What... The... Fuck... Is... Going... On... Here... ? Comment t'es-tu retrouvée dans pareille situation, à être assise comme une âme perdue sur une serviette et à bouffer des petites friandises pendant qu'un tas de gugusses aux hormones surexcitées désiraient ardemment faire ta connaissance, pensant sans doute qu'ils tremperaient leurs biscuits le soir venu dans la première auberge du coin ? Comment es-tu arrivée à un stade dégradant et de décadence aussi poussée ? Pour ça, j'ai peut-être ma petite idée, il faut revenir quelques jours auparavant.

Bref, Rinkyu t'avait humilié, tu avais choisi de fuir plutôt que de lui coller une mandale méritée, bon... Sur ce point-là, rien de nouveau, s'ensuit, ensuite, les éternelles rages hebdomadaires sur les élus, ce monde bla bla bla, on connait. D'ailleurs, tes crises de nerfs concernant tes désillusions ne seraient pas en fait une sorte de cycle de "règle" féminine morale ? À chaque moitié du mois, hop, le cycle recommence ! L'avantage, au moins, c'est que ça ne te donne pas mal au bide et ça ne te fait pas saigner, bref... Donc, tu étais là, à te lamenter sur ton sort, et à juste titre, je le conçois parfaitement, et tu profitas d'une journée pour partir te promener, histoire que la nature t'offre le calme et la sérénité que tu aspirais tant. Manque de bol, proche de l'auberge où tu étais, vers les collines verdoyantes, une sorte de fête avait lieu, avec des couples en veux-tu, en voilà et un orateur prônant haut et fort la légende d'une soi-disant déesse de l'amour, ou plutôt, du lieu sacré où l'on rencontre l'amour. Voyant ta "solitude", il te proposa de prendre part à la fête, et, sans entendre le fait que tu étais déjà conquise par une belle aux cheveux d'argent, il insista davantage et tu décidas de jouer le jeu, en même temps, tu n'avais que ça à faire de ton temps libre. Mais bon, voir tous ces hommes à la queue et la langue bien pendante pour t'amadouer et te laisser prendre dans leurs filets te donnait la nausée. C'était d'un ennui mortel... Puis, après un certain temps, une jeune fille arriva et fut installée sur la serviette juste à côté de toi, vous étiez donc voisine "célibataire" de la fête, et elle non plus, n'était pas très à l'aise avec l'engouement de la gente masculine à son égard. Bien que ce cirque continuait sans cesse, tu laissas échapper un soupir des plus lassants jamais enregistré au guide des records. Toute ton âme te hurlait de fuir, casser quelque chose, péter un plomb, mais après tout ce que tu avais vécu de négatif, tu n'avais plus la force de t'opposer. Tu n'étais plus que l'ombre de toi-même et cela se voyait sur ton visage fatigué.

La seule question était de savoir si l'autre jeune fille allait remarquer ce fait-là ou si quelque chose d'imprévu allait arriver.

Tandis que la mascarade continuait, la jeune fille à côté de toi subissait aussi l'empressement de la gente masculine à son égard, cependant, quelque chose allait arriver que tu ne soupçonnais pas encore. Alors qu'un énième prétendant se présenta, se permettant d'aller plus loin encore que ses concurrents, la jeune fille l'exécuta en toute discrétion et arriva à maquiller la scène afin que même l'orateur soit pris au piège dans cette "illusion". Pour toi, tu savais ce qu'elle avait fait, l'odeur du sang remontant dans tes narines, clairement, elle n'était pas normale cette fille, sourire aux lèvres, douée pour tuer, qui était elle réellement ? Faisant pression avec ton aura, tu lui inculquas une certaine peur à travers ton regard quand celui-ci se tourna vers elle. Tu ne forças pas trop sur ton pouvoir, mais cela allait permettre de lui faire comprendre ton sérieux. D'un ton stoïque, tu lui demandas.

-"Pourquoi ?"

Il n'y avait pas de colère, ni de domination dans sa demande, tu étais juste sous l'incompréhension et tu cherchais une réponse. Aussi, la question était de savoir, maintenant, ce qu'elle comptait faire, ce qui allait se passer par la suite. Pendant que tu dévisageais la jeune fille, d'autres hommes en profitèrent pour tenter leurs chances avec toi, mais tu explosas ton aura discrètement pour les faire déguerpir sous l'effet d'une angoisse inconnue. Que ce soit les prétendants ou les personnes tentant de collecter quelques yens pour l'événement, ils n'osèrent plus t'approcher pour une raison mystérieuse, cependant, toi, tu étais en pleine phase avec la mystérieuse tueuse du dimanche. En fonction de sa réponse, tu envisagerais la suite de la discussion, mais en attendant, tu ajoutas.

-"Qui es-tu ? Que me veux-tu ?"

Contextuelle utilisée:

Tandis que tu dégageais ton aura, tout le monde décida de partir d'ici, dans l'incompréhension la plus totale, désorienté, seule Saiko demeurait encore là, se remuant la tête, envahit par ce qu'elle dira plus tard, un frisson. Puis, s'enchaînèrent les réponses, d'abord le pourquoi, d'après la jeune fille, c'était TA faute si ce pauvre type avait passé l'arme à gauche, ah bon ? Depuis quand ? Il était clair qu'elle n'était pas nette cette nana et mieux valait la jouer fine si tu voulais être tranquille. Dans peu de temps, le corps du type allait être découvert, d'ailleurs, quelques regards se levèrent sur vous deux et il fallait réagir vite. Utilisant ton savoir naturel, tu pris un air faussement décontenancé et craintif quand l'autre tarée te fixa du regard pour continuer à répondre.

