Un nouveau jour se lève [Eleanor]

Un nouveau jour se lève.

Une révélation comme celle que Luxanna lui prépara, on en recevait pas tous les jours. La nouvelle remuait le bretteur, il lui fallait un temps pour la digérer. Un temps de remise en question pour mettre à plat la confusion et conjurer le désordre occasionné. Les deux tourtereaux s’étaient empressés de quitter la terre enneigée et avaient décidé de se séparer temporairement en zone neutre. En effet, la blondinette souhaitait retourner dans sa patrie mère mais après les derniers incidents près de l’oasis, le sabreur n’était pas vraiment le bienvenue en terres chaudes. Et puis, il lui fallait réfléchir et méditer de son côté, seul. Maintenant, de nouvelles perspectives s’offraient à lui et il désirait se consacrer un moment pour remettre de l’ordre dans ses affaires, se fixer un objectif propre à sa volonté, et non à la volonté de quelqu’un d’autre...

A peine quitta-t-il sa jolie fiancée que le pirate fit la rencontre d’une vieille connaissance : Arba. Étrangement, il lui restait peu de souvenirs avec elle... Mais leur duo étonnant lui avait laissé un goût.. excentrique... dans la bouche.

Trois jours à présent, qu’il tournait en rond dans un quartier du point commercial. Il ne supportait plus cet endroit, il ne demandait qu’à partir en voyage mais seul bémol : il ne parvenait pas à trouver le chemin de la sortie. Et borné (ou con) comme une mule, demander de l’aide à un passant était au-dessus de ses forces et de sa fierté. Il préférait galérer, nettement plus simple et rationnel voyons !

Quoi qu’il en soit, Zoro, perdu, aussi bien d’un point de vue localisation que cérébral, errait comme une âme déchue dans les ruelles. Méditatif, il n’attendait qu’une chose : trouver une idée, se lancer dans une aventure qui lui produirait un nouveau souffle de vie. Un projet à long terme, à atteindre. Ayant vécu isolé du monde à cause du sennou durant plus d’une année entière, le bretteur ne s’était pas tenue au courant des dernières actualités politiques et de l’avancée de l’alliance. Une petite mise à jour de la part d’une personne informée ne serait pas de trop pour le remettre sur les rails. Mais Zoro allait-il tomber sur cette personne qu’il attendait... sans savoir qu’il l’attendait ?
La nuit tombée, il s’arrêta dans une auberge, commanda une chambre. Il prit un verre de saké au comptoir, le grand spleen au bar, et s’apprêta à monter à sa piaule. Il grimpa les escaliers boisés posément et alors qu’il nageait dans ses pensées, son regard croisa celui d’une femme aux cheveux de feu. Il l’identifia immédiatement, Eleanor Burns, comment ne pas la reconnaître ? Ce n’était pas le genre de femme que l’on oubliait facilement....

- Eleanor... ?

Fiche (c) Espe

Un nouveau jour se lève.

Feat.Zoro

Debout, devant l'étendue herbeuse d'une prairie, tandis que le ciel se peint de couleurs chaudes réconfortantes et rougeoyantes jusqu'aux teintes sombres de la nuit, tu attends. Le vent frais se lève, balayant avec lui quelques tiges d'herbes fraîches et des feuilles mortes. Tu attends, immobile, les yeux fixés sur l'horizon tandis qu'un point noir apparaît au loin. Tu sens dans ton corps, dans tes veines, toute la tension qui s'empare de toi, aujourd'hui, il va se jouer un acte important contre cette dite "Menace", un de ses sbires, de ses adeptes marche dans ta direction, sur l'île Raikou, berceau et commencement de l'empire tenkasurien. Tu as beau être en territoire ennemi, cela t'importe peu, tu as pris toutes les précautions pour passer inaperçue. Avec tous les renseignements récoltés, tu es arrivée à prévoir la direction de ta cible et maintenant, l'heure est venue... Ton ennemi grossit dans ton champ de vision et vous voilà face à face. Ici... S'écrit l'histoire des élus avec un grand "H".

Revenant quelques jours, semaines en arrière, tu étais abattue par tout ce qui t'était arrivée, Rinkyu, Saiko, il n'y avait, décidemment, que Svenja pour t'avoir fait oublié tes soucis. Tu avais même envoyé une lettre à Kerenys, franchement... Quelle connerie, as-tu fait... Tu aurais pu repartir à Kasumi, chez les tiens, vivre en sécurité, en paix, loin des conflits et de l'égoïsme des élus, mais non, tu déambulais sur la route commerciale depuis un temps, maintenant. Comme si tous tes problèmes allaient se régler d'un coup de baguette magique. Après une journée de marche à aller vers l'inconnu le plus total, tu pris repos dans une auberge, te reposant un peu avant d'aller chercher de l'alcool en bas, mais en sortant de ta chambre, prenant la direction du comptoir, la voix de l'homme qui passa à côté de toi t'appela. Surprise que quelqu'un te connaissait ici, tu regardas de plus près et reconnus Zoro, le sabreur à la tête de l'armée de Bashô Tokai, il y a mille ans de cela. Encore un élu, cela te traversa l'esprit de désolation, toujours et encore eux. Tu soupiras longuement avant de répondre.

-"Zoro... Roronoa, c'est ça ? Pourquoi diable les élus, sont-ils autant attirés par moi que du miel pour les ours ?"

En passant une main à ton visage, comme pour te réveiller d'un mauvais songe, tu regardas de plus près le bonhomme et constatas qu'il portait un verre, sans doute d'alcool vu l'odeur. Tu l'agrippas, sans brutalité, par un des cols de son kimono et rajoutas.

-"Oy... Avant que tu ne dises quoi que ce soit, laisse-moi me bourrer la gueule, mais ce serait con de le faire seule. Tu m'accompagnes dans ma déchéance alcoolique et éthylique et tu m'écoutes me plaindre jusqu'au bout de la nuit, si t'es ok, je te rince tout ce que tu veux en alcool pour la nuit. Deal ?"

Tu étais tout à fait sérieuse, ton regard pénétrant l'iris du sabreur. Quitte à peut-être mourir par un élu, autant le faire dans la rigolade de la boisson.

Un nouveau jour se lève [Eleanor] Istock10

[quote="Roronoa Zoro"]

Un nouveau jour se lève.

La vampire la plus célèbre de Kosaten identifia la voix et le visage de l’homme avec une réactivité exemplaire, à croire qu’elle l’avait remarqué avant lui et attendait seulement son contact. Elle demanda confirmation de son nom, il se contenta d’acquiescer en silence tandis qu’il arqua un sourcil interloqué à la suite de son commentaire gratuitement égocentrique. Etait-elle réellement le miel attirant les ours ? Ou plutôt l’étron attirant les mouches ? Telle était la question. En tout cas, une telle amorce demeurait originale et correspondait tout à fait à la personnalité reconnue excentrique de cette femme, à la beauté mortelle.

- Où est-ce toi qui es venue à moi ?

Lui retorqua-t-il avec sincérité. Il ne s’agissait pas du tout d’une provocation, il se demandait si cette rencontre appartenait réellement au simple fruit du hasard, ayant eu écho des immenses talents de précautions que l’élue à la peau blême détenaient. Elle bénéficiait d’une sacrée réputation sur le continent, du genre à ne pas pouvoir être trouvée sans vouloir être trouvée.
Subitement, elle attrapa le col de son kinomo d’une main élégante, et proposa un deal des plus alléchants. S’il émit dans un premier temps quelques réserves à ce contact osé, ainsi qu’à cette implicite injonction à boire avec elle, le fait qu’elle prononce la phrase magique, à savoir «le rincer toute la nuit» suffit à le convaincre en une seconde. Ils ne se connaissaient pas mais en moins d’un furtif regard échangé, elle venait de s’adresser à sa corde corruptible. Habile. Son visage légèrement décontenancé céda donc sa place à un sourire en coin, signifiant sa volonté de relever le défi.

- S’il y a un bien une situation où écouter des bavardages est agréable, c’est autour d’un bon verre !

Sans plus tarder, il fit volte-face et descendit aux pieds des marches. Il n’avait pas prévu de se mettre une mine ce soir mais il ne refusait jamais une invitation, question de principe ! Il s’accouda au comptoir et demanda deux verres du vin rouge le plus fort de l’auberge :

- Je crois que cette dame a besoin d’un bon petit remontant alors sois pas radin sur la dose.

Il attendit que la bouteille se verse dans les coupes jusqu’à ce qu’il jugea la quantité acceptable et tendit le verre à la demoiselle avant de l’inciter à le suivre à une table isolée, débarrassée d’oreilles curieuses.

- Alors... Que t’arrive-t-il de si terrible pour prendre l’initiative de rincer un énième élu jusqu’au bout de la nuit ? Tu as l’air d’en avoir ta claque de nous autres...

En effet, elle semblait en avoir gros sur le coeur selon le sabreur. Il percevait bien ces choses là..
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Fiche (c) Espe

Un nouveau jour se lève.

Feat.Zoro

Même si le retournement de question se fit de la part du sabreur, tu n'y prêtas guère attention, et puis quoi encore ? C'était lui que tu recherchais, maintenant ? Non, si le hasard ne t'avait pas fait rencontrer Zoro, ça aurait été du pareil au même, toujours à glandouiller sur la route commerciale en quête de but, d'objectifs, de réponses. Enfin... La proposition fut acceptée assez vite, boire sans avoir à payer, la plupart des hommes ne rêver que de ça, en général, et Zoro ne faisait pas exception. Répondant à ton tour, tu lâchas prise tout en gardant ton air sérieux.

-"C'est entendu, alors."

Suivant ton futur compagnon d'un soir au comptoir, tu attendis qu'il commande deux verres de vin, avant qu'il ne précise au tenancier d'y mettre la dose, sous-entendu pour oublier tes tracas. Même si tu payais pour la nuit, tu en voulais pour ton argent et pour ne pas être dérangée en permanence pour commander un verre par-ci, un verre par-là, tu allongeas la monnaie, bien plus que nécessaire, tout en rectifiant.

-"Oy Oy ! Je tiens bien plus la boisson que la plupart de ces glousseuses encore pucelles ! Donnez-moi donc trois bouteilles de spiritueux, le plus fort que vous avez. C'est pas avec du vin que j'arriverai à me soûler."

Le patron te regarda, mais ne dit rien, après tout, il y gagnait largement au change à la vue des yens que tu avais sortis sur le comptoir, il haussa juste les épaules en mode : ok, pas mon problème... Sortant trois bouteilles de sa cave, il les déposa devant toi avant que tu ne t'installes à une table avec le sabreur. Puis, la soirée commença, round 1, godet 1, paf, cul-sec ! Tu écoutas, néanmoins, ce qu'avait dit Zoro, mais d'un œil entendu, peu flatteur et légèrement grognon, tu lui répondis sans ménagement aucun.

-"Humph ! Comme d'habitude, les élus se croient tellement au-dessus des autres... Tu crois que je t'ai invité parce que tu es spécial ? Et ne va pas croire que de dire non, je ne rince pas n'importe quel élu, fait de toi une exception au sens unique du terme. Tu as été choisi, car tu étais là, point, ça aurait pu être n'importe qui d'autre, en fait. Et ouais, j'en ai plus que marre de vous tous, tellement marre que je suis arrivée au point de non-retour, mais bon... Je ne suis pas encore beurrée comme un petit lu pour te dire les raisons de cet état, Roronoa Zoro. Tu vas devoir me faire picoler, mon vieux."

C'était vrai, il fallait bien que tu sois dans un état second pour dévoiler tes malheurs, mais quelque chose me dit que la bonne personne est là, pour comprendre et prendre le temps d'écouter.

Un nouveau jour se lève.

Zoro opta pour le vin afin de commencer en douceur, et aussi parce que cet alcool se mariait bien au teint élégant de sa compagne mais à quoi bon se donner la peine puisque Madame comptait passer à la vitesse supérieure directement. Elle rectifia le tir et commanda à la place trois bouteilles de spiritueux bien vénères, prétendant ne pas faire partie du club des femmelettes, pour le dire simplement. Ce n’était pas le sabreur insensible aux effets psychologiques engendrés par l’alcool que ce changement de programme dérangerait. Il descendait ces spiritueux comme des jus de pomme.
La vampire la plus célèbre de Kosaten était bien décidée à se mettre une murge ce soir. Quel drôle revirement de situation pour une soirée qui s’annonçait des plus banales et emmerdantes à méditer dans sa piaule.

- Quelque chose à fêter ? Ou... à oublier ?

Questionna le jeune homme, sourire en coin, motivé à suivre la demoiselle dans sa folle ivresse d’une nuit. Ils s’installèrent à une table une fois les yens alignés sur le comptoir et les spiritueux de la cave reçus en échange. Zoro s’avachit dans sa chaise, un bras ballant par-dessus le dossier tandis qu’il faisait des allers et retours vers sa bouche avec le verre tenu dans son autre main, tantôt remplie, tantôt vide... Entre nous, il ne restait pas vide bien longtemps.. Ni rempli non plus par ailleurs... Il se calquait au rythme de la rouquine afin de ne pas la déboussoler.

Franche du collier, elle manifesta sans détour son hostilité croissante envers les élus, qualifiant la remarque du bretteur comme une espèce de prétention. En réalité, elle se trompait d’interprétation sur toute la ligne, le guerrier ne se sentait pas plus spécial qu’un autre excepté lorsqu’il fallait dégainer ses sabres. Elle préféra clarifier les choses d’emblée afin que le bretteur ne se fasse pas d’idée quant au fait de bénéficier d’un moment privilégié avec la rouquine quand d’autres crèveraient pour se trouver à sa place.
Elle l’incluait dans le lot « j’en ai marre de vous tous» alors qu’ils s’étaient seulement croisés 3 fois à tout casser et qu’il assistait très peu aux actions groupées de ces couillons d’élus. Cependant, il ne releva pas. A quoi bon ? Il avait affaire à une femme furieuse, à la limite du burn out, lui faire remarquer son manque de nuance ne servirait qu’à attiser les braises... Des braises déjà bien vives, prêtes à s’enflammer à la moindre brise passante.

En réalité, Zoro détestait se faire mal parler ou être mis dans le même sac que des personnes qui ne le concernaient pas. Cependant, la délicieuse dame à sa table avait de la chance, Zoro avait un verre en main. Et avec un verre en main, sa nature grognon, rustre, voire très brutale s’adoucissait totalement. Au contact de l’alcool, le sabreur connu pour être bougon et peu avenant devenait amical et bien plus patient qu’à l’accoutume. Le contact de l’alcool révélait une seconde facette en lui.
Ainsi, s’il se montrerait moins clément avec ces propos en temps habituel, il se permit cette fois-ci de sourire avant de boire une gorgée :

- Ah ouai... T’es sacrément remontée toi... !

