Le voile se léve ... [Feat les élus de Reifuu]

Mon périple avait été long. Depuis un moment, je ne courrais ni ne volais. Il m’arrivait même de faire occasionnellement des pauses ci et là quand le besoin se faisait sentir durant le voyage.

Depuis à peu près un mois, je vivais dans l’ombre de la réalité. Le monde suivait son cours et moi, de façon opposée, je suivais le mien. Marchant sur les traces de l’obscur et de l’incompris, j’étais loin de me douter que la lumière du monde et les ténèbres dans lesquelles je m’enfonçais finissent par se rencontrer. Le jour et la nuit, bien que côte à côte, ne se croisaient pourtant jamais. Sauf lors des moments exceptionnels comme les éclipses.

L’un des rares instants où la lumière et les ténèbres se rencontraient pour donner naissance à un chaos plus grand encore. Mais aujourd’hui, avait-on affaire à une éclipse du destin ? Aujourd’hui était-il le premier jour où l’ombre de la mort et la lumière du destin de Kosaten, se croisaient ?

Non, c’était bien avant aujourd’hui. Peut-être même, avant l’apparition de  cette colonne de lumière qui avait perforé le ciel. C’était arrivé au moment exact où Rhadamantys me l’avait confirmé. L’interdépendance des univers. Nos mondes étaient liés.

Rien n’était à la fois plus rassurant et plus bouleversant que cette information. Le monde avait besoin d’être épargné des malheurs qui dépassaient l’entendement des élus. De peur d’anéantir les mondes desquels nous, élus, venions. Afin de se préserver de ces malheurs, je devais m’enfoncer dans les ténèbres pour trouver les fondations du mal et les renverser. Aussi bien pour le clan, que pour le monde.

Mon avancée m’avait ramené à Reïfuu, mais après l’émission lumineuse de la colonne dans l’extrême nord, je sus que tout était fait pour que mes pas me conduisent ici, au sommet de cette colline enneigée, en plein cœur du cimetière des baleines.

L’ombre de mon chemin, rencontrait cette fois, la lumière resplendissante du chevalier d’ébène… Rhadamantys de la wyverne.

— Je ne m’attendais pas à vous revoir aussi vite… Rhadamantys.

L’ancien roi de crête était à la tête de l’armée du dragon, et en face de leur formation guerrière, une horde désorganisée de démons. J’arrivais à voir, l’armée des morts qui se manifestait et l’armée des vivants qui agissaient pour les repousser.

La mort, et la vie… La lumière  et les ténèbres… tout se confondait à nouveau. Le monde s’apprêtait certainement à voir un nouveau chapitre se clôturer. Et… les hostilités, n’allaient certainement pas tarder à commencer.

Entièrement recouvert par la cape noire, seul l’insigne du clan présent sur mon dos pouvait donner un indice sur mon identité… Le pas léger et peu encombré, je me déplaçai furtivement dans le sens du vent pour surprendre mes adversaires. L’objectif, entrer profondément dans les lignes ennemies pour les défaire avant même que le combat ne soit enclenché. Une manœuvre risquée, mais grace à mes talents de Shinobis, je ne perdais pas confiance.

Pourtant, à peine j’eus traversé les lignes de front, je me retrouvai déjà encerclé par plusieurs ennemis. Ces derniers étaient tapis dans l’ombre de mon ombre. Ils se dissimulaient dans la pénombre de ma discrétion. Il n’y avait pas à dire… c’était des vrais monstres.

— Surprenant… Comment….

En observant avec attention pour identifier la cause de mes malheurs, je détectai une silhouette sombre et géante qui surplombait l’ensemble de l’artillerie, dénonçant par sa forme, un démon géant.

Un monstre, dont la vue portait sur plusieurs lieux. Ils m’avaient très certainement pisté sur le flanc gauche avant mon arrivée et avaient préparés l’accueil. Mes sourcils se froissèrent en une expression semi-colérique. Mais le visage couvert à l’ombre de ma capuche, j’observai les 4 Bokollins, trois Sanguinaires et finalement le chevalier qui m’avait entouré.

Je regrettai presque de ne pas m’être aventuré dans le combat en même temps que Rhadamantys et son équipe…


— Bien… Dites-moi tout ce que vous savez sur le royaume des ombres…


Le voile sombre qui me couvrait se remua légèrement, avant de laisser fuir sur son flanc, une main qui tenait un katana fin et long. Une épée légère dont le tranchant dégageait une pression mortuaire. Ma pupille rougie par l’expérience de mon Sharingan, j’étais préparé au combat. Et naturellement, je récolterai chaque brin d’information durant mes tueries. Le monde des ombres, devait être compris avant qu’il ne se referme.


