Messages : 217 Date d'inscription : 30/07/2021 Localisation : Avec Senpaï
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Amanite Yanderoïde
Je veux retrouver Senpaï
Avec Zoro—
Le paysan ne voulait pas s'aventurer dans les terres de Shuzâ, donc, comme il l'avait prévenu, il laissa Saiko à la frontière. Celle ci descendit, remerciant le vieil homme d'un hochement de tête et d'un sourire constant, gravé sur son visage. De plus, ce dernier l'avait laissé vers un arrêt commercial, une petite taverne en chemin, proche de la frontière, ou les gardes n'étaient pas trop présents, ou trop regardant, mais surtout, ou d'autres marchands et habitants s'arrêtaient, avant de reprendre leurs chemins dans les terres.
Que ce soit, rarement, pour aller à la capitale de Zang, ou plus souvent, faire du commercer en lisière des montagnes de Reifuu, sur toute la région du centre jusqu'au nord. Ca tombait bien, pour voir du pays, certains se préparait à partir après une bonne nuit de sommeil. Saiko n'avait toutefois pas d'endroit ou dormir, ni même d'argent. Elle avança donc dans la taverne, avec sa timidité et son joli minois, avant de demander si quelqu'un pouvait l'emmener à Shuzâ. Car rappelons le, à cet endroit précis, elle n'avait pas passée la frontière.
Bonsoir =) J'aimerais me rendre à Shuzâ. Mais je ne connais rien de cet endroit, quelqu'un peut m'aider ?
Son air innocent et timide lui apportait quelques faveurs simples et évidente. Elle repéra tout de même rapidement les profils interressés, ceux qui pourraient lui vouloir du tort et ceux sincères. Triant les propositions, elle s'arrêta sur l'un d'eux, un homme d'une trentaine d'années, avec un bon embonpoint, légèrement timide et mal dans sa peau. Cela pouvait être mignon ou craquant, mais elle n'en avait cure, ce n'était pas lui... Ce n'était pas son senpaï. Elle ne ressentait rien et aurait pu l'égorger sur le champ, mais il était le profil parfait pour l'aider prochainement.
- Eh bien, je me rends chez ma vieille mère, au nord, je passe par une forêt de champignon, je peux vous amener là bas. Dit t'il gentiment.
Elle le regarda en souriant, se mit à sa table, mais sans s'asseoir, restant debout et le fixant, avant de le questionner à nouveau sur cette fameuse "forêt".
Une forêt de champignon ? Oooh... Il y'a beaucoup de varieté là bas, vous les connaissez bien ? J'aimerais bien savoir lesquels éviter, lesquels sont dangereux... Et comment s'en protéger. Répondit t'elle innocemment.
- Oh.. Héhé... Hum bien sur. Je... J'ai un bouquin sur ça, si tu.. Si vous voulez.
Il rougissait, elle le fixait, elle ne parla pas et garda son sourire. Attendant qu'il sorte enfin ce bouquin, qu'elle prit, avant d'enfin s'asseoir en face de lui. Quelque peu impressionné par le fait qu'une fille aussi jeune et mignonne l'aborde, il décida d'entreprendre de lui payer quelque chose à manger et à boire. Elle, s'en fichait, elle feuilletait le livre, très interressant par ailleurs.
Dans son monde, elle utilisait du poison, elle avait déjà utilisé des champignons toxiques, nocifs et mortels parfois, pour ses petits plaisirs personnels. Savoir à quoi se frotter et peut être comment l'utiliser pour en faire des armes, c'était son prochain objectif. Après tout, elle devait être prêt pour protéger Senpaï quant elle le verrait ! Elle s'emerveilla sur quelques pages, en demandant par moment des informations complémentaires.
Celui là, il tue ? Et lui aussi ?
- Oula oui... Très toxique, mais celui ci, il peut être cuit et mangé à petite dose, il est servit dans divers plats royaux, pour le goût du danger. Il y'a aussi ceux là, il faut s'en méfier, ils libèrent des spores, Ah et lui là, ne le cueille surtout pas, il y'a un liquide visqueux nocif sur la tige et le chapeau, très corrosif. Mais je te montrerais, nous y passerons demain.
Arigatô.
L'homme reserva deux chambres séparée, comme elle le prévoyait, ce n'était pas un don juan, mais un homme timide, qui n'oserait pas la déranger, de peur de griller sa chance. Elle vit donc la chambre dans laquelle elle passerait la nuit, s'allongea dans le lit et s'endormit aussi rapidement que simplement, en pensant à voir bientôt son senpaï, ce qui la motivait, toujours d'avantage !
Le lendemain, presque à l'aurore, au chant du coq, l'homme toqua. Elle était déjà prête, après un brun de toilette des plus standards, avec ce qui avait été déposé. Du linge, du savon, de l'eau et une serviette de tissu, rien de fou, mais bien suffisant. Elle ouvrit la porte, avec un grand sourire carnassier ;
Allons y monsieur. Répondit t'elle.
- Déja prête ! Tu .. Vous êtes rapide. Dites au fait, vous ne seriez paaas....
Une élue ? Si... Mais Shhh... Je veux faire la surprise à Senpaï. Dit t'elle, en mettant les mains sur ses joues.
.- Oh ! Oh... Je vois, vous êtes... Après tout, je suppose que... Bien, ne perdons pas de temps, j'ai promis de vous emmener, allons y alors !
La pointe de deception de l'homme s'entendait et se lisait jusqu'à son visage. Elle n'avait pas d'yeux pour lui, mais pour un autre. Mais, comme c'était un homme de principe, surement, et probablement trop gentil et honnête, elle l'utilisa pour arriver à ses fins. Ils montèrent dans la carioles et ce fut une longue traversée, silencieuse, jusqu'à la forêt de champignon. Cependant, l'homme décus, comprenant ses chances réduites à zéro, préféra ne pas l'accompagner plus loin. Il demanda, en arrivant à la lisière de la fameuse forêt de champignons, s'étendant sur un grand pan de la région ;
.- N'y voyez aucune malice mademoiselle, mais je dois continuer ma route vers l'est... Je vous laisse ici, ça ira ?
Bien entendu, merci monsieur. Répondit t'elle poliment.
Il soupira, puis reprit sa route. Elle le regarda s'éloigner, avant d'entrer finalement pour de bon, et toute seule, dans la forêt de champignon. Elle n'avait pas vraiment l'accoutrement pour, mais avait pu prendre quelques notes à la suie, sur une feuille de papier de l'auberge, concernant les champignons dignes d'interêts. Maintenant, les chercher, les cueillir puis les exploiter était sa meilleure option. Elle parcourait donc la forêt en quête de ces fameux végétaux.
Le reflet du soleil brillant sur ses petites lunettes, elle s'agenouillait parfois près de petits champignons, mais fut tout de même épaté par la grandeur de certains. Le mot forêt n'était pas là pour rien.
Hawww... Qu'ils sont grands.
Ainsi, elle continua de s'enfoncer dans la forêt, en s'emerveillant, mais surtout en pensant encore et toujours à Senpaï. Tous ces nouveaux jeux qu'elle pourrait creer ici, avec lui. Il adorerait, c'était sur et certains, cette fois serait la bonne. Saiko repéra l'un des champignons toxique qui pourrait lui servir, mais comment les transporter ? Zut, elle n'y avait pas pensée, elle aurait dû prendre une sacoche ou un petit sac à cet homme. Son pull pourrait peut être faire l'affaire ?
L'affaire Zouhan s'était achevée sur un n'importe quoi général. Le bretteur avait tenté de récupérer une stabilité dans cette foutue ville, de chercher une motivation ou un nouveau sens à sa vie ponctuée d'errance. Mais comme on était sur Kosaten, tout se réunissait contre lui pour niquer ses projets sinon ce n'était pas amusant.
Blasé comme un gnou ayant contracté le typhus, le sabreur avait erré quelques temps après l'envolée sauvage de Zouhan et de mauvaise orientation en mauvaise orientation, il s'était paumé dans une forêt de champignons depuis quelques temps. Et il avait pris la décision de se poser dans un abri et d'en élire territoire temporaire. Il tournait bien autour de 2 semaines. En fait, il s'agissait d'une sorte de rituel spirituel, loin de la civilisation bruyante, pour méditer et s'entraîner. Au fil de ses combats désespérément faible, il s'était rendu compte de la progression folle que ces derneirs lui octroyaient. Certes, une magie noire lui avait une nouvelle pompé toute sa puissance d'autan mais à la différence de la première fois (il y a 1000 ans), il progressait à une vive allure. Avec un rythme soutenu, il se sentait tout à fait capable de recouvrer un niveau proche du passé dans son monde, puis il lui manquerait encore quelques semaines d'ajout pour rétablir son état final sur Kosaten, avant que le cataclypse ne les téléporte jusqu'ici.
Ainsi, se paumer dans la forêt l'arrangeait dans le sens où il pouvait se poser tranquillement pour suivre un entraînement intensif sans être importuné par des éléments perturbateurs ou des troubles-fête comme l'autre tanche de Zayro Jinn avec sa mèche de frimeur, ou encore la sorcière de pacotilles aux cheveux améthystes. Ici, à part les pets d'écureuils et le chant relou des piafs de bon matin, la vie se déroulait paisiblement. En plus, l'eau et la bouffe étaient à disposition. Bien entendu, l'épéiste s'était retrouvé plusieurs fois en pls à cause d'un mauvais champignon cueilli au pif mais désormais, il possédait l'expérience du mal de bide nécessaire pour distinguer les comestibles de ceux qui lui filaient une chiasse tenace sur 3 jours.
Il s'était déniché une petite tanière confortable dans un creux de champignon géant et zonait dans la région. Inconsciemment, il l'avait éli comme son territoire personnel. Assez enfoncé dans la forêt, les passants se faisaient rares, voire étaient quasi inexistants. Sur 2 semaines, il s'était seulement confronté à un seul passant bizarre égaré.