Il croisa un bras derrière sa tête :

- Je ne te contredirai pas... Ceci dit, tu te goures sur un point : je n’ai rien à voir avec cette tripotée d’élus du moment qui s’amusent à jouer les donneurs de leçons sur ce qui est bien ou mal à des autochtones créchant sur ces terres depuis des générations avant eux...

Il approcha son visage d’elle, et chuchota :

- Les crétins qui se donnent des allures héroïques et qui ne savent pas rester à leur place... ça a tendance à me... tendre... Cela semble nous faire un point commun...

Il ne supportait pas non plus ces imposteurs comme Gilgamesh qui s’octroyaient une place de sauveurs afin de dicter la conduite à des personnes dont il ne connaissait ni les coutumes, ni les modes de vie, ni les mentalités en profondeur. Ce n’était pas en serrant la main à trois pécores du coin qu’on pouvait prétendre connaître les besoins du terrain. Très peu d’élus vivaient auprès des natifs, partageaient leur table et s’imprégnaient réellement de leurs idées ou de leurs préoccupations. Et si aucun élu ne prêtait de son temps pour comprendre les natifs en profondeur alors aucun élu ne pouvait se hisser à la place du chef. C’était un acte absolument déplacé et irrespectueux.

- J'imagine que tu as dû entendre parler de cette alliance... Avec à sa tête le soi-disant roi Gilgamesh... Auto-proclamé le sauveur du peuple...

Il était temps de rentrer dans le vif du sujet. .
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Fiche (c) Espe

Un nouveau jour se lève.

Feat.Zoro

Malgré les remontrances, le sabreur n'en fit pas un drame comparé à certaines et certains, non, il était avachi sur son siège en profitant de l'alcool à disposition, c'était peut-être pour ça qu'il était plus relax, plus à l'écoute. Certains de ses propos te laissa de marbre, tandis que d'autres, te firent réagir, notamment sur le fait qu'il se revendiquait autrement que la "plupart" des élus qui osaient donner des leçons de morale à celles et ceux qui ne pensaient pas ou ne faisaient pas comme ces derniers. De plus, s'approchant pour te confier comme un secret, il te révéla être plus qu'agacé de ces soi-disant donneurs de leçons, alors qu'eux-mêmes, ne respectaient pas la vie des natifs de ce monde. Tu débouchonnas une première bouteille en te servant une bonne dose dans ton verre et reposa cette dernière en écoutant la suite. À l'entente du mot "alliance" et "Gilgamesh", tu t'enfonças dans ton siège tout en crispant tes doigts sur le verre d'alcool et affichant un visage fermé à toute entente de raisonnement. Cette bande de... Saloperie ! Tu répondis alors à Zoro.

-"J'en ai connu des élus qui avaient une vision utopique de ce monde, qui aimaient se la jouer "grand prince" des miséreux ou sauveuse de la veuve et de l'orphelin, tout ça au nom de la paix, de la rédemption, du... Changement... Pouah ! Des faux-culs, tous, autant qu'ils sont ! Pas besoin d'être dans cette alliance de bons à rien pour trouver des élus semblables à cette idéologie faussée. Je ne prétends pas être meilleure, j'ai fait des choses pour survivre, pour remplir mes objectifs, mais je ne les ai jamais refoulées, contrairement à certains...

Ouais... Je connais que trop bien ce petit roi qui proclame haut et fort se tenir contre la barbarie de Tenkasuru, mais qui au final, arrive à prendre le pouvoir sur Shuto Tokai par la violence et n'arrive pas à sécuriser sa cité quand elle est attaquée. Ce même roi qui ose demander à créer une alliance entre élus, mais qui ne souhaite pas entendre la voix de la justice quand elle est demandée. J'ai assisté à cette réunion, Zoro, et je peux te dire que ce n'était pas joli à voir, ni à entendre. Accueillir en grande pompe des élus comme Rhadamanthys, Rinkyu, Ellen et les entendre dire qu'ils ont "changé", malgré les horreurs qu'ils ont commis au millénaire dernier, peut-être même après, quand nous nous sommes libérés des bulles temporelles, en prônant avec fierté la voix de la "rédemption", ça a de quoi t'étouffer sur le moment.

Et bizarrement, comme un hasard, du fait que j'étais présente et que je venais de rejoindre Zang, pour moi, on ne m'a pas donnée le bénéfice du doute, on ne m'a pas donnée la rédemption comme les autres, on m'a crachée au visage, humiliée, traitée d'enfant et de folle tout ça parce que j'étais du côté de Zang. Pourtant, aux dernières nouvelles, Ellen avait été aussi du côté du despote, comme sa sorcière de la cour, mais on ne lui pas fait la remarque, ni même soupçonnée de quoi que ce soit, Rinkyu et Rhada sont au service de Sou Rei, mais on ne leur a pas fait d'ombre au tableau, au contraire. Puis écouter la folie de la sorcière, voulant créer une armée d'assassins en corrompant l'esprit de natifs et voir l'approbation de tous sans sourciller du regard comme si c'était normal de faire ça, argh !!! Ça me rend folle !"

Tu avalas ton verre d'une traite avant de soupirer d'énervement, te rappeler ces mauvais moments avait le don de te pousser dans tes limites, à vouloir tout casser, tout détruire autour de toi. Tu n'en avais pas fini pour autant, tu continuas sur ta lancée.

-"Oh et n'oublions pas nos amis shintajin ! Lexi, Alathea et Frisk ! Ce trio de garces qui se pensent tellement bien sous tous rapports, se permettant de te juger, mais dont leurs propres actions et moralités sont plus proche d'une shuzâjin. Elles peuvent blablater celles-là ! Pas une pour rattraper l'autre ! La nation de la technomagie, tu parles... La nation des suceuses, oui !"

Tu expiras longuement par le nez tout en venant te masser le front d'une main. Pendant plusieurs secondes, tu respiras profondément afin de te calmer et quand ce fut fait, tu lanças un regard au sabreur avant de lui dire.

-"Hummmpppphhhh... Désolé, mais ce ne sont pas quelques belles paroles qui vont m'adoucir, maintenant. Si tu es réellement différent de la plupart des autres, comme tu le dis, il va me falloir des preuves, pas de la bouillie intellectuelle."

Un nouveau jour se lève.

Le mot clé fut prononcé : «Gilgamesh». L’iris attentive du sabreur analysa les doigts longs et fins de la vampire se serrer autour du verre. Un peu plus et il se brisait sous sa poigne.
La femme meurtrie se lança dans un petit tour récapitulatif de ces pseudos profils héroïques croisés tout au long de son existence et s’empressa d’exprimer un acide dégoût envers leur hypocrisie. Seul l’appât de la gloire et du pouvoir dirigeait leurs actions mais ils les plaçaient sous l’étendard d’un «sauvetage collectif» officiellement. Eleanor n’était pas dupe, elle méprisait cette grande comédie humaine du plus profond de son être. Elle reconnaissait ne pas être irréprochable mais jouissait de l’honnêteté nécessaire pour s’en rendre compte, et de la bravoure suffisante pour l’assumer, sans se dissimuler derrière un maquillage de bonne figure comme certains, dont le sujet principal : l’auto-proclamé roi des élus , Gilgamesh.

Elle blâmait ses actes contradictoires qui trahissaient une simple avidité de conquête narcissique. Il se déclarait comme principal corps de résistance envers l’invasion de Tenkasuru mais assiégeait une ville sans réelle raison. A aucun moment les villageois de Shuto Tokai ne se plaignait de leurs conditions de vie mais Monsieur Gilgamesh avait décrété qu’il était le mieux placé pour déterminer le meilleur pour eux. Une infantilisation irrespectueuse que le sabreur ne supportait pas mais qui définissait bien tout ce qu'il détestait de ce personnage superficiel qui pesait la valeur d'un individu à son rang social, comme si cet abruti blindé d’arrogance percevait le peuple comme inapte à créer sa propre destinée.
Eleanor aborda un sujet intéressant qui valut au bretteur de se replacer sur son siège, totalement focalisé sur les prochains mots qui comptaient s’évacuer. Perché à ses lèvres aussi rouges qu’un bouton de rose, il découvrit ce qu’il se produisit lors de cette assemblée où on lui avait refusé honteusement l’accès pour seul motif de ne pas multiplier les titres.
Un puissant sentiment d’injustice habitait la demoiselle qui ne comprenait pas comment des êtres abjects comme Ellen, Rinkyu ou Rhadamanthys peu connus pour leurs dons aux orphelinats locaux, obtenaient la rédemption gratuitement tandis que de son côté, la vampire se devait de redoubler d’efforts pour montrer pâte blanche.

Il apprécia sa transparence, elle indiqua la raison pour laquelle tous l’avaient lynché en place publique : son appartenance à Zang. Zoro reconnaissait que ce n’était pas l’alliance la plus saine de ce continent, étant donné les rumeurs glaçantes à propos de ce «cannibale». En revanche, il ne jugea pas davantage, comprenant que ce n’était pas son rôle et encore moins après s’être déjà mangée une avalanche collective de brimades à la tronche.
Puissante mais le coeur fêlé, Eleanor était une femme fragile, blessée, meurtrie. Elle n’accordait plus sa confiance, désespérée par les élus. Elle souligna la différence de traitement entre sa personne et celle de la sorcière de la cour. Elle lui rapporta son étrange proposition peu éthique au sujet de corrompre des natifs que tous ces saints bienveillants avaient accepté sans broncher. Cette révélation déclencha un bref serrage de dents chez le borgne visible au niveau de ses tempes et aux angles de sa puissante mâchoire dessinée. Quelle fourberie ! L’alliance de l’escroquerie ! Il y avait beaucoup de choses que Zoro ne savait pas et pourtant, une fois de plus, son intuition ne le trompait pas, il avait piffré cette arnaque depuis un bail. Il ressentait les regroupements qui puaient la merde à 3 kilomètres à la ronde.

Mais le détail qui le fit le plus vriller dans son discours fut la mention d’un certain nom «Sou Rei». Sortant depuis peu d’une longue séquestration inconsciente et contre sa volonté, il serra son poing au point d’en blanchir ses phalanges. Il n’était pas encore prêt à entendre ce maudit blaze et manquant d’objectivité suite à sa propre expérience, il trouva en effet que l’appartenance à un tyran fini comme Sou Rei s’avérait bien plus condamnable que de prêter allégeance au despote du serpent. Le cheveux vert avait eu vent des intentions profondes de Rhada, à savoir détrôner Sou Rei, alors il le pardonnait. Mais Rinkyu, cet ancien frère d’arme, ce traître en puissance, n’avait aucune excuse, encore une fois.

C’était mission accomplie, Eleanor réussit à contaminer le Zoro de sa colère ponctuelle. Heureusement, les verres du salut les accompagnaient et permettaient d’éponger un tant soit peu leur fureur. Elle en remit une couche à propos du trio inséparable : les shintajins, citant Alathéa, Frisk et Lexi. Cette partie agaça légèrement moins le bretteur, bien plus indifférent à ces personnes sans intérêt qu’aux autres mentionnés plus tôt au fil de cet acerbe monologue. Alathéa était une femme discrète et taciturne, Frisk une sale gosse explosive incapable de se contenir et Lexi une petite fouine qui sous ses airs de «je m’en foutiste» parvenait toujours à s’inviter partout pour tirer son épingle du jeu, une pure opportuniste.

«La nation des suceuses», il arqua un sourcil interloqué face à cette subite vulgarité. Mais une nouvelle fois, elle clôtura son monologue en exprimant sa méfiance et son manque de confiance, réflexe typique d’une femme déçue et trahie.

- Des preuves ? Quelles preuves ? Sur mon mépris envers ces crétins en mal de reconnaissance.... ? Sur le fait que je ne sois pas comme eux, que je ne cherche pas à te rouler dans la farine ? Pourquoi tu t'es mise en tête que je cherchais ton approbation... ? Je n’ai rien à te prouver. Je t’expose mes observations sur la situation, je te partage mon avis sur la question, tu me crois, tu ne me crois pas, qu’est-ce que ça change ? Forge toi ton opinion comme une grande... Tout ce que je peux te dire, c'est je ne cherche pas à te piéger si c'est ce que tu penses.. Tu crois sérieusement que j'perdrai du temps à boire avec quelqu'un pour la lui mettre à l'envers et gâcher un tel moment.. ? J'ai pas qu'ça à foutre...

Ce serait en effet un total sacrilège pour Zoro. L'alcool étant sacré pour lui, il ne partageait jamais ce type de moments avec des personnes qu'il ne voyait pas d'un bon oeil. Jamais. Il partageait uniquement la table avec des individus jugés assez dignes pour leur offrir ces quelques minutes d'amicalité. Les verres bues avec le célèbre pirate n'étaient jamais intéressées et si Eleanor laissait tomber un peu plus sa méfiance pour se fier à son intuition, elle détecterait sans difficulté une sincérité sans pareille émaner de l'homme. Il était très probablement le gars le plus transparent et franc du continent, au point d'avoir acquis une réputation de "rustre" à la bouche des natifs et élus des environs.
Il comprenait sa position : elle n'était plus en mesure d'accorder sa confiance mais en réalité, il ne la cherchait pas alors, quelle importance ? Sur l’instant, il n’était en effet pas du tout question de convaincre la jeune femme particulièrement, simplement d’écouler des verres en même temps que leur rage commune. Il vint alors sourire une nouvelle fois, amusé, l’oeil rivé sur son verre qui tournoyait entre ses doigts.

- C’est bien la première fois qu’on m’reproche de trop parler, ça se fête... A croire que l'alcool m'rend bavard...

En effet, en tant qu’homme d’action, il était rare que le sabreur s’exprime aussi longuement alors quand il entendit que la demoiselle réclamait des preuves, des faits, et non de la bouillie «intellectuelle», cela fit la blague. Il se resservit un verre pour la peine, et également à la femelle en ébullition qui venait de terminer le sien.

- Pourquoi ne les as-tu pas tous exterminé dans cette salle ? Tu en as le pouvoir... Et l’envie... Je ne pense pas que tu te serais privée par éthique alors... Qu’est-ce qui t’a empêché d’en finir ce jour là ?

Ce n’était pas parce qu’il posait cette question qu’il en aurait fait de même. Lui, ne les aurait pas tué non plus, mais il connaissait également leurs différences. Et les raisons qui retenaient le sabreur de commettre un massacre n’avaient sûrement rien à voir avec celles d’Eleanor, d’où sa petite curiosité à ce sujet. D’une certaine façon, il s’agissait de comprendre davantage la femme dont il avait tant entendu parler, en bien ou en mal, mais surtout en mal... il ne fallait pas se mentir... Il en profitait pour essayer de démentir ou affirmer si les rumeurs répandues sur son dos étaient fondées : à propos de sa potentielle démence et de son instabilité notamment.

- Comment as-tu pu te laisser humilier et manquer de respect de la sorte ? Toi, la femme fière...

Fiche (c) Espe

Un nouveau jour se lève.