Plus proche de la troupe menée par Rhadamantys, quelque chose de manifestait dans le lointain. Quelque chose que seul un vampire pouvait apercevoir. Une ombre dans la pénombre des soldats, une énergie difforme qui peu à peu, prenait forme humaine... Et en peu de temps, le deuxième apôtre de la mort s'éleva au milieu de la foule, dans une aura effrayante.


— Je ressens en vous le pouvoir de dompter la mort... Vous êtes une menace pour le maître... DIO....

Il s'éleva dans les cieux, et telle une ombre, s'attaqua à Dio de toute la puissance de son ombre. Il puait la mort et les ombres qu'il trainait derrière lui, condamneraient sans doute, un humain moyen.

Les hostilités avaient d’ores et déjà commencé. Le tintement du fer qui se croissait, le déchirement de la chair sous la puissance de la hache, et l’odeur putride de la chair brûlée. Nous étions en plein cœur d’un théâtre diabolique. Cette scène macabre que l’on vendait à la plèbe comme un lieu héroïque pour mourir : le champ de bataille.

De vives luminosités avaient déclaré les hostilités. Chaque corps armé s’emboitant l’un sur l’autre, perturbait tous les combattants dans leur orientation. C’était un chaos de guerre, de sang et de mort. Si rien n’était fait, la vague d’embrouilles allait également m’emporter. Je devais vite reprendre le contrôle de la situation.

La troupe qui m’encerclait se jeta sur moi, beuglant chacun en la langue qui lui était propre, sa volonté de se battre. Il était évident que je n’aurais rien pu tirer de ce menu fretin. Ma main serra fermement la poigne de mon katana, laissant perler dans l’ombre de ma capuche, ma pupille couleur sang. D’un soudain, mon chakra circula parfaitement dans mon organisme. J’allais frapper.

Plus rapide que n’importe lequel de mes adversaires, je me mis à me déplacer si vite qu’ils ne purent pas parer les coups. Tournant sur moi-même comme une tornade à la couleur sombre de mon voile, je serpentai entre les ennemis, tranchant leurs têtes, leurs jambes et leurs bras dans le mouvement rapide. Ma course s’arrêta net dans le dos du dernier chevalier masqué, quand les corps de ses subordonnés dégageaient des jets de sang de toute part.

Nous n’étions donc plus que deux, l’un dos à l’autre. Il était évident à présent que tout allait se jouer sur la prochaine action.

L’homme à l’épée lumineux tourna sur lui-même vivement pour m’asséner un coup dans le dos, mouvement que je répliquai pour parer son attaque immédiatement, comme deux portes opposées qui s’ouvraient simultanément. L’une empêchant l’autre de se déployer totalement.

L’ennemi déplaça légèrement son épée sur le côté, pour faire courir sa lame lumineuse sur un flanc de mon katana, tentant rapidement de me sectionner un doigt dans le mouvement.

Je fouettai sa lame avec la mienne sur le côté, par le bas, avant de charger mon ennemi avec mon épaule assez puissamment pour le jeter contre le sol. La terre le réceptionnait encore que mon katana perfora sa gorge, avant de trancher son cou sur un côté, rapidement. En un instant, je l’avais vaincu.

Mais comme un malheur ne venait jamais seul, un puissant souffle fila puissamment depuis les yeux dans ma direction. Je relevai la tête pour observer l’attaque, sans bouger un seul muscle. Mon sharingan arrivait parfaitement à décrypter la situation en une fraction de secondes. Je sus alors ce que je devais faire face au souffle puissant qui venait à moi.

Froissant les sourcils, j’enclenchai en moins d’une fraction de secondes le pouvoir protecteur divin du dieu dragon.

Les écailles du dragon… Il était évident que la barrière allait céder. Je fis alors un bond rapide pour abandonner ma position, découvrant dans mon déplacement la source de mon malheur.

— Un dragon ? Ici ?

Ma course aérienne s’accompagna d’un flip avant. Mais s’acheva malheureusement quand le chevalier ébène s’écrasa soudainement sur moi.

— Urgh ??!!