Ce fut la raison pour laquelle la présence de cette femelle à l'aura particulière l'étonna au plus haut point. De surcroît, elle portait un style tout à fait atypique pour une cueillette de champignons. Il l'avait remarqué à un moment donné alors qu'il méditait sur un toit de champignon de taille modérée, silencieusement, juste au-dessus d'elle. Il l'épiait d'un oeil fixe avant de descendre pour la suivre en toute discrétion. Elle s'agenouilla à plusieurs reprises, et au bout d'un certain temps, alors qu'elle commençait à cueillir tous les champis autour de la tanière, le sabreur s'approcha furtivement derrière son dos.
Il observa quelques secondes le dos arrondi de la jeune femme penchée sur les champignons, tandis que lui demeurait debout, fier comme un piquet de drapeau national. Et puis, dans un geste serein, il dégaina une lame dont il vint déposer délicatement la pointe sur la colonne vertébrale de la voleuse de bouffe. Lentement et presque sensuellement (malgré lui), il fit remonter la pointe de Shuusui le long de sa colonne ressortie jusqu'à atteindre sa délicate nuque.
- Tu es sur mon territoire ici et tu te sers dans mes réserves... Relève-toi, file-moi ce que tu ramasses et tire-toi. Je ne le redirai pas deux fois.
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Amanite Yanderoïde
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Ces champignons ne feraient pas encore l'affaire, mais à force de chercher, elle finirait bien par trouver quelque chose. Saiko avait aussi remarqué un petit détail en arrivant ici, elle se sentait moins en forme, non pas qu'elle soit malade, mais elle sentait la différence sur plusieurs points. Ce n'était peut être qu'un détail temporaire, en tout cas, cela ne l'empêcha pas de voir une ombre se rapprocher d'elle, dans son dos. Elle sentie ensuite une forme dure et pointue remonter le long de sa colonne vertébrale.
Elle se releva alors, en suivant le mouvement de la lame, avant de se retourner en ayant une mine quelque peu surprise, regardant l'homme qui la menaçait de bas en haut. Il avait un look de samurai, mais des cheveux dont la couleur pétaradante n'était pas si commune aux hommes de ce siècle là. Alors peut être était une coutûme spéciale ici, ou une normalité ? Après tout, elle demeurait encore dans pas mal de mystère et de questions sans réponses. Mais elle voulait les demander à une seule personne.
Son senpai. Hors, cet homme la, à la cicatrice marqué et l'air patibulaire, il ne lui faisait rien ressentir. Ce n'était pas son senpai, juste un guerrier menaçant. Elle posa alors un, puis deux doigts sur l'épée, avant de les retirer aussitôt, puis commencer à sourire à l'inconnu pour lui répondre.
Bonjour =) ! Je ne savais pas que j'étais sur votre territoire, je suis légèrement perdue. Mais je cherchais quelques champignons spéciaux. Quelle jolie lame.
Son attitude demeurait calme pour le moment, après tout, l'individu n'avait rien déclenché de mauvais en elle pour l'instant. Il était un peu bourru, mais ce n'était rien... Rien du tout... Un homme stupide de plus.... Non non non, pas encore, pas encore. Saiko le fixa, puis lui tendit un champignon.
Je pourrais vous cuisiner certains d'entre eux, si vous nous faites un feu.
Puis elle regarda à gauche et à droite, chuchotant toute seule pendant un court instant Mais ça... Ne suffira pas. Il en faut d'autres, puis de pointer du doigt un autre de loin, l'un de ceux dans le cahier qu'elle avait vu. Le "boloya pointu", un champignon qui n'était pas si toxique, enfin, sauf lorsqu'il était au contact de l'eau, l'humidité le rendant alors particulièrement irritant pour les yeux et la peau. De nature très sec, il n'était pas comestible, mais par chance il ne pleuvait pas et il poussait dans un coin sableux unique. Facilement reconnaissable, cela ferait une bonne première experience.
Celui là, il a l'air bon, non ? Il plaira a mon senpaï.
Fit t'elle, d'un ton enthousiaste, avec un sourire carnassier sur le visage. Elle ignora donc les menaces et l'épée, pour se rapprocher du champignon et faire un signe à Zoro.
Je le prend.
Comme il était sec, aucun risque, jusqu'à ce qu'il soit dans l'eau en tout cas ! Est ce que Zoro accepterait de faire un feu pour autant et préparer de quoi faire une soupe avec tout ça ? Ou continuerait t'il ses menaces ? Elle reste joviale en tout cas, et avenante pour le moment. Chuchotant quelque chose à nouveau, qu'il pouvait entendre ;
En soupe... Celui ci sera parfait. J'ai hâte que Senpaï y goute aussi fit t'elle en rougissant légèrement.
Puis elle revint comme si de rien n'était vers Zoro, bien determiné à trouver les autres, plus toxique, mais laisser le samurai les prendre. C'était le cobaye parfait ! Un guerrier crétin perdu et seul avec elle. Qui était vraiment dangereux dans cette forêt ? Elle le regarda pour l'instant, avec la plus grande gentillesse du monde, ses yeux rubis se posant sur les siens ;
Mon nom est Saiko, je viens de Nobukata, vous connaissez ? Je ne sais pas trop ou je suis ici, mais je ne m'inquiète pas, je sais que je vais y trouver senpaï. C'est tout... Ce qui compte. fit t'elle en rougissant légèrement.
Contre toute attente, l'intruse des bois manifesta une intrépidité exemplaire. Au lieu de frissonner et se chier dessus comme la plupart des femmes seules dans la forêt accostées par un total inconnu, elle se retourna et salua le bretteur en souriant comme un gland. Qu'est-ce que c'était que c't'histoire encore ? Elle avait pas l'air de saisir la gravité du message. Et ce sourire... Affreusement inapproprié.
Il éloigna sa lame dans une moue lorsqu'elle la complimenta au passage :
- J'suis content pour tes projets de champignon mais va faire ta cuisine ailleurs tu veux. T'as pas vu le panneau d'entrée avec tes grosses lunettes la binoclarde ?
Dit-il en pointant du doigt un vieux kanji "propriété privée" gravée avec de l'argile mouillé sur le pédoncule d'un champignon imposant qui servait de délimitation naturelle au terrain.
Elle enchaîna avec une proposition de lui en cuisiner, tandis qu'il la regarda mener son p'tit bout de chemin l'air de rien, à faire sa vie et ramasser des champignons ici et là. Sacrément culottée la zouz. Et il confirmait, le message n'était pas passé, resté à la douane. Elle s'était totalement foutue de ses menaces. Il allait lui faire ravaler son insolence. Il l'observait gesticuler comme un papillon de lumière, comme entrain de butiner de fleur en fleur. De champi en champi en l'occurrence. Elle se foutait définitivement de sa gueule. Cette attitude commençait à lui courir sur le haricot au fur et à mesure qu'il la voyait faire des allées et venues dans tous les sens, sans ressentir un poil de dérangement vis-à'vis de la situation.
Deux fois qu'elle citait "senpai" dans ses monologues. Encore une qui s'écoutait parler sans prendre en considération sérieusement son entourage. Les menaces parties à la trappe, il était donc temps d'en rajouter une couche. Peut-être n'avait-il pas été assez intimidant ou méchant ?
- Senpai... Senpai... Tu parles beaucoup de lui et pourtant je ne le vois nulle part. Ne serait-il pas temps d'aller le retrouver ? ... Allez, déguerpis avant de réellement m'énerver..
Il réagit ensuite à sa présentation spontanée, étonné par ce spécimen mais non spécialement inquiet pour le moment, ce qui lui permit de ranger sa lame. Saiko de Nonokubatuta, noté. Encore un nom à coucher dehors.
- Quelle insouciance... Tu ne t'inquiètes pas mais tu le devrais, c'est pas un parc national ici. Je ne te prendrai pas en pitié. Est-ce que tu comprends que tu n'es pas la bienvenue ici ?!
Puis, il s'assit le cul contre un rocher, attendant que cette dégénérée termine son p'tit bordel.
- Puis c'est qui ce senpai dont tu ne fais qu'évoquer le nom à chaque prise de parole ? Il sait que tu prends des risques bêtement pour des champignons ?
Une part de lui souhaitait qu'elle dégage et en même temps, son attitude piquait sa curiosité. Quelque part, ce côté très enfantin et totalement intrépide, à ridiculiser les menaces et s'en foutre du danger, ça lui rappelait Luffy, en plus chiante cela dit. Parce qu'elle souriait vraiment nullement à un tel point qu'il avait envie de la claquer.
- Je te laisse 15 secondes pour répondre, te calmer et te barrer... 1.........................2........................
Un décompte était lancé. Il lui laissait une chance, peut-être à tort ?
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Lorsqu'il eloigna sa lame, elle fut un peu décus, elle aimait bien contempler ce métal fortement aiguisé, qui avait dû trancher dans la chair de dizaine d'individu. Elle pouvait sentir le sang dessus, c'était un peu comme un appel curieux. Alors, quand il se décida à l'ôter de sous son nez, elle poussa un petit cri de déception.
Haaaw !
Pusi l'écouta parler à nouveau, de façon agressive, celui ci indiqua ne pas avoir envie qu'elle cuisine pour lui et que cette proprieté était privée. Pour preuve, il lui demanda si elle n'avait pas vu l'écriteaux ou plutôt, la gravure sur le champignon, d'un kanji qui indiquait que ce territoire était à lui. Elle regarda dans la direction qu'il indiquait, puis le fixa à nouveau en souriant.
Je devais être distraite =) Vous m'en voulez tant que ça ? Comment faire pour cueillir les champignons...
