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Patience

Depuis la géante étendue gelée, on retrouvait ici et là les traces de vies arrachées par le froid. Des corps ensevelis sous une masse de neige; Des bouts de roues cassées - datant de plusieurs semaines. Marque de l’hostilité de la zone fuchijin. Le froid était impitoyable. Surtout dans les jours comme ceux-ci. Tous les voyageurs qui s’aventuraient dans les plaines sans s’être préparés, mourraient. Inévitablement. Dans leur trajet.

Pourtant, dans la brise assourdissante et aveuglante qui dominait les plaines, une haute stature, couverte de la tête aux chevilles par un grand voile noire, se distinguait clairement du brumage blanc de Reifuu. L’entité avançait à rythme régulier, comme si la morsure du vent avait autant d’effet qu’une douce brise d’été.

Les bottes se posaient avec fluidité sur le sol, ne laissant presque aucune trace de leur passage. Ses pas, semblaient ne dénoncer aucun son. Et pourtant, depuis le cœur de sa capuche, ma capuche, une traînée perlée de givre s’évacuait à rythme régulier.

Soudain, ma botte s’accrocha à un rocher qui dépassait, marquant un court instant la première pause depuis les longues heures de marche. La main droite alla fouiller la pochette arrière pour y extirper un objet enveloppé dans un bout de vieux tissu.

Sous la capuche, une lueur rougeâtre perla dans les ténèbres pour détailler le trésor que j’avais ramené de ma dernière mission. Il luisait d’une teinte bleue et intense. Et les amateurs auraient pu être troublés juste à la vue de ce joyau.

Cependant, je l’avais dompté. Et jusqu’à nouvel ordre, j’allais le garder. Ma main se referma sur le joyaux avant de la remettre sous le voile, dans ma poche arrière. Bientôt, la lisière du Nord serait visible. Dans quelques centaine de mètres, j’aurais pu atteindre la frontière de Reifuu.

Je repris le chemin de plus belle, posture militaire et mon regard infaillible. Plusieurs minutes de marche après, la brume donna place à un climat plus tempéré. Les courbures des montagnes écroulées coupaient déjà les cieux à leur moitié. Aucun doute possible, j’étais déjà proche de Shuzâ.

D’un pas calme, ma marche s’arrêta à l’orée de la forêt. Les petits arbustes couvraient légèrement la lumière du jour. Mais les faisceaux solaires étaient tels qu’ils se frayaient un chemin entre plusieurs feuilles. Ce qui donnait à cette mini forêt une clarté envoûtante.Dans cette clarté, un oeil avisé aurait pu reconnaître en plein cœur de mon dos, le symbole de l’éventail : le clan Uchiha.

— C’est parfait, commençai-je dans un murmure.

C’était ici que je devais l’attendre. Je rabattis ma capuche de mes deux mains en arrière, afin de découvrir mon visage imperturbable - ni énervé, ni triste. Il y avait une expression de certitude mêlée à de la prudence. Cheveux mi-courts couleur bleu nuit, l'œil droit dissimulé sous un cache-oeil, du haut de mon mètre quatre-vingt deux, j’étais muré dans le silence.

L’écarlate de mon iris reflétait les rayons solaires, et comprenant qu’il n’y avait aucune menace sérieuse, j’allais me caler au coin d’un arbre, repensant calmement à mes multiples plans et projets.

Je n’avais plus qu’à attendre… il allait venir.

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Fureur

Rinkyu & La Furie

Sou Rei avait demandé à ses élus de patrouiller la frontière, c'était ce que fit la Furie. Sur le dos de sa monture laineuse, il avançait dans la neige, celle-ci tombant parfois avec légèreté, le Sith se reposait sur les postes frontière, en profitant pour les inspecter. La Furie était de mauvaise humeur, les postes négligés étaient donc sévèrement punis.

Aucune exécution des soldats, mais les commandants des postes subissaient la colère de La Furie. Certains étaient tués par un étranglement de Force, d'autres voyaient leur tête sauter par le sabre laser. Le guerrier assouvissait sa soif de sang en plus de rendre service à la nation. Il ne désobéissait pas au Roi et renforçait la surveillance.

Il prit soin d'envoyer un rapport au palais avec les défauts et les mesures prises, qui étaient en général une exécution du commandant.

C'est alors qu'il reçut un jour, une missive mystérieuse, lui demandant de retrouver quelqu'un à un point de rendez-vous à Shuza... La lettre était marquée d'un sceau qui ressemblait à celui du fameux Clan Uchiha que l'un des élus de ce pays avait formé. La Furie s'était assez bien renseigné sur les élus de Reifuu, pour qu'il sache à qui il avait affaire.

