Les orphelins de Zang

Les orphelins de Zang

La Therion se promène dans les rues de Zang, capital du glorieux royaume du serpent. Elle avait décidé de rester un peu, car Shûza dégage un sentiment particulier. Tout le monde se méfie de tout le monde comme c'était le cas dans son monde. Dans un continent où tout est différent, ce sentiment familier, même s'il reste négatif, n'est pas de refus.

Elle marche à son rythme dans les rues de la capitale de Zang. L'empereur est tellement imbus de lui-même que sa capitale porte son nom. En même temps, tous dans ce royaume semble tourner autour de lui, le peuple passe son temps à clamer leur amour pour cet empereur par peur de se faire tuer par les gardes et dans le même temps, les rebelles ne sont pas non plus pour le peuple, car leurs actions qui visent à supprimer le pouvoir de Zang provoque des bains de sang, civil le plus souvent. Et pour régler le problème, l'armée du glorieux empereur va tuer encore plus de monde en espérant soit touché par hasard les résistants ou faire suffisamment peur pour que magiquement le peuple donne des noms. Tout ceci est ridicule. Les grands perdants de ce jeu macabre n'est que le peuple opprimé. Mais bon, ce n'est que la pensée d'une simple voyageuse de passage.

Alors que la bête passe au détour d'une rue, elle tombe sur des gardes qui entourent une maison et qui force la porte. Ils y rentrent tel des diables faisant beaucoup de bruit et en sorte un homme d'une trentaine d'année. L'homme roué de coup et jeté par terre, devant sa famille et ses voisins, est maintenu au sol et se débat à peine. Un garde à l'allure bien plus imposante qui semble diriger la troupe pose un regard dédaigneux à l'homme au sol. Il prend un parchemin qu'il ouvre devant l'assemblée avec une voix forte et autoritaire.

"- Par ordre de sa majesté Zang, toute personne ayant été en contact répété avec le traitre, Emilien Furet, devront être arrêtés et exécutés sommairement pour soupçon de corruption. C'est ainsi que par la présente missive, le citoyen Laurent Moren, ami d'enfance du traitre, subira la sentence devant témoins."

Une femme sort elle aussi de la maison, rempli de bleu et de contusion récente, tête baissée et l'air abattu. Elle est accompagnée de deux enfants, en pas meilleur état. Encore des victimes de la justice oppressive, mais que beaucoup de monde dans la capitale trouve nécessaire. Pour eux, tuer la vermine est la seule solution pour en finir au plus vite avec les rebelles qu'elle qu'en soit le prix à payer. Certes, avec un système aussi oppressif, la criminalité qu'on pourrait appeler commune est basse, mais combien de personnes sont tués pour un simple soupçon de trahison. La Therion préfère faire comme tout le monde et passer son chemin. Si beaucoup regarde ce genre d'exécution avec une fascination morbide, Velvet n'y trouve aucun plaisir, même un monstre a ses limites.

Elle continue son chemin à travers la capitale. Ses pas la mène jusqu'à une place où quelques commerçants vendent leur produit. Sur cette place se trouve aussi des restes de bûché. Chaque royaume à sa spécialité culturelle, a Shuzâ, c'est les exécutions publiques spectaculaires histoire de montrer l'exemple. Bien sûr, ses bûchés ne sont pas pour les petits criminels. Pour eux, une ou plusieurs lances suffisent. La Therion observe alors les tristes restent des malheureux. Quand quelques choses la bouscule, il s'agit d'un enfant de onze printemps qui semble ne pas faire attention à ce qui se passe devant lui.

"- Oups, désoler madame."

L'enfant lui sourit avec un air innocent.

"- Ce n'est pas grave."

La Therion répond aussi froidement qu'à son habitude, mais son regard s'adoucit un instant. L'enfant reprend sa route et part dans le sens opposé de la Daemon. Sauf que celle-ci prise d'un instant de doute pense à poser sa main dans la poche où elle range sa bourse et elle se rend compte qu'elle a disparut. Le petit sacripant l'avait bousculé pour lui voler sa bourse. Elle tourne la tête, mais avec la foule, difficile de retrouver un enfant. Par chance, elle part dans la direction la plus logique et finie par l'apercevoir. La bête se met alors à le poursuivre discrètement. L'enfant imprudent et heureux de son larcin quitte la place pour prendre plusieurs petites rues, qui deviennent de plus en plus pauvres et mal-famés au fur et à mesure de son avancé. L'enfant ne ce doute pas qu'une créature le traque, à se demander comment peut-il être encore en vie avec les gardes qui sont aussi vigilents et violents. Il finit au détour d'une rue par rentrer dans une petite maison faite de brique et de broc au fond de l'endroit le plus sale de la ville. La Thérion qui continue sa traque prend le chemin de la maison. Elle entend des voix qui proviennent de l'intérieur. Elle colle alors son oreille contre la porte pour entendre ce qui se dit.

"- Amicie, regarde ce que j'ai trouvé."

L'enfant semble présenter la bourse de Velvet à une personne. Il est bien trop heureux de son coup.
Une voix de jeune femme lui répond.

"- Dacco, où as-tu trouvé ça ? J'espère que tu ne l'as pas volé. Si quelqu'un t'a suivi ou t'a vu, tu sais que tu nous mets tous en danger.

- Je l'ai pris a une drôle de dame. Elle n'était pas d'ici. Elle ne c'est pas du tous méfié."

Velvet rentre alors dans la cabane. La petite maison construite surtout en terre séchée et mélangé à de la paille et dans un très mauvais état. Elle a même par endroit était réparé avec de simple planche clouée rapidement. La Therion rentre dans une salle principale contenant une table et plusieurs chaises, allumer par de simple bougie et les ouvertures par les planches qui laissent passer le moindre rayon lumineux. Une odeur de moisie et d'humidité emplie les narine de la Daemon qui avance lentement.
Dans la salle, en plus de Amicie et Dacco, il y a une petite fille de huit ans qui est assise à table, accompagné d'un garçon de quatre ans. Amicie, une jeune femme au trait fatigué, mais qui doit à peu près l'âge de Velvet, s'avance devant l'inconnue qui venait de rentrer dans la maison sans permission.

"- Vous n'avez rien à faire ici, sortez !"

Elle se place entre Velvet et les enfants. La petite fille et Dacco se colle à elle l'air apeuré. Le gamin de quatre ans se met quant à lui à pleurer.

"- Vous avez une chose qui m'appartient, je veux juste le récupérer."

Amicie se tourne vers Dacco et lui lance un regard en colère. Le gamin tous d'un coup moins assurer qui lui donne la bourse. Amicie jette la bourse à Velvet qui l'attrape au vole.

"- Je vous en prie excuser le, ce n'est qu'un petit garçon. Il essaye d'aider pour nous trouver de l'argent. Je lui est déjà dit cent fois qu'il ne faut pas le faire. C'est déjà un miracle que la garde ne l'est pas encore trouver. S'il vous plait, ne dite rien."

Pour toute réponse, Velvet fouille dans sa bourse. Elle se rapproche de la table et y pose quelques pièces avant de se retourner sans un mot vers la sortie. Amicie ne sait pas vraiment quoi dire ou quoi faire. L'étrangère aurait put leur faire bien plus de mal.

"- Merci beaucoup."