Feat.Zoro

Après une longue prise de parole, tu t'enfonças dans ton siège en attendant de voir ce qu'allait répondre Zoro. Déjà, tu avais pu constater de ses mimiques, de son intérêt à ton monologue qui partageait peut-être, voir apprendre certaines choses. Aussi, il montra une certaine colère sourde qu'il noya vite dans l'alcool, mais elle était là, enfouie. Sans doute que tu avais bien plus de points communs avec le sabreur que tu ne le pensais de prime abord. Cependant, il te répondit assez cash, te renvoyant à la figure le même discours sur l'intérêt et la fierté, il n'était pas venu te chercher, tu étais tombée sur lui et il se fichait pas mal de certaines choses, dont le fait d'essayer de manipuler les gens. Tu fis une moue pensive tout en grommelant et en scrutant l'extérieur depuis la fenêtre, plongée dans tes pensées, ou plutôt, vidée de toute pensée. Même si tu n'appréciais pas le franc-parler assez tranchant du samouraï, tu ne pouvais pas nier le fait qu'il était assez honnête dans son discours, personne n'était assez bête pour tenter de te rouler, à moins d'être très doué pour le faire. Te faire ta propre opinion comme une grande, hein ? Justement, il était là, le problème. Privée de toute confiance, tu avais perdu foi en toi et c'est ainsi que tu vagabondais sans but sur la route commerciale des territoires neutres.

Zoro se permit alors une légère auto-critique, apparemment, il n'était pas le genre d'homme à parler à outrance, il était plus dans l'action que dans la réflexion, mais cette remarque te fit sourire, un peu, faut dire que l'alcool arrangeait bien souvent des situations. Cependant, il reprit d'un ton sérieux en te demandant pourquoi tu n'avais pas tué les élus lors de la réunion de l'alliance. Surprise, tu tournas ton regard vers lui et entendis alors la suite, une question qui résonna dans ta tête comme le vrombissement sourd d'un son en écho, une question... Qui te rappela ton passé. "Comment as-tu pu te laisser humilier et manquer de respect de la sorte ? Toi, la femme fière...". Oui, comment as-tu pu laisser faire cela, Eleanor ? Comment as-tu pu fuir sans combattre ? Autour de toi, ton aura se déploya autour de toi, rouge de colère, bleu comme la peur et noir comme le désespoir. La pièce trembla sous la pression, les vitres commencèrent à se fissurer sans pour autant exploser, ton verre explosa entre tes mains et ton regard se figea dans le vide jusqu'à ce qu'une silhouette apparaisse fugacement dans le dos du sabreur. Durant quelques secondes, tu me vis dans ton champ de vision, moi, Elvina, mais impossible, n'est-ce pas ? Un clignement, un battement de cils et plus rien, envolée comme par magie, tout repris soudainement le cours du temps de façon normale. Ton aura disparut, tes mains, ensanglantées par les coupures du verre, se refermèrent petit à petit tandis que des filaments de sang s'animèrent, par ta magie, pour enlever les petits morceaux restants. Tu étais sous le choc de ce que tu pensais avoir vu, te rappelant difficilement de douloureux souvenirs. Des larmes emplirent tes yeux et d'une voix perdue, tremblante, tu ne pus que répondre au sabreur.

-"Je ne sais pas... Je ne sais pas..."

Évidemment, les personnes dans l'auberge furent interloquées de ce qui s'était passé, un tremblement de terre, un monstre, autre chose ? Seul Zoro pouvait en deviner la cause. Pendant un moment, tu ne dis plus rien, tentant de reprendre la raison, une stabilité mentale, puis, quand ce fut le cas, tu essuyas tes larmes en ajoutant.

-"Mmhh... Désolé... Ahem... Est-ce que ça aurait valu le coup de les tuer ? J'étais seule, sans allié, avec tout un groupe qui aurait été contre moi, sans savoir la puissance de la plupart des élus sur place hormis celles et ceux qui étaient déjà bien connu au millénaire dernier. Et bon... À quoi ça aurait servi puisque les élus peuvent revenir à la vie même si on les tue ? Je le voulais, pourtant. J'aurai sacrifié n'importe quoi pour sauver ma fierté, mon honneur, mais j'ai préféré fuir en déclarant une guerre ouverte, dont j'imagine la réaction des autres, personne n'a osé prendre ça au sérieux. Pff... Ils ont bien raison, je suis différente de ce que j'étais dans mon monde, ici, je suis devenue tellement risible, tellement prévisible. Je mérite cette réputation "enfantine"."

Tu osas affronter le regard du sabreur avec tout le désespoir qui t'envahissait, puis tu conclus.

-"Je n'ai plus la force de me battre contre ce monde, contre ces élus, si je n'arrive pas à détruire cet univers, je préfère me supprimer moi-même, dans ma fierté imbécile. Je vais me rendre à Tenkasuru et en finir une bonne fois pour toute, j'ai déjà envoyé une lettre concernant cela à Kerenys."

Contextuelle utilisée:

Un nouveau jour se lève.

Le pirate titillait délibérément la demoiselle dans son ego pour tester ses réactions, comprendre à qui il avait affaire. Face à sa petite provocation, il s’attendait à une sourde colère, à une réponse tranchante, à un «va te faire foutre» mérité mais en revanche, il ne se prépara en rien à ce qu’il se produisit. Un nuage de couleurs troublés s’évaporèrent de la vampire, faisant sombrer la pièce sous une tension palpable, comme si une puissance aura les écrasait comme de vulgaires fourmis. Ne bougeant pas d’un pouce, le jeune homme préserva sa position, fixant la créature traumatisée avec concentration. Il ne détourna pas le regard malgré le danger imminent. Elle pourrait terrasser le lieu entier en un claquement doigt dans la seconde suivante que cela n’étonnerait pas le bretteur tant il ressentait l’intensité de ses émotions. Cette femme baignait dans un gouffre abyssal de souffrance et en la regardant avec attention en dépit de la menace planant au-dessus de sa tête, il obtint comme un aperçu de ce trou béant en elle.

Les vitres se fissuraient, le verre crissait douloureusement sous sa poigne féminine, sur le point de céder et se briser en mille morceaux comme pour représenter l'état actuel du coeur de la femme millénaire. Le climat devenait oppressant comme si la gravité pesait deux fois plus lourds. Mais il soutint le regard, ne la quittant pas d’une semelle, comme une manière à lui de la défier, ou plutôt de l’accompagner.. Il souhaitait lui manifester sa capacité à pouvoir encaisser l’obscurité émanant d’elle, sans l’abandonner en prenant peur ou colère comme tous les autres avant lui. Le sabreur possédait la solidité requise, aussi bien physique et mentale, pour ne pas tourner le dos à cette femme incomprise, multipliant les déceptions et condamnée, de ce fait, à la solitude. Il voulait lui montrer qu’il n’était pas de ceux qui fuyaient, malgré l’instabilité infinie dont elle faisait preuve.

Pendant un instant, il crut vivre ses derniers instants tant ce qu’elle projetait s’avérait colossal. Elle était dans une position de détresse terrifiante, qui conférait au sabreur une vision apocalyptique, comme si elle était en pouvoir de condamner ce monde aux flammes éternels de l’enfer, comme si elle était en mesure d’entraîner ces terres défraîchies dans sa chute vertigineuse, comme si elle était en capacité de maudire et expédier ces continents au fin fond d’un puits sans fin où mijoterait confusément l’étendue de son désespoir, de sa peine, de sa rage, de sa désillusion. Un puits triste, noir, humide, contenant en son coeur sa souffrance ultime. Si seule, elle était si seule.
Une écorchée vive comme il en voyait peu. Elle se débattait au milieu d'une farandole de démons qui lui attrapaient poignets et chevilles, qui la maintenaient et la tiraillaient entre tourments et ombres, subissant d'imaginables tortures en continue.

Cependant, il ne lui fit pas l’affront de lui témoigner la pitié. Premièrement parce que le bretteur n’avait pas facilement pitié des âmes, aussi brisées soient-elles, et deuxièmement parce que la dame conservait un honneur, encore, malgré sa déchéance. Et il la respectait assez pour ne pas bafouer le peu qui lui restait. Eleanor restait l’une des élue les plus puissante jamais croisée, ce n’était pas la moitié d’une clodo alors elle méritait la préservation de sa dignité. Une concurrente redoutable !

Pendant un instant, le bretteur ressentit comme une présence d’outre-tombe planer autour d’eux mais il ne perçut pas grand chose. Ils n’étaient plus seul autour de cette table. Toutefois, la pression monumentale exercée par les émotions infernales de la femelle en mal de vivre cessa subitement tandis que le sabreur n’avait pas cligné une seule fois de l’oeil durant l’intégralité de cette éprouvante épreuve où il avait, sans le vouloir, à moitié servi de réceptacle. Ce grand moment sibyllin céda sa place à quelque chose de plus humain : les yeux félins de la vampire s’imbibèrent d’eau, humidifiés par le contre-coup, à deux doigts de perler le long de ses joues dénuées de vie. Ils avaient frôlé la catastrophe, le volcan Eleanor menaçant constamment d’entrer en éruption.

Elle répéta, troublée, ne pas savoir pendant que les types du salon se questionnaient sur le grondement notifié.
Elle justifia alors son inaction par la solitude, l’incertitude de les surpasser et surtout la lassitude vis-à-vis de leur capacité à revenir à la vie, indéfiniment. Il avait entendu parler de cette guerre déclarée au multiverse mais il fut étonné de l’insouciance de ses homologues élus pour ne pas avoir considéré cette menace au sérieux. L’arrogance et l’inconscience des élus s’avéraient décidément sans limite, cette femme était suffisamment forte pour écraser la plupart d’entre eux, et suffisamment blessée pour mettre en pratique ses dires. Ils jouaient avec le feu.

Son regard vint s’adoucir légèrement lorsqu’elle évoqua son épuisement, et son désir désespéré de mettre fin à ses jours en se rendant à Tenkasuru. Aux mains du seul être capable d’éliminer définitivement un élu, elle clôturerait le long roman de ses maux.
Le sabreur y perçut un gâchis colossal. Il serait trop bête de laisser une telle puissance quitter ce monde pour quelques malandrins. Il se demanda quelques instants comment une fille aussi fragile avait pu avoir la force d’accumuler une puissance pareille. Sûrement le fruit de sentiments titanesques bouillant en elle.

- Tu veux aller voir ces enfoirés de Tenkasuru pour en finir.... Vraiment... ?

Il décrocha son regard du sien pour venir se réfugier dans son verre, le poing serré. Cette situation l'énervait. Il approcha alors le récipient de ses lèvres, lentement :

- Alors c’est comme ça que tu comptes mettre fin à ton épopée... ? En te faisant minablement trancher la tête, sans résistance...

Il but une gorgée et reposa son verre sévèrement sur la table, replongeant son iris verdoyante dans ceux de la beauté dévastée :

- Tout ce sang répandu, toutes ces larmes versées, toute cette rage accumulée, tout ce travail pour monter au sommet, toutes ses batailles menées.. Pour quoi Eleanor ? ... Dis-moi pour quelles raisons tu as fourni tous ces efforts si c’est pour renoncer aux pieds de la concrétisation ? Où est passée ta rage de vaincre ?

Il se mordit les lèvres avant de remplir le verre de la demoiselle :

- Tu as toujours su que tu étais destinée à faire face aux autres, sinon tu n’aurais pas eu le besoin de devenir aussi puissante, j'me trompe ? Alors pourquoi craquer maintenant ? Ce n’est pas une surprise, c’est dans ta nature d’aller à contre-courant, de te monter contre le monde entier, seule, contre tous, ça fait partie de toi et c'est comme ça que tu gagnes le respect de tous, secrètement.... Je ne te connais pas, je t'ai croisé peu de fois mais ton récit est raconté un peu partout ici bas... L'imprenable.. L'indomptable Eleanor, l'élue tant redoutée, celle qui ne laisse rien ni quiconque empiéter sur son chemin et qui continue à tenir tête au monde entier, sans besoin de personne.

Elle avait par ailleurs obtenu le sien, de respect.
Il souffla, légèrement déstabilisé par cette annonce funeste.

- Et si... On mettait un terme à cette réputation «enfantine»... ? Ne crois-tu pas qu’il serait temps qu’on te prenne au sérieux ? Tu es une brave combattante, je ne peux pas laisser un tel gâchis partir en fumée, ça me fout hors de moi.

Il sourit, confessant quelque chose de profond :

- Car un jour, je souhaiterais t’affronter... Aux sommets de nos arts respectifs...

C’était décidé. Il allait l’aider à se retrouver. Il allait l’aider à redevenir cette fière rivale qu’il rêvait de rencontrer en face à face. Tenkasuru lui avait déjà retiré son plus grand concurrent : Zayro Jinn, il se promettait que cette empire de malheur ne reproduirait pas une telle tragédie. Le guerrier en lui aimait voir briller les forts, il aimait les admirer au sommet pour pouvoir être fier de les surpasser. Il ne percevait pas Eleanor comme une ennemie contrairement à Zayro, si combat il y avait, il se déroulerait dans la courtoisie, le respect, voire l’amicalité, non dans un contexte de rage comme envers le colosse de glace.

- Tu fais partie des grandes de ce monde maintenant... Et tu t'es défoncée pour ce résultat... Assume le rôle que tu as mis tant de temps à construire. Sois celle que les autres redoutent, sois celle que le simple passant n’ose pas regarder dans les yeux, sois celle qui remet à leur place tous ces élus présomptueux..

Encouragé par l'alcool, et probablement pas l'immense respect qu'il lui vouait, il approcha sa main de la sienne, sans la toucher : Elle avait envie de s'étendre pour de bon mais lui, n'était pas décidé à la laisser mourir. Il la soutenait, implicitement.

- Je ne laisserai pas Tenkasuru t'abattre...
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Fiche (c) Espe

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Un nouveau jour se lève.

Feat.Zoro

Durant toute la scène, Zoro ne broncha pas d'un pouce, soutenant avec force ou avec fierté, la pression que tu exerçais involontairement. Il était difficile d'y résister, mais lui, l'avait fait sans difficulté ou le cachait extrêmement bien. Écoutant alors tes paroles, il montra ses réactions, tantôt de colère, tantôt plus bienveillante à ton égard. D'une voix calme, quoiqu'un peu rongé par la colère, il te demanda si c'était réellement ton souhait d'aller à Tenkasuru, jouant avec des mots durs afin de te faire réagir. Te soutenant du regard, il essaya de comprendre cette finalité à travers des questions, comment pouvait-on vouloir en finir avec sa vie après avoir passé tant de temps à récupérer de la puissance ? Pour certains, ce serait illogique en tout point de vue, mais quand on est une vampire, quand on vit bien plus longtemps que la plupart des êtres humains, qu'on a connu des drames, des joies, des pleurs, tout cela réunit, peut facilement faire vaciller la mentalité d'une personne, aussi forte soit-elle dans ses pouvoirs.