Il était donc possible que Rinkyu Uchiha lui-même ne souhaite le voir... mais pourquoi à Shuza ?

Intriguée, La Furie déposa sa monture au prochain poste frontière et traversa celle-ci vers la fameuse forêt de champignons qui était le lieu du rendez-vous...

Une forêt bien étrange, mais rien qu'il n'avait pas déjà vu dans son monde d'origine. Ainsi, une ombre démoniaque passa sur Shuza à travers la forêt.
Il finit par arriver aux coordonnées et vit un être vêtu aussi sombrement que lui. Une cape noire le recouvrait, tout comme le capuchon de la Furie.
L'être semblait avoir un genre de cache œil sur le visage et dégageait une certaine force, et une certaine assurance...

– J'imagine que vous êtes celui qui m'a invité ici.

Les yeux rouges du Sith jaugèrent le ninja, tout comme il devait le faire pour lui. Le vent fit battre sa cape... Oui, cet être n'avait rien d'ordinaire...

– Rinkyu Uchiha je présume.

Dit-il en montrant la lettre avec le sceau du clan. Allait-il être surpris que cet inconnu connaisse son nom ? Peut-être pas, car si c'était bien lui, sa réputation le précédait, il était donc naturel que beaucoup de gens le connaisse.

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Futur

Tranquillement au coin d’un arbre, j’attendis calmement dans le silence perturbé par le sifflement des oiseaux qui m’entourraient. L’oeil fermé, les bras croisés, l’atmosphère était monotone. Mais ça n’allait pas durer bien longtemps. Parce que, soudainement, le chant des oiseaux cessa. Signalant depuis le lointain l’entrée d’une entité étrangère.

Si je faisais un avec la nature, communiant avec elle, notre invité du jour perturbait l’essence énergétique de cette même nature. Les oiseaux s’en allèrent alors, et calmement, mon œil s’ouvrit jusqu’à sa moitié avant de laisser ma pupille rouler en son sein pour s’accrocher à l’homme en armure.

La féraille qui le conservait était aussi noir que les ténèbres. Et ses yeux, aussi rouges que le sang. Je ressentais sans trop de difficultés, le vice et la malice qui se dégageait de cet individu. Un vrai Reifujin en somme. Après mes 1006 ans d’existence en terre Kosatennienne, il était bien l’un des rares qui faisait profondément honneur à sa nation. Comme Rhadamantys, comme Madara Uchiha, comme Zayro Jinn. Pour ne citer que ceux-là.

Abandonnant mon arbre, je décroisai les mains pour me tenir droit face à cette nouvelle recrue du pays du dragon. J’avais eu vent de ses actions et de son tempérament. Mais depuis qu’un étrange mécanisme entourait la zone nordique, perturbant toute personne n’étant pas natif du Nord, les choses étaient différentes.

Il était quasiment impossible pour les espions Uchiha de garder l’élu à l'œil. C’était aussi un signe évident qu’il était donc temps qu’on échange.

— Furie… Je vous observe depuis quelque temps. Cela fait à présent quatre mois que vous foulez le sol de ce monde. Et pourtant, nous n’avons jamais eu l’occasion de nous voir en personne.

L’individu était étrange. Il semblait être un guerrier qui n’avait rien d’autre d’humain que sa physionomie. Je ne percevais pas son regard. Je n’avais pas de vue sur son visage. Il était un mystère qui se suffisait à lui-même.

Peut être une barrière volontaire pour clairement mettre une distance émotionnelle entre lui et le reste du monde.

— Un grand changement se prépare dans l’ombre. Et vous pourrez être une pièce maîtresse de ce nouveau monde. Et ce changement est imminent. Aujourd’hui, je veux parler d’avenir.

Je marquai un instant de silence, laissant mes paroles s’insinuer profondément dans son esprit. Une courte brise se leva, agitant feuillages et les débris qui glissaient subtilement sur le sol.

Ma pupille s’illumina un instant, scannant profondément l’entité qui me faisait face. Mais cette fois, sa puissance. Il était fort. Son évolution a été relativement correcte en quelques mois.

— Cependant, je dois savoir qui vous êtes. Quel est le rôle que vous avez décidé d’avoir en ce monde. La vision que vous avez pour votre destin. Que représentez-vous aujourd’hui… Furie ?

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Fureur

Rinkyu Uchiha & La Furie

Le ninja l'accueillit en descendant de son arbre, La Furie se sentit presque scanné par l’œil étrange de son interlocuteur... Etait-il un humain ou un proche humain ? Oh, bien sûr ! Il était dans le « nexus du multivers » comme lui avait expliqué Rhadamantys, il pouvait donc rencontrer à peu près n'importe quoi ici. Ce n'était pas si différent d'une galaxie à explorer au final.