Amicie tourne un peu la tête vers Dacco alors que Velvet sort en silence de la cabane, laissant ce refuge en paix.

Codage par Libella sur Graphiorum

Les orphelins de Zang

Après ce petit incident, la vie a repris son cours normal et Velvet ne pense même plus à ce qui s'est passé. La jeune femme continue son chemin à travers la ville, avant de rejoindre l'auberge où elle séjourne. La petite cabane en bois caché dans le quartier le plus sale de la ville semble n'être plus qu'un lointain souvenir que la Therion va oublier. Comme la majorité des gens, on oublie vite ce qui n'a pas d'importance. Mais contrairement à la majorité, elle n'a pas donné de l'argent parce qu'elle voulait nourrir son ego, mais parce qu'au fond de la bête, elle n'est pas mauvaise. Il reste un fragment, un vestige de la douce Velvet prenant soin de son frère, même s'il est recouvert de la créature prête à dévorer le monde pour venger son frère.

Comme à son habitude, la Daemon se restaure dans son coin. Elle mange son assiette tristement et ne fait pas attention au monde extérieur dont elle se fiche pas mal. Elle est une tâche, une anomalie. Rien que par sa tenue, on voit bien qu'elle est une étrangère. Mais malgré sa différence, tout le monde se fiche bien d'elle. Les gardes vont harceler les serveuses, les gigolos vendent leur service et Velvet mange seule dans son coin. Chaque chose est à sa place.
Pourtant, contrairement à ce que pense Velvet, une personne ce soir-là la remarque. Une femme qui l'a vu dans la journée. Amicie, celle qui s'occupe du groupe d'orphelin. Bien sûr, il n'est nullement utile de se pencher pendant des heures sur pourquoi la vie d'un orphelin est bien plus dur à Zang que nulle part ailleurs. Il n'y a pas vraiment de place pour les enfants dans le royaume de Shuzâ, encore moins à sa capitale. Amicie avait perdu ses parents et son frère quand elle avait 15 ans. Ils étaient juste au mauvais endroit au mauvais moment, une bombe des révolutionnaires à exploser le jour du marché. Ce qui devait être un samedi comme un autre devenant un cauchemar. Amicie c'est retrouvée toute seule et il lui fallait se débrouiller. Heureusement, pour elle, Amicie ne manque pas de charme et elle est rentrée sous la protection de Liliana, une des grandes proxénètes de Zang. Elle dut apprendre le métier de femme de la nuit, un métier bien hypocrite où on ne fait que sur-joué, faire croire à chaque client qu'il est exceptionnel, chercher son plaisir à tous pris et ne pas en prendre. Comme toutes les prostituées, elle est plutôt une actrice. Mais cela paie bien, si on ne tombe pas, bien sûr, sur des gardes qui ont plaisir dans le fait de frapper une prostituée et aussi quand il la paie.

Mais si Amicie gagne bien sa vie, ce n'est pas le cas de tous les orphelins. La jeune femme a au début pris un ou deux enfants sous sa protection, mais aujourd'hui, le groupe en compte une dizaine, ce qui fait beaucoup de bouche à nourrir et assez peu de soutien. Amicie tente d'en aider le plus possible, mais elle ne peut pas faire grand chose. Surtout que beaucoup préfère tourner les talons et faire comme s'ils n'ont rien vu plutôt que venir en aide. La Therion n'avait fait que la moitié, si elle avait tourné les talons pour une affaire qui ne l'a concerne pas, elle a tous de même donner un peu d'argent qui va permettre de soulager un peu Amicie. Mais elle doit tous de même reprendre le boulot et elle laisse Velvet à son repas après lui avoir accordé un court regard, avant de disparaître dans une chambre avec un client.


La nuit avance rapidement et plus un bruit ne résonne dans la taverne. Velvet s'était couché tôt comme à son habitude, les soirées avec des gens alcoolisés ne l'intéresse pas. Mais réveiller en pleine nuit par des cauchemars, elle se lève et trouve la salle principale quasiment vide. Quelques-unes des filles qui travaillent ici sont restées afin de donner leur part pour l'utilisation des chambres et la protection de la proxénète. Velvet viens s'asseoir dans un coin. Elle n'aimait pas du tous l'odeur de pourriture dans le dortoir. Elle est cependant vite rejoint par une femme aux cheveux bleus qui se dirige vers elle. Elle s'assoit confiante en face de la Therion et la toise de ses yeux gris.

"- Je voulais vous remercier pour ce que vous avez fait tout à l'heure. À Zang, il est rare que les gens soient aussi conciliants et compréhensifs que vous."

Velvet relève la tête et regarde la femme.

"- De rien."

Velvet n'est pas vraiment bavarde. Mais Amicie ne part pas malgré la froideur de la Daemon.

"- La plupart des gens qui réagissent comme vous, le font par intérêt, mais vous n'avez rien demandé. Vous avez fait ça pour une raison plus personnelle ? Vous êtes vous même orpheline ?"

Velvet reste silencieuse devant la question, mais son regard change. De froid, il devient remplit de tristesse. La jeune femme baisse la tête pour que cela ne se voient pas trop. Amicie n'a pas besoin d'une réponse plus précise. Parfois les mots sont inutiles face à la façon dont les gens agissent.

"- Je vois, je me nomme Amicie Marlon. Je serais heureuse de savoir votre nom, mademoiselle la sauveuse."

Amicie sourit tendrement à la créature. Elle ne joue pas son rôle de prostituée et ne fait pas ça pour attirer sur elle les appétits de la Therion. Il est rare pour elle de ne pas avoir à plaire pour survivre. Un moment de silence semble s'installer un instant.

"- Je suis Velvet Crowe et je ne suis pas une sauveuse."

Amicie lâche un petit rire sincère. Cela dénote totalement avec la froideur que semble avoir la jeune femme. Étrangement, elle lui rappelle les jeunes gens qui font appel à ses services pour la première fois. Ils sont très froids et semblent très gênés. Mais Amicie voit bien que la jeune femme est tout le temps ainsi et que ce n'est pas lié à sa condition. Velvet est juste armurée contre le reste du monde et semble en avoir bavé autant qu'elle.
Ce fut à ce moment qu'une femme plus âgé arrive, elle doit avoir la cinquantaine.

"- Alors, miss Marlon. On fait des heures supplémentaires ? Où tu essayes de nous trouver une nouvelle recrue."

La femme mure regarde rapidement Velvet.

"- Si on lui enlevait sa tête d'enterrement, elle serait parfaite. Elle a un grand potentiel, des cheveux magnifiques, ce qu'il faut là où il faut... Mais non, ce visage sans sourire, ça ne va pas être possible."

Velvet reste muette, bien que la colère monte en elle.

" Je voulais juste la remercier, Lady Liliana, elle met juste venue en aide."

La femme regarde Amicie l'air sévère.

"- Encore une histoire liée aux orphelins ? Il va bien falloir que tu comprennes que tu dois laisser tomber. Tu te ruines avec ses enfants et il ne t'apporteront rien de bon. Pour une femme de ta beauté, tu as mieux à faire. Comme par exemple te trouver un noble pour t'entretenir ou faire ta place pour trouver une meilleure position. Se serait du gâchis de perdre ton temps avec des gamins sans intérêt."