Pris d’étonnement, je ne pus repousser Rhadamantys, me faisant donc plaquer violemment sur le sol. Son armure était comme une massue. Je l’avais bien senti cette attaque involontaire.

Ironiquement, pas le temps de se reposer parce que nous étions désormais bombardés par une salve puissante de rayons destructeurs. Je me dressai immédiatement devant certains d’entre eux, élevant ma barrière divine…. Les côtes de Susano’o.

Les ossements dessinèrent des côtes bleutés, assez solides pour dévier une petite partie de l’attaque. Le souffle de la déflagration m’avait décoiffé, révélant à mon partenaire du jour mes cheveux brun nuit.

— Rhadamantys…. Relève-toi… Le combat ne fait que commencer…

Mon œil glissa par-dessus mon épaule mais ce que je vis m’interpella. Il avait l’empreinte caractéristique des Uchihas. L’œil divin à la teinture similaire au Sharingan…

Un sourire déchira mon visage à la vue de ce que j’avais sous les yeux. Rhadamantys… Ainsi donc il avait décidé d’agir pour le clan. Je ne pouvais être plus fier et plus honoré.

— Est-ce bien…. Un Sharingan ? Madara aurait-il…. Qu’importe ! Désormais nous ne sommes plus liés seulement par nos idéaux. Mais aussi par nos gênes… Mon frère.

Mon sourire se calma légèrement, suite à quoi, je lui demandai :

— C’est toi le maître de bataille… J’ai essayé d’infiltrer les rangs ennemis, mais je n’ai rien pu apprendre sur eux, ni sur leur nombre réel ainsi que leurs capacités… Malheureusement, je ne pourrais pas être d’une grande aide sur l’aspect stratégique. Alors, je suppose que tu as un plan ?



Une épée volante s’en alla directement dans le cou de l’ennemi. Mais avant qu’il ne se plante, L’ombre éclata en une multitude d’ombres diffuse, qui engloba immédiatement le roi des enfers :

— Ne soyez pas imbus de vous-même Dio… Vous avez l’empreinte de nos frères… Mais vous êtes loin d’avoir la puissance de notre maître !!

Les voix semblaient s’élever de toutes les parcelles d’ombres. Mais d’un soudain, dans l’ombre du sol, à l’arrière de Dio, le monstre masqué s’échappa de l’ombre, préparant de ce fait sa main comme une lance, prête à arracher la tête de l’ennemi.

Et si l’attaque avortait, il allait faire un bond arrière avant de se recroqueviller comme pour préparer une attaque. La seconde d’après, il écartera ses bras et jambes pour repousser en une vague puissante, un torrent de ténèbres qui viderait tout corps normal de sa vitalité. Oui, il comptait en finir au plus vite. Que ferait Dio, à présent ?

Le bilan de la situation était assez clair. Les monstres étaient infinis. Tuer dix d’entre eux en rappellerait vingt. C’était un cycle sans fin. En s’occupant du menu fretin, on ne faisait que battre l’épée dans l’eau. Malgré l’éclaboussure de l’impact, les gouttes revenaient à leur place pour redonner à l’étang d’eau sa force d’origine. La solution était unique. Fermer la faille. Et pour y arriver, il fallait abattre les trois gardiens qui s’étaient présentés jusqu’à présent.

Le premier était sans nul doute le dragon incroyablement puissant qui volait dans les cieux. Sa puissance de frappe était telle que même moi, j’aurais eu du mal à le faire plier. Le deuxième, la cavalière sans tête – qui ne manqua pas de se présenter.

Après l’installation de mon Susano’o, pour me protéger du souffle puissant et dévastateur du dragon volant. Ma barrière fondait à vu d’œil sous la chaleur agressive du souffle du dragon. Les choses devenaient de plus en plus compliquées.

Ironiquement, ce n’était pas le feu du dragon qui était mon seul ennemi. Comme on traverserait un mur de vent intouchable, la Dullahan traversa le Susan’o, tentant d’attaquer Rhadamantys dans sa préparation.

Poussant ma réactivité à l’extrême, un coup d’estoc puissant, dont la direction épousait celle de mon ennemi, mais dans le sens contraire s’abattit sur la lame ennemi pour parer son attaque…

— Qu’êtes-vous venu chercher ici, agent de la mort ? Quel est votre ob-

Ma phrase ne s’acheva pas qu’une vague de nuée me propulsa dans le lointain, hors de la portée de Rhadamantys. Un flip aérien, et mes pieds tonnèrent vigoureusement sur la neige pour freiner ma chute.