Rinkyu affirma l'avoir observé depuis pas mal de temps... tiens donc. Cela ne l'étonnait pas vraiment d'être sous surveillance, mais...

– Eh bien, moi qui avais fait en sorte de me faire discret, voilà que cela n'aura servi à rien puisque je suis quand même surveillé. Vous devez donc en savoir assez sur moi pour savoir ce que je ferai à votre espion s'il avait le malheur de se faire démasquer ? Enfin, je suis quelqu'un de très sport, je ne chercherai pas activement à démasquer vos gens. Considérez cela comme un entraînement pour eux, car le moindre soupçon que j'aurai signifiera une mort atroce pour le natif innocent qui sera ma cible.

Quelle entrée en matière pour le Sith ! En même temps, comme il l'avait dit, il n’appréciait pas trop être surveillé comme un simple soldat alors qu'il était bien plus, et qu'il avait fait le maximum afin de passer relativement inaperçu. Ainsi, le Clan Uchiha aurait une mort sur la conscience s'il se trouvait que l'espion qu'avait tué la Furie n'en était pas un.

Le ninja parla ensuite d'un changement dans l'ombre... et qu'il pourrait semble-t-il, être une pièce maîtresse de ce changement...

Il avait l'impression de se retrouver à nouveau devant les Mains de l'Empereur, dans son monde, lorsque celles-ci affirmaient que l'Empereur l'avait choisi pour devenir La Furie...

– Décidément le Destin a le sens de l'humour... Soit, parlons d'avenir.

Le vent qui s'éleva fit voler sa cape de ténèbres, tandis que le chef des Uchihas exposa enfin ce pourquoi il avait fait venir le Sith : il voulait connaître ses projets, ce qu'il voulait pour son futur...

La Furie ne répondit pas tout de suite, s'accordant un instant pour réfléchir...

– Eh bien... vous, Rinkyu. Je suppose que votre avenir consistait à fonder votre clan, qui si j'ai bien compris n'est pas natif de Kosaten. Me concernant, j'ai déjà eu affaire à des êtres hauts placés qui me confirmaient que leur chef m'avait choisi pour de plus grands desseins. Je ne connais pas mon avenir, mais je peux vous affirmer que j'irai aussi loin que le Côté Obscur me le permettra. Et en prenant en compte son immense pouvoir, vous pouvez être sûr que j'irai très loin.

Il marqua une pause, puis continua, laissant sa colère transparaître :

– Mais je me doute que vous êtes quelqu'un d'intelligent, vous savez que mon ascension entraînera de grandes souffrances, car vous avez eu vent de quoi j'étais capable. Vous savez que des montagnes de cadavres suivront dans mon sillage, vous savez que mon pouvoir finira par être craint en tout Kosaten. Je puis vous affirmer une chose, je ne détruirai pas ce monde, Rhadamantys m'a expliqué son importance, mais sachez qu'il paiera pour m'avoir confisqué mes pouvoirs, car personne ne s'oppose à un Sith sans en payer les conséquences. Je sais également que, ne pouvant pas me tuer, vous ferez en sorte de diriger ma haine contre nos ennemis. Je les connais déjà : L'Empire Tenkasuru. Un Empire qui a juré la mort des élus. Ne vous en faites pas, ce sont mes ennemis, ainsi, ils mourront, comme tous les autres. Mais n'allez pas croire une seule seconde que cela signifiera que je serai tendre avec Kosaten. Ce monde m'a fait venir ici, il en assumera les conséquences.

La Furie fit redescendre légèrement sa colère, posant alors une question fatidique au Roi des Ninjas :

– Mais je sais pourquoi vous m'avez fait venir, pensez vous que je ferai un bon allié ? Eh bien, ma réponse est oui. Tout dépendra de votre attitude. Sachez que le pouvoir d'un Sith peut être dévastateur quand il est utilisé à bon escient. Je sais que vous faites partie d'une alliance qui cherche à préserver l'image des élus. Je vous propose donc cela : je n'ai pas peur de me salir les mains, confiez moi les tâches sanglantes, et je saurai vous donner satisfaction. Sou Rei ne sais pas encore diriger ma haine, il n'a pas souhaité que j’attaque Tenkasuru malgré mes demandes, je suis sûr toutefois que vous saurez me désigner une cible, car votre alliance est ennemi de cette nation. Envoyez moi semer la terreur, Tenkasuru ne sera pas vaincu par les armes, mais par la guerre psychologique. Je me moque bien de mon image, La Furie était déjà crainte telle un monstre dans mon monde. Je suis déterminé à retrouver cette réputation.