Amicie baisse la tête. Malheureusement, à Zang, tout donne raison à Liliana.

"- Perdre son temps avec des gamins sans intérêt ?"

La voix froide et monocorde de Velvet vient de résonner dans la salle. Les deux femmes se tournent vers la jeune femme qui se lève.
Elle pose son regard froid dans les yeux de la femme plus âgé. La lame de la jeune femme sort de son bracelet dans une suite de cliquetis métallique et le Therion en un geste précis la fait passer devant la gorge de Liliana, entaillant ses vêtements sans la blessé.

"- La vie n'a aucun intérêt, mais Amicie lui donne tous de même un sens. Et vous, madame, à part trier les femmes comme du bétail, votre vie à telle un sens ?"

Liliana se met étrangement à sourire puis à rire.

"- La gamine à du cran, dans ce royaume, c'est tellement rare."

Elle se tourne vers Amicie, Liliana a vécu toute sa vie sous le règne de Zang. Mourir est une chose au-quelle elle est prête depuis des années. Se faire menacer est son quotidien.

"- Profite de ta protectrice tant qu'elle est encore là, car cela ne durera pas."

Liliana finit par partir, elle a l'air plus amusé de la situation qu'autre chose. Velvet range son arme et se rassoit. Amicie se retourne vers la Daemon avec un regard remplit de gratitude.

"- Merci, mademoiselle Velvet."

La mère des orphelins se retourne et sort de la taverne pour retourner chez elle. Velvet n'accorde aucune importance à ce que vient de dire Amicie ou Liliana, elle reste un moment seule, avant de tenter de finir sa nuit.

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Les orphelins de Zang

Un nouveau jour se lève sur Kosaten. Velvet sort de son lit. Sa nuit fut un peu difficile. Mais l'odeur de pourriture dans le dortoir n'aide pas. La Therion déjeune, sans ressentir, comme d'habitude, aucun plaisir. Et elle continue d'errer dans les rues de la ville. C'est sur la même place du marché qu'elle avait traversé hier quelle tombe sur le petit Dacco en train de voler des fruits dans la caisse d'un marchant qui n'y fait pas attention. Il s'éloigne un peu, content d'avoir réussi son coup, mais tombe rapidement sur Velvet qui l'observe froidement.

"-Euuuuuh, bonjour madame.... Vous ne m'en voulez pas pour la dernière fois ?"

La Therion ne se laisse pas avoir par son sourire innocent et elle le prend par le bras pour le ramener auprès d'Amicie. L'enfant proteste.

"- Mais, lâcher moi, je ne vous ai rien fait."

Velvet se retourne et pose son regard froid sur l'enfant. Aucun mot, juste un regard transperçant comme du métal. Le garçon perd alors toute ardeur.

"- D'accord, je vous suis."

Velvet se dirige énergiquement en traînant l'enfant jusqu'à "l'orphelinat". Elle rentre alors dans le bâtiment où elle tombe sur d'autre enfant qu'elle ne connait pas. La plupart prennent peurs de voir une étrangère arrivée ainsi.
Un des garçons prend les devants et essaye d'utiliser un bâton comme pour protéger les autres de l'étrange étrangère. Mais ce qui frappe le plus Velvet c'est qu'avec ses yeux verts et ses cheveux blonds on dirait son frère.

"- Ne vous approchez pas. Emma, va chercher Madame Amicie."

Une des petites filles part en courant, Velvet essaye de calmer la situation.

"- On se calme, je suis juste venue ramener Dacco ici, il a volé un marchant."

Le garçon la toise l'air sévère, mais ne baisse pas son bâton. C'est alors qu'Amicie arrive en trombe affolé. Elle était visiblement en train de dormir et a encore la trace de l'oreiller sur la figure. Elle se dirige en courant vers la salle principale de la maison. Elle est en robe de chambre et a les cheveux détachés.

"- Mais que se passe-t-il ici ?"

Elle se stop en voyant la Therion.

"- Velvet, mais vous faites quoi ici ?"

La Daemon, toujours calme, met Dacco devant elle qui n'ose plus bouger.

"- Je l'ai pris ce matin à se servir dans les stock d'un marchant alors qu'il avait le dos tourné et comme j'ai put le voir, il est possible que je ne sois pas la seule. Du coup, je l'ai ramené ici."

Amicie ne semble pas contente de l'apprendre. Elle regarde elle aussi froidement l'enfant.

"- Dacco, passe moi ce que tu as volé !"

L'enfant pose sur la table les deux pauvres petits fruits.

"- Tu as risqué ta vie uniquement pour ses deux petits fruits ?"

Velvet sent qu'Amicie se retient. Dacco reste tête baissée.

"- Je... Je voulais juste aider.

- Juste aider ? Et tu crois que les gardes vont comprendre quand ils vont te rouer de coup ou pire. Je te rappelle ce qui est arrivé à Esmonde. Ont-ils eut pitiés d'elle quand ils l'ont prise la main dans le sac et qu'ils l'ont roués de coups jusqu'à ce qu'elle ne bouge plus et qu'ils ont emmené leur corps, on ne sait où ?"

Dacco ose même pas lever la tête.

"- Non."

Amicie soupire, elle est toute seule à gérer une dizaine d'enfants et tente de les protéger d'un monde qui est bien trop dangereux, même pour elle. Elle travaille tard chaque soir pour leur donner à manger. Même si les plus âgé lui vienne en aide et aide les plus jeunes à au moins apprendre à lire et à compter, ou vont réaliser des petits travaux et service afin de récupérer un peu d'argent. Les orphelinats de la ville sont pleins à craquer de ses oubliées de la justice sévère de Zang.
Velvet se rapproche de la femme.

"- Amicie, allez-vous reposer, je m'occupe du reste."

Amicie regarde la Therion.

"- Non, se serait abusé de votre gentillesse, vous en avez assez fait."

Velvet reste droite et garde son regard planté dans les yeux d'Amicie.

"- Ne vous inquiétez pas pour ça. Allez-vous reposer."

Amicie finit par se laisser convaincre.

"- Très bien, Hélion, baisse ton bâton, c'est une de mes amies."

Le blondinet qui était resté méfiant tout le long, finit par baisser son bâton.
Amicie tourne ensuite son attention sur Dacco.

"- Quant à toi jeune homme, nous aurons une petite discutions plus tard. Tu as interdiction de sortir de la maison pour l'instant."

Amicie se retourne et part pour sa chambre. Velvet se retrouve donc seul avec les gamins. Amicie lui fait assez vite confiance. Velvet regarde un peu la maison. Elle est composée de plusieurs salles, une salle principale qui sert à cuisiné et à manger composé d'une table au centre et d'un foyer dans une sorte de vieille poile. Il y a une salle à coucher pour les garçons, une salle à coucher pour les filles, qui sert aussi d'endroit où dort Amicie et une salle pour faire un minimum de toilette. Tout y est vieux, vétuste et bricolé. Il est dur de croire que des gens vivent dans ça, alors que même les services de bases d'une auberge offre un plus grand luxe. Velvet Regarde les enfants et observe les meubles. Il y a un peu de poussière. Ce n'est pas sale non plus, mais un petit coup de balais ne serait pas de refus.

"- Il y a un balai dans le coin ?"

On lui indique un vieux balai non loin.