Me redressant un instant, je sentis le souffle glacial passer sous ma crinière brun nuit. Ainsi donc, mon adversaire allait être la personne même qui pourrait nous permettre de fermer la faille…

La Dullahan descendit de sa monture avant de pointer sa lame dans ma direction, en guise de défi. Tenant diagonalement ma lame, légèrement baissée, j’acceptai le duel.


Un nuage de fumée dispatchant également l’énergie de son auteur jaillit du corps principal pour m’attaquer en dix coups. Je répondis au premier avec une esquive et un contre ascendant pour dégager sa lame. Pour le deuxième corps, un coup circulaire orienté vers le haut, pour rejeter l’épée qui s’approchait de moi. Les autres attaques étaient également parées les unes après les autres, m’obligeant à chaque fois à reculer pour ne pas me faire avoir par l’attaque qui allait suivre.

Finalement, le corps original fouetta l’air à une vitesse impressionnante, sans pour autant perdre de puissance dans sa lame. Répondant à cette danse de lames, je bougeais vite, donnant toute la force à mon épée avec des mouvements rapides et intenses. On assistait à un cocon étoilé qui se formait de nous, matérialisant les chocs puissants d’épée qui se perpétuaient lors du combat.

Par contre, chaque quinze coup, un de nous était légèrement touché. Une éraflure, rien de grave, mais permettant au moins de laisser à chacun les marques de son passage.

En un instant, la confrontation cessa, mais une main, fut positionnée droit sur ma poitrine. La Dullahan voulait en finir au plus vite. Une explosion puissante me propulsa dans les airs, avant de m’obliger à m’écraser lourdement dans la pierre sous la neige. Les vêtements présentaient des flammes vertes dansantes et mon corps, semblait avoir été défait d’une partie de sa vitalité.

Elle n’était pas de ceux que je pouvais vaincre sans utiliser mes Jutsus, j’en avais bien peur… Il était donc temps de passer à l’action.

Dullahan… j’allais la vaincre !

Me relevant avec une certaine peine pour me mettre sur mes genoux, je me jetai dans les airs dégageant un cercle de vent puissant à la base du sol. Si elle me suivait du regard, elle aurait pu deviner que j’étais dans les cieux.

Seulement, une boule de feu fonçait déjà droit sur elle. Peu importe comment elle aurait réagi face à cette attaque, au dernier moment, la boule allait exploser puissamment.

Sans perdre l’ennemi du regard, j’enchainai les mudras avant de tendre ma main vers elle.

— Doton…

Des sortes de serpent épais de terre jaillirent de terre, partout autour de la cible, avant de s’enrouler les uns aux autres pour s’élever une colonne de terre à la paroi épaisse de près d’un mètre. Elle était au centre, certainement en train de se déplacer en son sein pour s’en sortir. Mais il était trop tard.


— Voici ma technique la puissance… à son paroxysme….

Pompant mes poumons de façon inhumaine, le dragon Uchiha venait de faire son apparition. Dans le piège de terre, j’envoyai une vague de flammes explosives, à fortes doses. Un jet, deux jets, trois, quatre, cinq, six….


Je faisais pleuvoir le feu dans cette terre pour la changer en une puissante fournaise. Les impacts dégageaient un puissant souffle aux alentours, jusqu’à ce qu’il ne reste ni armure, ni chaire, ni fumée.

Prudemment, je me remis sur pieds plus loin, le souffle court. J’avais déployé un gros effort pour celle-ci… Maintenant, j’en étais épuisé. Plus qu’à espérer que tout avait été joué. Mais même si ce n’était pas le cas, je restais sur mes gardes.


Un coup puissant sur le crâne à une vitesse difficilement perceptible… Et maintenant cette lame qui me transperçait la gorge. Un sourire se dessinait sur mon visage démoniaque, sachant que les lames ordinaires ne pouvaient rien me faire.

Malheureusement, ce sourire m’abandonna aussi tôt et se remplaça par un vomissement de sang agressif. J’avais été piégé. Cette lame n’avait rien d’ordinaire… Je n’aurais pas pu survivre à une telle attaque.