Il fit un pas en avant, les yeux rouges de son armure emplis de passion :

– Sou Rei n'a pas su déchaîner ma colère. Je sais que vous êtes plus puissant que moi, mon pouvoir peut donc être vôtre. Mais aurez vous le courage de déchaîner le Côté Obscur de la Force sur vous ennemis ?

La Furie testait la détermination de son interlocuteur. Être puissant ne signifiait pas avoir le courage d'assumer les conséquences de déchaîner un être tel que La Furie sur ses ennemis. Beaucoup d'innocents mourraient, mais cela faisait partie du prix à payer. Le Ninja était-il prêt à payer ce prix ?

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Plans

Calmement et silencieusement, j’observais chaque mot, l’intonation de sa voix et les termes qu’il employait. Je remplissais le mystère qu’il était d’informations. Son tempérament qui m’avait été rapporté correspondait parfaitement à ce que je me faisais de ses premières paroles.

Côté obscur ? Qu’était-ce que ce charabia ? Mon sourcil s’arqua à l’écoute de sa première réponse. On était jusqu’ici loin du schéma classique de l’élu qui veut devenir un dieu. Mais peut-être aussi un peu trop dans l'innovation. Néanmoins, dans le terme “obscur”, apportait au moins la certitude que ce n’était pas du tout dans l’intérêt général.

Chose qu’il me confirma avec cette fois une réponse plus détaillée. Mon regard se fit plus tranchant l’espace d’un instant, avant de reprendre son naturel. En quelques secondes, il me fit penser au colosse décapité. Le messager des enfers. D’ailleurs, cette Furie n’était peut-être pas un politicien, mais il savait jouer avec les mots. Je voyais parfaitement ce qu’il essayait de faire.

Écoutant jusqu’au bout ses paroles, je marquai un court instant de silence. Non pas pour réfléchir, ni pour le sonder, mais pour que l’intensité qu’il amena se laisse porter par la brise forestière. Au moins, ses intentions étaient claires : la terreur, le mal et la destruction.

Tôt ou tard, nous allions devoir nous affronter. Mais ce jour n’arrivera que quand sa soif de destruction dépassera les tâches qui lui seront confiées. Je vois…

— Vous voulez vous hisser au sommet du règne de la terreur et du chaos… Vous en avez l’étoffe. C’est certain.

Je fis volte face pour marcher de côté, quelques instants avant de m’arrêter, et revenir fixer avec intensité mon interlocuteur :

— Vous voulez attaquer nos ennemis ? Mais qui est cet ennemi ? Tenkasuru ? Sou Rei ou les dieux déchus ? Est-ce zang… ou même encore votre colère ?

L’ennemi est aussi fluctuant que l’air que l’on respire. Il prend des formes diverses. Et quand le moment viendra, il faudra le trancher. Aujourd’hui, votre colère et votre force doivent être orientés vers le seul véritable ennemi actuel : celui qui siège sur le trône de Reifuu.

Mon Sharingan s’intensifia, luisant dans la pénombre de mes cheveux bleu nuit

— Depuis plus de 1000 ans, il a dirigé le pays d’une main de fer. Mais il est temps désormais que son règne cesse. Des quatre empereurs de Fuyu, il n’en reste plus que deux. Roronoa Zoro n’étant pas encore libre de ses actions, il n’est qu’un pion qui n’est pas pris en considération.

Le rang des empereurs doit se renforcer. Un troisième empereur doit être hissé au sommet. Un empereur du chaos, de la dévastation. Et avec une armée… il sera bien plus facile de faire pression sur… nos “ennemis’’.

Je connaissais déjà sa réponse. j’avais déjà écouté minutieusement ce qu’il avait à dire. Je connaissais mieux que quiconque le mal qui nourrissait son âme. Mais pour la forme, je devais en être certain :

— Vous le savez déjà… Cette quête peut être faite sans vous. Mais votre lame peut servir la cause de cette nouvelle ère. Je vais donc vous retourner une question : seriez-vous prêt à utiliser votre lame contre votre roi ? Seriez-vous prêt, pour votre ambition, à vous tourner contre votre dirigeant ?

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Fureur

Rinkyu

Rinkyu flatta quelque peu l'ego de La Furie, en lui certifiant qu'il avait l'étoffe de devenir un monstre. Puis il porta la conversation sur les ennemis contre lesquels le Sith se déchaînerait... aaah pauvre garçon, il pouvait faire toutes les listes qu'il souhaitait, tout le monde pouvait être l'ennemi d'un Sith, car quelqu'un qui n'était pas avec lui, était contre lui.

