Echange Silencieux (Lore)

Se dressant sur son balcon, avec les mains fermement accrochées sur la rembarde et le regard vers l'horizon, Kerenys, cheveux aux vents favorables, pense à ses projets futurs pour Kosaten. Son armée est presque prête. Continuellement formée dans la caserne à quelques kilomètres d'ici, ce sont les guerriers de demain, mais sa majesté impériale est alors dérangée par la voix douce de sa femme.  Eleah Vaharys, impératrice à ses côtés, qui passe sous le petit rideau qui sert de fenêtre et voile, avant de poser à son tour ses pieds sur le balcon.


Eleah Vaharys : Tu étais ici ? La garde te cherche partout, tes généraux te demande... Oh, c'est aujourd'hui, n'est ce pas ?

Kerenys : Oui, un 15 de Noca, nos noces sous la neige. J'aime me remémorer ce moment parfois.

Eleah Vaharys : Nous devrions les retrouver plus souvent... Ces moments. Dit t'elle, en passant ses mains autour des hanches du Roi empereur. Puis elle appuie sa tête contre son dos ; Mais on ne peut pas, je le sais. Je suis une elfe, une fille du père des Dieux et toi un Humain.

Kerenys se retourne alors vers elle, lâchant sa rembarde, ses mains viennent prendre celles d'Eleah. Son regard profond venant alors se perdre dans les yeux de l'impératrice elfe. Une noce qui eut lieu il y'a des années pour unir deux peuples, à moins que la vérité ne soit pas si simple ? Les gens de Tenkasuru n'étaient peut être pas au courant et seul un petit comité savait vraiment de quoi il retournait. Kerenys n'est pas du genre à trop montrer failles et sentiment, mais il concède de passer sa main sur la joue de sa femme, chaleureusement, avant de lui mettre une gifle sévère. Elle détourne le regard suite à la claque et laisse couler une larme.

Kerenys : N'oublie pas pourquoi je t'ai épousé.

Avant de la laisser seule sur le balcon. L'impératrice pleure, mais elle n'a rien perdue de sa digne stature et elle relève son regard, la main sur la joue, se penchant sur la rembarde pour observer l'horizon d'une victoire de l'empire sur les élus. Sur les trois Dieux. Il faut ce qu'il faut parfois, pour déterminer une victoire écrasante. Malgré tout, Eleah garde le sourire, puis à son tour, laisse le vent élancer ses longs cheveux noirs et découvrir ses oreilles pointues, mais que personne ici ne puisse voir.


D'un autre coté, Kerenys s'empresse dans les couloirs et est bientôt rejoins par des soldats. De la paperasses, des formations, des plans de combats, il signe le tout rapidement, lis en deux temps trois mouvements, établis une stratégie efficace sans perte de temps, comme si tout était déjà acté et reflechis. C'est ensuite O'Hiki Pédia Sama, son mage et conseiller suprême qui le rejoint dans la salle du trône ou le roi empereur se verse une coupe de vin, qui le rejoint.



O'hiki pédia : Votre altesse impériale, les travaux de réparation de la grande route sont pratiquement achevé, nous avons fait travaillé plus d'un millier d'esclaves, humains et non humains, nous avons même utilisés certaines technomagie et magie pour avancer dans les délais. La semaine prochaine, elle sera ré-ouverte. Ceci étant dit, je ne viens pas vous voir à ce propos.

Kerenys : Laisse moi deviner, les élus forment leurs défenses depuis la mort de Basho ? Ce ne serait guère étonnant. Mais j'ai déjà plusieurs coups d'avance. Tu veux que j'aille voir Sou Reï n'est ce pas ?

O'hiki pédia : Vous lisez mes pensées votre altesse impériale. En effet, cela fait déjà plusieurs années que nous avons en notre possession Sou Reï, il est fin prêt. Nous l'avons soumis pendant vingt ans à notre plus puissante magie de soumission, non stop. Je dois bien avoue n'avoir jamais vu quelqu'un, autre que vous même et peut être Zang le despote, êtres aussi puissants.

Kerenys : Bien, mais je veux lui parler avant de le relâcher.