Elle regarda aux alentour pour chercher un autre champignon, mais ne le cueillit pas, elle observa le végétal fongique au sol, puis écouta à nouveau Zoro qui parlait de son senpaï. Elle se retourna donc vers le samurai, posant ses deux mains sur ses joues de façon toute mignonne, puis avec une voix toute aigûe, répondit ;
OoOH SI ! J'ai hâte de retrouver Senpaï. Mais je ne peux pas venir les mains vides, il me faut des présents... De quoi jouer... Vous devriez m'aider, je m'en irait plus vite =)
Annonça t'elle avec un grand sourire, jusqu'aux coins des joues. Elle s'avança alors lentement vers lui, pour répondre encore une fois à sa menace.
Ah... ? Je ne suis pas la bienvenue ? Désolé monsieur.
S'excusa t'elle, en s'avançant, la tête pointé vers le sol. Mais a nouveau, il parla de "senpai", alors elle releva la tête, un sourire encore fixé sur son visage et un petit soupir de surprise plaisant ;
Aaaw !
Elle resta sur place quelques secondes à se dandiner toute seule, en fermant les yeux, s'imaginant surement le moment ou elle le trouverait ! Mais Saiko devait être prête pour ce jour après tout, alors, elle ouvrit les yeux pour répondre d'une voix douce et calme ;
Je ne sais pas encore qui est Senpaï... Mais je le saurais quand je le verrais =) Il mérite tellement ce que je fais pour lui.
Puis il commença un décompte étrange, lui demandant de se calmer et de se barrer d'ici, une nouvelle menace donc. Ceci étant dit, cela lui rappelait lorsqu'elle jouait avec son autre senpaï, de son monde. Quand elle lui prenait la clé, comptait le temps qu'il fuit un peu, que c'était drôle. Elle voulu rire, mais... Ce n'était pas encore le moment. Elle tourna le dos à Zoro et parti cueillir le fameux champignon qu'elle avait vu tout à l'heure.
Prenant la feuille de papier qui avait servit à écrire quelques noms, elle le prit soigneusement dedans, puis l'approcha de Zoro, avant de le presser doucement dans sa direction, tout en bloquant son nez. Le champignon qu'elle venait de saisir et presser, libéra des spores dans la direction du visage du bretteur.
Hi hi hi ! Regardez... Comme il est beau celui là !
Basiquement, ce dernier provoquait quelques effets hallucinogène, amplification des sons, acouphènes et vertiges. Elle le lâcha par terre et recula de quelques pas, avant de demander si tout allait bien. Jouant encore parfaitement le rôle de l'innocente petite fille qui ne savait ni ce qu'elle faisait là, ni ce qu'elle venait de faire.
Il sentait un peu mauvais ce champignon là, mais il était si joli... Vous vous sentez bien monsieur le samurai ? =)
Elle resta là, à quelques pas, ignorant de fait encore une fois les menaces et le décompte provocateur. Qu'allait t'il faire ? La faire sortir de la forêt de force ? Avec les effets qu'il allait se taper dans la face, ce spectacle serait drôle à voir, très drôle. Mais cela permettrait de voir comment se passerait la suite...
Elle avait hâte de voir si Senpaï réagirait pareil.
Quelques jours s'étaient écoulés depuis l'incident du champignon. Pour faire simple, une jeune délurée s'était infiltrée sur son territoire et... Il ne préférait plus penser à l'issue de cette histoire. Quelle sale peste. Peu importait, l'histoire appartenait au passé mais pour éviter que ce scénario catastrophe se reproduise à nouveau, le bretteur consacré une journée pour écrire à l'argile sur tous les pédoncules de champignons assez costauds " propriété privée " faisant partie de son territoire. Marre à la fin. Le prochain qui ramenait son cul ici, il se jurait de ne pas lui faire de cadeau, surtout s'il s'agissait d'une ordure comme la précédente.
Et ce fut ce jour-ci que la situation se préparait à se répéter. En effet, alors que le sabreur cuisait du champignon comestible à l'entrée de sa taverne reculée, incrustée dans l'un des champignon les plus balèze de la forêt, une odeur inconnue vint chatouiller ses narines. Les sens du sabreur étaient clairement sur-développée, à défaut de posséder un sens de l'orientation et visiblement, le vent ne se trouvait pas en faveur de l'intrus puisque son parfum se promena jusqu'à lui.
- Il y a quelque chose qui n'est pas comme d'habitude ici...
Murmura-t-il à lui-même avant d'engloutir ses champignons cuisinées. Une patrouille s'imposait, tandis qu'il guettait d'un œil attentif les environs. Il attrapa ses armes et s'en alla sans tarder rôder dans les environs, histoire de débusquer la provenance de ce parfum étranger. Il perdit rapidement l'odeur en question, tournant en rond durant une bonne dizaine de minutes, jusqu'au moment tant attendu. Une silhouette se dessinait non loin du champignon rougeâtre qui délimitait son territoire, légèrement à la sortie. Au moins, elle n'avait pas pénétré son périmètre impunément comme l'autre. " Elle " car ses courbes, sous son armure, ne donnait pas quelque chose de très masculin, ni sa démarche guerrière mais féminine par ailleurs. En tout cas, sa chevelure claire se démarquait efficacement parmi tout ce fouillis propice à la perte.
Il s'avança légèrement vers elle, se tenant à l'écart. Il la surveillait de près mais il n'avait aucune raison de venir l'agresser tant qu'elle ne franchissait pas la ligne interdite comme l'autre insolente de service. Et puis, ce style guerrière lui laissait supposer qu'elle possédait un tant soit peu de respect et de courtoisie pour son prochain contrairement à l'autre, bien que l'habit ne faisait pas forcément le moine. En tout cas, il se demandait ce qu'une guerrière pouvait bien foutre ici. Cela dit, lui, il était bien là aussi et personne lui demandait le motif de sa présence ici... En même temps, personne n'était suffisamment présent pour être en mesure de le questionner à ce sujet. En tout cas, de dos, il admirait les épées croisées dans son dos, détail qui titilla particulièrement son attention. Elle arborrait une allure de mercenaire un petit peu...
Toutefois, en tant que potentielle guerrière, la femelle pistée débusqua le mâle en approche. Et pour entendre ses pas à cette distance, il fallait posséder une certaine expérience en matière d'attention, un esprit automatiquement mis sur alerte, qui ne baissait jamais sa garde. Oui, il avait affaire à une expérimentée. Elle ne tarda pas à faire volte-face pour découvrir l'homme qui la suivait en retrait. Il n'essaya guère de se dissimuler, assumant tout à fait sa présence au regard doré de la jeune femme. Il fut directement happé par l'éclat de ses yeux, presque aussi envoûtant que ceux d'un chat, il avait rarement vu un tel regard, et encore moins sur Kosaten. Qui était-elle ?
Au vue de ses questions, la bougresse réunissait tous les signes d'un égarement. Elle était paumée et ignorait sa position. Mais plus étonnant encore, elle cita un nom de république que Zoro n'avait pas entendu depuis bien longtemps, commentaire qui le fit tiquer au point d'écarquiller légèrement son oeil impassible. Une main sur ses katanas, il demeurait sur ses gardes. Les filles qui feintaient d'être perdues, pour ensuite attirer les mecs dans un traquenard de 10 bandits pour se faire dérober tous ses biens, il les connaissait.
- Minshu ?
Réagit-il subitement, avant que le processus réflexif ne s'active... Non... Serait-ce une élue transportée ?
- T'as connu Minshu toi ?.... Hm.... De quoi tu t'souviens de Minshu ? En tout cas, avant toute chose, sache que ça s'dit pu Minshu. Va pas balancer ça au premier clampin du coin, il va t'prendre pour une folle.. Maintenant c'est Shuza.
Puis, juste avant une quelconque réponse de sa part, il pointa du doigt une lignée de pédoncules gravés à l'argile " Propriété privée ".
- Et tu vois ça, c'est mon territoire, d'où ma présence ici.
Il était bon de remettre les pendules à l'heure. Quelques mauvais pas de plus et il lui aurait fait sa fête au lieu de se montrer à peu près agréable comme actuellement. Heureusement pour son matricule, elle s'était maintenue à distance.
- Je surveillais que tu pénètres pas dans la zone sans mon accord mais puisque tu sembles paumée et inoffensive, suis-moi, j'vais te ressourcer et t'expliquer deux trois trucs...
Il avait bien compris que s'il s'agissait d'une élue téléportée, elle passerait par toute une phase de questionnement. Il était passé par là lui aussi, une étape indispensable, et ce ne fut pas de la tarte, surtout que personnellement, il n'était pas aussi bien tombé. En effet, la personne chargée par le destin de s'occuper de son accueil ne fut nul autre que Zayro Jinn. Autant vous dire que la mise en matière avait été quelque peu mouvementée. Il s'était démerdé pour répondre tout seul aux questions, il avait mis bien 6 mois à comprendre ce qu'il se passait dans ce merdier et il savait que la période ne risquait pas d'être de la tarte pour la jeune femme, surtout si elle possédait des attaches avec l'ancien monde. Elle allait en chier si c'était bel et bien ce qu'il pensait, et il comptait se montrer transparant à ce sujet.
Fiche (c) Espe
Dernière édition par Roronoa Zoro le Mer 4 Aoû 2021 - 23:01, édité 1 fois
Cette forêt entière était son territoire et sa reserve ? Qui pouvait le savoir après tout, à part une gravure presque invisible sur l'un des nombreux pédoncule, cet homme semblait vraiment croire que tout le monde devait savoir ça. Ou alors, était t'il quelqu'un d'important, au point d'avoir une réputation dans la région et auquel cas, s'approcher d'ici, c'était véritablement une provocation ? Cependant elle en doutait, car si un tel homme habitait ces lieux de façon connue, celui qui l'avait gentiment amené jusqu'ici l'aurait prévenue.
Vous n'aimez pas partager ?
