par une force supérieur par défaut, se faire guider, dans la douleur et la souffrance, ce n'était pas anodin si tant d'entre eux priaient des Dieux inexistants et invisibles pour leurs pauvres vies. Les humains, c'était un peu des jouets amusant avec lesquels il fallait passer un peu de temps... Mais bref, aujourd'hui l'heure était à la discussion et après un grand sourire, Fara Fujin Zang, prit enfin la parole. Sa voix retransmise par magie par des mages dans toute la ville, personne n'en manquerait une miette.

MON PEUPLE mon très cher peuple ahah. Je suis heureux de vous voir en ce jour. Sachez que j'ai une grande nouvelle à vous annoncer, certes, vous en avez peut être déjà entendu parler, mais il faut désormais que cela soit officiel. Les élus sont revenus, mais pas les Dieux. Vos divinités adorés vous ont abandonnés, mais les êtres de légende qui parcouraient ce monde il y'a mille ans sont de nouveau là. Vous savez donc maintenant, que vous allez vivre une époque particulière et que j'avais raison depuis longtemps. Je vous l'avais dis, je l'avais prédis et désormais voici venue la réalité. Beaucoup d'entre vous vont mourir, c'est ainsi, mais voyez le bon coté des choses, vous servirez une cause qui vous dépasse et vous avez toujours aimés mourir pour ce genre de cause n'est ce pas !

Dans une ruelle sombre, un individu encapuchonné ne pu s'empêcher de faire une reflexion basse : "Il me dégoute, si seulement on pouvait le tuer d'ici, maintenant..." qui était sans doute un homme de Jiro. Mais le discours continua, tandis que quelques habitants tremblaient de peur ou de froid...

Rassurez vous, Tenkasuru en veux aux élus, mais ne compte pas les laisser faire. Ce Krétinys Verrue'nys ne fait nullement peur à votre monarque adoré héhé. Quoiqu'il en soit, sachez également que si il vous prenait l'idée de vous retourner contre moi, je ferais ce que j'ai fais il y'a plusieurs années de cela. Un grand buffet à nouveau, avec toute vos familles... Mais trève de mondanité, il est temps d'offir la carotte plutôt que le bâton ! Je déclare ce jour fête nationale de Shuzâ, reposez vous, dansez, chantez, amusez vous.... C'est cadeau !.

Fit alors le despote dans sa bonne grâce. Le peuple semblait... un peu circonspect de cette nouvelle. Une jour de fête en Shuzâ, ce n'était pas courant. Mais les gens restaient humains et tentèrent des sourires, de penser au repos, enfin... Mérité.

Pour fêter ça, je choisirais trois d'entre vous pour venir au palais dés aujourd'hui. Et demain, la vie reprendra, mais vous allez me partager cette nouvelle dans tout Shuzâ, que le monde sache pour les élus, pour la fête et qu'ils sache que Zang ne reculera devant rien et ne cèdera devant personne.

Des gardes prirent alors au hasard trois personne dans la foule. Ces trois personnes iraient au palais de Zang, mais ne reviendraient jamais. C'était un honneur après tout, d'être invité chez le roi des rois.... Le despote tourna les talons de son balcon et retourna manger et lire ce qu'il avait à lire. Aujourd'hui a Shuzâ, il pleuvait, trois personnes allaient mourir et le monde savait pour les élus.... C'était un beau jour... Un jour de fête.