Il lui dit alors de diriger sa colère contre une cible inattendue... quoique peut être pas si inattendue que cela : Sou Rei, le Roi de Reifuu...
Oui, pas si surprenant dans la terre de l'ambition.
Il mentionna également les empereurs de Fuyu... ? La Furie n'avait aucune idée de ce dont il voulait parler, mais Rinkyu demanda alors si le Guerrier était prêt...

La Furie ne répondit pas tout de suite...

– Je comprends maintenant pourquoi vous m'avez fait venir hors des terres de Sou Rei...

Bien sûr qu'un Sith était toujours prêt à trahir, mais La Furie se sentait... hésitant :

– Pensez-vous toutefois qu'il est bien sage de tourner nos armes contre un monarque qui a su rester au pouvoir pendant 1000 ans ? Oh certes je gagnerai le titre d'Empereur de Fuyu, bien que je n'ai aucune idée de ce qu'est Fuyu. Mais cela divisera le pouvoir, cela ne risque-t-il pas d'affaiblir Reifuu ?

La Furie mit alors ses doigts au menton, plongé dans une réflexion :

– Sans compter que j'ai tout fait jusqu'à maintenant pour me mettre Sou Rei dans la poche. Le trahir maintenant ruinerait tous mes efforts...

Mais au final, était-il vraiment fidèle à Reifuu ? Il était Sith, et n'était fidèle qu'à l'Ordre et à l'Empire Sith. Reifuu n'était au final qu'un substitut...
Son intérêt convergeait de toute façon à la mort éventuelle de Sou Rei, le pouvoir serait plus simple à prendre s'il disparaissait.

Et puis... il aurait enfin la guerre qu'il avait voulu, contre Tenkasuru, il pourrait mettre le feu à Tenkasuru ET Kosaten ! Avec une armée à ses ordres en prime !

– Hmm... vous m'avez vous même dit que cette quête pouvait être faite sans moi. Qu'avez vous réellement à gagner de ma participation à part un Empereur en plus ? Sans compter que je doute avoir retrouvé suffisamment de puissance pour être bien utile.

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Nouveau Monde

La furie parlait de sagesse. Elle devait être de mise en ce moment. Et il ne faisait aucun doute qu’affaiblir Reifuu aujourd’hui serait un geste suicidaire. Non seulement ça affaiblirait les élus les plus puissants pour un bon moment… Mais en plus, ça condamnerait à jamais la Nation à l’oubli.

S’il pensait que le plan était aussi simple, il se trompait grandement. La furie avait un caractère bien à lui. Mais il manquait d’expérience s’il pensait que les choses se feraient dans la précipitation.

Je laissai le ténébreux achever sa profonde réflexion et se livrer à ses questionnements avant de reprendre calmement :

— Vous vous posez les bonnes questions Furie… Mais dans un ordre qui n’est pas correct. Pour le moment, il est indispensable pour vous de continuer à gagner en confiance et à monter en puissance. Votre rôle aux côtés de Sou Rei ne change pas. Actuellement, vous n’avez pas à devenir un félon. Je dirais même, que ça serait loin d’être recommandé. Pour vous. Votre rôle est simple. Gagner la confiance, montez en grades et gagner en influence.

Marquant un léger moment de pause, je croisai fermement les bras devant ma poitrine fixant avec intensité mon interlocuteur masqué. Un air moins poétique mais beaucoup plus militaire se dessina autour de moi. On entrait dans le cœur de la discussion.

— L’heure de Sou Rei viendra. Mais pas dans l’immédiat. Nous avons conscience qu’une telle action pourrait être assimiler à se trancher le pied pour éliminer une tumeur… Tout en prenant le risque de mourir par hémorragie. Nous n’agirons pas de façon abrupte. Tout se déroulera selon un plan bien précis.

Puis sur la question de sa participation, je pris un moment pour annoncer :

— Et pour revenir à votre dernière question… Je veux que vous compreniez bien la situation…

Mes sourcils dessinèrent une expression plus sérieuse et plus concentrée. Ce qui allait suivre serait déterminant.

— J’ignore ce qui se prépare dans les autres nations de ce monde. Mais à Reifuu, nous sommes des conquérants. C’est dans notre nature. L’heure viendra où les élus de la nation du Nord pourront fixer leurs règles.

Là où les autres élus sont tombés et ont disparus, ceux qui fixeront leurs règles seront suprêmes, sans restrictions et avec la pleine capacité de déployer notre vision dans le monde. C’est inévitable.