Questionna t'elle, d'un air innocent. Evidemment, un peu après avoir dévoilé vouloir jouer avec senpaï, ou du moins, que c'était dans ses projets, le bretteur n'en comprenait pas l'ampleur, mais c'était normal, il devait être stupide, comme bien des autres. Elle garda toutefois pour le moment son air attendrissant et timidement niais, passant pour une fille perdue, légèrement ahurie par moment ou comme il venait si bien de le dire, lunaire !
Mais ce n'était pas faux, une partie d'elle était vraiment ainsi, tel un caméléon s'adaptant à son environnement ou prenant ses précautions en montrant l'une de ses peaux. Elle chuchota alors ;
Il y'a beaucoup de jeux possibles ici. Puis, en l'entendant lui demander si Senpaï lui avait donné rendez vous, elle ecarquilla les yeux et secoua la tête de gauche à droite doucement, avant de dire Non non, mais c'est à moi de le retrouver. Il ne le sait pas encore, mais il m'aime et je l'aime, je veux tout faire pour senpaï. Je le sais, c'est comme ça. =)
Terminant sur un sourire carnassier, la suite fut surtout un essai du Roronoa pour la faire partir, par la menace et le décompte, puis elle, lui faisant un faux espoir, avant de rapprocher de lui le champignon hallucinogène. Evidemment, habitant la région, Zoro comprit vite la nature du végétal qu'il venait de se prendre dans la face et connaissant les effets, ne fit que s'enerver d'avantage. Il l'insulta encore, avant de dégainer ses katanas, lui faisant à nouveau pousser un soupir de joie en le voyant s'approcher pour l'atteindre ;
Hhaww !
Mais tandis qu'il avançait vers elle, Saiko recula de quelques pas, avant de s'enfuir en rigolant. Il aurait bien du mal à la poursuivre avec les hallucinations et en titubant ainsi ! Elle se planqua derrière un arbre en rigolant ;
Hi hi hi ! Me tuer ? Vous me voulez du mal... Monsieur ?
Elle passa d'arbre en arbre, en se planquant derrière, mais se laissait visible parfois, pour l'observer juste avec ses yeux brillants. De plus, la nuit commencait à tomber, le soleil laissait encore quelques peu traverser ses rayons entre les gros pédoncules, car oui, au final c'était derrière ceux ci qu'elle se planquait, avant de passer vers un autre en courant. Puis elle chuchota derrière l'un des grand champignon.
Je vous vois =) Hi hi hi
Elle prit un autre champignon sur le chemin et quelques bout de bois, puis en se planquant discrètement, elle tailla avec un petit caillou les batonnets de bois en pointe, tout en continuant de courir autour de Zoro dans la zone. Apres quoi, elle se posa derrière un autre des nombreux pedoncule, puis planta les petits batôns désormais en pointes sur le sol. Puis elle planta les champignons qu'elle avait prit en chemin, c'était ceux qui étaient irritants une fois humide, mais la, posé sur le sol plus frais, la réaction se déclenchait. Si Zoro marchait dessus, il aurait certainement mal aux pieds, des crampes, irritions, enfin... Ce genre de chose.
Désolé monsieur... Je voulais juste mes champignons pour senpaï. Mais vous... Vous voulez m'empêcher de faire un cadeau à senpai, c'est ça ? C'est bien ça monsieur ?
Elle commença à se tenir la tête
Il ne faut pas le provoquer... Non.... Sinon il va revenir.
Mais est ce que pour autant, Zoro se prendrait le piege ? Ou attaquerait t'il sans sourciller. Elle gardait dans sa main un autre atout, coincé dans la boule de papier de son poing serré. Un autre des champignons qu'elle avait vu sur le cahier, qui lui, avait la capacité de provoquer une douleur lancinante au contact de la peau et des sueurs froides.
La corrigea-t-il, tandis qu'elle réitérait le coup de la gamine aussi inoffensive qu'innocente. Mh... Son instinct s'alertait de plus en plus, il y avait anguille sous caillou. A chaque fois qu'il la regardait, il ressentait un semblant de foutage de gueule sous ses airs ahuris. Elle avait à la fois l'air de comprendre la position de l'homme qui tentait tant bien que mal de la chasser du territoire et en même temps, elle semblait s'en amuser volontairement... Ou pas... Arg... SI compliqué de percer les intentions de cette étrangeté sur place. Et cette histoire de jeux ne servait qu'à confirmer cette aura bizarre qu'elle émanait, à la fois sincèrement à côté de la plaque et à la fois très malsaine. Un coup elle souriait bêtement comme un gamin devant un sapin de noël, un coup elle balançait des phrases emplies de sous-entendus. Ou du moins, c'était ainsi que le sabreur le ressentait. Une innocence feintée ou sincère ?
Il espérait qu'elle ne se jouait pas de lui sinon ça barderait pour son matricule.
" Non non, mais c'est à moi de le retrouver. Il ne le sait pas encore, mais il m'aime et je l'aime, je veux tout faire pour senpaï. Je le sais, c'est comme ça. "
Ok, ça c'était trop. Comment quelqu'un qui ne sait pas qu'il l'aime peut l'aimer ? C'était à ne rien y comprendre. Il tiqua quelques secondes, la bizarrerie de cette phrase lui arqua le sourcil. Mindfuck total. Elle venait de lui retourner le cerveau, ce dernier étant en ébullition pour tenter de débusquer la logique derrière ce chantier mais il se confronta au néant.
- Hm hm... Bien sûr.
C'était la chose la plus lunaire que Zoro avait entendu dans ce putain de monde... Et pourtant, ce n'était pas les trucs improbables qui manquaient par ici. Mais passons. Le sourire sur laquelle elle acheva cette phrase décalée le remit en doute encore un peu plus fort sur la pureté de ses intentions. Clairement, on n'était pas sur une insouciance à la Luffy. Quelque chose clochait sévère, cette fille semblait comme... complètement dérangée, et elle en dérangeait le bretteur. Plus qu'une pénétration dans son territoire, il désirait réellement qu'elle se casse car il appréciait de moins en moins l'énergie qu'elle dégageait.
Et ces hallucinations n'arrangeaient guère ce début de paranoïa. En fait, il grimpait en flèche. Ses émotions, comme ses sens s'intensifiaient, se déformaient, valsaient autour de lui en des boules de couleurs qui vinrent le taquiner comme des mouches relous qui ne cessaient jamais de se poser sur sa peau.
- Bordel mais dégagez de là !
Il vit l'autre chipie se barrer en gloussant comme un dindon castré entre deux champignons musiciens qui jouaient de la clarinette. Quelle mélodie cristalline, ça lui explosait les tympans.
- Reviens, saleté !
S'exlama-t-il à travers la forêt qui commençait à prendre vie et faire n'importe quoi autour de Zoro. Il percevait la jeune femme cachée derrière les pédoncules. Mais le problème, c'est qu'il la voyait en 12 fois. Elle bougeait si vite que l'image de sa précédente position demeurait fixée dans l'esprit halluciné du bretteur. Sa perception lui jouait des tours et ça, il en était conscient.
- Tu vas payer ! Amène toi !
Bien entendu, l'animale perfide tendit un piège de taille au sabreur qui ne manqua pas de tomber dedans à pieds joints, attirée par la voix de cette gourgandine. Il piétina à plusieurs reprises des matières molles et irritantes, une matière moite et peu agréable, qui ne tardèrent pas à lui infliger diverses sévices au niveau de la plante des pieds. Cependant, ses hallucinations avaient l'avantage d'atténuer modérément la gêne et souffrance réelle :
- Bordel mais qu'est-ce que c'est que cette merde ?
Hurla-t-il avant de réaliser la compote de champignons qui se trouvaient sous ses pieds. IL en avait écrasé un bon paquet, ce qui lui procurait l'envie de se gratter. Et simultanément, il écouta les paroles de l'autre cruche qui se tenait à deux pas. Il chopa un champignon écrasé au sol, au point où il en était il s'en branlait que ce dernier contamine sa main également et se concentra l'espace de quelques secondes sur son environnement en fermant un œil. Certes, sa tête tournait mais il tentait de se focaliser en dépit de son état. Il écouta attentivement les dires de cette pauvre cloche, dires qui ressemblaient à des menaces sous-jacentes par ailleurs et de ces paroles, il parvint à pister la position de ce dépôt de satan. Ainsi, et brusquement, il se servit de sa munition (champignon) et tira avec véhémence droit sur le visage de la gamine. Le geste fut concentré, précis et rapide, le bretteur ayant une facilité de concentration plus accrue que les autres, y compris dans les pires moments, et d'ailleurs surtout dans les pires moments.
Allait-elle se manger le champignon en pleine face ? L'arroseur arrosé ? Elle n'avait que très peu de temps pour l'éviter tant le projectile avançait vite vers sa face. Ses réflexes de réactivité avaient tout intérêt à être inférieurs à 1 seconde car 1 seconde était le temps que le trajet durait avant de s'exploser sur le coin de sa gueule comme un obus.
Mais quel ronchon celui la. Il ne voulait personne dans SA forêt, il ne voulait pas qu'on prenne SES champignons, il ne voulait pas partager SA nourriture ! Il était très possessif, il était... Un peu comme elle avec Senpaï finalement. Elle sourit à cette idée, par à l'idée qu'il soit comme elle hein, mais bien en repensant à son senpaï. Enfin lui, cet homme bête, cela se voyait bien à ses agissements, son comportement, il n'y comprenait rien.
Vous n'avez pas l'air de saisir ce que je dis monsieur. Peut être parce que vous n'avez jamais aimé quelqu'un ou personne ne vous a jamais aimé ? =)
Dans un cas comme dans l'autre, malgré une violence gratuite dans ses paroles, cela pouvait, pour elle, expliquer comment raisonnait et répondait Zoro. Enfin bref, peut être était t'il temps de passer à la phase suivante non ? En effet, voila que le bretteur voyait en dix fois sans frais, titubant, vociférant, se grattant les yeux et bientôt les pieds, lorsqu'il tomba facilement dans le piege tendu par Saiko. A le voir écraser sa plante de pied sur un mix de picots de bois et champignons vénéneux, elle ne pu s'empêcher un rire avec son rictus facial permanent ;
Ahahah ! Vous allez bien monsieur ?