"- Bien, j'aimerais maintenant que vous quittiez la salle, sauf Dacco. Je dois nettoyer un peu.

- Non, on reste, on ne vous fait pas confiance."

Le petit Hélion est bien effronté. Velvet lâche un petit sourire.

"- Amicie a dit que vous deviez me faire confiance. Vous voulez vraiment lui désobéir ?

- Non, mais pourquoi on partirait ? Vous pouvez bien faire le ménage alors qu'on est là ?"

Velvet sourit de plus belle, ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps.

"- S'il y a plein de gens dans la salle, c'est compliqué pour nettoyer correctement."

Les enfants finissent par se laisser convaincre par Velvet. Elle demande à Dacco de s'asseoir sur une chaise et de ne plus bouger. Elle passe d'abord un coup de chiffon pour enlever la poussière des meubles et passe ensuite le balais. Elle fait toutes les salles sauf la chambre des filles où dort Amicie. Il y a dans la chambre des garçons plusieurs rangements où les garçons entreposent différents objets. Elle finit rapidement le ménage qui ne prend que trois quarts d'heure. Elle autorise ensuite les enfants à rentrer et demande l'aide d'un des enfants pour aller chercher de la nourriture pour le repas qui approchent. Hélion sera celui qui l'accompagne. Ils vont d'abord chez le bouffer au Velvet dépense un peu plus que de raison dans son argent pour que chaque enfant est un peu de viande et elle achète ensuite des légumes. De retour à la maisonnette. Elle commence à cuisiner. Elle utilise à son nez et son expérience pour préparer le repas pour les enfants. C'est à ce moment-là qu'Amicie se lève et voit étonner que la maison est propre et est surprise quand elle voit que Velvet était en train de faire à manger et surtout la quantité qu'elle avait prévue. Alors que l'heure du repas approche deux adolescents viennent se rajouter au lot, un garçon de 14 ans et une fille de 15 ans, ils étaient parties en ville pour travailler et récupérer de l'argent. En tous, c'est douze personnes qui sont réunies à table en comptant Velvet et Amicie. Ce midi, tous mangèrent à leur faim. Ce qui n'était pas le cas tous les jours. L'après-midi, après qu'Amicie et Velvet se soient occupés de la vaisselle et du ménage du dortoir des filles. Elles essayent de faire cour aux enfants les plus jeunes qui ne sont pas allés chercher de l'argent pour le repas du soir, Velvet retrouve pour la première fois le même sentiment qu'elle ressentait quand elle aidait son frère dans ses devoirs. Après le dîner, bien plus frugal que le repas de midi, Amicie doit partir au travail, mais demande à Velvet de rester pour surveiller les plus jeunes ce qu'elle accepte. Elle les fait se coucher et leur raconte une histoire de son monde. Celle du malhakim chat à qui il arrive plein de drôle d'aventure. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas raconté cette histoire qui était la préféré de son frère et qu'elle n'avait pas entendu des enfants rires.

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Les orphelins de Zang

Velvet laisse les enfants aux bras de Morphée, puis elle retourne dans la grande salle. Elle attend Amicie qui doit revenir plus tard dans la soirée. Le temps s'écoule lentement sous le clair de la lune. La créature nocturne observe les rayons de l'astre nocturne traversé par les planches de la maison. Elle ne doit pas être bien isolé pour l'hiver. L'endroit est vétuste, mais tiens tous de même les enfants au sec. La Therion reste silencieuse est se pose de multiple question. Peut-elle partir et laisser ses enfants sous les seuls soins d'Amicie et les quelques rares ressources qu'ils arrivent à récupérer ? Une question complexe, mais la Thérion sait qu'elle n'aura pas d'autre choix que de partir. Si elle reste trop longtemps à Zang, elle va attirer l'attention sur elle et attirer des ennuis sur elle et sur les enfants ainsi qu'Amicie.
Cependant, pour la première fois depuis trois ans, la jeune femme trouve un endroit où elle ne pense pas qu'à sa vengeance et qui lui rappelle son ancien village à l'époque où la paix régnait. La douceur, contrairement à son prénom, lui était depuis trop longtemps une chose inconnue. À un point telle ou face à elle, la Thérion ne sait plus comment agir.
L'arrivée d'Amicie vient rompre ses pensées. La femme venait de rentrer de son travail. Elle sort de son corsage une bourse et commence à farfouiller dedans.

"- Tu m'as attendus ? Tu as fait beaucoup de choses pour nous aujourd'hui, je ne sais pas ce qui t'as poussé à le faire, mais je compte bien te récompenser un minimum. Même si ce n'est pas grand-chose, ce sera déjà ça."

Amicie continue de fouiller alors que Velvet se lève et répond de sa voix froide.

"- Vous n'avez pas besoin de me récompenser. Je n'ai jamais fait ça ni pour l'or, ni pour me faire bien voir, ni quoi que ce soit d'autre."

La Therion se lève et se dirige vers la porte de sortie. Amicie étonner la regarde partir vers la porte. À Zang, le climat de méfiance n'encourage pas ce genre de comportement. Amicie comprend mieux les mots de Liliana. Velvet n'est tenue par rien et pourrait partir à tous moment pour aller on ne sait où ?

"- Velvet, tu ne devrais pas sortir aussi tard. Même si la garde fait respecter l'ordre, ce n'est pas une bonne idée de partir seule dans l'obscurité."

La Thérion se retourne juste avant de sortir, son regard froid semble encore plus transperçant sous la lumière de la lune. Entre son apparence et son manque d'émotion, on pourrait facilement prendre la femme pour un démon qui profite de l'obscurité pour chasser. Mais la femme aux chevelures aux reflets bleus sans qu'au fond de la jeune femme se cache bien des choses et qu'elle n'est pas mauvaise.

"- Ne vous en faites pas, je m'en sors toujours mieux seule."

Cette réponse est aussi froide que son regard. Velvet vient aussi d'un monde où sortir la nuit est la pire des idées. Mais même sous sa forme humaine, elle sortait le soir pour s'entraîner en cachette. Elle espérait ainsi surpasser le don inné des exorcistes pour protéger sa famille d'un hypothétique ennemis extérieure. Ce qui est tristement ironique quand on sait qu'elle n'a obtenue cette force supérieure en devenant comme les monstre qu'elle voulait combattre après que l'ennemis se trouva être en réalité à l'intérieur. Elle traverse le pas de la porte avec un pas déterminé. Elle a tellement mis d'argent pour nourrir les enfants ce midi qu'elle n'est pas sûre de pouvoir avoir encore accès aux auberges très longtemps. Mais elle se débrouillera comme d'habitude.

"- Tu peux dormir ici si tu le souhaites. Nous avons un lit disponible dans la chambre des filles. Ce sera mieux qu'un dortoir qui sent le moisie. Et j'aurais besoin d'un peu d'aide ici."

Velvet se retourne, elle dévisage la jeune femme. Amicie garde un grand sourire qui a un côté maternelle. Un sourire qui rappelle à Velvet une autre époque encore plus lointain. Une époque où sa propre sœur était encore en vie. Elle prend son poignée gauche dans sa main droite, signe d'un instant de faiblesse. Velvet avait autorisé dans l'après-midi Amicie à la tutoyer, mais elle n'arrivait tout simplement pas à faire partir le vouvoiement comme si une partie d'elle voulait qu'elle se détache de ces gens.