Ainsi, donc, c'était une élue, sans déconner ! Mais le plus intéressant, c'était qu'elle était la groupie de Gilgamesh, ou du moins, elle l'avait ciblé comme étant une sorte d’idole à aimer, tout comme Zoro, un autre élu que tu avais croisé peu de temps à l'ère précédente. Tapotant sa joue de son couteau tout en te demandant ce qu'elle pourrait faire pour gagner en force, tu n'eus pas le temps de répondre qu'elle s'affala au sol avant de changer de forme, plus sombre, plus détraquée que jamais, reflétant la folie à son état pur et le goût du sang comme hymne. Elle te cria alors de te joindre à un futur massacre, prônant les mêmes pensées qui te hantaient depuis longtemps, détruire ce monde, ou du moins, ses habitants qui ne te considéraient pas comme ils le devraient. C'est vrai que l'idée était tentante, très tentante, mais il te fallait choisir ta voie, et au moins, ce qu'on ne pouvait pas te reprocher depuis ton arrivé dans ce monde, c'était l'affiliation à une nation bien spécifique, celle de Minshu/Shuzâ. Prenant encore plus un air apeuré, presque dos au mur, tu répondis en murmurant, afin que seule Saiko puisse être la seule à entendre ce que tu allais dire.

-"Et bien... J'avoue que l'idée est plaisante... Après, je ne connais pas ce Gilgamesh, ni même Zoro, ce sont sûrement des élus, comme nous. Et si je peux t'affirmer quelque chose, c'est que tu as raison sur le fait qu'il faut beaucoup tuer pour regagner sa force, je suis même certaine que si tu regagnes beaucoup en force, ton "Senpai" sera très fier de toi et tu seras à même de le protéger, donc au pire, je te laisse même tuer les hommes, tue tout le monde et regagne la force qui t'a été volé par ces gens, pour mon plaisir, je vais juste m'occuper de l'organisateur de cette fête, ok ? Je te retrouve ici même d'ici quelques minutes, attends-moi."

Une fois que la folle partit à la boucherie de masse, tu te mis à faussement pleurer, mais tu étais tellement bonne comédienne que cela paraissait très vrai, puis, tu courus vers l'orateur et l'empoignas de peur, effrayée, tremblante. Tu lui dis alors.

-""Sniff" Cette fille... Saiko qu'elle dit s'appeler... Elle... J'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie, j'ai cru qu'elle allait me tuer comme ce pauvre garçon. Monsieur, fuyez, fuyons tant que nous le pouvons, nous devons survivre afin de pouvoir lancer l'alerte auprès des autorités, que ce soit des gardes ou de "l'Autorité" elle-même. "Sniff" Je ne veux pas mourir ici... Elle disait tellement d'horreur, tuer tout le monde pour gagner de la force, c'est ridicule... Saleté d'élus, voilà enfin leurs vrais visages, dominer le peuple par la peur et la mort... "Sniff" En plus, cette criminelle, elle est étroitement liée ou travaille pour cette espèce de roi, Gilgamesh... Il ressemble plus à un tyran comme Zang qu'à un vrai monarque respectable... "Sniff" Allons, fuyons par pitié !"

Maintenant, il fallait voir la décision du bougre, mais avec cette scène de panique totale, il y avait de grandes chances qu'il décide de t'écouter et de fuir avec toi pour donner l'alerte. Le temps que Saiko arrive à tuer tout le monde, elle y mettrait un certain temps et comme tu lui avais dit d'attendre sur place, ton retour, elle pouvait toujours attendre, tu ne reviendrais pas, tu avais usé, intelligemment, les informations dont elle t'avait fait part.

Contextuelle utilisée:

Ton plan devait être parfait, pourquoi cette sale pute devait tout gâcher en tuant la seule personne que tu devais laisser en vie pour la suite ? Ah ben oui... C'était une élue... Une pourriture qui, encore une fois, ne te respectait pas, n'en faisait qu'à sa tête. À la vue du corps meurtri de l'orateur, tu regardas du coin de l’œil, la salope qui te faisait un coucou amical. Pestant à demi-mot dans ta barbe, tu partis au loin pour de nouvelles aventures, mais bien décidée à prendre des mesures, sans doute radicale pour la suite de ton odyssée.

Ce n'est que quelques jours plus tard, que tu écrivis deux lettres, à deux destinataires différents, avec deux récits différents. Autant pour l'un, tu avais une bonne idée de ce qui allait se passer, pour l'autre, tu jouais littéralement avec le feu, et cela pouvait très directement signer ta fin prochaine, mais qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas ? Après cela, tu repartis sur la route afin de rentrer chez toi, à Kasumi, il était temps de "quitter" ce monde pour un long moment. Sur le chemin, une certaine nostalgie t'envahit, te remémorant des souvenirs de ton propre monde, des moments les plus durs aux jours glorieux et bienheureux. Un léger voile recouvrit tes yeux avant que tu ne l'enlèves d'un revers de manche, il était souvent difficile de faire front quand on est seule.