Tu écoutas alors ce qu'il avait à dire, tout son discours sur le fait de ne pas gâcher tes efforts, de ne pas se laisser aller à la facilité d'un destin funeste, comme il le disait si bien, peu importait tes ennemis, tu allais à l'encontre de la normalité, car tu étais celle qui dictait ses propres choix, ses propres actes, et que tu choisisses le bien ou le mal, tu ne te laissais pas freiner par les autres. Par cette idéologie, apparemment, tu avais une certaine réputation dans ce bas-monde, loin de celle que les élus t'attribuaient ingratement. Ta concentration se fit plus grande quand le sabreur dit qu'un jour, il souhaiterait t'affronter lorsque vos talents respectifs seraient à la hauteur des espérances de chacun. Silencieuse, tu ne répondis pas de suite, tu écoutas jusqu'à la fin et la décision du samouraï était claire, il ferait barrage à tes envies de suicide. Le regard légèrement perdu, tu rabattis tes jambes sur le siège pour les coincer au plus proche du haut du corps avant de les entourer de tes bras.

-"À quoi ça sert à aller toujours plus loin quand ce monde te mettra toujours des ennemis inatteignables ? Quel est l'intérêt d'accéder à la grandeur si ce n'est pas pour y goûter du tout ? Dans mon monde, je jouissais de cette position, ici, peu importe ce que j'ai pu faire, je n'ai jamais inversé la vapeur en termes de puissance, les forts restent forts et les faibles restent faibles, peu importe qu'on s'acharne à repousser nos limites. Et puis... J'ai déjà essayé de me faire respecter de la sorte, comme tu me le décris, mais personne n'y prête attention, cette réputation "d'enfant" et "d'instable" me suivront quoi que je fasse.

Tu dis vouloir m'épauler ? Si je redeviens l'assassine que je devrais être, je ne pense pas que nos idéologies se marient pour le mieux. Tu es un samouraï, à ce que je vois, quand ton honneur te pousse à te faire respecter par les mots ou par les armes, de façon honorable aux yeux du monde, dictée par une philosophie ancienne, je suis de celle qui écrase cet honneur avec le pied, tuant dans l'ombre mes ennemis sans combat, sans honneur, dans une disgrâce pure et dure qu'est la réalité du monde, celle qu'on m'a toujours apprise pour survivre, tuer ou être tuée.

Je ne pense pas que tu acceptes une personne telle que moi, à l'opposé de tes principes, car si je devais faire ce que tu me proposes, je serai un Zayro Jinn en second."

Contrairement à ce que pensait Zoro, n'ayant plus de réceptacle pour boire de l'alcool, tu pris directement la bouteille entamée et en bu de longues gorgées avant de reposer cette dernière sur la table, fort heureusement, il restait encore deux bouteilles pleines. Perturbée par tout ça, ces propositions, cette discussion, tu réfléchissais à moitié, ta conscience prise entre deux feux. Il était bien trop tôt pour prendre une décision raisonnable et raisonnée, alors, la seule chose qui traversa ton esprit fut un souvenir du sabreur.

-"Dis... Quand je t'ai vu la dernière fois au palais de Sou Rei, c'était qui cette fille qui t'accompagnait, apeurée comme pas deux ? Tu semblais être aux petits oignons pour elle."

Un nouveau jour se lève.

En dépit de quelques provocations distillées dans son discours, la femelle à la réputation explosive ne vint pas particulièrement contredire le sabreur sur la tristesse de sa funeste décision. Il ne sut pas s’il était parvenu à la convaincre vis-à-vis de ces pensées suicidaires, ou du moins ne serait-ce créer un temps en plus de réflexion pour retravailler la question, mais elle s’adoucissait petit à petit. A qui devait-il cette cordialité ? A l’alcool ou à ses propres paroles qui commençaient à faire effet comme un baume ? Pour être honnête, il jugeait cela prétentieux de croire posséder un chouilla d’influence sur la destinée d’une dame aussi grande et au-dessus des affaires humaines, mais au fond de lui, il espérait que ses arguments ne tombent pas dans le puits des oublietttes.

La demoiselle immortelle et douée d’une élégance naturelle propre aux créatures nocturnes se recroquevilla sur sa chaise, entourant ses bras autour de ses jambes comme une petite fille fébrile ou punie. Une position extrêmement étrange qui lui offrait une nouvelle aura qu’il ne se serait jamais imaginé lui prêter de prime abord. Le langage corporel s’avérait aussi important que le langage verbal, il exprimait les non-dits et face à cette posture significative et contrastée, il comprit davantage combien la jeune femme avait perdu foi, non seulement en ce monde, mais en elle-même. Son estime de soi semblait avoir été brutalement chiffonnée, roulée en boule et jetée contre le sol avant d’être piétiné par un troupeau de gnous. Il s’agissait donc plus qu’une simple désillusion du monde, plus qu’une déception de l’espèce humaine, elle ne se supportait plus. L’horreur de ces terres étaient parvenus à l’arracher de la branche la plus haute de son arbre, elle n’y arrivait plus. Les paroles qui suivirent où elle démontra leurs colossales différences en se rabaissant confirmèrent le message transmis par cette position de fragilité et d’insécurité.

Zayro JInn. Son iris s’illumina particulièrement sur ce nom, puis termina un nouveau verre d’office comme pour s’obliger à porter son attention ailleurs, dans l’action.

- Il ne s’agit pas de devenir amis, mais de t’aider à retrouver la femme que tu es. Je m’en fiche de savoir que tes principes contredisent les miens, cela ne sera que plus jouissif le jour où nous nous affronterons, nous, les deux élus solitaires que tout oppose. Dans mon monde, je me suis allié à des personnes aux antipodes de ma philosophie parce que nous partagions le même intérêt. Il n’est pas question de se lier d’amitié mais de s’unir temporairement en vue d’un but commun. Tu dois redevenir la femme que tout le monde craint Eleanor.

Mieux que des paroles, il fallait agir. Zoro était persuadé que la vampire recouvrerait une partie de sa flamme et de son estime de soi si elle relevait un défi à la hauteur de ses facultés. Il fallait lui trouver une aventure dangereuse, une quête risquée pour qu’elle réalise sa valeur et combien elle était en mesure de rouler sur ce monde qui lui infligeait tant de souffrance. Elle était disposée à faire face à tous ces trous du cul, elle devait se le rappeler.
Il se mit dès alors à réfléchir à un plan d’action pour la stimuler.

Mais ce fut alors qu’elle interrompt le fil de ses pensées pour évoquer un bien drôle de sujet. D’un seul coup, la surprise lui colora les joues d’un rouge pivoine, ne s’attendant guère à voir sa petite lumière apparaître sur la table en tant que sujet de discussion. Il se redressa, machinalement, et se gratta l’arrière du crâne, communiquant inconsciemment sa nervosité.

- Hm... C’est...

Comment la décrire à quelqu’un comme Eleanor dont il ne parvenait même pas à définir la nature de leurs relations. Devait-il se la jouer froid et distant ou lui offrir davantage de détails confidentiels afin de lui montrer qu’il faisait un pas vers elle, comme elle venait de le faire en se confiant à lui ?

- Une femme.

Oui. Bravo Zoro. Quel esprit d’analyse ! La vampire allait très certainement tomber sur le cul face à ce scoop inédit, cette information divine venue du ciel, quel retournement de situation.
Bref, comprenant vite à quel point sa réponse s’avérait minable, il déglutit, pris au dépourvu, avant de se rattraper :

- Ma.. Femme..

C'était comme ça que l'on disait pour une fille fiancée à un homme ?
Que c’était bizarre de l’officialiser ainsi. Atrocement mal à l’aise, il se réfugia dans une bouteille, passant immédiatement au goulot, imitant ainsi Eleanor qui était déjà passée directement au grand format. Il s’offrit un temps de répit et reposa violemment la bouteille sur la table dans un bruit sec. Le support vibra sous la puissance de ce contact :

- Elle avait des raisons d’être apeurée... Nous n’avons pas passé les meilleurs moments de notre vie... Nous venons à peine d’en sortir... D’où ma présence ici.

Puis, il tiqua, relevant un menton plus affirmé vers elle :

- Mais toi au fait, que faisais-tu là ? Ce n’est pas ta maison...

Les souvenirs de ce sombre jour étaient flous mais elle venait de lui rafraîchir la mémoire. En effet, maintenant, il se rappelait de sa présence à côté de celle de Rhadamanthys.
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Fiche (c) Espe

Un nouveau jour se lève.

Feat.Zoro

Malgré tout ce qui avait été dit, Zoro souhaitait vraiment te faire revenir à ton état normal, mais dans quel but ? J'avais déjà tenté de t'orienter sur cette voie, mais tu avais choisi de reculer à un moment donné, dans ce cas, pourras-tu passer ce cap, maintenant, et accepter ta nature d'assassine ? Tu l'avais tellement refoulé que tu ne sais toujours pas si tu pourras adhérer à ce changement de comportement, encore une fois. Le choix s'offrait à toi et les dires du sabreur n'en étaient que plus déconcertants, pouvait-on réellement accepter son total opposé afin d'assouvir ses désirs, ses objectifs ? Était-ce une forme de manipulation indirecte ? Toujours en proie à la réflexion, tu répondis.

-"Dans quel but fais-tu tout ça pour moi ? Pour ton désir personnel d'affronter quelqu'un de fort, un jour, ou pour une cause plus grande que je ne comprends pas encore ?"

En-tout-cas, après les sujets sérieux, et aussi parce que tu ne savais pas quoi dire d'autres, le sujet se porta ailleurs, dans le domaine privé et vu la réaction du samouraï, tu en déduisis qu'il n'était pas à l'aise pour discuter ouvertement de ces choses-là. Avec beaucoup d'effort, de pudeur et de courage, il avoua que la demoiselle était en fait la sienne, sa femme comme il avait dit. Il répondit alors qu'ils n'avaient pas vécu des jours très idylliques, mais qu'apparemment, le plus dur était derrière eux. Il te posa une question que tu ne compris pas très bien, mais tu allais répondre à tout. Avant ça, tu répondis.

-"Je vois. Je ne t'oblige pas à me donner les détails si tu ne le souhaites pas, mais j'imagine sans peine ce qui a pu arriver au palais... Vous avez vécu des épreuves, ça ne peut que renforcer le lien entre vous. Et je comprends ta pudeur, certaines personnes ont du mal à se confier sur ce qui les touche, je ne me moquerai pas sur ça. Au moins, tu as trouvé quelqu'un d'important pour toi dans ce monde, c'est un cadeau inestimable. Comme moi, qui oublie trop vite que mes "désirs" ne sont pas à prendre à la légère, il y a aussi des personnes qui m'attendent sur le chemin, une femme, un fils adoptif, une famille... Mmmhhh désolé... Cela doit sûrement ne pas t'intéresser.

Pour répondre à ta question, je ne suis pas bien sûre de te suivre, "ce que je faisais là" ? Tu parles quand on s'est vu au palais de Hei ou ici et maintenant, sur la route commerciale ? Dans les deux cas, c'est assez... Idiot, en fait. Pour Reifuu, je voulais créer une alliance entre celle-ci et Shuzâ, pour repousser l'invasion de Tenkasuru sur notre capitale, Zang, mais ton roi a décidé de ne pas intervenir quand on en avait besoin, cassant le contrat qu'on avait souscrit. Humph... Reifuu est vraiment devenu un vestige de ce qu'était la grande Fuyu de l'époque, elle n'est plus que l'ombre d'elle-même.
Sinon, si tu fais référence à maintenant, je suis revenue sur les territoires neutres, car c'est là que j'ai rencontré celle qui fait battre mon cœur et je voulais lui faire une surprise en lui offrant un moment de répit, tout en se retrouvant l'une et l'autre. C'était... Super... Jusqu'à ce que je retrouve Rinkyu Uchiha, quelques jours plus tard, et qu'il m'humilie de la pire des manière, me rappelant ma place de déchet dans ce monde, tout ça, parce qu'il m'avait aidé à un moment où j'en avais eu besoin. Au final, il a agi sous l'égide de l'alliance des élus, non en tant que personne. Et depuis... J'erre sans but tout en ne sachant pas quoi faire."

Tant de souvenirs, autant doux et mielleux quand c'était avec Svenja que difficile et torturé quand il s'agissait de Rinkyu. Tu pris la bouteille et la terminas d'une traite avant de la poser au sol, une de moins au compteur. Revenant sur Zoro, tu lui adressas un léger sourire avant de lui dire.

-"Je ne sais pas si c'est l'alcool qui me fait autant parler, mais je te remercie de m'écouter, bien que les sujets tournent autour de moi et de mes malheurs à répétition. Ça faisait une éternité que je ne m'étais pas confiée à quelqu'un, autre que ma fiancée. D'ailleurs, si tu as besoin de moi pour ta propre histoire d'amour, un conseil, un cadeau à offrir ou que sais-je, je te rendrai ce service. Et crois-moi, je ne suis pas en reste en matière d'idées ou de qualité, parole d'éternelle."

Un nouveau jour se lève

Comme toute femme perdue et esseulée, Eleanor cherchait une raison, un point d’appui pour être rassurée. Il lorgna sur les épaules de la demoiselle en mal d’amour, gracieusement mises en valeur par sa tenue, comme pour tenter de percer à jour la puissance dissimulée derrière ce corps de prime abord si délicat.

- Je veux t’affronter.

Déclara-t-il fermement et clairement, n’étant pas de ceux qui s’amusaient à prendre 36 000 détours pour dire quelque chose de simple.

- Et aussi parce que... J’ai bien trop de respect pour les camarades qui fournissent autant d’efforts et de persévérance pour se surpasser.

En effet, Eleanor était spéciale pour le sabreur. Il respectait sa renommée mais aussi ce qu’elle avait bâti, et ce qu’elle était. Une Saiko dans le même état ne le sensibiliserait pas de la même manière, il se contenterait de passer son chemin. Surtout une psychopathe comme Saiko, sans intérêt pour lui : un caillou encombrant dans sa botte à retirer le plus vite possible;

Elle fit preuve de compréhension, ne prenant pas mal le fait que le bretteur décide de ne pas s’éterniser sur la question. Il salua sa capacité à compatir respectueusement à sa condition avec Luxanna au palais d’un faible hochement de tête. Et en effet, elle avait tout à fait raison : Zoro avait trouvé en Luxanna un trésor inestimable à protéger et une raison de se battre autre que la simple course personnelle à la puissance. Les ambitions individuels, c’était bien, mais cela ne suffisait pas à une existence. Son monde avait changé depuis que sa route croisa celle de sa lumière. Elle offrit un soleil de plus, bien plus capital, flamboyant et nourrissant que l’originel dans le ciel, à sa destinée. Ce fut alors qu’Eleanor en profita pour évoquer ses relations insoupçonnées. A l’entendre, elle possédait une femme, un fils adoptif.. Le bretteur tomba des nues, ne s’étant guère imaginé une seule seconde que cette louve solitaire parcourait les enfers accompagnée d’une famille. Mais alors, pourquoi cet abandon ?