Ce que nous attendons de vous… n’est pas une assistance en termes de puissance. Bien que cela ait son utilité. Cette discussion n’a pas pour objectif premier de vous amener à faire parti de l’attaque.

Quand l’heure viendra et que la lame se retrournera vers le cou du monarque. Il faudra que votre camp soit clair. Sur le champ de bataille, on n’aura pas le temps de se demander si vous êtes avec nous ou contre nous. Nous allons devoir le savoir avant. C’est pour cela que je vous ai fait venir ici, aujourd’hui.

Que choisirait-il ? L’ancien monde, bien établi ? Ou l’inéluctable nouveau monde qui approchait à grand pas ? Le seul obstacle qui manquait entre maintenant et le nouveau monde… était le temps. Un peu de temps. Surtout pour des élus.

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Fureur

Rinkyu Uchiha

L'élu en face de lui ne semblait pas contre sa montée en puissance, au contraire, il semblait encourager ce fait...
Ce qui arrangea le Sith au final, il n'aurait même pas à trahir, il devait simplement monter en grade et gagner en influence, pour peut-être... avoir le commandement des armées ? Était-ce cela que voulait Rinkyu ? Que La Furie commande les troupes le moment venu ?

Le Guerrier Sith fut toutefois plus attentif lorsqu'il apprit que ce ninja dessinait un plan précis dans son esprit. Ainsi donc ce n'était pas un idiot qui comptait simplement défier Sou Rei ? Intéressant. Mais rien ne disait que Sou Rei était lui-même un idiot. Il se retrouverait probablement au milieu d'une bataille dont le plus malin ressortirait victorieux. Parfait ! Plus de chaos l'arrangeait, et il n'avait même pas à prendre parti.

Le ninja prit un air plus sérieux, lui disant que les élus du Nord domineraient un jour, nouvelle plutôt alléchante pour le Sith, et que le but de cet entretien était de déterminer la position de La Furie le moment venu.

Avait-il comme intention de l'utiliser comme un outil ?

Cette fois, son intérêt était piqué. Et La Furie commença à se déplacer lentement sur le côté :

– Rinkyu Uchiha, j'ai envie de croire que nous discutons entre personnes intelligentes. Vous tentez de paraître impassible, mais je sais que vous vous méfiez de moi.

Rinkyu pouvait noter que le Sith tournait lentement autour de lui, tel un prédateur jouant avec sa proie... depuis le début de cette conversation, il sentait quelque chose en Rinkyu... quelque chose de refoulé... mais il n'avait pas envie d'en parler pour le moment :

– C'est quelque chose que je peux comprendre, mon apparence n'inspire aucunement confiance. Et il est vrai qu'il est risqué de penser que l'on peut se servir d'un Sith comme d'un simple soldat. Mais nos intérêts semblent converger, je regagne ma puissance, j'écrase mes ennemis, je monte en grade, et le moment venu, je deviens ni plus ni moins qu'Empereur. De belles promesses, et un plan méticuleux si j'en crois vos dires... mais ne pensez pas que je serai la cinquième roue du carrosse, si je me range avec vous, je veux être au fait de vos plans. Et pour cela, je dois gagner votre confiance n'est-ce pas ?

Il finit par s'arrêter de tourner autour de Rinkyu et se retrouva de dos par rapport à lui, la cape noire volant au gré du vent, et donnant l'impression qu'elle allait engloutir le ninja :

– Je ne serai d'accord pour marcher dans votre combine, qu'à une condition.

Le Sith se tourna vers Rinkyu, son regard rougeoyant planté dans le sien :

– Montrez moi votre pouvoir. Je veux savoir à quoi m'attendre des élus les plus puissants de Kosaten ! Je n'ai eu qu'un avant goût de la puissance de Rhadamantys, je veux voir quelque chose de concret !

Et il voulait vérifier quelque chose...

– Les joies du combat et du meurtre ne vous sont pas étrangères n'est-ce pas ? Pourtant... vous semblez les refouler.

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Deal

L’oeil mi-clos, la posture militaire et les bras croisés, j’observais calmement le sith parler. Il énonçait des paroles pleines de vérité, mais semblait aussi s’enfoncer dans une dynamique de défiance. Non… ce n’était pas de la défiance. Il voulait jauger ma force. Une idée amusante quand j’y repensais.

Après un lent déplacement, il arrêta sa course dans mon dos, attendant alors ce que j’avais à dire. Ou mieux, ce que j’avais à démontrer. Je sus toutefois, qu’il a eu à rencontrer Rhadamantys par le passé. Et ce dernier avait déjà eu à montrer sa puissance. Pas très surprenant quand on connaissait le roi de Crète.