"- Je ne veux pas me rajouter, vous avez déjà bien assez de problème comme ça."

Amicie continue de regarder Velvet avec se même sourire.

"- Mais non, j'aurais bien besoin d'aide pour m'occuper de Dacco. Et puis vous avez facilement réussi à trouver la confiance des enfants. Il faut dire que les nourrir étaient le moyen le plus simple d'avoir leur confiance."

Velvet regarde un peu l'extérieur de la maison. Pourquoi continuer de marcher dans ce monde et se refuser la chaleur d'un foyer pour un temps ? Arthorius va lui échapper encore longtemps. Velvet quitte alors la lumière de la lune et se dirige vers l'intérieur de la maison sans savoir ce que ce choix va avoir comme impact sur son destin.

"- Je vais rester quelques jours, je pense que je trouverais bien un peu de travail dans cette ville."

La porte se ferme derrière Velvet qui quitte un instant les routes pour goutter à une vie où sa vengeance n'est pas son quotidien. Un monde où elle est bien plus qu'un simple monstre assoiffé de sang.
Car c'est au cœur de la ville sombre du dévoreur, que la bête retrouve un instant son cœur de femme.

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Les orphelins de Zang

Les jours s'écoule et Velvet est toujours à Zang. Elle trouve des petits boulots pour soutenir Amicie et l'orphelinat de fortune. Une sorte de routine s'est mis en place. Elle aide pendant la journée et gardes les enfants pendant qu'Amicie part travailler. La mère des orphelins semble d'ailleurs bien plus reposer et plus sereine. Dacco semble aussi avoir stoppé ses activités illicites. C'était déjà un miracle qu'il ne se soit pas déjà fait attraper. Mais la vie est ainsi faite que quand on règle certain problème d'autre arrive.

Un jour où Amicie était au travail, une des filles arrive en courant dans la maison et semble paniqué. Elle cherche Velvet.

"- Madame Velvet, il y a des grands qui attaquent Hélion. Venez vite."

Velvet qui était en train de faire travailler la lecture à un des enfants, lâche ce qu'elle est en train de faire. La petite lui explique ce qui s'est passé.

"- Ce sont des grands, tout un groupe. Ils nous sont tombés dessus et voulait qu'on leur donne ce qu'on avait ou qu'on aille piquer de l'argent pour eux. Hélion m'a demandé de m'enfuir et tente de les retenir. Mais s'ils font comme d'habitude, ils doivent le frapper."

Velvet peste un peu. Dans ce quartier mal-famé, ce genre de rixe est normal, surtout entre orphelin. La faim et la peur poussent l'humain vers la bête. Velvet se retourne face à la jeune fille.

"- Rentre à la maison et demande aux autres de rester à l'intérieur, je vais m'occuper d'eux."

Dans une ruelle un peu plus loin. Hélion, le courageux garçon se fait roué de coup par des adolescents. Le preux est mis à terre par deux garçons de quatorze et quinze ans. Une adolescente de seize ans se rapproche alors. Elle a des cheveux noirs coupé court, les yeux marron clair et un air mauvais sur le visage.

"- Hélion, mon petit Hélion. Tu crois que ça me fait plaisir de te faire subir ça ? Je t'ai demandé un simple service, allez dans la maison de la pute et lui prendre son coffre. Alors, pourquoi tu ne t'es jamais présenté devant nous avec l'argent ?

- Élanor, ce n'est pas bien. Amicie est une gentille personne, elle prend soin des autres et si on lui vole l'argent, les autres vont mourir de faim."

Comme seule réponse, Élanor gifle le garçon.

"- Je me fiche des autres, ils peuvent tous se faire empaler."

La jeune fille sort alors un couteau.

"- Tu connais la règle, je vais devoir inscrire ta trahison sur ta peau. Crois-moi, je n'ai aucune envie de faire ça, mais tu ne me laisses pas le choix ?

- Et bien vas-y, mais je ne trahirais pas Amicie.

- Alors, cette putain a plus de valeur à tes yeux que ta propre soeur, c'est regrettable. Mais soit."

Élanor approche dangereusement sa lame de la joue du petit Hélion.
C'est alors qu'une femme approche en courant. Devant la situation inattendu, le groupe observe sans qu'aucun réflexe ne puisse prendre la relève. Il ne comprenne pas ce qui se passe ou s'il le comprenne, c'est bien trop tard, la furie est déjà sur eux. Elle attrape la fille qui semble les dirigé par l'épaule et la fait tomber en arrière avant de sortir sa lame de son gantelet et de diriger la pointe acéré vers la gorge de la jeune fille.

"- Partait, avant que je ne la tue."

Si les gamins semblaient assurés, l'arrivée de la jeune femme, sa voix froide et sans émotions, son regard perçant et surtout cette légère énergie violette qui semble sortir de son corps. Ils ont l'impression d'être face à un monstre. Même Elanor se tait et n'ose même plus bouger d'un cil. Son sourire mauvais et assuré a disparut pour laisser place à un sourire et un regard habité par la peur. Velvet utilise une méthode qu'elle connait bien, le bluff en utilisant la peur comme une arme. Mais devant l'hésitation, la bête préfère jouait sa dernière carte.

"- Ah ! Donc vous préférez vous battre ?"

Elle se lève en gardant un pied sur l'adolescente et fait grossir son bras démoniaque, déchirant ses bandages qui recouvrent sa main maudite. Les adolescents fuient alors sans demander leur reste. Ce ne sont que des sale mioche après tout.

"- Pathétique."

La Therion tourne son regard vers la gamine. Physiquement Velvet et Éleanor ont un air de ressemblance au niveau de la couleur des cheveux et des yeux, mais cela s'arrête là. La gamine malgré la peur soutient le regard de Velvet. La Therion au visage impassible est vraiment en colère. Elle prend la gamine par le col et tend son arme vers elle.

"- Debout."

La gamine s'exécute sous la menace de Velvet. Elle se remet debout.

"- Maintenant, je ne veux plus que toi ou tes gars vous vous approchez soit d'Amicie, soit d'Hélion, soit d'autre orphelin qui dorme sous le toit de la soit disante putain. Si jamais j'apprends que tu as touché à ne seraisse qu'un seul de leur cheveux, je te tuerais de mes propres mains."

Velvet plonge son regard inexpressif dans celui d'Élanor. L'adolescente ne peut lui cacher sa peur. Elle enlève la main de son col.

"- Maintenant tire toi et si tu viens à vouloir en parler au garde, sache que je travaille pour Zang. Alors, tiens toi à carreau."

Elanor part sans demander son reste, Velvet la regarde partir. Elle avait menti sur sa position envers le souverain, mais l'important n'est pas que ce soit vrai, mais que la gamine y croit. Elle se tourne alors vers Hélion, couvert de bleu qu'elle aide à se relever.

"- Viens, nous rentrons."

Velvet sourit légèrement à l'enfant. Hélion semble ne plus savoir où il en est. Il observe alors le bras de couleur totalement non naturel de la jeune femme. Avant de regarder Velvet droit dans les yeux.

"- Vous pensez que je vais pouvoir rentrer après ce qui vient de se passer ?"