Il se rappela alors d’un élément, a priori anodin d’une de ses rencontres passées, mais qui procura un sens à cette phrase : Svenja, la sorceleuse. Un souvenir se réanima en lui, il se voyait de nouveau autour de ce feu dans la forêt de champignon, à discuter avec cette redoutable louve au regard sauvage. Ils avaient échangé quelques passes, démontrant des facultés non-négligeables à l’épée, et puis il l’invita à discuter un dîner improvisé dont il ne se rappelait plus le contenu. Peu importait car maintenant, il se souvenait. Il se souvenait de cet instant particulier où la guerrière fraîchement arrivée et perdue disait être à la recherche de deux personnes. La première, son meilleur ami : Adam la pleureuse. Et la seconde... Pour la seconde, un silence de plomb avait assommé la grotte où ils se trouvaient et son regard s’était embrumé d’une intense émotion, elle souhaitait retrouver la trace d’une certaine Eleanor Burns. Le lien fit tilt dans sa tête, personne n’évoquait un nom avec autant de tendresse que Svenja ce jour là pour une simple amie. Il y avait plus. Il l’avait compris déjà à l’époque, un sentiment fort et particulier reliait les deux femmes.

- Svenja ? Ta famille... C’est elle ?

Percuta-t-il subitement en venant soutenir son regard avec fermeté :

- Elle m’a parlé de toi... Tu es très importante pour elle...

Le regard ému de la guerrière lui revenait en tête, comme une photographie plus vraie que nature. Cela offrait une double raison de ne pas se rendre à cet enfoiré de Kerenys qui jubilerait beaucoup trop de pouvoir se débarrasser de l’élue féminine la plus forte de tous les temps.

- Qu’est-ce qu’elle pense de tout cela ? Pourquoi n’es-tu pas avec ta famille ?

Elle révéla ensuite ses plans quant à sa présence à Hei, sa question étant en effet tournée dans ce sens. Cependant, il apprit également une information qu’il ne rechigna pas à intégrer : elle avait revu sa femme, a priori Svenja. Mais pourquoi s’étaient-elles séparées, surtout si un fils les reliait ?

- Hm... Cette nation n’a jamais tourné rond... Elle a toujours fait cavalier à part.

Rétorqua-t-il au sujet de Reifuu comme pour Fuyu.

- Pourquoi n’est-elle pas là, à t’empêcher de commettre l’irréparable ? Est-elle seulement au courant de tes intentions ?

La questionna-t-il avant d’émettre un furtif sourire lorsqu’elle évoqua le cas Rinkyu. Fidèle à lui-même, ce traître... Qui s’amusait à torturer les âmes affaiblies quand il ne leur plantait pas à un couteau dans le dos. Oui, le malheur d’Eleanor devenait personnel. Le poing du sabreur se serra une nouvelle fois, le fessier contracté face à la vision de cet être répugnant dépourvu d’honneur.

- L’avis d’une ordure n’a aucune valeur.

Se contenta-t-il de répondre franchement, ne comprenant pas pour quelle raison la rouquine blessée s’octroyait le rôle de déchet alors que le déchet portait plutôt un cache à l’oeil et des cheveux aussi noirs que son coeur. Cet homme était bon autrefois mais par faiblesse, il s’était laissé rongé par la terreur et la haine inhérentes à ce monde.

- Pourquoi se rendre malade pour le point de vue d’un homme aussi faible que Uchiha Rinkyu ? Il a succombé à la folie depuis un moment maintenant alors écouter ses divagations ne riment à rien. Tu écoutes souvent les fous, toi ?

Demanda-t-il avec un sourire en coin cachant un sombre dégoût pour ce rat baignant dans la crasse.

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Eleanor & Zoro 

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Un nouveau jour se lève.

Feat.Zoro

La réponse était donc claire, l'objectif du sabreur était, d'un jour, t'affronter dans un duel au sommet, mais il ne s'arrêta pas sur ce point précis, concluant qu'il respectait celles et ceux qui avaient beaucoup de pugnacité. Ne réagissant pas, ou peu, à tes dires par la suite, tu en conclus qu'il était en accord avec toi concernant la vie privée de chacun, et c'est avec fermeté, qu'il prononça le nom de ta louve, te faisant accrocher ton regard à celui de Zoro avec étonnement, mais très vite avec dureté, un mécanisme défensif quand on s'attaquait de très près à ce qui était précieux pour toi. Mais alors que tu allais ouvrir la bouche pour "cracher" ton venin, il compléta sa pensée en détaillant le fait que c'était Svenja qui avait parlé de toi au samouraï. Reprenant une position normale sur ton siège, tu croisas tout de même une jambe par-dessus l'autre afin de continuer plus "sérieusement" ce sujet. Ainsi, Svenja avait déjà rencontré Zoro et un des sujets tournait autour de toi, c'était à la fois adorable, mais aussi très risqué en fonction de tel ou tel élu, tout le monde n'avait pas cette honorabilité en toute circonstance. Soupirant légèrement, rassurée, tu souris à la pensée de ta belle.

-"Oh, j'imagine bien que je suis importante pour elle, c'est même en dessous de la vérité, comme de mon côté, je suis dépendante d'elle, au sens que je ne pourrai pas vivre sans elle."

Hormis la petite réflexion sur la nation de Reifuu, Zoro posa les bonnes questions, celles que tu ne souhaitais pas entendre, car tu connaissais déjà les réponses. Même si Svenja savait ta détresse depuis peu, elle ne savait pas que tu avais envie d'en finir, et si elle l'avait su, tu peux être sûre qu'elle t'aurait engueulé comme il faut, voir même giflé pour te remettre les idées en place avant que la douceur ne reprenne sa place dans le couple. Oui, c'était dur de cacher même la plus infime des choses à l'élue de ton cœur et la question de savoir pourquoi tu n'étais pas présente, avec elle, à ton domaine, était elle aussi, très floue. Cela aurait été tellement logique et simple que tu restes avec ta louve pour profiter de ces moments de bonheur partagés, mais tu étais restée là, dans les territoires neutres, pour remplir un objectif inconnu ou pour attendre que quelque chose se passe. Ne sachant pas quoi répondre toi-même, tu étais assez perturbée et tu le montrais facilement, croisant les doigts, le regard fixe, tu réfléchissais et cherchais des réponses à tes actes, mais cela ne t'empêchas pas de répondre au sabreur avec une certaine désorientation.

-"Je ne sais pas pourquoi je suis ici, et pas chez moi, avec elle à mes côtés, avec ma famille. On s'est promis de tout se dire entre nous, les bons comme les mauvais moments, donc oui, elle sait ce que j'ai vécu à la réunion de l'alliance de Gilgamesh, ce ras-le-bol général de ce monde et ce qui s'ensuit, c'est juste... Humph... Tu peux être certain que si elle savait pour mes envies de suicide, elle irait me chercher par la peau des fesses tout en me faisant la morale jusqu'à ce que je sois devenue docile à ses yeux, ah ah ah.

Mais quand elle a su ma détresse, elle m'a tenu le même discours que toi, m'élever au-dessus des autres quitte à tuer pour cela, détruire et manipuler, je ne sais pas si c'est à cause du sceau de Zang qu'elle tient ce discours-là. Et si elle n'est pas là aujourd'hui, c'est parce que nous avons tous des obligations, elle par rapport à Zang, mais aussi parce que j'ai le devoir de la protéger et c'est pourquoi, je l'ai envoyé chez moi, à l'abri et en sécurité de tous, dirigeants compris. Je ne peux pas te dire de quoi il en retourne exactement, Zoro, mais nous avons longuement parlé, elle et moi, et d'un accord commun, sans pression ou obligation que ce soit, nous avons décidé de faire quelque chose pour notre futur."

En effet, vous aviez décidé de vous unir sous une seule et même race, et lors de cette nuit magique dans ses bras, tu l'avais transformé en vampire avant de l'envoyer à ton domaine où elle pourrait être en sécurité, le temps d'apprendre les bases de ce que signifiait être un membre de la nuit. Mais sur le coup, discuter de cela, prendre du recul sur la situation te fit réagir intérieurement, Svenja aurait souhaité que ce soit toi qui lui apprennes cette nouvelle vie, lui fasse visiter ton domaine dans les moindres recoins, profiter de ta présence pour vivre plus d'aventures en couple, tout cela, tu le lui arrachais violemment. Ton regard s'illumina et d'un air assuré, tu ajoutas au sabreur.

-"Je viens de penser... Mais tu as raison sur un point, je devrai être à la maison, profiter de ce qui m'est cher, de remplir le rôle qu'on m'a attribué de matriarche. Je ne devrai me soucier que de cela à l'instant, plutôt que de vivre au crochet de ceux qui ne me méritent pas. Même si je suis encore prise entre deux fronts, dans mes doutes, tu m'as au moins ouvert les yeux sur quelque chose d'important."

Concernant l'affaire Rinkyu, tu avais bien vu la colère sourde de Zoro et des ses propos à l'égard du ninja, mais comme toi aussi, tu en avais souffert de cette mésaventure, tu écoutas qu'à demi mot afin de ne pas te blesser davantage. Comme il disait, pourquoi se rendre malade pour des gens qui n'en valaient pas la peine ? Ouvrant la dernière bouteille, vu que le sabreur avait pris l'autre, tu bu quelques gorgées avant de la reposer sur la table, et curieuse, tu demandas.

-"Tant qu'on en vient à parler de Svenja, tu penses quoi d'elle ? Et n'aie pas peur de dire le fond de ta pensée juste parce que je suis sa fiancée, je ne m'en vexerai pas."

Un nouveau jour se lève

L'homme de la table venait de tirer en plein dans le mille. Il mit en effet le doigt sur le trésor absolu d’Eleanor qui prenait la forme d’une sorceleuse connue sous le nom de Svenja de Maribor. Elle révéla son attachement réciproque envers elle, dont le fait de ne pas pouvoir vivre en son absence. Donc s’il comprenait, au vue de son état chaotique, la guerrière représentait le dernier rempart entre Eleanor et sa volonté de mourir.

Il s’étonna quelque peu de mettre la rouquine dans une espèce de nervosité suite à ces questions personnelles. La vampire était connue pour sa répartie spontanée et piquante alors cela amusa le bretteur de la voir chercher ses mots quand il s’agissait d’un sujet sentimental. Cependant, il ne ferait pas le mariole non plus à sa place, surtout lui, le gars le plus pudique émotionnellement de toute la contrée.

Etroitement liées, Eleanor et Svenja ne possédaient aucun secret l’une envers l’autre, bâtissant leur amour sur une relation de confiance. L’amante de la vampire suivait assidûment toute la merde qu'Eleanor confrontait, notamment avec l'alliance. En revanche, elle avait visiblement omis d’évoquer ses envies de suicide. Il arqua un sourcil de surprise, ce n’était pas le type d’informations que l’on oubliait de partager avec nos proches en principe. Ainsi, s’il comprenait bien, il était probablement le tout premier à découvrir les funestes désirs de cette âme meurtrie. Elle s’imagina la réaction de Svenja et en ricana, expliquant combien elle ne la lâcherait pas d’une semelle si elle savait ça, collée à son cul jusqu’à la faire réviser son jugement.

Il s’affala plus confortablement dans sa chaise afin d’écouter la suite du déroulé. Il entendit ses doutes concernant le sceau de Svenja. Zang déformerait également les consciences ? Apparemment, cette dernière tenait un discours similaire au guerrier et la sulfureuse rousse se questionnait à juste titre sur la réelle lucidité derrière ces paroles. Il était vrai que dans ses souvenirs, la guerrière possédait une certaine empathie pour son prochain alors des encouragements en faveur d’un massacre apparaissaient surprenants quand ils sortaient de sa petite bouche. Et dans un sens, si elle l’aimait, alors elle souhaitait naturellement le meilleur pour sa vampire. En tant qu’amoureux, Zoro savait ce qu’il en était : on pourrait brûler terre et ciel pour élever sa bien-aimée aux plus hauts sommets, quitte à verser le sang pour ce faire. Svenja n’exceptait peut-être pas à la règle et ne supportant pas les humiliations à répétition subies par sa compagne, et développait par conséquent des sentiments rancuniers. Qui poussait la sorceleuse à tenir ces drôles de discours ? Zang ou l’amour ?
Il releva un visage interloqué face à sa dernière phrase évoquant une décision importante pour leur futur :

- Quelque chose pour votre futur ?

Répéta-t-il en l’attente d’une suite plus précise.

Quelques secondes plus tard, un silence chuta au milieu de la table, laissant Zoro à sa bouteille et Eleanor à ses profondes réflexions. A quoi pensait-elle de si intense ? Il ne tarda pas à le découvrir lorsque subitement requinquée, une étincelle se ralluma dans son regard, donnant soudainement raison au sabreur quant aux priorités dans sa vie : se recentrer sur ce qui importait réellement. Il fut ravi, au fond, d’entendre que ses mots avaient déclenché un déclic, quand bien même il savait combien ce n’était pas suffisant. C’était un début sur le chemin de son flamboyant retour en tant qu’Eleanor Burns, le fléau millénaire. Au moins, Svenja avait sauvé la soirée. Il se contenta d’émettre un furtif sourire en coin en guise de « De rien». Par ailleurs, elle le sollicita pour connaître son avis sur la femme de sa vie. Il prit quelques secondes à se remémorer la sorceleuse :

- Il est rare de croiser des élus sages et raisonnés de nos jours. Elle a le sens des devoirs, elle combat avec bravoure et dignité. Une femme de principes, une honorable guerrière avec qui j’ai apprécié échangé quelques passes et discuter autour d’un feu...

Il plongea dés lors un regard sérieux dans celui d’Eleanor. Il avait surtout vu le visage d’une femme amoureuse ce jour là. Il changea subitement de sujet:

- Dis-moi... Tu n’as pas envie de te défouler... Après tout ça ? Quelqu’un dans ta ligne de mire à.. envoyer aux enfers.. par exemple.

La questionna-t-il en espérant une proposition alléchante, le sourire carnassier. Il souhaitait raviver définitivement le feu en elle, la ramener au sommet de sa gloire. Et il sentait que c’était le moment ou jamais de lui rappeler sa valeur. De plus, le bretteur était en recherche d’adrénaline après sa mésaventure avec Luxanna et Sou rei, il avait une rage infinie à dépenser, à expulser et s’il pouvait se déchaîner sur quelqu’un qui le méritait, sans aucun remord, quelqu’un d’assez puissant pour résister à ses coups quelques temps histoire de s’amuser un peu, il était preneur.

