Le lien du destin

Quête:

Night n'était pas du genre à refuser une aventure, surtout lorsque celle-ci promettait son lot de mystères et de dangers. Sa découverte de la quête du jour ne faisait pas exception à cette règle, bien au contraire. C'est dans l'auberge "Le Chapeau du Sanglier", un établissement qui semblait tirer son nom d'un animé bien précis, mais qui pourtant le devait à un simple délire du proprio, que Night entendit parler pour la première fois de cette histoire.

L'auberge était le genre d'endroit où les murs, s'ils pouvaient parler, raconteraient des histoires de bravoure et de magie, de trahisons et de quêtes, un peu de cul aussi, parce qu'il y avait du passage en ces lieux... C'était ici que les aventuriers se retrouvaient pour partager leurs exploits ou pour noyer leur déception dans une chope de la Kanterbrau locale. Night s'était assis à une table dans le coin, préférant observer discrètement l'ambiance plutôt que de participer aux conversations bruyantes. C'est alors qu'une discussion entre un vieux mage aux cheveux ébouriffés et un groupe d'aventuriers somme toute ultra basique captiva son attention.

Le mage, une figure solitaire et visiblement accablée par le chagrin, parlait d'une voix tremblante de sa femme perdue lors du cataclysme. Il racontait comment, après des années de désespoir et de recherche infructueuse, il avait récemment senti le collier magique qu'il partageait avec sa femme se réactiver, un signe indubitable qu'elle était encore en vie, quelque part dans la forêt de champignons. Mais malgré sa détermination, les dangers qui peuplaient la forêt l'avaient empêché d'aller plus loin. Et en même temps, le garçon aux yeux vairons ne pouvait pas lui donner tort, vu le nombre de fois où il avait failli clamser dans le coin... Heureusement, c'était du passé et aujourd'hui, il n'avait plus besoin d'une Velvet ou d'un Adam pour s'en sortir.

Night, écoutant l'histoire, sentit une vague de compassion mêlée à l'excitation de l'aventure. Il n'était pas seulement question de relever un défi ou de naviguer dans une forêt dangereuse ; il s'agissait de réunir deux êtres que le destin avait cruellement séparés. C'était une quête qui valait la peine d'être entreprise pour un véritable gentleman tel que lui. Après que le groupe d'aventuriers eut plus ou moins envoyé chier la demande du mage, jugeant la mission trop périlleuse pour une récompense pas vraiment à la hauteur, Night s'approcha de lui.

« Je crois que votre histoire mérite un dénouement heureux et je suis prêt à vous aider », déclara-t-il sur un ton léger masquant la détermination qui l'animait.

Le mage le regarda, d'abord avec surprise, puis avec un espoir naissant. Après un bref échange, où le mage expliqua les propriétés uniques du collier et la dernière localisation estimée de sa femme dans la forêt, Night savait ce qu'il lui restait à faire. Il était déterminé à traverser la forêt de champignons, à affronter ses dangers et à retrouver la demoiselle en détresse.

Avant de partir, le bretteur prit un moment pour se préparer. Il savait que la forêt ne serait pas clémente. Entre les créatures qu'elle abritait et les mystères qu'elle dissimulait, il lui faudrait toute sa ruse, sa force et peut-être un brin de chance pour réussir. Armé de son Zanpakutô et de quelques provisions glanées auprès du vendeur de tapis local, le Shinigami se dirigea vers l'orée de la forêt.

Il jetait parfois un regard en arrière vers l'auberge, se demandant si ce qu'il entreprenait était de la folie pure ou de la naïve générosité. Mais l'aventure appelait, le sexe faible avait besoin de lui, et Night n'était pas du genre à laisser passer un appel à l'aide, surtout lorsque le destin de deux âmes amoureuses était en jeu. Avec un sourire déterminé, il s'enfonça dans la forêt, prêt à affronter ce qui l'attendait.

Pénétrant les profondeurs de la forêt de champignons, le Shinigami se retrouvait dans un monde où la logique humaine ne semblait plus avoir sa place. Les champignons géants projetaient des ombres dansantes, créant un labyrinthe naturel qui défiait toute orientation. Les premières embûches ne tardèrent pas à surgir, sous la forme de créatures que même les contes les plus sombres auraient peiné à imaginer. Cela lui rappelait quelques souvenirs dont il n'était pas forcément nostalgique. Il avait pourtant fait de belles rencontres en ces lieux, mais ces foutus végétaux, il préférait les avoir en salade dans son assiette qu'à taille géante face à lui...