Velvet pose un genou au sol pour se mettre au niveau de l'enfant.

"- Ce qui vient de se passer, n'est pas de ta faute. Amicie peut le comprendre. Surtout que tu as pris sa défense et que tu as faillis te retrouver avec une cicatrice pour cela. Ton chez toi est bien la maison de celle qui t'a nourri, pas de celle qui a voulu te blesser. Tu as même eu un comportement héroïque aujourd'hui."

L'enfant rougi en entendant Velvet le complimenter. Il est soulagé de voir que la Therion le défend.

Velvet se redresse et reste pensive un instant.

"- Le devoir d'une grande soeur ait de protéger son petit frère, pas de le blesser pour suivre une règle stupide afin de bien se faire voir d'un groupe.

- Ce n'est pas de sa faute."

Velvet relève la tête étonnée, Hélion avait donné beaucoup de conviction à sa phrase. Elle attend bras croisé qu'il lui en dise plus. Il semble esquivé le regard de Velvet comme s'il avait peur qu'elle le juge.

"-.... Le jour où mon père a été tué par les gardes, ils ont fait des choses à ma mère et Élanor. Ma mère.... n'y a pas survécu et Élanor .... elle est comme ça depuis."

Le pauvre se met à pleurer. Velvet le prend doucement dans ses bras. Hélion se met à pleurer dans son épaule. La bête le berce doucement avant de le soulever et de l'emmener comme ça à la maison. Le garçon se calme, la tête perdue dans la chevelure de la jeune femme.

"- Et ta maman et ta soeur.... Tu as vu ce que les gardes leur ont fait ?

- Non, j'étais caché dans un placard, je me souviens juste qu'il y avait beaucoup de bruit, d'objet qui se brisaient. Ma mére et ma soeur criaient beaucoup, tandis que les gardes riaient."

Velvet continue son chemin, tant mieux qu'il n'ait rien vu. Ce n'est pas un spectacle pour un petit garçon. C'est un spectacle pour personne.

"- Mais, je suis quand même inquiet pour ma soeur, elle va se faire tuer si elle continue."

Malgré ce qu'elle lui a fait, Hélion a peur pour Elanor, il voudrait que tous redevienne comme avant. Qu'elle sorte de tout cela.

"- On ne peut pas sauver tout le monde, Hélion. Ta soeur a choisis sa voie, ce n'est pas de ta faute..... Ta soeur ne te mérite pas."

La dernière phrase de Velvet est emplie de jalousie. Elle renforce son étreinte autour du corps d'Hélion.

Une fois de retour à la maison. Elle pose l'enfant au sol et va s'occuper de ses bleus et de ses contusions. En l'absence de glace, elle ne peut pas faire dégonfler les bosses. Mais elle fait du mieux qu'elle peut avec ce qu'elle a. Avant que la femme ne partes travailler, Hélion parle en priver à Amicie de ce qui s'est passé et de la raison première de sa venue. Et comme l'avait annoncé Velvet, Amicie le prend avec un sourire bienveillant et des cajoleries. Il n'a rien fait après tout, alors qu'il aurait put facilement voler l'argent. Et plus aucun des enfants sous le toit d'Amicie ne se sont fait attaquer par "des grands" depuis ce jour.

Codage par Libella sur Graphiorum

Les orphelins de Zang

Le soir même après l'attaque des grands. Amicie est partie travailler le soir. Pendant ce temps, Velvet a préparé le dîner, a lut une histoire aux enfants et à border les plus jeunes. Elle se retrouve ensuite dans la salle principale pour attendre le retour d'Amicie. La Therion est en proie au doute. Doit-elle rester ici ou partir et laisser les enfants seuls. Dans son monde seule sa vengeance comptait, mais sur Kosaten, elle ne sait pas où aller. Elle se sent seule et vide. Sans but elle erre avec le maigre espoir de revenir chez elle. Alors, pourrait-elle un jour partir et tuer Arthorius ?
Elle n'a pas de réponse à cette question. Elle prend son bras gauche dans sa main droite. Velvet déprime toute seule dans son coin.

Cependant, le craquement du bois derrière elle lui indique qu'un petit n'est pas couché. Elle se retourne et voit Hélion qui la regarde cachait derrière la porte du couloir.

"- Tu n'es pas couché, Hélion ?"

La voix et le sourire de Velvet ne sont que douceur. Une douceur qu'on attend peu de voir chez la jeune femme. L'enfant se rapproche.

"- Je... Je n'arrive pas à dormir, après ce qui s'est passé aujourd'hui.

- Vient, rapproche toi."

Velvet lui sourit tendrement. Hélion se rapproche, il a l'air soucieux. Il s'assoit sur le banc à côté d'elle.
Il semble vouloir poser une question, mais n'ose pas vraiment se jeter à l'eau. Velvet le sent bien.

"- Si tu as quelques choses à me demander, n'hésite pas."

Le gamin lève la tête vers la jeune fille. Elle a une allure moins froide envers ce garçon qui ressemble tant à son petit frère. Après quelques secondes, il finit par poser sa question.

"- Je voudrais voir votre bras, celui qui est tout noir."

Velvet est un peu troublé, mais après quelques secondes de doute, elle finit par sortir son bras de ses bandages. Elle le tend vers l'enfant.

"- Tu peux le toucher, si tu veux."

Hélion finit par placer ses doigts dessus. À part sa couleur noire, les griffes et les veines violette qui pulse en rythme régulier, le bras n'a rien d'anormal. Il est à une température humaine et semble fait de chair et d'os. Velvet est inquiète de la réaction de l'enfant. Étrangement, ça compte pour elle. Il finit par lever la tête vers elle.

"- Il fait un peu peur à première vue, mais il est joli avec ses couleurs violettes qui circule dedans."

Velvet se sent soulager et étrangement heureuse qu'Hélion lui dise ça. Elle se met même à pleurer sans raison particulière. Si la tristesse était devenue une émotion naturelle pour Velvet, la joie qui était devenue plus rare la met dans un état bien étrange. Elle tourne la tête pour pas que l'enfant ne la voit en train de pleurer. Mais Hélion l'avait bien vu et pense avoir fait ou dit une bêtise. Il prend une mine inquiète.

"- J'ai fait quelques choses de mal ?"

Velvet est la première étonnée de sa réaction. Elle reprend rapidement ses esprits.

"- Non, ça va. Tu n'y es pour rien."

L'enfant prend l'initiative d'entourer de ses bras la Therion. Velvet qui commençait à se calmer, repart de plus belle. Elle sert la petite main de l'enfant dans la sienne. Cette étrange échange reste ainsi quelques minutes, le temps que Velvet se reprenne. La jeune femme est bien désarmé devant ce petit garçon qui semble la ramener devant sa part humaine avec une facilitée déconcertante. L'enfant toujours serré contre la femme finit par lui demander.

"- Dame Velvet, vous pourriez m'apprendre à me battre ?"

Velvet n'est pas vraiment étonnée après ce qui s'est passé cette après-midi, mais elle ne pense que ce ne soit pas vraiment le moment de parler de ça. Elle prend l'enfant et se libère tendrement de son étreinte.

"- Nous verrons cela, mais avant toute chose, je veux que tu me promettes une chose."