Un point intéressant : le schéma de réflexion de la furie était similaire au mien. Ou du moins, à la personne que j’étais avant de rencontrer Heiwa Jigoku. Le maître des ombres. L’empereur des ténèbres. L’empereur dont j’ai fièrement pris la place.

— J’entends dans vos paroles de la confusion et du doute… Vous désirez ne pas être la cinquième roue… mais hésitez également à prendre partie. Un esprit fort doit être clair et tourné vers un seul objectif sans jamais être détourné. Je suis certain que je ne vous apprends rien. La furie. Pour ma part, votre choix a déjà été fait.

Des insignes runiques apparurent sur le sol en forme de cercle. Les inscriptions étaient noires et en ancien japonais. Un langage ancestral qui permettait de dompter l’espace et le temps. Ma tête tourna légèrement sur la gauche, pour que mon oeil rouge sang grand ouvert dévoile l’intégralité des signes de mon Sharingan.

— Quant à mon pouvoir… il n’est pas déployé pour des raisons aussi légères qu’une piètre démonstration. Cependant, je vais vous présenter à l’esprit protecteur de la montagne…

Un jet de fumée se déploya sous mes pieds, agitant les arbres et le feuillages jusqu’à plusieurs dizaines de mètres. Une fumée aveuglante blafarde qui se dissipa petit à petit, dévoilant alors la silhouette d’un serpent géant.

— Ryu Uchiha. Gardien ancestral de la montagne. Serviteur Inextricable du Clan Uchiha. Et.. quand la situation se présente… Mon compagnon de bataille.

Un grognement sourd se fit ressentir dans l’ombrage de la fumée. Et dans un cri strident, le souffle du dragon dissipa totalement la fumée.

Les écailles étaient solides, et les crocs acérés. Cette bête de la nature aurait pu tétaniser n’importe quel homme sain d’esprit. Sa simple présence ne transmettait qu’un seul message sur le champ de bataille : le désespoir.

Il ne s’agissait non pas d’un serpent. Mais d’un dragon japonais géant. Qui flottait au-dessus du sol. Entre ses deux cornes, il y avait un seul homme. Dont la hauteur et la lumière l’avait changé en ombre. Seule le rouge gauche de son sharingan paraissait de son être. C’était moi, au sommet du dragon. Le dragon flottait à près de 20m du sol, et sa tête, observait dans le sens de la furie.

— Les joies du sang et du combat ne sont pas refoulées. Mais domptés à l’image de cette bête ancestrale qui obéit au moindre de mes désirs. Je suis supérieur à mes instincts. Supérieur à mes faiblesses. Supérieur à mes forces et supérieur à mes capacités. Je suis l’Emepereur Uchiha.

Le cri du dragon vint à nouveau accompagner mes paroles, et progressivement il s’élevait. J’avais déjà eu ma réponse. Il ne me manquait plus que la confirmation :

— Furie. Aujourd’hui, moi, Uchiha Rinkyu, vous élève au rang de Troisième Empereur de Reifuu. Sous réserve de vos futures prouesses, notre accord est désormais conclu. Avez-vous quelque chose d’autre à rajouter ?

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Fureur

Rinkyu Uchiha

Le ninja énonça que le Sith avait des doutes... une erreur d'interprétation de sa part. La Furie n'avait aucun doute, et ses objectifs étaient clairs. Il n'en était toutefois rien de Rinkyu qui, pour le moment, n'avait aucun plan concret.

Il parlait d'un plan millimétré, mais à part de belles promesses, il n'avait rien entendu qui le pousserait plus de leur côté que de celui de Sou Rei. La Furie n'était pas un idiot, contrairement à ce que l'on pourrait croire. De son point de vue, il constatait simplement une entreprise extrêmement risquée avec tout à gagner mais également tout à perdre.

Cependant, il voulait accepter.

Pourquoi ? Il valait mieux une alliance d'élus à la tête de Reifuu que Sou Rei. Car la première était plus facile à abattre que le second, au cas où il fallait en arriver là. Certes les élus étaient immortels, contrairement à Sou Rei, mais ils étaient aussi plus facilement manipulable, avec plus de faiblesses, et moins de puissance.

Et lui, s'il devenait Empereur, aurait beaucoup plus le loisir d'agir comme bon lui semble pour avancer ses propres plans.

Rinkyu fit sa démonstration de force, qui agita la cape noire de La Furie. Un immense dragon apparut devant lui, dégageant un hurlement rauque qui fit vibrer ses tripes.