La puissance que maître m’avait confiée… Ce droit de vie… il m’abandonnait… Mon corps alourdi s’affala sur le sol, sans vie… j’étais mort… sans avoir accompli ma seule et unique mission. Mon regard se leva vers mon adversaire du jour avant de lui jeter un ultime sort

— Si… Je dois être rappelé au maître, je ne peux te laisser avec tant d’informations…

Il dégagea de son corps dans un champ incroyablement large, une vague d’ombre puissante. Elle ne tuait pas, et ne comportait aucun effet secondaire. Son seul effet, faire oublier à Dio la raison pour laquelle il avait été attaqué. Dio ne devait pas avoir conscience de son importance pour le royaume des morts… Ça aurait pu se retourner contre nous.

Plus que jamais dans le champ de bataille, la victoire était proche…

J’avais achevé mon ennemi à grosses charges de flammes incandescentes, laissant une colonne de pierre enflammée qui se brisait à chaque secondes, incapable de tenir les dégâts encaissés. Initialement accroupi, je me remis sur mes jambes, pour observer de toute ma hauteur ce qu’il était advenu du champ de bataille. Ce que je découvris, me stupéfia.

Le théâtre lugubre du champ de bataille se rependait jusqu’à perte de vue. Le ciel était recouvert de souffre, de feu et de teintes jaunies par les explosions. Le sang était encore frais, et cumulé à l’odeur du fer, on pouvait entendre murmurer les esprits des défunts.

Les hommes brulés du sommet de leur tête courraient frénétiquement dans la neige, à la recherche d’un peu de réconfort. Malheureusement, pour la plupart, leur course était vite achevée par le glaive des monstres rouges de peau. Ils décapitaient net les hommes de l’armée avant de laisser le reste de leur corps sombrer dans les flammes.

Comme pour rendre justice, le destin abattit sur ces monstres rouges le fléau Rhadamantys. En un battement de cils, tous les monstres rouges avaient vu leurs poitrines perforés par le plus puissant élu de Reifuu. Ils tombèrent sur la neige comme de frêles poupées sans vies.

Quelques temps à la suite, le guerrier à la crinière or sombre, vomit un rayon puissant depuis les tréfonds de sa gorge, pour attaquer ce qui semblait être le dernier monstre du jour. Ce n’est pas tout. Un autre individu qui voltigeait dans tous les sens, attaquait aussi le dragon avec des coups d’épées. On assistait au véritable combat… La vie, contre la mort.

Même le golem fondant, se donnait totalement pour repousser la bête. Il devenait de plus en plus évident que je devais rejoindre le combat. Il était temps que je passe à l’action.

— Susano’o… il est temps de faire ton apparition.

Je pris une position « d’à vos marques », après avoir rangé mon katana en arrière. Mon sharingan étudiait la trajectoire que j’allais parcourir. Mais une fois que tout fut mesuré, j’inspirai un grand coup, dessinant des traits fermes et sérieux sur mon visage. Mon pied le plus en arrière s’encra solidement dans le sol, avant de me propulser dans les airs dans un jet puissant de vent.

Ma détente dégageant une montée soudaine de neige, je perforai l’espace aérien, volant en piqué en balayant tout ce qui était sur le passage. Les arbres, les pierres, les nuages ; je dessinai dans mon sillage des auréoles translucides qui s’évaporaient aussi vite qu’elles apparaissaient. En un battement de cils, j’étais dans les cieux, laissant alors toute la force que j’avais rassemblée jusqu’ici, guider le reste de ma course.

Descendant, en piqué vers le lieu de bataille contre le dragon, j’activai mon Sharingan jusqu’à son dernier niveau. J’étais préparé, prêt à tout dévaster…

Le chakra déferla soudainement autour de moi, avant de se muer pour prendre une forme humanoïde. Les cieux, la terre, tous tremblaient sous la matérialisation de cette puissance inhumaine… ce boulet de canon titanesque… Le susano’o parfait

— Kyūkyoku…. Susano’o


Une puissance tonitruante s’abattit depuis les cieux, pour finaliser la coque, et produire un titan d’énergie


De toute sa puissance, il s’écrasa sur le dragon, défiant la bête de tout son poids, jusqu’à lui fracturer quelques os. Une fois l’atterrissage réussi, le dieu des tempêtes (susano’o) se mit en position de charge, l’épaule en dessous de la tête.

— Ce n’est pas fini… Dragon….

En un bond puissant, le susano’o chargeai de toute sa puissance le dragon titanesque pour le repousser dans la faille avec toute la pression qu’il lui était capable de générer.

Quoi qu’il en coûte… Nous allions réussir… Nous allions vaincre.

Pour le Clan, Pour la nation, pour le monde, POUR LA VIE.