L'enfant regarde le visage de Velvet qui avait perdu toute froideur, il lui semblait même moins blanc que d'habitude.

"- Je veux que quand je te demande de faire une chose, quel qu'elle soit, que tu le fasses. Si je te demande de courir, tu cours. Si je te demande de te cacher, tu te caches et si je te demande de partir et de me laisser seul, que tu t'en ailles sans discuter. Tu me le promets ?"

Ce monde est dangereux, Velvet préfère ne prendre aucun risque. L'enfant soutient le regard doré de la jeune femme.

"- D'accord, je ferais tout ce que vous dites."

Velvet lui sourit.

"- Bien, maintenant vas te coucher."

Le petit garçon s'exécute et part se coucher, mais au moment où il allait passer la porte vers le couloir, la voix de Velvet résonne.

"- Hélion, juste une chose. Je ne veux plus jamais que tu te mettes en danger comme cette après-midi, je ne supporterais pas qu'on te fasse du mal et Amicie non plus."

Le petit secoue juste la tête pour dire oui et part se coucher. Bien sûr, il a agi sur l'instant à une situation de crise. Mais Velvet préfère qu'il le sache. Elle attend alors seule dans la pièce le retour de la maîtresse de maison. Elle finit par arriver à une heure tardive. Elle est épuisée et semble contrariée par sa journée. Elle sourit cependant à la vue de Velvet.

"- Tu n'es pas allée te couchais, Velvet ? Tu n'as pas besoin de m'attendre au seuil de la porte."

Elle se met à rire.

"- Je sais que nous élevons des enfants ensemble, mais nous ne sommes pas mariés."

Amicie se met à rire toute seule, Velvet reste cependant froide.

"- Pff, tu n'es pas très drôle. Il faut savoir sourire dans la vie, surtout qu'elle n'est pas simple."

Velvet reste bras croisé devant la remarque, elle n'est absolument pas atteinte par celle-ci.

"- Il t'est arrivé quoi ce soir, des clients difficiles ?"

Velvet n'est pas forcément fasciné par le travail d'Amicie, mais en trois semaines, elle commence par savoir quand elle est contrariée, même quand elle le cache. Amicie soupir.

"- Tu es froide, mais on ne peut rien te cacher. En effet, j'ai eu l'honneur de passer une partie de ma nuit avec un garde bien chevaleresque. Sa seigneurie ne voulait pas payer, car il met sa vie en danger pour protéger les nôtres, il faut bien qu'il en tire profit un peu. Enfin bref, les gardes font ça souvent, on peut s'estimer heureuse s'ils ne nous frappent pas. Liliana met toujours de l'argent des bénéfices précédant de côté pour qu'on est quand même un peu d'argent après ces prestations. Enfin, il parait que les soldats se battent mieux les bourses vides."

Elle va chercher une bouteille cachait dans un tiroir en hauteur pour ne pas que les enfants puissent y accéder. Velvet sait qu'Amicie y cache un peu d'alcool la-dedans. C'est plutôt du tort boyau artisanal vendu pas très chère. Elle sort deux gobelets en terre cuite et met un des gobelets devant Velvet.

"- J'ai besoin d'un remontant et je n'aime pas boire seule, tu peux partager un verre avec moi ? J'ai besoin de parler un peu de ce qui s'est passé aujourd'hui."

Velvet soupire.

"- Si tu veux."

Amicie sert le liquide transparent dans son verre et celui de Velvet. Amicie, le boit en y allant doucement. Le gout de ce genre d'alcool est très fort, il est assez violent. Velvet prend son verre.

"- Il t'a tous raconté, il est tombé sur sa sœur et son groupe qui l'a frappé parce qu'il était sensé te voler et qu'il ne l'a pas fait."

Velvet commence à boire, mais en l'absence de sens du gout, elle ne sent pas la brûlure de l'alcool sur sa langue et son touché altéré fait qu'elle ne sent pas l'alcool brûlé ses entrailles. Amicie écarquille les yeux devant la descente de la jeune femme qui boit le liquide comme s'il s'agissait d'un vulgaire verre d'eau.

"- Et bien, sacré descente. Je ne pensais pas ça de toi, Velvet."

Velvet baisse un sourcil interrogateur.

"- Je n'ai plus de sens du gout."

Amicie regarde la jeune femme étonnée.

"- Mais.... Tes plats sont succulents. C'est impossible que tu ne sentes pas le gout et que tu sois capable de faire aussi bien à manger."

Velvet fermes les yeux, même si elle ne sent pas le gout de l'alcool. Elle sent tous de même l'attaque sur son cerveau et les effets qui en découlent. Et Velvet ne boit quasiment jamais d'alcool.

"- Je connais les recettes par cœur à force de les faire et mon nez est plus fin, je peux donc savoir quand un plat est prêt rien qu'à l'odeur."

Un sourire malicieux apparaît sur le visage d'Amicie, Velvet ne comprend pas ce qui peut la faire rire.

"- Alors, j'ai chez moi une femme qui me fait la cuisine, la vaisselle, le ménage et qui m'attend au pas de la porte. Une vraie petite épouse. Je reviens sur ce que j'ai dit tout à l'heure. Velvet, tu ne veux pas te marier avec moi ?"

Amicie se met à rire, alors que Velvet est passablement gêné.

"- Pour revenir à nos moutons, Hélion c'est montré très courageux. Il a tenu tête à sa soeur. Il a appuyé sur le fait qu'il ne te trahirait pas, alors même qu'elle pointait la lame de son couteau vers lui."

Amicie pris tous d'un coup un air grave.

"- C'est toujours comme ça à Zang. Fait preuve d'un peu de gentillesse et tout le monde en profite."

Velvet boit une autre gorgée, mais moins chargé que la précédente.

"- Hélion a tous de même pris ta défense. Il tient à toi. De ce que pense Élanor, on en a rien à faire.

- Ce qu'elle pense ? Pour elle, je ne suis qu'une putain, une femme bonne qu'à écarter les cuisses pour de l'argent. Comme si c'est tout ce que j'ai toujours voulu faire et que cela doit définir qui je suis depuis ma naissance."

Velvet reste muette devant les états d'âmes de la femme. La situation d'Amicie n'est pas simple sans enfants dans les jambes. Alors, devoir tenir un refuge en étant travailleuse de la nuit. C'est un mode de vie intenable. Un léger sourire nostalgique vient cependant vite enlever l'impression de tristesse d'Amicie.

"- Tu sais, quand j'étais petite fille, je voulais être marchande. Je rêvais de vendre des produits provenant de tous Kosaten, de tenir la meilleure boutique au monde, de voyager et découvrir d'autre royaume."

Mais l'expression de tristesse revient sur le visage d'Amicie.

"- Mais quand j'avais 14 ans, mes parents ont été tués dans un attentat perpétré par les rebelles. Ma tante a eu vite fait de prendre tous les objets de valeur et de me laisser toute seule. Je mourrai de faim dans les rues de la ville, je n'avais personne et je me nourrissais en fouillant les poubelles. Un jour, j'ai fouillé la poubelle derrière l'auberge, mais dame Liliana ma découverte. Mais au lieu de me chasser, elle m'a proposé de rentrer pour manger. Normalement, je n'aurais pas accepté. Mais avec la faim, j'étais prête à tout. Je l'ai donc suivie, elle m'a nourri et loger et en échange, j'ai dû apprendre le métier. Ma première fois, je l'ai eu avec un homme qui avait payé très cher pour l'avoir. Ce n'est pas très réjouissant, mais c'est comme ça que cela fonctionne."