– Très impressionnant...

Oui, il paraissait misérable pour le moment, devant l'immense pouvoir du ninja, mais cela ne voulait pas dire qu'il allait le submerger de compliments.

Le Uchiha affirma sa supériorité sur ses instincts, naturellement... il avait lui aussi dompté ses instincts, être un Sith ne signifiait pas être esclave de ses émotions, mais de s'en servir pour se rendre plus fort.

Il sentait en Rinkyu quelque chose d'autre... peut-être des regrets ? Des regrets d'avoir dompté ses instincts ?

Difficile à dire, car cette discipline, le Sith le sentait également et cela entremêlé aux regrets pouvait confondre les sens du guerrier noir.
Il baptisa alors La Furie le Troisième Empereur de Reifuu.

Ce à quoi il répondit, un peu sur le ton de l'humour :

– J'aurais préféré une cérémonie officielle, mais je me contenterai de cela pour le moment.

Il laissa l'atmosphère se détendre, le temps que le ninja ne baisse sa garde, avant de remettre une tension en déclarant :

– Cependant, vous voulez savoir ce que je souhaite ajouter ? C'est très simple.

Ses yeux cramoisies fixèrent alors ceux du ninja :

– Rinkyu Uchiha, Empereur de Reifuu, si notre entreprise réussit, je veux une armée !

LYXIAE

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feat.Furie

L'avenir nous le dira

Le spectacle était digne d’une compte mythique. Le corps-serpent du dragon se perdait dans les immenses nuages, ne dévoilant parfois qu’une fraction de sa forte corpulence. Sur sa tête, l’empereur Uchiha, fixant attentivement et silencieusement son minuscule interlocuteur. Le sombre et ténébreux : La furie - ou qu’importe son véritable nom.

Même de là où il était, il ne perdait pas une once de son assurance. C’était bien. Une belle manifestation de la force de caractère propre à la nation. D’ailleurs, l’objectif n’a jamais été de l’impressionner. Il était plutôt question de représenter clairement et visuellement l’écart de puissance qui existait entre nous. Et de là, je pouvais dire que c’était un franc succès.

Quelque part, il souhaitait avoir une cérémonie officielle pour son intronisation au cercle très fermé des empereurs de Reifuu. Mais n’étant lui-même qu’une organisation informelle, il n’aurait pas eu plus que cela. Finalement, la furie mit sur la table une demande claire. Un besoin qu’il exprimait avec une ferveur visible dans son regard.

Si on voulait sa collaboration - et on l’avait - il voudrait avoir son armée en cas de succès. C’était en effet dans le plan. Il fallait simplement qu’il se tienne prêt. Je détestais déjà l’idée de confier à un individu aussi instable autant de pouvoir et de personnes… Mais bon. La rébellion avait son prix.

Les yeux rougis par mon Sharingan se confrontèrent au rouge sang de la furie l’espace d’un instant.

— Notre entreprise réussira. Et vous aurez votre armée. Quand l’heure viendra, vous le saurez. Restez près de la capitale. Le temps presse et l’heure tourne. Nous allons frapper bientôt.

La queue du dragon roula continuellement sur lui-même, comme pour annoncer le mouvement. Il s’éleva progressivement dans les cieux, et de là haut, ma voix résonna dans les alentours.

— N’oubliez pas la furie, je vous observe. Depuis le sommet de la montagne. Vous êtes désormais Empereur… j’ai envie de voir quelles seront vos premières actions.

Ces propos sonnèrent le glas de notre rencontre. Sans dire un mot de plus, je laissai Ryu réaliser ce qu’il savait faire de mieux. Son corps serpanta au cœur des nuages et après avoir galopé dans les cieux, il n’y eut plus aucune trace de notre passage. En un vol, j’étais parti.

Aujourd’hui, un pacte de principe avait été signé entre la rébellion et la furie. Un pacte qui n’avait qu’une seule finalité : servir nos intérêts respectifs et nos projets. C’était un pari risqué aussi bien pour lui que pour nous. Si jamais notre tentative viendrait à échouer et que son nom était mentionné, il aurait perdu la confiance qu’il avait tant bâti.

Mais si on gagnait, il avait les éloges et une armée à sa botte. Pour ma part également, le risque était grand. Une personne pareille avec assez d’influence n’allait apporter rien de bon à ce monde. Un jour viendra où je serais contraint de l’éliminer. Je le savais déjà. Mais j’ignorais encore comment.

L’avenir seul nous le dira.

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憤り · Fureur · La Furie 47725_s

Rinkyu parle en #0099cc

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