La première confrontation fut avec une meute d'Okamiyô, des loups dont la fourrure semblait faite de mycélium et les crocs imprégnés de spores hallucinogènes. L'habile guerrier dut recourir à son Shunpo pour esquiver les assauts imprévisibles de ces bêtes, frappant avec précision grâce à son Zanpakutô, chaque mouvement exécuté avec une certaine maîtrise retrouvée qui montrait bien à quel point les multiples entraînements menés depuis son arrivée en ce monde n'avaient pas été faits pour rien. Son sabre s'enfonçait dans la chair, malgré sa résistance accrue, et même le surnombre des prédateurs ne fut pas suffisamment pour atténuer l'ardeur de la flamme qui animait l'éternel romantique. Ayant recours à son Shikai, il parvint finalement à triompher en s'en tirant sans la moindre égratignure.

Alors que le silence retombait sur la clairière, le chemin de notre héros fut rapidement barré par une entité encore plus redoutable. Surgissant des profondeurs de la terre, un genre de Khezu en plus moche, au nom très probablement imprononçable que nous tairons face à la flemmingite aigüe du narrateur, une créature semblant tout droit sortie d'un cauchemar, défiait la réalité de sa présence. Haut comme trois hommes (non pas pommes, hommes !), le monstre brandissait des bras semblables à des troncs d'arbres, menaçant d'écraser l'aventurier sous sa masse. C'est ici que le Shinigami fit appel à son Kidô, tissant des incantations qui matérialisèrent des chaînes d'énergie, entravant temporairement la créature, lui permettant d'asséner des coups stratégiques à des points vitaux révélés par sa perspicacité et son expérience au combat. Il se permit de lancer un « Cheh ! » inaudible à l'attention d'Adam, qui s'était un jour moqué de son temps d'incantation en déclarant que c'était trop long pour être efficace en baston.

Mais ce n'était que le début des épreuves. À chaque pas en avant, la forêt semblait répondre par de nouveaux dangers, comme si elle testait sa résolution, sa force et son ingéniosité. Les pièges naturels, tels que des marécages dissimulés sous des couches de mousse trompeuse et des crevasses cachées par le feuillage dense, testaient son attention et sa capacité à réagir rapidement.

Il ne fallut pas longtemps avant qu'une autre menace se manifeste, cette fois sous la forme d'esprits champêtres, des entités éthérées qui hantaient les lieux, attirées par l'énergie spirituelle que notre voyageur dégageait. Face à ces adversaires intangibles, les attaques physiques étaient vaines. Le Shinigami dut recourir à une stratégie plus subtile, utilisant son Reiatsu et ses sorts particuliers pour créer des barrières et des répulsifs énergétiques, repoussant les assauts tout en cherchant une issue, jusqu'à épuisement de ses ennemis, qui survint heureusement avec le sien. Malgré les obstacles, l'humour de notre héros ne le quittait jamais, utilisant l'adversité comme source d'inspiration pour des remarques légères qui tranchaient avec la gravité de sa situation.

« Je savais que j'aurais dû télécharger cette application de survie en forêt », murmura-t-il après avoir évité de justesse un piège naturel, faisant écho à ses pensées plus légères en des moments moins périlleux.

Il s'était fait spontanément cette réflexion, avant de se rappeler que son smartphone ne lui avait jamais vraiment manqué, même lors de ses premiers pas. À la rigueur, avec Tinder, ça aurait pu être plus facile de se trouver un plan cul en ce monde, mais il s'était débrouillé d'autres façon. Par contre, les guerres de clans à répétition de COC ne lui manquaient franchement pas...

Au fil de sa progression, marquée par des duels aussi épiques que dangereux, le Shinigami se rapprochait de son but, guidé par l'éclat de plus en plus intense de son propre collier, enfin, de celui qu'il avait emprunté au malheureux mari, écho lointain de la présence qu'il cherchait désespérément à retrouver. Mais la forêt, avec ses mystères et ses gardiens, n'avait pas encore révélé tous ses secrets. Et bien que l'éclat du collier suggérât qu'il était sur la bonne voie, la femme qu'il cherchait restait insaisissable, comme un mirage toujours à portée de main, mais jamais tout à fait atteint. La quête était loin d'être terminée, et notre héros savait que d'autres défis l'attendaient, dans l'ombre des champignons géants.