Mais, au lieu de fuir, ou continuer à l'insulter, il fit quelque chose de particulierement surprenant. Etait t'il vraiment si stupide ? Ce fou prit l'un des champignons au sol, quitte à contaminer sa main et son bras désormais. Que cherchait t'il à faire ? Le temps qu'elle s'en rende enfin compte, elle n'eut que le temps de mettre ses mains devant son visage et tomber en arrière. Elle avait protégé sa tête et les parties de son pull ses poignets. Mais ses mains, ayant servit de bouclier, se mirent donc forcément à rougir un peu, s'irriter en lui laissant une désagréable sensation sur la peau.
Elle resta légèrement au sol, pendant un court instant, fixant ses mains. Puis tourna la tête de gauche à droite, comme pour dire "non"... Silencieusement, avant de se relever doucement et chuchoter, mais de façon audible ;
Gomen ne... Gomen ne !
S'excusant donc envers le bretteur pour toutes ces misères. Elle le regarda enfin dans les yeux, le faciès un peu plus triste ;
Excusez moi monsieur. Je ne savais pas que cette forêt de champignon était si dangereuse. Vous m'avez apprit une leçon, c'était pour mon bien, je le comprends à présent. Vous êtes très solide... Très fort... Tous les gens de cet endroit le sont aussi ?
Lui était un adulte aussi, cela changeait pas mal de choses. Saiko n'avait jamais joué, ou tué d'adulte jusqu'à présent. Non pas que ça la gênerait et elle s'en sentait capable, mais il y'avait autre chose. Sa réaction, son comportement, cette determination à toute épreuve, cet homme était plus resistant que la moyenne. Des gens ayant étés aussi salement touchés par autant d'espèces de champignons, n'auraient pas réagit ainsi. Ils auraient fuit, cherché un remède... Restait aussi l'option qu'il soit stupide, mais l'était t'il vraiment ?
Maintenant que nous sommes contaminés, peut être connaissez vous un antidote dans le coin, un calmant ? Je pourrais le faire pour vous, pour nous je veux dire =)
Cela lui donnerait par la même occasion, un antidote sous sa main, parfait pour prolonger le jeu avec Senpaï, quant elle le verrait ! Cet homme, en face d'elle, était donc le parfait cobaye et malgré lui, mentor. Mais peut être allait t'il encore mal réagir ? S'évanouir ? Fuir ou l'attaquer ? Oh, cette fois ci, elle était sur ses gardes et plus question de se faire prendre par surprise. Elle gardait l'avantage avec sa vue.
Sa main gauche la grattait terriblement par contre, heureusement, ses ongles parvenait à la libérer de la douleur, mais prolongeait donc l'irritation jusqu'au sang. Plutôt incommandant, mais terriblement efficace ! Elle avait déjà testé quelques poisons sur elle même, pour en voir l'efficacité sur son monde, ce n'était donc pas si mal, ce qui venait d'arriver était une leçon à prendre pour le futur.
Elle fixa son interlocuteur et répondit ;
Si vous me soignez et que vous m'en dites un peu plus sur l'endroit ou je suis, je pars, c'est promis =)
Mais allait t'il être arrangeant avec elle, après tout cela ?
Grimaça-t-il sous la crispation de ses suppostions à la con soulignés par sa tête de peste faussement innocente.
- Qu'est-ce t'en sais p'tite sotte... J'suis pas assez taré pour aimer quelqu'un que j'connais pas, c'tout... Sale folle va... !
Ce n'était pas le sujet préféré du bretteur mais fallait pas déconner. Elle abusait cette face de chipie. A cause de sa sournoiserie, ses pieds le démangeaient en plus d'être garnis d'échardes par ci par là. Il connaissait son terrain, il devinait aisément et sûrement qu'elle se trouvait à l'origine de ce massacre podologique. Quelle sac à merde... Non mais vraiment... Et elle osait s'inquiéter pour sa santé alors qu'il s'éclatait les pieds par sa faute. Bordel, il n'avait qu'une envie à cet instant : l'éventrer et la pendre par les intestins. P'tite vibe à la Zayro. A la différence que dans son cas, il ne mettait pas en application ses idées barbares, elles se contentaient de lui traverser l'esprit.
- FERME LA MISERABLE !
VOciféra-t-il sous la souffrance et les démangeaisons à répétition. A tel point qu'à la fin, il ne sentait plus ses pieds. Ce fut la raison pour laquelle il était plus simple d'attraper ce champignon dans sa main pour viser cette gamine à la noix. La colère couplée à une démangeaison trop extrême coupait court à la douleur, l'espace de quelques instants. Elle parvint à se protéger le minois mais ses mains reçurent le fléau. La puissance du projectile abreuvée par la colère du sabreur la fit basculer en arrière. Elle regarda ses mains quelques secondes, ce qui offrit un temps au pirate pour se retirer les détritus collés sur ses pieds. Il se retint de se gratter pour ne pas accentuer l'irritation.
C'est alors que la gourgandine changea de faciès du tout au tout. Sa niaiserie sournoise céda sa place à une tristesse apparente, pointée de... culpabilité ? Etait-ce bien cela ? Il arqua un sourcil, complètement déstabilisé par ce comportement lunaire. Elle venait de présenter des excuses au lieu de se diriger vers la spirale infinie de la vengeance, ce qui témoignait d'une étonnante maturité insoupçonnée. Par ailleurs, elle en profita pour mettre en avant la résistance de l'épéiste, avant de se demander si tous disposaient d'une telle faculté. Il reprit son calme, laissant une chance à cette étrangeté sur pattes de se rattraper. Il acceptait les excuses, à condition qu'elles soient sincères et quelque chose lui disait qu'il ne tarderait pas à le savoir.
- Etant donné que j'suis le seul homme des environs, c'est difficile à dire. Mais je pense pouvoir avancer sans trop de doutes que je surpasse tous les écureuils de la forêt, oui.
Un peu d'ironie ne faisait pas de mal, elle avait passé sa journée à se foutre de sa gueule et à le prendre pour un con. Cependant, la jeune fille arborait un autre visage très surprenant. Il n'avait pas l'impression qu'elle jouait la comédie, elle semblait.. sincère dans son changement d'expression. Evidemment, ses intentions demeuraient toujours très douteuses mais elle paraissait frappée par un déclic. Ils étaient désormais embarqués dans le même bateau alors elle proposa d'allier ses forces avec celles du sabreur pour tirer un trait définitif sur ce mauvais départ :
- Pourquoi j'accorderais ma confiance à quelqu'un qui tente de m'assassiner dans mon propre territoire ?
Evidemment, il abusait sur les termes, "assassiner" était excessif. C'était plutôt l'œuvre d'un jeu malsain. Mais il s'en branlait comme pas permis. Il s'assit face à elle, sur un rocher de la zone et entra en réflexion :
- Oui, j'ai quelque chose... Mais pour moi.
Il vint à sourire, de façon légèrement démoniaque.
- Toi, tu vas rester là, assumer les conséquences de tes conneries en attendant que les démangeaisons passent...
En réalité, il bluffait, il n'avait rien pour lui non plus. Il comptait simplement appliquer cette méthode également, à savoir prendre son mal en patience et encaisser comme un homme, sans faire apparaître quoi que ce soit sur son visage. Il était très fort pour cela. Il demeura stoïque, alors que ses pieds lui, ainsi que sa paume lui déchiraient la peau. Mais il parvenait à se maîtriser contrairement à son interlocutrice à la main sanglante :
- Tu comptes gratter frénétiquement jusqu'à l'os comme ça ?
Questionna-t-il avec un semblant d'indifférence. S'il s'en foutait autant qu'il s'en persuadait, il ne poserait pas la question. Quelque part, cette question lui permettait de la faire possiblement arrêter son massacre. La voilà alors qui se lança dans le deal.
- Tu n'es pas en position de négocier avec moi fillette. Ton soin, c'la patience. Souffre en silence.
Rétorqua-t-il en se retenant lui-même de littéralement se dépecer la plante des pieds. Une sacrée épreuve pour faire face à la douleur. Il était expérimenté dans le domaine.
Il n'avait pas l'air très fin, mais cet homme avait pour lui d'autres avantage. Peut être l'avait t'elle jugé trop vite peu digne d'intérêt, mais en voyant sa force, sa resistance et une détermination imposante, elle trouvait qu'il avait bien plus de potentiel que certains, pour jouer en tout cas, cela promettait à l'avenir. L'idée lui germa en tête, de ne pas le lâcher, pas encore. Surtout s'il pouvait la mener à d'autres dans son genre. Même si le bretteur avait ce coté marginal et pourrait peut être rester des heures ou des jours ici, dans cette curieuse forêt de champignon, sous les coroles géantes, elle s'en accommoderait très bien aussi. A sa réaction, elle garda un sourire figé ;
Haww... Mais mais, il y'a des choses qu'on sent, vous ne pensez pas Samurai kun ?
Elle faisait fit des insultes sur son état psychologique, puisque ça ne l'atteignait pas vraiment, enfin, peut être que si, mais il était trop tôt en ce monde pour qu'il se montre... Son vrai visage.... Bien trop tôt en effet. Pour le moment, c'était un nouveau monde et elle prenait ses marques en quelque sorte, d'autant plus qu'il y'avait aussi ce sentiment de faiblesse inexplicable. Le champignon qui avait touché sa main lui grattait bien trop et c'était dans un mélange de souffrance et de gratouille libératrice, qu'elle s'exercait à tenter de maitriser cette douleur.
Dans son monde, elle pouvait bien briser des portes fermées sans se faire mal, sauter au mur et marcher dans du verre brisés lui transperçant la plante des pieds sans la stopper, ici, le jeu était légèrement différent, du moins au départ ! Saiko observa Zoro lui crier dessus une nouvelle fois.