O'hiki pédia inclina la tête en signe d'approbation, puis on mena le chef de Tenkasuru, jusqu'aux confins inconnus de la prison de l'empire. Personne ne savait vraiment ou cette dernière se trouvait. La dernière fois ou celui ci y était allé, c'était pour chercher Bashô et l'exécuter aux yeux du monde entier. Désormais, il y allait pour voir un ancien ennemi, puissant ennemi, qu'il s'apprêtait à relâcher. Au détour d'un couloir de la prison, un couloir et plusieurs lourdes portes gardés par les plus puissants soldats de l'empire, on finit par ouvrir une pièce unique. C'était une salle cylindrique complètement noire. Une energie magique empêchait de se mouvoir, la cible était obligatoirement au centre, retenue par un puissant champ gravitationnel, légèrement hors du sol.

Le programme de Sou Reï depuis sa capture, avait été ceci pendant plus de vingt ans. Impossibilité de parler, bouger, voir ou même sentir. La pièce ne se recyclait que très peu en oxygène, et drainait tout le temps l'energie du dirigeant de Reïfuu pour alimenter la magie qui servait à le retenir, un cycle infernal et eternel. La cellule ne s'ouvrit que trois fois en 22 ans. La première fois pour l'y mettre, inconscient. La seconde fois pour le torturer et enfin la dernière fois, aujourd'hui même !

La torture subit la seconde fois, était encore visible, car le champ magique empêchait toute régénération cellulaire. Sou Reî était donc dans un piteux état depuis toutes ces années, blessé mais résistant, muet et aveugle. Il n'avait d'ailleurs ni bu, ni manger, son corps s'étant mis dans une sorte de phase de repos à ce niveau, bien qu'il n'ait pas non plus le droit de vraiment dormir (dormait t'il de toute manière en temps normal ?) Kerenys entra et l'air s'infiltra dans la pièce comme une bouffée de fraicheur infinie. Les narines de Sou reï bougèrent instantanément, réagissant à cela, avec un sourire se dessinant maigrement, mais surement sur le visage.



Kerenys: Je mesure encore aujourd'hui la chance que j'ai eu, d'avoir pu vous capturer. Il y'a maintenant 20 ans que vous êtes prisonnier, nous vous avons même fait vaguement apparaitre il y'a dix ans avec un sosie, les gens y ont cru. Votre peuple est naif, mais vous êtiez différent.


Sou Reï : Une délicate odeur de vin et d'amendes... Aaaah... Oui, j'ai bien compris votre plan.

Kerenys: Il y'a plus d'un millénaire et des siècles de cela, vous avez tué un roi sur le trône de Fuyu, un Vaharys. Vous avez massacré une partie de ma lignée, mais nous avons survécu. L'Homme surpasse les monstres de votre genre. Mais je n'ai plus besoin de faire étalage de mon pouvoir. En vingt ans, les choses se sont mises en place. La géopolitique à changée et désormais, entre Zang et nous, vous n'aurez plus d'autre choix. N'oubliez pas que j'ai ce qui vous a attiré ici en premier lieu et que je n'hésiterais pas à l'utiliser contre vous.

Sou Reï : Vous êtes brillant... Et vous avez bien grandis.

Kerenys: Liberez le et téléportez le en dehors de l'empire, qu'il se débrouille pour la suite. Reprenez votre pays, reprenez votre trône, enfin... MON Trône. Et n'oubliez pas ce que je possède contre vous.


Kerenys tourna les talons et fut raccompagné hors de la prison et hors de Sou Reî. Des puissants mages désactivèrent la prison et libérèrent l'ancien roi de Reïfuu. Ce dernier se massa alors les poignets, la nuque et sourit une dernière fois avant d'être téléporté en dehors de l'empire. Ne pouvant guère faire grand chose contre, étant à court d'energie, drainé, épuisé, affaibli comme jamais... Mais pas mort pour autant. Même si les choses n'étaient pas forcément en sa faveur...

Le puissant roi de Reîfuu, n'allait pas tarder à reprendre son trône.




*** Plus tard dans la journée ***


Harujin Yoma: J'ai envoyé plusieurs espion pour surveiller Sou Reï votre Altesse impériale.


Kerenys : Je me doute déjà de ce qu'il fera, mais il ne va pas rentrer tout de suite, il va vouloir récupérer sa force et possiblement me doubler, enfin, il peut toujours essayer. Cette bataille est gagnée d'avance. Termina le roi empereur, assis sur son trône, buvant un verre de vin.

« credit halloween»