Cela faisait plus de mille ans que ce monde me connaissait, mais je n’avais toujours eu qu’un quotidien de guerrier. Trouvant la prochaine quête, le prochain ennemi à défaire, la prochaine aventure dont j’allais devoir être le héros. Mais aujourd’hui, les choses étaient différentes. Je n’étais plus seulement un guerrier. J’étais aussi surtout un bâtisseur. Et quand bien même mes pouvoirs ne m’étaient pas totalement revenus, je pouvais encore faire des choses intéressantes.
Mais comme Kata le disait si bien, avant de construire un clan, il fallait être en mesure de construire une maison. Et la maison dont il était question aujourd’hui, était le dôjô. Ne vous méprenez pas. Le dôjô célèbre de Kata, base et fondation du clan était toujours debout. Toutefois, son état était quelque peu… mauvais.
Aujourd’hui donc, il était question de remettre un bon coup de neuf à tout cela. Le soleil se levait à peine qu’on était en train de parquer les choses et les objets dans une case à proximité du dôjô. C’était dans ces petits abris qu’on allait conserver nos accessoires le temps de finir la rénovation.
Kata : Rinkyu-dônô… Je déplace également vos archives ?-
Évidemment ! Je vais même en profiter pour leur concocter un petit espace dédié. Cette connaissance est précieuse et mérite d’être gardée avec le plus grand des soins.
À ces mots, il continua de ranger les choses. Les gros meubles étaient restés à l’intérieur. On se contenta de les couvrir avec des bouts de tissus assez larges pour le faire.
Quelques heures après, tout était déjà prêt pour le démarrage des travaux. Le soleil commençait à peine à se lever. Nous étions deux.
Un jeune et un vieux
Avec marteaux, clous et planches.
Deux contre un large dôjô qu’il fallait réaménager.
Finalement, d’un pas assuré nous nous jetâmes à la tâche.
Nous commençâmes par refaire le bois qui était entièrement mal foutu. Pour une meilleure qualité lors des déplacements, on a pris le soin de prendre un matériau bien ciré. Tout le long, on entendait bien le son de la scie, des planches qui s’entreposaient ainsi que des clous qui s’enfonçaient. Les herbes qui étaient un peu trop présentes étaient également enlevées pour une meilleure visibilité.
Seul les arbres artistiquement disposés survivraient. Le reste était tranché et tiré vers l’extérieur.
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Finalement épuisé du gros travail, je m’affalai sur le gazon, essoufflé. Kata lui, semblait tenir bon sur ses deux jambes. Il observa quelque peu la bâtisse et arrivait à évaluer avec une précision déconcertante le degré d’évolution.
Kata : vous êtes vraiment diligent Rinkyu-dônô… il faudra encore un peu de temps. On n’a juste fait qu’un tiers des opérations.-
Mais… comment faites-vous pour savoir ça exactement ?Il sourit subtilement avant de fixer à nouveau la bâtisse qu’on avait déjà partiellement retapée. Les pièces disponibles étaient déjà connues. L’arrière droit du dojo
le bureau :
la salle de thé:
Et une partie du couloir.
Il y avait encore à faire. Et ce n’était pas l’heure de se reposer.
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Bon… on y retourne !