Celle ci s'était entre temps excusé, d'une voix mignonne et mielleuse, le visage légèrement rabattu vers le sol, pendant un court instant. Lui aussi se grattait et ses pieds enflés laissait une marque des pièges utilisés par cette dernière. Mais après tout, il lui avait bien rendu la pareille et cela permit à Zoro de voir la facette innocente à laquelle il faisait face. Cela lui permit tout de même de reprendre son calme. Voir même répondre à sa question. Enfin, ce n'était pas vraiment une réponse, on aurait dit qu'il profitait de l'ascendant pour se moquer d'elle cette fois.
Des écureuils... Maintenant que vous le dites, j'ai peut être un peu faim, je n'ai rien mangé depuis que je suis arrivée dans ce monde. Vous pourriez me prêter l'un de vos katanas pour chasser quelque chose =) ?
Demanda t'elle, se doutant tout de même de la réponse qu'elle obtiendrait. Mais que voulez vous, qui ne tente rien n'a rien et puis, elle lui offrit un si joli sourire en échange de cette bonne volonté de sa part. Quoiqu'il en soit, ne comptant pas trop dessus, elle observa un peu les environs en continuant de se gratter machinalement, lorsqu'il se demanda pourquoi lui faire confiance, ce à quoi elle répondit, en le regardant à nouveau ;
Je ne voulais pas vous faire mal. Et puis, vous n'allez pas me faire croire que vous auriez peur de jeune fille comme moi. Je cherchais juste à manger, étudier ce monde et retrouver mon chemin. J'ai eu peur de vous quand vous m'avez menacé.
L'historie de la jeune fille perdu et sans défense, se défendant contre un samurai solitaire et menaçant, on pouvait dire ce qu'on veut, l'histoire marchait et dans un certain monde, la justice aurait été clairement du coté de la frêle jeune fille. Mais Kosaten était un monde différent, avec ses propres règles et ou la plus jolie et gentille des créatures, pouvait masquer le plus vilain et terrifiant des monstres. Ses yeux écarlates se plongèrent dans ceux de Zoro, lorsqu'il dit de façon sadique, avec un sourire, qu'il avait quelque chose, mais qu'il ne le partagerait pas et qu'elle devrait attendre en souffrant ;
Tant que nous restons ensemble, cela me va, samurai Kun.
Elle trouva un endroit ou s'asseoir, juste en face de lui, en le fixant toujours dans les yeux et son sourire s'écarta probablement plus encore que celui déjà démoniaque du bretteur. Elle grattait tout de même toujours sa main, jusqu'au sang, tirant un commentaire de la part de l'épéiste ;
Haww, vous vous inquietez pour moi ? =)
Fit t'elle, tout en stoppant de se gratter. Après tout, si elle devait attendre que les effets passent en sa compagnie, autant compter les minutes et voir combien de temps cela durerait pour la suite, c'était une bonne experience finalement, elle ressentait elle même ce qu'elle infligerait, cela lui permettait de mieux comprendre les choses pour plus tard. Finalement, ce n'était pas une si mauvaises idée. D'ailleurs, ayant vu la resistance dont faisait preuve le samurai, elle voulu s'endurcir à cette manière, regagner cette même résistance qu'elle aussi avait dans son monde.
De plus, il l'avait dit non ? Qu'elle souffre en silence. Alors Saiko observa quelques champignons autour, ayant servit à faire des pieds et des mains de Zoro, une vraie zone de bombardement, a croire qu'un million de moustiques l'avaient pris pour cible. Puis elle saisit le champignon vénéneux dans sa main et le frotta frénétiquement contre ses paumes, avant de le lâcher sur les cotés. Elle fixa à nouveau Zoro.
Pourquoi vous êtes seul alors ? Et vous avez déjà découpé des gens avec ces katanas ou bien c'est pour faire joli ?
Oh ses deux mains étaient désormais bien enflées, presques violettes et l'une d'elle en sang. Ca grattait terriblement et elle contenait une grimaces de douleur. Mais tant pis, elle devait endurer ça encore un peu, c'était le jeu. Elle lui avoua quand même quelque chose ;
Je n'ai pas tout compris de ce monde, mais apparemment il y'a des gens qui viennent d'ailleurs, comme moi, ici et je ne sais pas bien pourquoi. Moi je sais que c'est pour trouver Senpaï, mais si vous savez d'autres choses, vous pourriez m'aider et au moins, plus vite je saurais, plus vite je partirais. Mais je commence à croire que vous m'aimez bien samurai kun, puisque vous voulez que je reste ici à attendre que la douleur passe. =)
Adossé à l'un des nombreux champignon géant qui trônait dans cette forêt, elle poussa enfin un "O" de surprise, quand elle vit que Zoro n'avait pas menti a propos des écureuils ! L'un d'eux venait de grimper sur la grande tige des corps fongiques, juste derrière le bretteur. Elle pointa du doigt le petit animal, par reflexe, avec sa main désormais boudinée comme jamais !
- Ouai.. C'que je sens là par exemple c'est que tu commences à sérieusement m'taper sur le système.
Rétorqua-t-il avec sa sécheresse glaciale habituelle. Il ne faisait pas dans la tendresse avec les zinzins de sa caste.
Et la demoiselle se crut au restaurant, à passer sa commande d'écureuils sur son lit de noisettes vanillée. Madame ne s'était pas remplie le bide depuis son arrivée, et elle réclamait les sabres du sabreur en prime pour chasser. Qu'elle aille se faire foutre cette margouline.
- Tends leur tes pièges de délurée, c'pas les ressources qu'ont l'air de te manquer..
Cependant, il se souvenait d'un reste de lièvre d'hier soir. Le partagerait-il avec cette dégénérée ? Après tout, elle s'était excusée. Elle l'énervait mais ce n'était pas une raison pour la laisser crever la bouche ouverte. A sa place, l'autre con de sourcil vrillé pervers de son équipage n'aurait pas hésité une seule seconde.
Mais avant de se barrer chercher l'encas, il tint à réagir à sa riposte quant au sujet de sa mauvaise foi ultime. Il ne tomberait pas dans son petit jeu de la gamine inoffensive et apeurée :
- Et pourtant t'es toujours là... A me tenir la jambe comme une plaie... Tss...
Effrayée de rien du tout. Quelle mytho. Par ailleurs, elle fit savoir combien elle appréciait la présence du sabreur, un fait non réciproque qui, à son entente, glissa un frisson glacé le long de la colonne du pirate. Terrifiante cette phrase. A deux doigts de lui filer la gerbe.
- Mais t'es vraiment gratinée toi... Après la bouffe, tu prends tes clique et tes claques et tu fous le camp !
Il détestait la manière dont elle le fixait avec ses yeux perfides. Ca lui refilait des envies de lui arracher la tête, avec cette gueule là. Alors quand elle nota une inquiétude envers elle, il se contenta de nier en bloc, avec prévisibilité :
- Rien à faire. Fais toi saigner si ça te chante...
Se rattrapa-t-il avant de se redresser pour partir chercher la nourriture voulue. Il fut de retour assez rapidement, ne supportant pas de laisser cette saleté errer seule dans son territoire. Son absence ne dura pas plus de 30 secondes, lui laissant le temps de cueillir un champignon pour se frotter avec contre sa paume déjà malmenée. Mais qu'est-ce que c'était que cette plaisanterie encore ? Avant même qu'il ne put réagir à ce spectacle masochiste très étrange, elle tendit une perche au bretteur et il ne se priva pas de la saisir à deux mains :
- Oui, j'ai découpé de nombreuses personnes. Les chieuses par exemple...
Il la dévisagea machiavéliquement à cet instant-ci, en frottant sa main contre ses katanas, un sourire en coin. Et à côté, les mains violacées de cette idiote lui mit une claque de réalité. Il détourna le regard quelques secondes, la mâchoire tendue de crispation. Il se retenait de lui en foutre une pour qu'elle calme sa frénésie. Etre témoin de ses conneries bdsm ne lui plaisait pas le moins du monde :
- Et arrête ça...
Ordonna-t-il avec agacement, avant de continuer sur sa lignée :
- Commence pas à raconter des conneries. J'ai qu'une envie, c'est que tu dégages, n'inverse pas les rôles. Tu peux patienter dans une autre zone de la forêt....
Il s'interrompit quelques secondes car avec tout ça, il ne lui avait toujours pas offert le reste du lièvre. Il lui balança le cul du lapin cuit qui suspendait dans sa main par les pattes arrières sur ses cuisses.
Donc c'était une élue et non une énième monstruosité chelou de Kosaten.
- Tous les gens de ton monde sont comme toi ?
Elle recommençait avec son histoire de senpai en plus. Il se rassit face à elle, le regard droit dans ses prunelles gênantes :
- T'as 3 choses à savoir sur ce monde. Premièrement, tu n'es pas la seule qui vient d'un autre monde, tu es ce qu'on appelle une élue. Deuxièmement, quatre camps se partagent cette terre, si tu n'aimes pas être seule, j'te conseille d'en choisir un, ça te fera de la compagnie. Et troisièmement, après ça, viens pu m'emmerder.
Rien a faire, il manquait d'amour, lui non plus ne devait pas avoir sa senpai à lui, c'était triste, mais elle ne pouvait s'empêcher de conserver un grand sourire jusqu'aux oreilles en le fixant. Puis quand il parlait de la chasse aux écureuils, il reconnaissait tout de même qu'elle avait quelques ressources. Mais ça aurait été mieux avec un katana, seulement, il ne semblait pas vouloir lui fournir ses lames bien aiguisés. D'ailleurs, son regard se posa sur ces derniers.
Hu hu hu.