Amicie boit une autre gorgée et soupire, Velvet reste silencieuse.

"- Sur chaque client, Liliana reçoit une commission, elle nous protège et en échange nous travaillons pour elle. Elle prend souvent des filles désespérées ou des orphelines, car elles sont plus faciles à modeler. Mais en dehors de ça, son histoire est la même que la mienne. Elle aussi est une orpheline qui a commencé le métier tôt, mais les années passants, elle était moins demandée, alors elle a utilisé ses relations et l'argent qu'elle a mis de côté pour créer son affaire. Qui pourrait se douter que de mettre quelques nobles dans son lit peut se montrer aussi utile ?"

Amicie continue de tomber dans le noir, avant de se tourner vers Velvet, un léger sourire de façade aux lèvres.

"- Et toi Velvet, ma magnifique protectrice. Je t'ai confié les choses qui me sont les plus précieuses, mais dans le fond, je ne connais pas ton histoire. Comment une femme comme toi, libre comme l'air, a put s'attacher à notre petite communauté ?"

Velvet reprend une gorgée, dans sa tête, cela a toujours été d'en dire le moins possible, pour ne pas mettre les autres en danger. Mais l'alcool lui empêche d'avoir l'esprit clair.

"- Je suis un monstre."

Elle répond froidement et directement. Amicie, ne s'attendait pas à cette réponse, surtout avec autant de naturel.
Velvet dégage alors de ses bandages, comme elle l'avait fait plus tôt avec Hélion. Elle prend le risque qu'Amicie prenne peur et la jette de la maison, mais tant pis.
Elle regarde le bras maudit.

"- Par Zang !"

Amicie rapproche ses doigts de la main de Velvet et la touche. Mais voyant la texture qui semble normal, Amicie se met juste à sourire.

"- On s'en fiche que ton bras soit comme ça, ou de ton passé. En fait, ce qui compte, c'est le présent. Shuzâ possèdent de nombreux monstres aux multiples visages. Mais un monstre n'aurait jamais accepté de simple excuse pour le vol de son argent et n'aurait jamais daignai donné la moindre pièce à une femme qui élève un voleur. Un monstre n'aurait jamais ramené ce même voleur ici après l'avoir vu récidiver. Un monstre n'aurait pas accepté de travailler pour faire vivre des gens aussi misérables que nous sans rien demander en échange. Un monstre n'aurait jamais pris la défense d'un gamin des rues agressé par un gang."

Amicie reprend une autre gorgé, Velvet est touché, mais son visage reste froid."

"- Velvet, tu n'es pas un monstre. J'ai vu ton sourire alors que tu t'occupais des enfants, la patience dont tu fais preuve quand tu leur apprends quelques choses ou même l'attention que tu mets dans tes plats. Un monstre ne ferait jamais ça. Et ne laisse personne te dire le contraire. La plupart des gens sont des connards insensibles qui ne préfèrent même pas nous regarder. Toi, tu es arrivé, tu as permis de calmer les ardeurs de Dacco, tu as protégé les enfants et tu t'en occupes quand je ne suis pas là. Alors, non, ne laisse personne te dire que tu es un monstre, parce que ce n'est pas vrai."

Velvet prend avec son bras droit, son coude gauche.

"- Je vois."

Amicie est un peu déçu de son manque de réaction, mais elle connait suffisamment Velvet pour savoir ce que simple geste veut dire.

"- Tu sembles t'être beaucoup attaché à Hélion, j'aimerais que quand tu reprendras tes voyages, tu le prennes avec toi. Je préférerais savoir ce garçon auprès de toi. Zang n'est pas une ville pour un garçon comme lui."

Velvet prend une tête contrarié.

"- Et laisser les autres ? Il n'en est pas question. Si je dois partir, se sera avec tout le monde, toi y compris."

Amicie est touché, mais elle secoue négativement la tête.

"- Non, ça ne sera pas possible. Les gardes ne laisseront jamais partir un groupe. Un frère qui suit sa grande soeur. Cela passe encore. Mais tout un groupe, c'est bien trop dangereux. Je crois que l'alcool nous est monté à la tête, nous ferions bien d'aller nous coucher."

Amicie se lève et va ranger la bouteille et les gobelets.

"- De la folie ? Je connais une élue de Shuzâ, Ellen. Avec son aide, nous pourrons au moins avoir les papiers pour atteindre proche d'une chaîne de montagne, puis nous partirons à travers bois et col pour rejoindre les territoires neutres. Shuto Tokai est la ville parfaite pour ouvrir un commerce. Et les enfants y seront bien plus en sécurité."

Amicie semble tout d'un coup agacée.

"- Juste pour partir, il nous faudrait beaucoup d'argent. Et tant ton amie élue va nous vendre. Non, je n'ai pas envie de leur faire courir ce risque."

Velvet se lève et reprend de sa voix froide.

"- Tu sais pourquoi Élanor a demandé à son frère de faire le coup ? Non, pas seulement parce qu'un enfant peut plus facilement le faire. Mais parce qu'il est facilement manipulable et que s'il se fait attraper, la garde le tue lui, mais ne pourra pas remonter au commanditaire. Comme Liliana, elle se sert des plus jeunes et fragiles pour bâtir sa fortune."

Amicie se tourne vers Velvet un air apeurer sur le visage.

"- Non, jamais une sœur ne ferait ça à son propre frère, c'est impossible."

Velvet tient tête. Elle est toujours aussi froide.

"- Shuzâ possèdent de nombreux monstres aux multiples visages. Celui d'une soeur brisée prête à tous pour arriver à ses fins, en fait partie. Et crois moi, je sais de quoi ce genre de personne sont capable. Et toi aussi, après tout, ta tante n'est elle pas la soeur de ton père ou de ta mère ? Alors, selon ton raisonnement sur lequel le lien du sang est au-dessus de tout. Il est impossible qu'elle est abandonnée la fille de celui qui a eu la même mère."

Amicie semble confuse, elle part alors de la salle.

"- Bonne nuit Velvet, je vais réfléchir à ta proposition. Mais là, il est bien trop tard.

- Bonne nuit Amicie."

Amicie quitte la salle. Velvet sait qu'elle a raison. Amicie ne veut pas l'admettre, car elle a bien trop peur. Sauf que parmi les orphelins qu'elle garde beaucoup son mort à cause du manque de soin ou de la main de la garde pour un bout de pain. Dacco a juste eu une chance insolente. Zang n'est pas une ville pour les orphelins, malheureusement elle en compte beaucoup et Velvet ne pourra pas tous les sauver. Mais si elle en sort juste 10, ce sera déjà ça. Voilà pour elle, son nouvel objectif. Elle n'oublie pas sa vengeance, mais les orphelins vivants sous le toit d'Amicie Marlon, la louve de Zang, pourrait ne plus être là à son retour. La cité n'est qu'un gigantesque monstre tentaculaire et les orphelins de la chaire bien tendre sous la dent de ce terrible monstre. Un monstre qui sera toujours pire que la Therion.

Codage par Libella sur Graphiorum