Depuis le cœur des montagnes écroulées où j’avais rencontré Rhadamantys, je m’enfonçai dans les glaces, cette fois-ci pour redécouvrir quelques peu ma terre d’accueil : Reifuu. Peu importe comment j’observais la chose, il fallait que je me rende à l’évidence – tout avait changé désormais. Plus rien n’était comme avant. Le retour de Sou reï n’était que très récent, mais pour sûre, il y avait encore les traces de l’ancienne armée d’Amaya couplé à une certaine tranquillité dans l’air.
Cette fois, mes pas m’avaient guidé vers un village festif de la terre enneigée. Le masque bien accroché et le voile chaudement enroulé autour de mon corps, j’avais toujours cette aura lugubre que je transportais avec moi.
D’autre part, le froid était difficile à tenir. Par le passé, je me recouvrai simplement d’une aura de chakra flamboyante pour réchauffer mon corps. Mais cette fois, il n’en était rien. Sans énergie, je ne pouvais même pas malaxer du chakra pour faire apparaître mon Sharingan.
De ce fait, j’étais contraint de faire des pauses régulières de villages en villages pour me sustenter et rester toujours près du feu. La petite bourgade dans laquelle je me trouvais aujourd’hui était l’une d’entre elles. C’était un endroit plein de vie, où seul l’argent faisait la loi. De ce que j’avais pu constater, on pouvait tout y trouver. Depuis des vêtements, jusqu’aux armes en passant par les mercenaires, et les informations ou informateurs.
Pour peu qu’il y avait de quoi se fournir des services, il y aurait toujours de la main d’œuvre. En plein cœur d’une taverne, je m’assis tranquillement sur ma table. Pour l’occasion, j’avais posé de côté de mon masque. Mon visage couvert de ma capuche, était impossible à voir pour les gens qui m’entouraient. Il était nécessaire pour eux de se rapproche pour voir quel visage était dissimulé sous la capuche. J’observais quelque peu les flammes dansantes et chaudes de la cheminée auprès de laquelle j’étais assis.
Genchijins, Shûza, Kaen, le Mukaï, Shintan… tellement d’éléments qu’il fallait observé à la fois. Comment pouvais-je seulement savoir ce qui se passait dans chacune de ces terres. Par le passé, j’avais des personnes qui opéraient pour moi dans l’ombre. Contrôlé avec mon Sharingan, ils arrivaient toujours à faire ce que je voulais d’eux.
Mais sans mon pouvoir, sans argent, je n’avais rien. Je n’étais rien. Et donc, je ne pouvais rien. Je pris la coupe de sake à ma droite que je laissai perler dans mon gosier quelques instants avant de le reposer à sa place.
La musique battait son plein dans la pièce et la poignée de personnes présente riaient à cœur joie. À y prêter attention, il devait y avoir une bagarre à quelques lieux de là où j’étais. Le bruit doux du craquement des phalanges sur le visage qui se répétait encore et encore. C’était bien ma terre… En 1000 ans, les vieilles habitudes avaient la peau dure.
??? ???: Hey !!! Ça va toi ??!!! Envoya un individu venant s’asseoir sur une chaise creuse juste en face. Je n’avais pas besoin de paniquer. Même s’il voyait mon visage, à cette époque, on ne savait plus qui était Uchiha Rinkyu. Par contre, je n’avais pas besoin d’être trop vu ou perçu. C’est pour ça que je restai prudent tout de même en dissimulant mon visage. Le monde n’était pas encore prêt pour moi – ou devrais-je dire… Je n’étais pas encore prêt pour réapparaître.
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Allez-vous-en… Je n’ai ni de tâches à vous confier, ni d’argent pour vous payer… Soufflai-je avant de reprendre une autre gorgée de sake.
L’interlocuteur se mit à ricaner de plus belle avant de frapper la table de son poing en me regardant avec intensité.
??? ???: Tu sais mon vieux… j’ai le nez très fin… Je sais reconnaître une bonne affaire quand j’en vois une. Et une personne masquée, qui reste dans son coin et habillée comme toi… T’es un élu hein ?Soudainement j’agrippai son col avant de ramener son front contre le mien. Mon regard dessinait une intention meurtrière claire et perceptible. S’il me cherchait, il allait me trouver.
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Si quelqu’un vous a envoyé… votre dernière heure a sonné, mécréant-Sans paniquer plus que cela, mon interlocuteur se contenta de bouger légèrement l’épaule. Au même moment, je sentis la fraicheur métallique sur ma pomme d’Adam. Cet individu venait de pointer une lame à même ma gorge. La proximité qu’on avait à présent lui donnait un avantage certain. En un geste, il pouvait mettre fin à ma vie. Il avait renversé habilement la situation.
??? ???: Tout doux mon mignon… C’est pas comme ça qu’on cause à un pote… Et si on se calmait un peu et discutions comme avant ?Quelle insulte ! Moi, Rinkyu, pris de court par un vagabond ? Mon honneur en prenait un sacré coup. Serrant les dents, je le lâchai avant de m’asseoir et finalement écouter ce qu’il avait à dire. Ma force actuelle n’était pas assez grande pour rivaliser contre un individu armé et certainement aussi aguerrit que lui.
??? ???: Je suis Toki… et je peux pratiquement tout faire. Sauf me laisser tuer ou me faire doubler bien sûr. Et toi ?-
Shiro. Et comme je vous l’ai dit, je n’ai rien à faire avec vous… lançais-je en regardant le feu, sans prêter plus attention à mon interlocuteur que ça.
Toki : Je pense très fortement que vous vous trompez…. Laissez-moi vous dire pourquoi.Qui est-il ? Que me voulait-il réellement ? Je restai sur mes gardes malgré tout, écoutant attentivement ce qu’il allait dire.