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Feat.Zoro

Il était rare que tu te confies sur ce qui t'étais cher, mais bizarrement, le côté rustique et franc du sabreur s'associait bien avec ton propre caractère, ironique, n'est-ce pas ? Deux personnalités qui aimaient aller au contact, autant dans les paroles que dans les gestes, et qui ne se laissaient pas faire, peu importe les épreuves. Parlant de ta relation avec Svenja, Zoro se questionna sur une phrase énigmatique, une phrase qui répéta, ainsi, posant alors indirectement la question, ce à quoi tu répondis avec un regard sérieux.

-"Quelque chose pour notre futur."

Pas plus, pas moins, tu faisais comprendre que c'était "secret défense" et que ça ne regardait que ta louve et toi, personne n'avait à y mettre le nez dans vos affaires. Continuant la discussion sur le sujet, le samouraï écouta sans donner d'avis, hochant parfois la tête pour montrer son accord sur tes dires. Puis, quand vint la question d'avoir l'avis du sabreur sur ta femme, il la donna et cela correspondait bien à ce que tu connaissais d'elle, une belle guerrière aux valeurs nobles, combative, courageuse, douce, mais aussi féroce. Tu souris en entendant les compliments défilés, mais assez vite, Zoro changea de sujet, se portant désormais sur une envie d'exercice, histoire de défourailler du cul d'élus. Même si la proposition t'était destinée, tu voyais bien que lui aussi, avait envie d'une bonne baston. Jouant alors, un peu, avec les limites, tu répondis.

-"Me défouler ? Oh, on pourrait remonter dans une des chambres pour se défouler tous les deux, mais avec moi, on s'envoie au paradis, jamais en enfer... Ah ah ah, je rigole, je rigole, même si ça m'est déjà arrivée de cocufier nombre d'amants et maîtresses, j'ai assez de respect pour des gens comme toi, qui prenne le temps d'apprendre à me connaître, tente de m'aider à leur niveau. Puis, tu es déjà engagé, je ne voudrais pas casser une histoire montante. Dommage... Derrière ton côté brut de pomme, tu es curieusement très attrayant, j'aurai pu me laisser tenter dans d'autres circonstances.

Mmmhhh... Me battre ? Mais contre qui et pourquoi ? Même si ça va légèrement mieux après tout ça, j'ai toujours énormément de doute, je ne sais pas quelle voie, je dois emprunter, quelle décision, je dois suivre."

Souriant à moitié, tu réfléchissais à la proposition du sabreur, était-ce une bonne idée d'aller attaquer des élus, pour quelles raisons ? Si tu décidais de redevenir celle qu'on te demandait d'être, tu t'en aurais foutu de toutes ces raisons à deux yens, mais ce n'était pas encore le cas, cependant, le destin frappa au carreau de la fenêtre, sous la forme d'une petite chauve-souris qui laissait glisser ses pattes sur la vitre. Tu ouvris cette dernière et pris la petite créature dans la paume de ta main avant que dans un silence, un message ne te soit transmis à toi et à toi seule, ou en tout cas, pour les vampires seulement. Ouvrant ta main vers l'extérieur, tu laissas l'animal s'envoler au loin avant de refermer la fenêtre, puis tournas la tête en direction de Zoro.

-"Il semble que ton vœu ait été exaucé avant que je ne prenne une décision importante. On vient de m'informer qu'un homme sème le chaos en bordure de Kosaten et de Tenkasuru, sur l'île Raikou. C'est un vaste endroit entre la capitale de l'empire et la grande route qui relie le Mukai à Kosaten, on pourrait y aller sans être emmerdé par Kerenys et ses sbires tout en réglant cette affaire.

Concernant l'individu, personne n'arrive à le stopper, pas même la garde tenkasurienne, et d'après les rumeurs qu'on vient de me donner, il dégage quelque chose de sombre, donc potentiellement très dangereux ou lié à quelque chose de bizarre. Il se dirigerait vers Kosaten, donc on pourrait l'attendre de pied ferme, lui botter le cul, faire un pied de nez à Kerenys en lui montrant qu'on a aidé sa population en tant qu'élu, donc le faire chier sur ça et aussi donner une leçon à l'alliance de Gilgamesh qui ne se préoccupe que de sa petite personne. T'en penses quoi, Roronoa Zoro ? Deal ?"

Tu souris, conquérante, c'était un défi à relever, dangereux certes, mais excitant sur pas mal de points. En attendant de choisir ta voie, tu pouvais frapper fort dans les mentalités de chaque camp et leur montrer qu'ils étaient les minables, et toi, celle qui agissait et régler les problèmes.

Dernière édition par Roronoa Zoro le 2022-12-01, 20:06, édité 1 fois

Un nouveau jour se lève

Eleanor répéta fermement la phrase retenue par le bretteur, laissant un long silence traîner derrière sa voix tranchante. Le message était clair et net : elle ne comptait guère aller plus loin dans les explications, ne se doutant pas une seule seconde que le jour où il croiserait à nouveau le chemin de la sorceleuse, celle-ci serait en quelque sorte.. différente... comme moins vivante... Il n’insista guère, ne faisant pas partie des commères qui se mêlaient lourdement des affaires des autres et respecta sa décision de préserver le secret. Il repensa dés lors à sa propre relation avec Luxanna, sa récente demande en mariage, elle lui manquait déjà un peu. Il espérait qu’elle soit arrivée à destination dans la nation rouge et qu’ils se reverraient vite.

En tant que femme de la nuit pourvue d’une beauté significative, Eleanor sembla un instant retrouver son panache habituel. En effet, connue pour ses charmes vampiresques et son talent en séduction, elle détourna un mot du sabreur afin de le placer dans une situation tout à fait différente et, soyons honnêtes, franchement embarrassante pour l’homme de la soirée. Elle se permit ces avances sans réaliser combien le Monsieur, aussi viril soit-il, possédait la maturité d’un gamin de 7 piges sur le sujet. Certes, elle prouva par cette proposition culottée que son moral s’était amélioré depuis qu’ils avaient évoqué Svenja mais dans un sens, elle couvrit le guerrier de honte. Il manqua de s’étouffer tandis que ses joues s’empourprèrent subitement. Il ne s’attendait pas à ça. Heureusement, elle se rattrapa en déclarant qu’il ne s’agissait que d’une boutade bien qu’elle révéla également que la chair en face de lui était particulièrement à son goût.

A vrai dire, il ne savait pas si elle le trouvait attrayant d’un point de vue beauté, ou si c’était son cou et ses veines qu’elle trouvait attrayant. Après tout, cela restait une vampire, mieux valait rester prudents avec ces créatures, elles avaient beau ressembler aux humains, elles ne partageaient pas toujours le même système de pensées.
Cependant, il ne rentra pas dans le sujet, préférant ne pas jeter de l’huile sur le feu pour savoir de quoi elle parlait exactement, redoutant sa réponse.

Dieu lui vint en aide à travers une petite chauve-souris qui vint naturellement changer de sujet de conversation grâce à un message délivré et destiné exclusivement à la demoiselle. Cela racontait qu’un homme semait le trouble sur une île loin d’ici. « Personne n’arrive à le stopper, pas même la garde tenkasurienn», ce commentaire lui en mit l’eau à la bouche. Serait-ce l’adversaire qui leur fallait ? A croire que quelqu’un avait véritablement entendu sa requête, lui apportant l’objet de ses désirs sur un plateau.
Homme d’action, homme direct, le bretteur se leva brutalement de sa chaise, se tenant debout face à la femme tandis qu’une main se posa sur la garde d’un de ses katanas :

- Nous avons notre homme ! Demain, à l’aube, nous levons le camp pour aller lui botter le cul ! Je monte me reposer. Que fais-tu de ton côté ?

Déclara-t-il plein d'entrain, vivant pour le combat.

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Mais d'aventure, en aventure, de train en train, de port en port... Qu'est-ce qu'un train d'ailleurs ? Bref ! Après avoir embarrassé le sabreur, l'heure était venu à la pêche aux infos, grâce à ton petit serviteur animalier, tu en appris beaucoup sur une menace grandissante à Tenkasuru. Proposant la chasse au samouraï, ce dernier se leva tout en étant de la partie, évidemment ! Il déclara ainsi vouloir se reposer pour partir de bon matin et te demanda ce que tu allais faire de ton côté, tu répondis simplement.

-"Mmhh... Je pense faire la même chose, même si je n'ai pas besoin de dormir, j'aime bien me reposer ainsi, comme les humains, cependant, il ne faudrait pas sous-estimer notre adversaire et y aller comme ça, sans préparation. Je vais commencer à bosser sur ça, mais je serais debout à l'aurore, c'est promis. Et tiens, cadeau !"

Tu lui lanças ta bouteille d'alcool avec un sourire et allas dans ta chambre en suivant. Avant d'aller dormir, tu commenças à réfléchir sur différentes stratégies, autant sur le combat, le voyage que passer inaperçue auprès de Tenkasuru. Aussi, il fallait prévoir la nourriture pour le trajet, les potions pour la chasse et tous les trucs ennuyeux qu'on fait généralement dans ce cas précis. C'est au petit matin que tu retrouvas Zoro et partis en direction de l'île Raikou, servant de guide, sans le savoir, pour le sabreur. Plusieurs longues journées de marche, plusieurs soirées passées en compagnie de ton partenaire de chasse à discuter de tout et de rien, sans approfondir, peut-être, ce qui vous avait rapproché en premier lieu, la haine des élus et de ce monde. Quoiqu'il en soit, aux abords du continent de Kosaten, proche du début de la grande route du Mukai, tu utilisas tes pouvoirs pour vous dissimuler, et ainsi, passer incognito aux yeux des gardes.

C'est une fois passé que vous vous enfonciez dans l'île, récoltant des informations sur votre cible, calculant sa trajectoire pour lui tomber dessus au moment opportun. Tu avais la certitude qu'il se dirigeait vers Kosaten, il fallait juste rester dans un périmètre. Et enfin, l'info qui devait arriver, arriva. Il était proche, très proche, la garde tenkasurienne avait fait évacuer la population environnante, laissant parfois, des villages vides, fantomatique, charmant, n'est-ce pas ? Sans doute que l'ennemi arriverait en début de soirée, alors, après avoir pris un dernier repas avec le sabreur, t'être équipée au mieux, tu attendis.

Debout, devant l'étendue herbeuse d'une prairie, tandis que le ciel se peint de couleurs chaudes réconfortantes et rougeoyantes jusqu'aux teintes sombres de la nuit, tu attends. Le vent frais se lève, balayant avec lui quelques tiges d'herbes fraîches et des feuilles mortes. Tu attends, immobile, les yeux fixés sur l'horizon tandis qu'un point noir apparaît au loin. Tu sens dans ton corps, dans tes veines, toute la tension qui s'empare de toi, aujourd'hui, il va se jouer un acte important contre cette dite "Menace", un de ses sbires, de ses adeptes marche dans ta direction, sur l'île Raikou, berceau et commencement de l'empire tenkasurien. Tu as beau être en territoire ennemi, cela t'importe peu, tu as pris toutes les précautions pour passer inaperçue. Avec tous les renseignements récoltés, tu es arrivée à prévoir la direction de ta cible et maintenant, l'heure est venue... Ton ennemi grossit dans ton champ de vision et vous voilà face à face. Ici... S'écrit l'histoire des élus avec un grand "H".

Cheveux aux vents, tel un étendard, tu fis face à cet ennemi pas comme les autres, qu'allait-il dire, qu'allait-il faire ? Sera-t-il fou en attaquant comme un démon ou vous parlera-t-il ? Dans tous les cas, tu dis haut et fort.

-"Il semblerait que tu traînes une bonne réputation derrière toi, le moine. Il est donc vrai que tu dégages une certaine aura, très sombre, malfaisante, plus que la mienne, mais ici, nous allons te stopper pour de bon, pas vrai Zoro ? C'est parti !"

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Messages : 242 Date d'inscription : 17/11/2020

L’île Raikou était bel et bien une île avant d’être reliée par une route de terre battue aux continents, ainsi qu’aux autres archipels alentours. La nature l’avait conçue isolée, les hommes en avaient fait un lieu de passage incontournable. Elle était d’autant plus agréable à vivre que son climat était presque parfait. Il y faisait parfois chaud, mais l’air frais venant des courants apaisait en général les températures pour en faire un endroit où il y faisait bon vivre. L’air sentait l’iode et le sel, le soleil se couchait à l’horizon tous les soirs pour réapparaître au-dessus de l’eau tous les matins, dans des couleurs éclatantes qui se reflétaient sur la surface de l’océan. Ajoutons à cela que l’Empire Tanksuru y faisait régner une paix relative, que les élus ne s’y aventuraient presque jamais, leur permettant une neutralité des plus agréables, l’île Raikou était devenu bien peuplée, souvent par des familles simples qui souhaitaient un endroit tranquille où s’épanouir.

C’était sans compter l’arrivée d’un homme étrange à la peau grise, recouvert d’un tissu noir dont la capuche rabattue jetait une ombre inquiétante sur son visage. Au début, on l’avait simplement regardé de travers. Puis trois morts avaient été retrouvés crucifiés le lendemain de son arrivée sur l’île. Et le même jour, les nouvelles étaient arrivées du continent de l’Est. Un homme sèmerait le chaos autour de lui. Il se disait qu’il avait éliminé la totalité d’une troupe de soldats tenkasuriens venus l’arrêter, à dix contre un, sans forcer. Ils avaient alors envoyé une troupe de mercenaires. Deux assassins. Tous avaient fini sur des croix. Certains avaient même des points de sutures sur les paupières. C’étaient ceux qui avaient été crucifiés vivants, les yeux cousus en position ouvertes qui s'assèchaient et s’infectaient progressivement. Même lorsqu’ils étaient retrouvés encore en vie, ils mourraient en général de l’infection qui remontait jusqu’au cerveau peu de temps après. L’empire avait cessé de s’en occuper lorsqu’ils s’étaient rendus compte que sa trajectoire traçait tout droit vers Kosaten. Inutile de continuer de s’en occuper, ce serait bientôt le problème des autres.

Une fois les défunts retrouvés sur l’île, il y avait eu deux types de réactions. Les gens avisés, qui s’étaient terrés chez eux avec des vivres, priant pour qu’ils ne fassent que passer. Et les fous, qui avaient saisi des torches et des fourches et étaient partis le trouver, l’accusant de meurtres et voulant qu’il paye. Il n’avait pas cherché à nier. Non, ils les avaient jetés aux pieds des croix précédentes. C’était ça l’ennui quand les gens tentaient de s’en prendre à lui. Il n’avait pas le temps de faire des croix pour tout le monde. Alors ils les entassaient et partait.