Capa' contextuelles:

Au cœur de la forêt de champignons, après avoir surmonté des défis qui auraient découragé le plus vaillant des héros, notre Shinigami avançait, guidé par l'intuition et l'éclat croissant de son collier. Les combats l'avaient épuisé, sans pour autant l'achever, mais la détermination brûlait en lui comme une flamme inextinguible. C'est alors, au détour d'un sentier que la nature même semblait avoir oublié, qu'il la vit.

La femme du mage était là, adossée contre l'un des champignons géants, son visage pâle éclairé par la lueur douce et surnaturelle des spores. Elle semblait endormie, enveloppée dans un cocon de lumière qui dansait au rythme d'une mélodie silencieuse. Mais ce n'était pas un sommeil ordinaire ; autour d'elle flottait un air de magie, un sortilège qui la gardait prisonnière de ce rêve éternel.

L'approche de Night ne passa pas inaperçue. À mesure qu'il s'avançait, le collier autour de son cou brillait d'un éclat si intense qu'il semblait éclairer la forêt tout entière. Mais ce n'était pas seulement la lumière du collier qui répondait à sa présence ; quelque chose d'autre, tapi dans l'ombre, veillait sur la captive.

Alors qu'il tendait la main pour réveiller la femme, la terre sous ses pieds trembla. Un grondement sourd monta du sol, et de la mousse et des racines, surgit la créature qui se dressait entre lui et son objectif. C'était un protecteur de la forêt, ou peut-être un gardien du sortilège : un être colossal, façonné à partir de la terre même, des champignons et de la végétation environnante. Ses yeux, deux pierres précieuses incrustées dans un visage de mousse, brillaient d'une lueur qui n'annonçait rien de bon. Décidément, le natif des Hauts-de-France avait un kink' avec les golems magiques et créatures dans le même style...

Ce monstre semblait être l'incarnation des défenses de la forêt, peut-être même une création du cataclysme lui-même, un gardien destiné à protéger ou à emprisonner ceux qui étaient pris dans ses sortilèges. Son apparition était un ultime défi, une barrière entre Night et la fin de sa quête. La confrontation était inévitable. Le Shuchijin savait que la force brute ne suffirait pas : il devrait puiser dans toute sa sagesse, son expérience de combat et sa maîtrise de la magie pour affronter cette entité. Il se tenait prêt, son Zanpakutô à la main, son esprit concentré sur les sorts de Kidô qui pourraient lui donner l'avantage. Le combat qui s'annonçait serait sans doute le plus difficile de sa vie, une épreuve de sa volonté, de sa force et de son cœur.

Mais alors que le premier coup allait être porté, une voix résonna dans la forêt, portée par le vent et les spores. C'était une mélodie ancienne, un appel qui semblait venir de la femme elle-même, un lien magique qui unissait les deux moitiés du collier et, peut-être, la clé pour résoudre le mystère de ce gardien ancien. La scène était posée pour un affrontement épique, où le destin de trois âmes serait décidé dans le cœur sombre de la forêt de champignons. Night se tenait prêt, sachant que les moments à venir définiraient l'issue de sa quête, pour le meilleur ou pour le pire.

Alors que la tension montait, le Shinigami sentait le poids de l'instant sur ses épaules. La voix, ténue mais claire, semblait tisser autour de lui un voile de calme avant la tempête. Il ne s'agissait pas seulement d'un appel, c'était un chant d'espoir, de désespoir entremêlé, qui résonnait avec une force surnaturelle dans l'air chargé d'humidité de la forêt. Night s'arrêta, fermant les yeux un instant pour mieux écouter, pour mieux ressentir. Le lien entre les deux moitiés du collier pulsait en harmonie avec la mélodie, comme si, en cet instant précis, le temps et l'espace convergeaient vers un point focal d'importance indescriptible.

Autour de lui, la forêt semblait retenir son souffle, les créatures tapies dans l'ombre observant avec une curiosité mêlée de crainte. Même les champignons géants, avec leurs formes imposantes et leurs couleurs éclatantes, paraissaient s'incliner légèrement vers la source de la voix, comme attirés par un mystère plus ancien que les siècles. La clairière où Night se tenait était baignée dans une lumière irréelle, filtrée à travers les canopées des champignons. Les particules dans l'air, portées par les spores et la magie ancienne, dansaient dans les rayons de lumière, créant un spectacle d'une beauté surnaturelle. C'était un monde hors du temps, un sanctuaire caché au cœur de la forêt, où les lois de la nature semblaient réécrites par la magie elle-même.