Elle étouffa un rire entre ses mains enflées, mais fut ravis de voir, qu'entre ses insultes habituels, il semblait prompt à finalement chercher un repas. Allait t'il chasser par lui même ou montrer ses talents de cuisinier, ou bien avait t'il un restant de repas d'un autre jour ? Elle le vit se lever, lui dire qu'il ne comptait vraiment pas qu'elle reste avec lui, qu'il fallait manger et repartir. Mais ce n'était pas très grave, il ne le pensait surement pas et puis elle même lui avait proposé non ? De partir apres ça =).
Quand elle se demanda si il s'inquietait pour elle, encore une fois, il ajouta n'en avoir rien a faire, quelle fierté cet homme ! Il n'était pas comme les gamins de son monde, cela changeait un peu. Un vrai guerrier comme lui, elle n'en avait pas vraiment vu chez elle. Dans un futur proche, le jeu n'en serait que plus excitant...
C'est méchant monsieur samurai, ça fait mal =') Dit t'elle en poussant un petit cris de douleur mignon, mais en gardant le sourire, clignant un peu des yeux.
Il parti enfin chercher la nourriture, mais en s'assurant de la regarder par moment, comme un vrai paranoïaque. D'ailleurs, il ne mit pas plus de trente seconde à revenir, mais qui sait ce qu'avait fait Saiko entre temps ? A la voir, elle ne semblait pas avoir bougée pourtant, se tenant les genoux avec ses mains enflées. Il lui répondit sur ses katanas, non sans un sourire narquois et malsain à son tour.
Moi aussi je découpais.
Dit t'elle, sans vraiment terminer sa phrase, pour lui répondre. Elle découpait, oui, mais elle découpait quoi ? Ca, elle ne le disait pas. En revanche, gratter ses mains jusqu'au sang semblait gêner le samurai, qui lui demandait d'arrêter, alors que paradoxalement, il lui demandait de prendre son mal en patience. Elle se leva finalement se l'endroit ou elle était assise, pour s'approcher du samurai les mains vers lui.
Mais c'est vous qui m'avez dit de pas me soigner monsieur samurai, regardez mes mains ! Regardez, il y'a plein de sang, ça gratte et c'est enflé maintenant ! X_X
Puis il lui dit qu'elle pouvait très bien patienter ailleurs dans la forêt.
Oh, je pensais qu'elle vous appartenait entièrement =o ? Mais ou est la limite du coup monsieur samurai ?
Oui parce qu'a part deux ou trois gravures par ci par là, difficile de vraiment fixer une limite allant de tel à tel endroit pour son territoire, ce n'était pas clair. Est ce que lui même s'en rendait t'il compte ? Probablement pas, elle étouffa un second rire dans ses mains, en s'arrêtant non loin de lui, à quelques mètres seulement.
Hu hu vous n'êtes pas bien malin, non ?
Puis il balança le cul du lapin qu'il était parti chercher quelque part dans son trou derrière. Elle l'attrapa au vol, de sa main, sèchement, avant de croquer dedans, puis de secouer sa main avec laquelle elle l'avait attrapé, comme si elle avait un peu mal. Puis elle fixa à nouveau Zoro qui la questionna sur son monde.
Comment ça, comme moi ? Vous me trouvez particulière ? Unique ? Spéciale ? =) Dit t'elle en souriant.
Enfin, il expliqua les rouages du monde de Kosaten, les grands classiques avec les nations, les élus et le fait qu'il valait mieux choisir un camp. Par curiosité donc, elle demanda ;
Haww... Je vois ! Je verrais si Senpai est dans un camp, mais plus j'y réfléchis, plus je me dis que ce monde va me surprendre. Et vous samurai kun, vous êtes dans un camp ? Demanda t'elle en penchant légèrement la tête sur le coté.
Puis elle s'approcha de plus en plus de Zoro, allait t'il la stopper, reculer, lui dire d'arrêter d'avancer ? Qui sait, peut être voulait t'elle juste écouter ses réponses d'un peu plus près après tout !
Qu'est-ce qu'elle l'emmerdait avec sa méchanceté elle ? Il s'en battait les couilles de lui briser le coeur. Elle le méritait, c'était aussi simple que ça. Et pourquoi se mettait-elle à crier comme une pucelle ?
- T'as fini de couiner comme un chaton étranglé ?
En parlant d'étranglement, quelques idées macabres venaient squatter dans sa cervelle, de temps en temps. Elle lui hérissait tellement les poils. Ses muscles étaient sous tension depuis son arrivée. Heureusement pour elle, sa droiture, son éthique et sa raison ne lui permettaient pas de succomber à ses passions les plus sombres. Et puisqu'on parlait de meurtre, la gamine demeura dans la thème puisqu'elle rétorqua une réponse bien curieuse, sur le découpage très précisément.
" Moi aussi je découpais. "
Le sabreur jeta un regard ferme à la demoiselle, étrangement calme. Qu'est-ce qu'elle insinuait ? Une gamine comme elle ? Etait-ce réellement une psychopathe ? Disait-elle ça pour jouer ou pour provoquer ? Non... Elle semblait sombrement sérieuse... La méfiance déjà en alerte du sabreur ne fit que grimper d'un échelon. Il épierait le moindre de ses faits et gestes désormais. Et en plus, comme si ce n'était pas assez glauque comme ça, elle continuait à gratter jusqu'à se retirer la peau et vint agiter ses sale pattes meurtries devant sa gueule. Par réflexe, il frappa ses mains pour les éloigner de sa vue :
- Arg... Mais dégage ça !
Elle eut l'insolence de demander quelles étaient les limites de son territoire alors qu'il avait indiqué l'entrée sur le champignon là-bas.
- Je t'emmène hors de la zone si tu veux...
Répondit-il posément, s'efforçant de ne pas s'énerver bêtement devant cette potentielle psychopathe. Il se contenta de serrer le poing à s'en blanchir les phalanges quand elle lui fit remarquer qu'il n'était pas très malin. Pour qui se prenait-elle cette garce ? Il ne rêvait que de lui coller ses 5 doigts contre sa tronche.
Il la surveillait se dépatouiller avec le lapin. Si elle osait commenter ne serait-ce que... Au final, elle n'en parla point. Tant mieux.
- T'es unique dans ton genre... Ouai... Mais c'pas un compliment dans ton cas...
Expliqua-t-il avec le dédain correspondant.
- Essaye de chercher ton senpai par chez Zang, tu devrais trouver ton bonheur là-bas... C'est pas si loin d'ici.
Et si elle pouvait se faire tuer au passage chez ce dictateur...
- J'ai pas de camp. Personne me dicte c'que j'dois faire...
A part une personne : son capitaine, Luffy. Il le savait vivant, quelque part, contrairement à ce que Zayro Jinn racontait. Ces conneries... Mais pendant qu'il pensait à son capitaine, la gamine n'eut pas assez à faire avec son lapin et sentit le besoin de se rapprocher très près, trop près du sabreur. Elle perça son périmètre de sécurité, et puis, sa bulle d'intimité. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'elle manigançait ? Il déglutit bruyamment, sa pomme d'adam faisant un brusque aller retour dans sa gorge, complètement gené par la situation. Il n'était pas effrayé, juste profondément mal à l'aise, sans comprendre réellement la raison. Quelle était cette aura diaboliquement malsaine à la fin ? Il posa sa paume, en guise de bouclier, contre la poitrine de la femelle afin de la maintenir à une certaine distance, la bousculant légèrement en arrière.
- Qu'est-ce que tu fous encore ?! Finis de bouffer et laisse-moi tranquille...
Ce vieil ours dans sa tanière, l'ermite aigri qui souhaitait vivre en paix dans sa forêt, c'était l'archétype du grand-père reclus. Mais si elle continuait à l'emmerder, il ne pariait pas cher de sa peau.
Toujours les mots doux entre le bretteur et Saiko, décidément, cela ne changerait probablement jamais. Mais cela n'avait pas réussi à la stopper depuis le départ. Il lui demanda d'arrêter de couiner avant de l'observer s'approcher, pour finalement la repousser. Avait t'il du mal avec sang ? Les blessures ? C'était un peu de sa faute au final... Il n'assumait donc rien ?
Vous êtes bien sensible en fait, monsieur samurai hi hi dit t'elle en plissant légèrement les yeux, tout en conservant son sourire.
Les blessures de guerre ne semblaient pas lui faire peur visiblement, même si elle pouvait en ressentir la douleur. En tout cas il proposa de l'accompagner par la suite hors de la zone ! Oh, c'était la première fois qu'il se montrait avenant envers elle, pour quelque chose ! Peut être était ce le moment d'obtenir gain de cause, non ? Elle le regarda intensément et répondit ;
Elle le prit donc au mot, restait à voir s'il allait assumer et l'emmener hors de la zone. Au moins, il partagea également son lapin, c'est qu'il pouvait être gentil cet homme, un coeur se cachait donc derrière cette enveloppe de pierre. Elle mangea sa part, sans dire un mot et il lui fit un autre compliment, même s'il prétendait le contraire. Lui dire qu'elle était unique ? Elle rougit légèrement, portant ses mains légèrement enflées vers ses joues ;
Merci ! =)
Peu importe qu'il ait prétendu que ça ne soit pas un compliment, c'était dit, c'était trop tard ! Enfin, le bretteur proposa à Saiko de trouver son senpaï chez un certain Zang, avant d'annoncer n'avoir aucun camp. Il était seul, marginal, autodidacte et renfermé sur lui même. Cet homme était comme les vieux sages des mangas, qui passent leurs vie dans des coins perdus ou la tête sous une cascade. Cette image amusante lui tira un petit rire moqueur ;
Ahah ! Vous êtes une sorte de vieil ermite bougon.
Avant de revenir sur ce Zang ;
Vous pensez vraiment que Senpaï peut être chez Zang ? A Zang ? Qu'est ce qu'un Zang au fait ? Questionna t'elle, n'ayant aucune idée de ce que c'était au fond...