Cet être était habité par le chaos. Quand il se souvenait de sa vie d’avant, aucune émotion n’y était attachée. C’était simplement des faits. Il savait qu’il avait été moine. Il se souvenait du bâtiment où il méditait. De quels chemins il fallait emprunter pour aller acheter du pain. Mais il ne se souvenait pas de ce que cela lui apportait. Pourquoi il le faisait. Non, il savait simplement que jamais il ne s’était senti aussi bien que depuis qu’il avait approché du néant. Et depuis, il n’ambitionnait qu’une chose : s’en approcher toujours plus. Alors il avait commencé à tuer. A semer le chaos. Au début, cela avait augmenté sa puissance, son lien avec le néant. Mais depuis un moment, son état stagnait. Alors il s’était dirigé vers Kosaten, en espérant trouver une nouvelle source de chaos.

Et c’est sur sa route que se dressèrent deux élus.
“ - Zoro Roronoa. Eleanor Burns.” les salua-t-il sans l’ombre d’une émotion.
La vampire parla la première, et sur le visage du moine se dessina l’ombre d’un étonnement.
“ - Vous voulez m’arrêter ? Vous êtes bien les deux élus auxquels je m’attendais le moins à faire face. Zoro et votre ambition dévorante … Vous et moi sommes si semblables … Eleanor … Vous pourriez être tellement plus. Si j’avais dû parier, j’aurais plutôt dit que vous viendrez me voir à la recherche de puissance. Car qui peut se targuer d’avoir défait autant de soldats à la fois que moi ? Et vous, la Matriarche des Vampires… Ah les vampires … Des créatures presque parfaites. Vous êtes si proches du chaos. Et pourtant, je peux vous montrer qu’il y a plus proches encore. ”
Son expression changea légèrement. Il semblait déçu.
“ - Pourquoi faut-il que vous tentiez de m’arrêter ?”

Citation :: NB : Le premier tour ne se fera pas à l'initiative / mobilité. Le premier qui décide INRP de taper aura le premier tour.

Un nouveau jour se lève

Tabasser un ennemi important ? Il ne fallait pas lui dire deux fois. Deux choses le motivaient sur terre : l’alcool et le défi au combat. Il fut ravi de constater qu’Eleanor se montrait aussi motivée, elle était de la partie et plus revigorée qu’au début de leur échange. Elle ne ternissait en rien sa réputation de fléau millénaire. Il se demandait par ailleurs si les vampires ressentaient l’émotion de la peur ? En effet, les vampires semblaient plus hardis que les humains en général..

Il rattrapa la bouteille en vol et se dirigea vers sa potentielle chambre. A la place, il tomba sur le cellier de l’auberge derrière la cuisine car il ne parvint pas à retrouver le chemin de sa piaule. Cependant, les sacs de farine s’avéraient plutôt confortables alors il jugea qu’ils feraient l’affaire pour cette nuit, capable de s’endormir n’importe où et dans n’importe quelle situation.

Au petit matin, les deux nouveaux compères se réunirent devant la porte d’entrée et se mirent en route vers leur destinée. Le voyage se déroula plutôt silencieusement et calmement, Eleanor et Zoro étant deux êtres taciturnes et solitaires, loin d’être des pipelettes de service. Ils se contentaient de la communication minimum bien que le bretteur apprenait à connaître la vampire plus en profondeur. Après tout, le quotidien était la meilleure manière de découvrir quelqu’un, il observait notamment son mode de vie. Il leur arrivait de discuter de tout et de rien et visiblement, ils s’entendaient plutôt bien. Le caractère de l’un ne frittait pas avec l’autre.

Le guerrier remit l’exercice d’orientation et d’enquête à Eleanor, la laissant le guider à travers tout le continent et un peu plus dans l’île. Elle pourrait l’emmener dans un pur traquenard qu’il se remettait entièrement à elle. Ils s’enfonçaient de plus en plus, enquêtaient dans des petits hameaux sinistres et de fil en anguille, les deux élus pressentaient approcher de leur but. Les villages fantômes croisés en chemin préparaient à l’ambiance dangereuse qui s’annonçait. Ce combat n’allait pas être une promenade de santé et les paysages se montraient à la hauteur de la menace. Ils récoltèrent au fur et à mesure des bribes d'informations sur les abominations commises, un portrait se dressait et la rage de Zoro s'élevait en flèche. Les innocents massacrés gratuitement, ça avait tendance à doucement le tendre... Surtout quand certains lâchaient des détails sur les affreuses conditions de leur long supplice, les paupières cousues, agonisant et succombant lentement à leur infection et déshydratation.

Ils exposèrent leur corps à champ ouvert, une prairie vierge qui semblait s’étendre à l’infini avec pour seul accompagnement auditif le soufflement du vent balayant les brindilles. Un point se découpa sur la ligne d’horizon, contre le ciel crépusculaire tandis que la vampire fixait fermement son prochain ennemi grossir de plus en plus vite. Il contempla un instant le sérieux de sa camarade dont la chevelure de feu se porta héroïquement par la funeste brise. Dans quelques minutes, voire quelques heures, quelqu’un élégirait ce champ comme son tombeau. L’un d’entre eux, ou plusieurs, s’apprêtaient à ne pas quitter ce paysage au goût de l’éternité, comme s’ils se trouvaient sur une ligne médiane au milieu de nulle part, dans une dimension entre le monde des vivants et le monde des morts.

A la déclaration d’Eleanor, une pointe d’excitation grimpa instantanément au cerveau du sabreur. Il ressentit un début de trac, complètement stimulé par la puissante aura de son adversaire. Il posa sa main sur le fourreau, prêt à dégainer.

Un homme à la musculation bien tracée et au visage assombri par sa capuche se présenta à eux. Il paraissait d’un humain lambda, ou du moins un guerrier bien entraîné avec qui il aurait pu s’entendre autour d’un bon verre de saké dans une taverne. Et pourtant, ce gars semait le chaos plutôt que de prendre du bon temps à la taverne de coin, quel malheur. Il souligna par ailleurs la similitude de leur caractère, comme pour susciter en lui une complicité capable de le convaincre par identification de rejoindre le néant. Zoro eut un fin rictus, un petit pli se creusant dans sa joue :

- Hmpf... Semblables qu’en apparence... Je ne suis pas trop féru des crucifixions d’innocents à la chaîne...

Il le toisa de haut en bas en s’approchant de lui, un peu plus détendu maintenant que la conversation était entamée et qu’il savait à qui il avait affaire. Il ressentit notamment un profond dégoût pour la nature de ces crimes injustes.

- Il y a quand même une chose que j’aimerais savoir avant de te botter le cul.. Comment on en arrive à tomber si bas ?

Eleanor & Zoro 

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Un nouveau jour se lève.

Feat.Zoro

L'ennemi était donc là, en face de toi et de Zoro, intensifiant la pression autour de vous, c'était à savoir qui allait commencer le duel, mais contre toute attente, il se montra très courtois et prompt au dialogue, réagissant à son étonnement de vous voir lui faire face. Il est vrai que de te voir alliée avec une autre personne n'était pas chose courante, mais aux grands maux, les grands remèdes. Il tenta de t'amadouer avec ta quête de puissance, complimentant ta race, au contraire du sabreur où il parla de l'ambition en général, cependant, vous n'étiez pas dupe et vous ressentiez qu'il ne s'agissait pas d'une personne ordinaire. Tout puait le chaos dans ses paroles, dans son approche, il ne restait que la mèche à allumer pour faire exploser le tout.

C'est Zoro qui se montra le plus touché, le plus "influençable", se rapprochant dangereusement de l'individu masqué et vomissant son dégoût sur la mort d'innocents dans des conditions extrêmes. Tu observas la scène tout en te préparant à agir vite, le fait que les deux hommes soient face à face pouvaient enflammer la situation de manière plus concrète. En fonction de ce que répondrait le moine au sabreur, tu y mis du tien par rapport à ce qu'il t'avait dit, avant.

-"Mmmhhh... Tu sais, j'en ai un peu marre qu'on me dise ce qui doit être bon pour moi. Je n'ai pas besoin d'une demi-portion au cerveau ramolli par le chaos pour savoir comment chercher de la puissance. Et puis... Mmmhhh... Non, tu n'as pas besoin de savoir, tu le découvriras bien assez tôt."

Tes paroles n'étaient pas douces, mais il y avait cette lourdeur dans l'air qui annonçait qu'à la moindre étincelle, la zone allait être transformée en un champ de bataille, ce qui te freinait dans ta hargne habituelle. Quant à Zoro, il fallait garder un œil averti sur lui, qui sait si un coup fourré se préparait dans l'ombre, par le représentant de la Menace en personne. Tu ne connaissais pas ses pouvoirs, ce qui allait rendre le futur combat très compliqué, si tu avais eu ce paramètre à l'avance, tu aurais pu préparer une contre-mesure, mais là, c'était un peu comme partir la fleur au fusil, cependant, tu savais que parmi les élus, le samouraï n'était pas à prendre à la légère, et que toi-même, tu étais une des piliers en termes de puissance. Soigneusement, tu terminas en adressant quelques mots à ton allié du moment.

-"Zoro, je comprends que tu ne supportes pas les crimes qu'il a commis, mais comme tu le vois, il n'a plus rien d'humain, quelque chose de très sombre l'envahit et je te conseillerais plus que jamais de prendre de la distance avec lui, on ne sait pas de quoi il est capable. Il tente de jouer avec notre esprit, à nous de résister et de montrer que nous avons notre propre chemin, notre propre code d'honneur, nous n'avons pas besoin de lui, ni de son idéologie et de la potentielle personne qui tire les ficelles derrière."

Tu sentais cette goutte de sueur descendre le long de ton dos, ce frisson imperceptible qui faisait bouillir chaque goutte de ton sang, tu voulais, à la fois, rentrer dans le vif du sujet et temporiser un maximum afin de récolter des informations de dernière minute. Quelle que soit l'issue, le temps semblait suspendu à ce moment précis.

Messages : 242 Date d'inscription : 17/11/2020

Le moine déchu était déçu de l’attitude des deux élus. Et ce sentiment ne fit que se renforcer lorsque le sabreur parla de la mort des innocents, et posa un regard dégoûté sur le natif. Celui-ci lui répondit sans l’ombre d’un embarras.

“ - Change de point de vue et tu comprendras que je n’ai fait que m’élever. Et si tu regardes ton parcours, je suis convaincu que tu verras que toi aussi, tu as commencé à monter vers le chaos.”

Zoro s’était permis d’avancer sans crainte vers le moine. Il fallait dire que celui-ci se tenait devant eux, les bras croisés sur le torse, sans la moindre lueur d’agressivité dans le regard. Qu’est-ce qui les empêchait de discuter finalement ? Cependant, la seconde élue qui l’accompagnait se méfiait et fit part de sa prudence à son compagnon de route du jour. Sans cacher sa déception, l’Echo la regarda avec un soupir. Juste avant, elle avait semblé avoir un peu de caractère, envoyant balader sa proposition avec panache. Et voilà qu’elle aussi tombait dans les niaiseries nulles de ces gens qui se prennent pour des héros. “Plus rien d’humain” ? Vraiment ? C’était l’argument d’une vampire ?

“ - Ahhhh votre propre code d’honneur …”

Un sourire narquois étira ses lèvres gercées. Il aurait pu rire s’il savait encore ce que cela faisait. Puis, sans même qu’il ait levé le petit doigt, deux sortes de flux gris et éthérés filèrent sur les élus pour les frapper à toute vitesse. Si le contact était établi, et le moine ne doutait pas qu’il le soit, ils pourraient sentir leur énergie les quitter à toute vitesse.

L’erreur des élus était d’avoir cru qu’il discuterait avec eux tant qu’ils ne se montreraient pas belliqueux. Mais il avait rompu la discussion dès qu’elle avait cessé de l'intéresser. Et comme Eleanor avait eu raison sur un point - il n’avait plus grande chose d’humain - il n’avait pas changé d’attitude entre la conversation et son attaque. Pas de haine, pas de rage. Rien. Rien d’autre que la simple nécessité d’écarter de son chemin ces deux gêneurs.

Et puisque Zoro avait été l’imprudent du duo, ce serait lui la cible de l’Echo une fois l’aspiration d’âme terminée. Ce dernier passa une main dans son dos, et décrocha l’immense épée noir qui était calée entre ses épaules, et se fendit d’un coup d’estoc rapide, avant de pivoter sur son pied gauche, d’avancer sa hanche droite et d’enchaîner avec un puissance coup de taille. L’arme était lourde, très lourde, mais les muscles saillants de l’Echo, et le pouvoir du Néant qui l’habitait, lui permettaient de la manier avec précision et rapidité. Or, une arme d’une telle masse, utilisée à une telle vitesse … Cela nécessitait autant de force pour la mouvoir que pour l’arrêter.

Le moine porta deux nouveaux coups d’épée contre le sabreur, semblant guidé par une capacité naturelle à se battre. Il se battait sans armure, vêtu de sa simple tunique noir et d’une protection sur son bras droit. Mais une partie de son torse et tout son bras gauche étaient à découvert, et on pouvait y voir de nombreuses cicatrices. Si les élus y prêtaient attention, ils remarqueraient que ce n’étaient pas de simples cicatrices de combat, mais des motifs étranges aux airs runiques.

Ce combattant allait leur réserver quelques surprises …

Combat:

Dernière édition par Roronoa Zoro le 2023-01-05, 12:34, édité 1 fois

Un nouveau jour se lève

Pourquoi diable Zoro changerait-il de point de vue ? Il ne lui proposait aucune alternative justifiée. On avait vu mieux en terme de tentative d’enrôlage. Le pirate attribua au moine la modeste note de 0/10 en art de la persuasion :
«Pourquoi choisir le chaos ?»
«- Parce que»
Des arguments d’une solidité sans pareille. Le basculement du côté obscur de la force risquait d’attendre un petit bout de temps à ce rythme là. Et comme tout homme échouant en communication, ce misérable pédoncule passa aux mains, démontrant sa totale impuissance face au dialogue. Il ne tint pas 3 lignes avant de sortir les crocs dans un long sourire putride.

Une source étrange s’empara des lieux et le jeune homme recouvrit son corps entier du fluide noire afin de ne pas se laisser toucher par cette fatigue ambiante. Positionné frontalement au moine, il se ramassa exclusivement les premières attaques du cadavre ambulant encapuchonné. Il dégaina une colossale épée noir qui ne fut pas sans lui rappeler l’arme emblématique de son mentor et plus grand rival : Dracule Mihawk, surnommée «Oeil de faucon» qui occupait à ce jour le titre de plus grand sabreur de tous les temps. Le bretteur s’était fixé pour objectif de le surpasser et probablement que tel était le cas actuellement mais il ne le vérifierait sans doute jamais, pour son plus grand regret.

Ni une, ni deux, le fier samouraï bloqua ces coups fracassants qui s’abattaient sur lui comme une pluie foudroyante. Il n’en voulait pas à Eleanor de rester en retrait, étant même soulagé d’encaisser les attaques à sa place. Mieux valait lui que les autres, même s’il ne sous-estimait pas la capacité défensive de son alliée vampirique. Il s’agissait de son côté protecteur... Tout simplement. Il protégeait naturellement n’importe qui, y compris plus fort que soi.