Le gardien, une silhouette imposante faite de ténèbres et de racines entremêlées, avançait avec une lenteur menaçante vers Night. L'air autour d'eux frémissait d'une tension électrique, comme si la forêt elle-même anticipait le choc des forces à venir. Night, les pieds solidement ancrés dans le sol de la clairière, sentait la pulsation du collier contre sa poitrine, un rappel constant de la raison pour laquelle il devait l'emporter. La femme du mage était à à peine quelques mètres de sa position actuelle, il allait donc devoir se battre pour la défendre, sans pour autant totalement se déchaîner pour éviter tout débordement. Le souvenir de Saiko, ensanglantée après avoir subi la furie du Hollow, continuait de le hanter...

D'un geste fluide, il dégaina son Zanpakutô, la lame brillant d'un éclat surnaturel sous la lumière filtrée, mais également signe qu'il s'apprêtait à utiliser l'une des capacités de Jikante. Mais ce ne serait pas une simple confrontation de force brute. Non, ce combat exigeait plus, et Night le savait. L'énergie maléfique du démon qui se tapissait en lui commença alors à s'agiter, une force sauvage et indomptée, prête à être libérée. Alors que le gardien lançait le premier assaut, une masse de racines s'abattit vers Night, qui esquiva facilement grâce au Shunpo.

« Pas mal pour une plante en pot », lança-t-il avec un sourire narquois, malgré la gravité de la situation.

Sentant le moment venu, Night libéra complètement le Hollow, sans pour autant laisser l'esprit démoniaque l'envahir. Sa forme changea, des traits plus sauvages prenant forme, une manifestation de sa connexion avec son petit côté obscur de la Force bien à lui. Dans cette transformation, il puisa une force nouvelle, amplifiée par la présence de la femme qu'il jurait de protéger. C'était cette détermination, ce désir de protection qui alimentait ses pouvoirs. Si la force du Hollow permettait au Vizard de transcender ses limites actuelles, la puissance de l'Amour et sa volonté, en tant qu'éternel romantique, de se battre pour une demoiselle en détresse lui donnait l'impression d'égaler un dieu.

Le combat s'intensifia, les échanges entre le Shinigami, surboosté à la testostérone, et le gardien devenant un tourbillon de mouvements et d'énergie. Night utilisait son Zanpakutô avec une habileté inégalée, chaque coup porté avec la précision d'un maître, tandis que ses sortilèges de Kidô créaient des ouvertures dans la défense du gardien.

Au bout d'un long moment, assez chiant à narrer en fait, le combat n'étant finalement pas aussi épique qu'il aurait dû l'être, le Shuchijin trouva la faille qu'il attendait. Concentrant toute sa puissance, il lança une attaque décisive, son katana s'abattant avec une force que seul l'amour et la détermination pouvaient conférer. Le coup porta, traversant les ténèbres qui composaient le corps du gardien, le dissolvant dans un éclat de lumière pure. Alors que le silence retombait sur la clairière, Night, reprenant sa forme originelle, regarda autour de lui. La menace était écartée, la forêt semblait respirer un peu plus librement. Il se tourna vers l'endroit où la femme était cachée, prêt à la ramener à son mari.

Leurs regards se croisèrent, un mélange de reconnaissance et de gratitude illuminant le visage de la femme. Sans mots, le collier se reforma, les deux moitiés s'unissant avec un clic presque musical, symbolisant la fin d'une épreuve et le début d'un retour tant attendu. Avec une prudence empreinte de respect, Night escorta la femme à travers la forêt, chaque pas les rapprochant de la lisière et de la promesse d'une réunion. Les dangers de la forêt semblaient s'écarter devant eux, comme si la nature elle-même reconnaissait la valeur de leur quête.

Enfin, à la lisière de la forêt, le mage attendait, l'anxiété cédant la place à la joie pure alors qu'il apercevait sa bien-aimée. Les retrouvailles furent émouvantes, un témoignage silencieux de l'amour et de la persévérance face à l'adversité. Night eut un dernier regard dédaigneux pour les cèpes en folie qu'il ne pouvait décidément pas saquer, puis il souffla un coup. Observant la scène un peu à l'écart, il se prépara à partir, son cœur un peu plus léger, prêt pour la prochaine aventure que Kosaten choisirait de lui lancer. Pour le moment par contre, il avait bien mérité un peu de répit, et pourquoi pas le droit à un peu d'amour lui aussi.