Car c'est vrai que Zang pouvait être quelqu'un, ou un endroit, ou le nom d'une taverne, autant dire qu'il lui fallait encore pas mal d'infos sur tout ça. Après tout ça, Saiko s'était rapproché de lui, mais comme prévu, ça ne lui plaisait pas. Quand il reculait d'un pas, qu'il s'éloignait un peu en râlant, elle se rapprochait en souriant, d'autant !
Hi hi vous me faites rire monsieur samurai !
Puis elle s'arrêta, le fixa et dit froidement ;
Je sais que vous pourriez me tuer. Pourquoi vous ne le faites pas =)
Et laissa une fois de plus son emprunte faciale conclure la question.... Mais elle le fixa sans bouger, en saisissant légèrement l'écorce du champignon à coté, ses ongles rentrés dedans la chair spongieuse, a la manière d'une proie ayant fixé ses serfs dans les muscles d'un corps blessé.
Sensible au sang lui ? Non, pas spécialement. Mais regarder quelqu'un se détériorer en direct devant lui, oui, c'était dérangeant. Le samouraï portait en son âme un instinct de sauveur. Un instinct pas aussi important que pour un Luffy ou autre héros car sa désinvolture le modérait mais un instinct tout de même présent.
- A moins d'être un psychopathe, bien sûr que c'est emmerdant de voir une gamine s'auto-mutiler comme une abrutie...
Quand elle s'extasia face à sa proposition de l'accompagner, il comprit qu'elle ne saisissait pas l'enjeu du bordel. Il souhaitait la pousser vers la sortie pour sa propre tranquillité, en aucun cas il s'agissait d'un geste social de sa part. Mais il pigeait bien que cette imbécile l'interprétait comme une occasion de gratter l'amitié, de passer un pur moment de convivialité, or il n'en était rien. Il désirait simplement l'aider à dégager d'ici.
- Je ne vois pas ce qu'il y a de si génial, plus vite j't'emmène en dehors de la zone, plus vite j'me débarrasse de toi.. t'as pas pigé ?
Elle continuait à interpréter tous ses mots de travers, les retournant de manière positive alors que le pirate ne faisait que l'envoyer chier à la chaîne. Quelle bizarrerie sur pattes cette gamine. Son cerveau était monté à l'envers, comme si elle captait l'inverse de ce qu'on lui disait à chaque fois.
Suite à sa réponse concernant son mode de vie et les camps de Kosaten, elle souligna son côté ermite "bougon". Il soupira légèrement, avant d'assumer son rôle de plein fouet :
- Exact. Et un ermite bougon, il a pas envie de se coltiner une sale gueule de binoclarde comme la tienne à ses côtés... Il veut sa tranquillité...
Rajouta-t-il, histoire d'en remettre une couche. Il tenait à ce que le message passe correctement en fait. Car depuis le début, elle ne semblait pas comprendre la nature de sa demande largement prononcée sous toutes les coutures, ou elle faisait semblant de ne pas comprendre.. Allez savoir.
- Oui. Senpai est chez Zang. C'est peut-être même ce Zang en question...
Face à ses questions dignes d'un enfant de 4 ans qui découvrait le monde, le sabreur répondit :
- Un Zang c'est quelqu'un avec qui tu vas beaucoup t'amuser..
Il la poussait vers l'ennemi, en toute conscience. Probablement que ce ne serait pas à son avantage de donner de la main d'œuvre à ce serpent, une main d'oeuvre complètement tarée et sans limite comme Saiko en plus mais il s'en branlait. Le sort de Kosaten lui ressortait par le cul. Qu'ils crèvent tous, ça ne le regardait plus, il était bien dans sa forêt à s'entraîner lui, tant qu'on venait pas le faire chier... Il espérait avoir suscité son intérêt pour qu'elle puisse se barrer loin de lui et aller chercher son senpai de déluré ailleurs.
Evidemment, dés qu'elle se rapprochait de lui, il s'en éloignait. Déjà que l'homme s'avérait naturellement pudique, avec elle, cette proximité corporelle grandissait davantage. Elle était si gênante et... Inquiétante... Sa méfiance progressait aussi vite que son envie de la massacrer. Et en plus elle en riait, elle se foutait de sa gueule, elle jouait avec ses nerfs. A tout moment, il la plantait, les sabres à portée de main. En parlant de katana, elle changea son visage pour quelque chose de plus froid et bizarre. Bordel, c'que c'était lunaire une Saiko... Au même moment, elle dégonflait un champignon juteux avec ses ongles. L'oeil du bretteur s'y attarda, laissant planer un silence, légèrement perturbé par le sérieux de cette question mais également cette attitude dérangeante au plus haut point. Malaise. Quelle question de tarée.. Puis il se redressa, sobrement, esquivant la question :
- Il est temps de t'emmener à la sortie de mon territoire.
Puis, un sourire carnassier s'afficha sur son visage, histoire de lui faire presser le pas :
- A moins que tu choisisses de rester ici pour me faire office de repas pour ce soir...
Oui, il venait réellement de sous-entendre qu'elle risquait de passer à la casserole si elle jouait les réticentes pour partir. Evidemment, Zoro n'était pas cannibale, mais elle n'en savait rien... Il n'était même pas sur que cette tentative d'intimidation marcherait sur elle tant elle était barge. En fait, à y réfléchir succinctement, il se demandait même si ce n'était pas une connerie de sa part... Elle risquait d'aimer ça...
Il avait beau dire que ça le gênait de la voir se dégrader, elle savait, elle aimait savoir, elle voulait qu'il soit gêné, qu'il ait mal pour elle et que tout ceci ne soit que de la fierté mal placée finalement. Elle rougit un peu, met ses mains près de ses joues et le fixe avec un grand sourire (habituel) a force, cela ne doit plus le choquer à présent, au mieux, continuer de le gêner.
Mais il voulait surtout se débarrasser d'elle et Saiko sentait qu'elle arrivait également au paroxysme de sa patience, trop la mettrait en danger et nuirait pour la suite. Alors elle se leva et se mit devant lui en écoutant ses nombreux discours en clarifiant qu'il voulait être seul, encore tout seul, seul seul et re seul jusqu'à la fin !
Haha vous êtes si drôle ! ricana t'elle
Et puis il affirma que son senpai était chez Zang, mieux, que cela pouvait être Zang ! Mais elle avait beau faire la naïve, ça ne voulait pas dire qu'elle l'était et vu ses précédentes réactions, c'était sans doute pour l'emmener dans un piège. Cependant, le voir dire ça sans remord ni ménagement, prêt à envoyer probablement à la mort une gamine, prouvait bien qu'il était prêt à tout lui aussi. Peut être lui manquait t'il sa propre senpaï ? Cette idée était fascinante non ?
Et vous, votre senpaï à vous n'est pas là ? Elle ne vous manque pas ? Ou peut être ne l'avez vous pas encore trouvé monsieur samurai =)
Mais après quelques échanges, le mot de la fin semblait arriver et il désirait l'emmener hors de son territoire et puis, elle avait fait comprendre que s'il l'avait voulu clairement elle serait parti. Pas d'autres possibilités donc, mais il était impensable pour Saiko de laisser ce cobaye sans surveillance. Même si l'idée du repas lui traversa l'esprit, elle le fixa et répondit du tac au tac ;
Merci, je suis sur qu'il aurait été délicieux, mais je dois aussi reprendre ma route ! =)
Et enfin libéré, ou presque, de son fardeau. Le samurai et elle s'en allèrent vers la lisière de la forêt de champignon, ou ce dernier ne manquerait sans doute pas de soupirer de joie, tout en s'assurant qu'elle s'éloigne le plus possible. C'est en tout cas ce qu'elle fit en reprenant sa route, faisant mine de chercher son chemin, allant d'abord à gauche, puis revenant sur ses pas pour aller à droite. Portant le doigt à sa bouche en reflexion en se questionnant sur son chemin. Puis, elle fit un "coucou" à Zoro au loin et s'éloigna.
Enfin... C'est ce qu'il pensait.
Car les heures et la nuit qui tomberait, laisserait à Saiko le loisir de l'obscurité tranchante. Elle resta aux alentours de la forêt, revint quelques heures plus tard en évitant le bruit et les regards. Grimpant un champignon et de sa cime, observa le campement telle une rôdeuse. Elle le fixait en souriant, le regardant manger, dormir, bougonner, s'entrainer ou que sais je. Elle était là, elle serait là, elle resterait là =)
La suite donnerait lieux à un départ dans les marécages pour un étrange rendez vous, à nouveau réunis !
Ses énièmes sourires malsains lui procuraient toujours le désir de lui découper sa bouche, mais il s'en accoutumait, tristement. Mais plus pour longtemps, un moment la baffe allait partir. Et bien que Saiko abusait de la patience du sabreur, elle sentit probablement que ce dernier atteignait ses limites et qu'il ne valait mieux pas trop tirer sur la corde pour son bien-être.
Elle se ficha de sa gueule une énième fois, le jugeant drôle alors qu'il était des plus sérieux, mais passons. La priorité du moment : la faire dégager à coups de bottes dans la derrière si ça continuait.
- Je n'ai pas de senpai, c'est un truc de psychopathe... et je m'en fous de toutes ces conneries ! Laisse-moi tranquille...
Bougonna-t-il avec exaspération. Marre des questions à la con...
- Oui oui c'est ça... Reprends ta route...
Il la poussa vers la sortie, calant son fourreau contre sa colonne vertébrale pour la forcer à avancer implicitement sous la menace, comme tenue en joug discrètement tel une prisonnière. Il s'occupait de son escorte car elle ne risquait pas de se barrer d'elle-même.
Quelle calvaire cette nana... Il espérait ne plus jamais la croiser...
- Me fais pas coucou comme si on était amis pauvre barge...
Marmonna-t-il dans sa barbe avant de se retourner sur un soupir agacé. Elle avait ruiné sa journée paisible cette abrutie. Il était temps d'aller découper des champignons pour se défouler en imaginant qu'il s'agissait de la tête de cette saleté.
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