Il déploya son bouclier, comprenant que la situation menaçait de puer le roussi s’il ne réagissait pas assez vite.

- T’es pressé de te faire dérouiller à ce que je vois...

Plaça-t-il entre deux coups évités.
Après une petite esquive qui manqua de le décapiter, il fut éraflé au niveau du bras, la lame découpant finement la manche de son kimono comme une tranche de sashimi. Il goûta ainsi à la saveur de cette lame noire étourdissante. Quelle beauté ! Quel tranchant ! Il admirait l’arme de son ennemi avec attention, mais il fit encore plus attention de ne pas se laisser surprendre comme un débutant.

Cet homme se la pétait avec ses mouvements fluides et brutaux.. Par ailleurs, le sabreur s’étonna de voir un moine utiliser une épée pour combattre. Il remarqua au détour d’un geste les dessins mystiques recouvrant sa chair meurtrie et livide. Si ce type était capable d’unir force physique et magique, il risquait de leur donner du fil à tordre. SI ces rotations d’épée s’avéraient sympathiques pour le moment, son attitude extrêmement détendue générait de la méfiance chez l’épéiste reifuujin. Cet adversaire ne semblait pas du tout inquiet pour la suite des événements, comme si ce combat ne représentait qu'un simple bout de bois sur sa trajectoire à enjamber. Pourtant, il avait démontré par ses paroles ne pas ignorer la puissance des élus qui se tenaient aujourd'hui en travers de sa route. Mais il ne paraissait pas prendre conscience du combat d'envergure qui se présentait à lui contrairement au sabreur dont le sérieux ne se devinait plus. Cet homme faisait-il preuve d'une insolente et sotte imprudence ou cette confiance en soi était légitime ?

Zoro plissa l’oeil, incertain et déstabilisé par ce comportement nonchalant, il y avait roche sur anguille. Mais pour le moment, il dédoubla directement ses bras avec Ashura pour tenter de déstabiliser son adversaire. Il n’était pas question de prendre ce type à la légère, il était plus prudent de sortir le grand jeu dès le départ et de continuer avec quelques attaques basiques pour le tester. Il tenta de viser des points sensibles comme les flancs, la gorge, le visage, les genoux avec ses multiples coups de lames qu’il tenait à la fois fermement dans deux mains mais aussi entre ses dents. Les gros moyens étaient de sortie !

Eleanor & Zoro 

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Stats:

Equipements :

Techniques et passifs utilisés:

Combat:

Action 1 : parade action 1 avec attaque de base => Parade réussie 0 dégât

Détails:

Action 2 : Parade sur action 2 avec attaque de base => Parade réussie 0 dégât

Action 3 : blocage sur action 3 => 0 dégât

Détails:

Action 4 : Bouclier pirate sur action 4 => 0 dégât

Détails:

Action 5 : Esquive sur action 5

Encaisse Action 6 pleinement MAIS renvoie 40 pv non réductible à l'adversaire (arbre de spécialisation guerrier) => Zoro se mange 362 dégâts + 75 pv

Détails:

Enclenche Hyou Kin Dama (Tourbillon Sauvage de la Panthère) => + 3 actions

Action 5 : Ashura => 6549 dégâts + Si touché pleinement (donc l'attaque pas bloquée, parée, etc.), la cible sera paralysée lors de ses 4 prochaines actions + Si touché, draine 150 points de vie + Inflige 128 dégâts DOT par coups physique ayant atteint pleinement sa cible sur 3 actions + 50 drain en si touché pleinement

Détails:

Action 6 : Ashura => 6549 dégâts + Si touché pleinement (donc l'attaque pas bloquée, parée, etc.), la cible sera paralysée lors de ses 4 prochaines actions + Si touché, draine 150 points de vie + Inflige 128 dégâts DOT par coups physique ayant atteint pleinement sa cible sur 3 actions + 50 drain en si touché pleinement

Action 7 : Attaque de base EVEILLEE 5439 dégâts de base + 256 DOTS en si touché pleinement + 100 drain en si touché + Brûle 50 points de mana par coup porté avec l'arme

Détails:

Action 8 : Attaque de base EVEILLEE => 5439 dégâts de base + 256 DOTS en si touché pleinement sur 3 actions + 100 drain en si touché + Brûle 100 points de mana par coup porté avec l'arme

Action 9 : Attaque de base EVEILLEE => 5439 dégâts de base + 256 DOTS en si touché pleinement sur 3 actions + 100 drain en si touché + Brûle 100 points de mana par coup porté avec l'arme

Action 10 : Attaque de base EVEILLEE => 5439 dégâts de base + 256 DOTS en si touché pleinement sur 3 actions + 100 drain en si touché + Brûle 100 points de mana par coup porté avec l'arme

Action : 11 : Attaque de base EVEILLEE => 5439 dégâts de base + 256 DOTS en si touché pleinement sur 3 actions + 100 drain en si touché + Brûle 100 points de mana par coup porté avec l'arme

Action 12 : Attaque de base => 4989 dégâts de base + 128 DOTS en si touché pleinement sur 3 actions + 50 drain en si touché + Brûle 50 points de mana par coup porté avec l'arme

Drain 50 pv par tour (passif)

Etat:

Un nouveau jour se lève.

Feat.Zoro

Il était vrai que le discours que tu tenais n'était pas le plus pertinent de par tes origines, mais il y avait une différence entre une race ancrée dans le monde et un "état" illogique et instable. Pour cela, tu avais averti Zoro d'être sur ses gardes et heureusement, puisque le moine commença à attaquer et fit tournoyer sa lame afin de frapper sur une large zone. En-tout-cas, il était certain que les invectives de l'agent du chaos ne te touchaient pas le moins du monde. Être proche du chaos, d'accord, mais s'y perdre corps et âme, il fallait arriver à une détresse telle que la vie n'en valait plus la peine, et même si tu étais dans un état dépressif, tu n'avais pas atteint ce stade, pas encore. Le sabreur bloqua comme il put, mais toi, tu utilisas la puissance de ta magie afin de te protéger de ce balayage.

Pour l'heure, l'adversaire se focalisait sur le samouraï, une bonne chose puisque cela te laissait le champ libre afin de préparer une attaque soutenue. Quand Zoro laissa un temps après quelques attaques, tu dis.

-"Laisse-moi la main en attendant ! Je vais le contenir un moment pendant que tu tentes de l'analyser."

Et c'était parti, tu déployas une flaque visqueuse de sang noirci par la peste avant de la balancer au moine, par deux fois, avant d'invoquer ton sniper à particules bleutées et de tirer plusieurs balles pour distancer la longueur d'épée du moine. Tu savais que cette stratégie ne marcherait pas éternellement et dans le cas où il faudrait "switch" avec ton allié, tu pouvais encore l'aider d'une manière ou d'une autre. Ainsi, tu levas ton bras et lanças une protection sanguine autour de Zoro.

-"Vas-y ! Tu as ma bénédiction pour lui botter le cul !"

C'est l'heure ! Du Staté ! :

Messages : 242 Date d'inscription : 17/11/2020

Maintenant que les vestiges avaient été éveillés, bien qu’en trichant, les élus avaient désormais accès à leur plein potentiel. C’était très peu fiable, car ils avaient refusé de sacrifier les oracles. Pour cette raison, cette augmentation phénoménale de puissance n’était pas visible tout le temps. En fait, elle ne l’était même que rarement. Mais lorsque deux élus - et parmi les plus puissants qui plus est - se retrouvaient pour affronter un Echo de la Menace, leur potentiel se réveillait afin de protéger Kosaten du danger imminent. Et pour cette raison, ils déployaient une puissance dont ce monde n’avait pour l’instant été témoin qu’une seule fois auparavant, au moment de l’attaque de Kanzêtsu contre Uruk.

Zoro Roronoa était déjà un guerrier de renom, mais lorsque la puissance des vestiges l’envahit, il sembla invincible, parant des attaques magiques avec ses sabres sous les yeux éberlués de votre narrateur. Ses armes tranchaient n’importe quoi, même les flux magiques qui tentaient d’aspirer son énergie.

A côté, la vampire paraissait bien frêle, mais cela aurait été une erreur de la penser fragile. Elle déploya d’une pensée une barrière que les tentacules de magie invoquées par le moine furent incapable de pénétrer. Elle n’était pas inquiète le moins du monde par les tentatives de l’Echo de s’en prendre à elle.

Après cette introduction aux pouvoirs du chaos, les deux guerriers échangèrent quelques passes d'armes. Le sabreur contrôla sans mal le duel, se défendant avec aisance contre les coups portées avec l’épée du néant. Puis il renchérit avec puissance, et le moine n’eut d’autre choix que de se mettre sur la défense. D’une main, il invoqua un puissant sortilège sous la forme d’une miroir magique entre lui et le sabreur. L’épée s’y écrasa dans un fracas métallique, brisant le miroir … mais renvoyant alors l’attaque vers l’expéditeur, sous la forme d’un Zoro fantomatique qui attaquait son double. Voyant un deuxième coup du même acabit lui arriver dessus à une vitesse dangereuse, le moine invoqua une seconde défense magique, cette fois elle ressemblait à une gélatine étrange, que le sabreur découpa en deux également. Heureusement, malgré les lames légendaires de Zoro et sa force, la gélatine avait absorbé une grande partie de la puissance de l’attaque.

Mais le pirate n’en avait pas fini avec son adversaire. Il reprit le duel avec une rapidité inquiétante, et le moine n’eut d’autre choix que de reculer. Il commença l’incantation du Vol des ombres, mais la finit à l’instant où la lame de son ennemi tranchait sa chair au niveau du flanc. Il disparut dans un entremêlement de fumée noire, et apparut plus loin. Une balafre écarlate sous ses côtés était le témoin indéniable du dernier coup de Zoro, et au-dessus … Juste au-dessus, l’une des cicatrices semblait s’être rouverte et saignait abondamment. La rune à cet emplacement prenait désormais une teinte bordeaux et semblait pulser d’un pouvoir magique étrange.

Ce recul lui avait offert un répit significatif, mais il devait néanmoins veiller à ne pas se laisser surprendre par la vampire qui elle aussi avait son mot à dire. Eleanor lança un puissant sort qui avait de quoi inquiéter sa cible. Celle-ci lança un bouclier magique pour contrer le coup, malheureusement l’écart de puissance était beaucoup trop important. Le bouclier se dissipa sous l’attaque, et la magie de sang d’Eleanor frappa le moine avec violence. Celui-ci grogna sous la douleur, et porta la main à son flanc qui saignait toujours plus. Puis, sur son épaule gauche, une seconde rune s’ouvrit, la cicatrice se déchirant pour former un dessin rouge sur la peau grise de l’Echo. Et alors que la deuxième attaque de la vampire arrivait … il sembla soudain se dématérialiser, et quitter le plan réel. Pendant une fraction de seconde, il perdit son opacité, et eut un air fantomatique. L’attaque le traversa pour se perdre dans le décor, et il s’ancra à nouveau dans la réalité.

“ - Umf … Je crois que je vais devoir puiser davantage dans le chaos pour ce combat,” commenta le guerrier en maintenant d’une main un maximum de pression sur sa plaie.

Sur ces mots, il tenta à nouveau d’aspirer l’énergie de ses deux adversaires. Il avait vu que les défenses de ses derniers étaient plus fortes que ce drain d’énergie, mais cela n’était pas vain : cela avait au moins le mérite de les occuper. Puis il s’approcha en boitant - mais à toute vitesse - de ses adversaires, car il ne pouvait pas se battre éternellement à distance.

D’une main ensanglantée, il décrocha le cube qui se tenait à sa ceinture et pressa un bouton, tandis que de sa seconde main, il préparait une attaque à l’aide de son épée.

Le cube s’ouvrit dans une explosion de fumée noire et opaque, et peu à peu, celle-ci prit forme, comme poussée par une volonté sombre et malfaisante. On ignorait encore quelle serait la forme finale, mais déjà le moine se jetait sur Zoro, épée en avant. Il enchaîna les attaques le gardant occupé au maximum. Et pendant ce temps, la créature prenait forme …

Un nouveau jour se lève [Eleanor] Capture_decran_2023-01-05_120031

A peine sa conscience eut-elle fini d’analyser les environs, le démon mineur se jeta sur la même cible que celui qui l’avait appelé : le sabreur. Deux de ses quatres bras se métamorphosèrent pour se changer en chaînes noirâtres, qu’il lança avec dextérité sur le pirate afin de l’immobiliser. Ses deux bras encore libres firent ensuite de même, et une fois que chacun de ses appendices de chaînes étaient occupées, il chargea en avant, deux cornes venant d’apparaître sur son front afin de transpercer ce corps qui n’était que de la chair à ses yeux.

Combat:

Stats:

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Equipement:

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Passifs:

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Techniques utilisés:

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Combat:

Ne récupère pas les drains précédents car jauge PV pleine.
3 Marqueurs Chaos

Effet déclenché : 1 à 7 : Augmente tous les drains de 10% (ami et ennemi) jusqu’au prochain tour.

Action 1 : Manipulation magique sur Ashura.
Renvoi 4000 dégâts sur Zoro. Inesquivable (niveau 100). Si touché pleinement paralyse 4 actions. Si touché pleinement inflige 384 DOT et draine 55 PV.

Détails:

Action 2 : Absorption de la magie sur Ashura

Détails:

Action 3 : Vol des ombres. Se déplace de 40m.

Détails:

Subis 40 dégâts irréductibles

Action 4 : Bouclier de Mana sur Peste.

Détails:

Sans action (Rune éthérée) : Esquive Peste

Pas à portée pour le reste (cf Vol des ombres)

Action 5 : Aspiration d’âme. Inflige 5000 dégâts de zone. Si touché draine 275 PV.

Action 6 : Aspiration d’âme. Inflige 5000 dégâts de zone. Si touché draine 275 PV.

Action 7 et 8 : Se rapproche de 40m

Action 9 : Utilise l’artefact. Invoque un démon mineur (partie combat ci-dessous)

Action 10 : Danse de l’épée du Néant sur Zoro. Inflige 3000 dégâts. Si touché draine 110PV.

Action 11 : Danse de l’épée du Néant sur Zoro. Inflige 3000 dégâts. Si touché draine 110PV.

Action 12 : Danse de l’épée du Néant sur Zoro. Inflige 3000 dégâts. Si touché draine 110PV.

Action 13 : Attaque de base sur Zoro. Inflige 2000 dégâts. Si touché draine 110PV.

Action 14 : Attaque de base sur Zoro. Inflige 2000 dégâts. Si touché draine 110PV.

Action 15 : Régénération nécrotique. +1500 PV.

Fin de tour : Draine 165 PV (Zoro et Eleanor)

Rappel : Pendant votre prochain tour, tous vos drains sont augmentés de 10% (Emmêlement des flux d’énergie)

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Défense:

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Etat final:

Invocation Stats et Passifs:

Techniques:

Déroulé du tour:

Etat Final: