Regagnons un brin de notre puissance - Forge des puissances

Le clan avait déjà été formé. Et désormais, nous étions plus nombreux. Les entraînements se poursuivaient un peu partout et les constructions suivaient leur cours normal. Pourquoi des constructions ? Pour agrandir les lieux. Un dôjô unique ne pouvait plus suffire pour l’ensemble des personnes que nous avions.

Des charpentiers, des ingénieurs, on en avait de toutes les sauces pour nous aider en interne dans notre mission. Depuis les pieds de la montagne, on pouvait parfaitement entendre les sons des travaux qui continuaient sans cesse à son sommet. Ce n’était peut-être pas une forteresse qu’on bâtissait, mais un presque village qui était sur le point d’être bâti.

Petit à petit, nous étendions notre territoire. La bonne nouvelle était le fait que notre croissance n’était pas motivée par la terreur. Nous avions un ennemi commun : le monde et ses multiples puissances. Pour le reste, tout se faisait dans un cœur fraternel et chaleureux.

Marchant dans l’ensemble des lieux, j’observais ci-et-là l’évolution des choses. Comme à mon habitude, j’étais en kimono blanc avec mon large pantalon bleu. Une tenue du quotidien quand j’étais chez moi – derrière les murs de mon clan. Nous n’étions pas encore véritablement organisés. Toutefois, ça n’allait pas tarder. Dans l’esprit de tous ceux qui étaient ci, il y avait Uchiha Rinkyu, l’empereur Uchiha qui était le fondateur et chef du clan.

Puis, il y avait Kata Uchiha, le maître d’armes et le forgerons des combattants Uchiha. Madara lui, était également connu en interne. Mais pas comme vous pourrez l’imaginer. Il se disait que, quiconque ne suivait pas les prérogatives du clan, subissait automatiquement le courroux de Madara. Personne bien évidemment, ne s’essayait à vérifier cette théorie.

Visiblement, tout le monde était quelque peu joyeux. Il y avait de temps en temps des disputes, mais elles se réglaient vites dès que les valeurs du groupe étaient mentionnées. Notre clan était solide et grandissait doucement.

Comme un preux jardinier, j’appréciais cette œuvre et les fruits qu’il engendrait. C’était… pour moi un havre de paix. Un lieu qui méritait tous les sacrifices et tout le sang du monde entier.

Comme à notre habitude, il y avait dans la grande cours du dôjô, un combat phare opposant deux personnes ayant les mêmes niveaux. C’était presque devenu une culture le troisième jour de la semaine en après-midi. Des combats devaient avoir lieu entre les combattants ayant à peu près les mêmes niveaux pour produire un spectacle innovant où la créativité aurait permis de triompher.

Et comme l’ensemble des opérations de combat et d’entraînement ; ça se faisait sous la supervision de Kata.

M’arrêtant là quelques instants, j’observais et analysai trois combats différents en presqu’une heure. C’était un spectacle agréable à voir. Et quand finalement ces derniers s’achevèrent, je voulus me retourner et vaquer à mes occupations. Seulement, Kata intervint sur le tatami m’interpellant directement pour le rejoindre.

Une belle invitation au combat. L’assemblée présente observa d’abord la situation avant de s’écrier, elle aussi, pour m’encourager à monter sur l’aire de combat. Ils s’étaient finalement décidé à me voir combattre.

Souriant légèrement en coin, je décroisai les bras sous mon kimono. Je fis à nouveau volte-face pour monter sur la zone dédiée au combat, sous les élans de motivation des autres membres du clan. Une fois arrivé en face de mon adversaire du jour, je repris :

- J’ai évolué depuis notre dernier combat, Kata

Kata sourit également en coin, avant de répliquer :

Kata : Je le sais, Rinkyu-dônô… Mais je veux voir de mes propres yeux ce que vous pouvez faire.

Finalement, je me plaçai en position de combat, les paumes de main droites, les bras écartés juste en face de moi. Préparé à la bataille. Visiblement, on allait d’abord commencer par un simple combat à mains nues.

En préparation au combat, Kata adopta la même position, laissant alors planer le calme dans les lieux. Un souffle léger se leva, décrochant une feuille qui était initialement perchée à une branche. La tension était à son comble. Je ne le lâchai pas des yeux, son pied droit s’avança légèrement dans ma direction.

Attendant avec impatience l’impact, une aura oppressante se dégageait déjà du terrain de combat. Et quand la feuille rejoignit le sol, kata se déplaça à la vitesse de l’éclair.

En peu de temps, il était déjà devant moi, envoyant deux coups de paume sur ma face. J’esquivai le premier et contrai habilement le deuxième en contrant l’intérieur de son bras. Froissant les sourcils, je me mis également à envoyer une offensive, projetant d’en finir au plus vite.

La guerre… commençait !

Le vent se froissait sous la puissance des coups qui étaient échangés. Les jeux de jambes effectués sur l’aire de combat étaient d’une telle maîtrise que les élèves observaient le combat avec plus d’étonnement que jamais auparavant. Les pupilles tremblantes dans le creux de l’œil, un d’entre eux ne put s’empêcher de laisser perler une goutte de sueur le long de sa tempe. Le stress dans les tribunes était à son paroxysme.

Sur le terrain lui-même, nos regards ne souffraient d’aucune faille. Sans laisser transparaître une quelconque forme de faiblesse, chacun gardait l’autre dans son champ de vision. Toujours proches l’un de l’autre, mon poing serré fila rapidement vers le ventre de mon adversaire, dans une tentative d’achèvement en un coup.

Habilement, il rabattit l’attaque du tranchant de la main avant d’utiliser la même main pour envoyer sa paume puissante sur mon ventre. L’objectif était clair. M’immobiliser quelques instants avant d’envoyer un coup définitif.

Dans un calme olympien, mon visage ne laissait transparaître ni crainte, ni fougue, ni panique. Nous étions parfaitement concentrés et ça se voyait. Son attaque… ne pouvait aboutir.

Esquivant prestement sur le côté, j’envoyai mon bras dans un mouvement circulaire pour le frapper la tête par la droite.

Roulant du torse pour éviter prestement mon offensive, il lança son pied dans un coup large ascendant avec pour cible mon menton. Instinctivement, l’attaque me fit reculer d’un pas.

Je voulais envoyer une autre offensive, quand soudainement il s’appuya sur son pied au sol pour enchaîner un autre coup de pied. Il me coupa dans mon élan, et profita de cet état instable pour tenter de m’avoir. Je n’avais plus d’autre choix que de fuir.

Faisant une pirouette arrière, j’évitai la deuxième attaque pour me remettre rapidement en position de combat. Je devais prendre mes distances. Et un mètre, aurait été parfait. Du moins, c’est ce que j’avais cru.


En un battement de cil après ma reprise au sol, il était là, un peu plus haut que moi. Son visage serein ne montrait plus que la pupille lumineuse qui brillait dans l’ombre de son visage. Il allait me frapper fort… très fort.

Comme une massue puissante, son avant-bras chuta violemment droit sur mon crâne avec pour intention claire de le briser.

Croissant les avant-bras au-dessus de ma tête pour parer l’offensive, je parai et plus tard éclatai soudainement sa garde en séparant mes bras pour le déséquilibrer. Une fois l’objectif atteint, ma tête fila sur la sienne dans un coup de boule guerrier.

Voyant mon attaque venir, il répliqua également par un coup de tête tout aussi puissant. Produisant un choc qui sonna comme un marteau, nous obligeant à reculer de quelques pas chacun, avec la marque d’une égratignure sur la tête.

Nous étions déjà arrivés à un point saillant intéressant. Pour une fois, le combat n’était plus à sens unique. J’avais bien pris de l’avantage depuis notre dernière confrontation. Souriant légèrement, je jetai un coup d’œil derrière pour trouver l’accessoire du shinobi que nous pouvions utiliser pour les entraînements de haut niveau.

- On monte le niveau ?

Pour sure, nous allions passer à un stade plus élevé. Impliquant les armes et les dégâts plus réels que ceux qu’on avait déjà pu faire jusqu’ici.

Souriant de plus belle, mon adversaire acquiesça, allant prendre les petites armes. Pas encore d’épées. Nous allions donc allier désormais le corps à corps au style mi-distance. Une montée graduelle en somme.

Kata : Voyons si vous avez également évolué sur la maîtrise des armes… Rinkyu-dônô.

Plongeant ma main pour saisir un kunai, dans ma main droite, j’allais à présent commencer. De mon autre main libre, j’envoyai trois shurikens rapides sur les deux jambes et un sur son torse.

Kata répliqua par un contre successif des shurikens avec son kunai, me laissant le champ libre pour disparaître et attaquer par les airs, couverts par la lumière du soleil cette fois.

Le plus vieux semblait connaître l’astuce de la lumière du soleil, et décida de se déplacer rapidement sur la droite, quelques secondes avant l’impact. Je descendis alors de tout mon poids sur un espace vide, écrasant la surface libre dans un puissant coup de pied massif.

Profitant de sa proximité, le samouraï envoya un coup de pied puissant sur ma côte droite. Le coup me secoua immédiatement, me faisant voltiger quelques secondes dans les airs. Reprenant vite mes esprits, je fis une pirouette rapide pour me remettre à l’endroit.

À peine remis sur pied, je vis des kunais qui étaient à la hauteur de mes yeux. Des kunais…. Explosifs.


- Merd-….

Une série de trois petites explosions s’enchainèrent, laissant planer fumée noire et poussière sur le tatami. Le souffle avait fait bouger les vêtements de mon adversaire. Il observait calmement de loin, le fruit de ses actions. L’assemblée s’exclama quelque peu d’étonnements, impressionné et inquiet.

Mais soudainement la fumée s’étira longuement dans le sens de Kata avant de faire jaillir une forme humaine filant en toute en vitesse vers mon partenaire d’entraînement. À peine une seconde après l’explosion, j’arrivai à lui, attaquant avec deux kunais, son cou sur la droite et sa côte sur la gauche.

Parant l’attaque dans le même sens, il fit une pirouette pour se glisser derrière moi et m’attaquer à plusieurs reprises avec ses kunais.

Me tournant sur moi-même, je contrai la première attaque, esquivant la suivante avant de répéter également l’offensive.

Pour les spectateurs, il s’agissait surtout d’un jeu de lumière rapide, avec des corps qui adoptaient des positions incroyablement complexes. Mais dans le feu de l’action, on se donnait à fond pour tenter d’achever le combat au moment où le premier coup atteindrait sa cible.


Ainsi, l’adversaire n’avait pas d’autres choix que de contrer ou d’esquiver. Finalement, je fis un bond arrière, vidant alors mes munitions avec un lancer multiples de kunais et shurikens pour l’attaquer dans divers points.

Comprenant que ses deux kunais ne suffiraient pas, il répliqua l’opération, envoyant à son tour tous les kunais et shurikens qu’il avait à sa disposition. Le choc fut impressionnant. Un jeu d’étincelles et d’éclairs puissant se faisait en plein air, entre Kata et moi. Le spectacle dura quelques secondes encore après quoi, je me munis des deux dernières armes que j’avais à ma disposition.

Avalant la distance en un battement de cil, J’attaquai l’ennemi les deux mains armées. La première main tenta de trancher la tête du bougre avec un balayage vertical sur la gauche.

Kata esquiva prestement en se baissant, prêt à contre-attaquer. Cependant, c’est dans cette position, qu’il perçu mon deuxième kunai que j’avais délibérément lâché. Ce dernier, par contre était explosif.

Le papier s’enflamma rapidement et une autre explosion eu lieu. La fumée noire et la poussière, envahissant alors les deux combattants qui étaient au cœur du tatami. Quelle était l’issue de ce combat ? La foule l’ignorait encore à ce moment-là.

La fumée se dissipait encore, qu’on voyait clairement les étincelles qui se manifestaient en son sein. Et d’un soudain, Kata s’extirpa de la fumée, voltigeant dans les airs, comme s’il venait de prendre un coup puissant. Il reprit rapidement une position convenable en dehors du nuage de fumée, observant à distance et en garde ce que j’allais faire à présent.

Nos vêtements étaient légèrement déchirés et notre fatigue était clairement visible. Cette montée en puissance n’avait certes pas encore produit de blessés, mais avait déjà bien épuisé nos muscles respectifs. Il était donc temps de passer au dernier stade.

Sans nécessairement avoir besoin de préciser cela, nous nous dirigeâmes respectivement là où étaient gardées nos épées. Il était temps de passer à la dernière étape.

Fermant légèrement mes yeux, j’activai sur le moment mon Sharingan, pupille écarlate aux pouvoirs infinis. Lors de son activation, le chakra fila dans mon corps avec plus de fluidité. Jusqu’à présent, j’agissais à l’instinct. Avec ce Sharingan, j’aurais pu me battre avec plus de technicité.

Kata savait que ça allait être plus compliqué à présent.

Kata : Je dois le reconnaître Rinkyu-dônô… je ne suis plus un adversaire digne pour vous entraîner. Actuellement, nous sommes à peu près à force égale. Mais avec l’avantage de vos techniques ninjas, vous pourrez me vaincre facilement.

- Seulement si vous n’êtes pas attentif, Kata.

Soudain, les deux combattants disparurent, tout bonnement.

La vitesse de déplacement était désormais telle qu’on ne pouvait que voir ci-et-là, les étincelles de la confrontation des lames. Un peu de poussière se levait parfois par endroit… Mais les yeux des jeunes apprentis, ne captaient rien.

Dans le feu de l’action, Kata était à l’extrême offensive. Il ne laissait aucune occasion pour que puisse placer un jutsu. Connaissant surtout l’action de mon Doton, j’avais besoin de mes deux mains. Mais avec une pression continuelle, même avec mon sharingan je ne trouvais aucune véritable ouverture.

Mais alors qu’il attaquait avec virulence avec son épée, je plaçai mon épée contre la sienne, appuyant de toutes mes forces pour le maintenir surplace. Ainsi au moins, je créai une confrontation de force, où nous ne pouvions pas facilement bouger. J’allais utiliser mes avantages.

Mon affinité première était le raiton – art de manipuler la foudre. De ce fait, je recouvris mon épée d’une couche de foudre, tranchant alors doucement mais surement, la lame de mon adversaire.

Kata : Hun ??!!!

Comprenant vite ce qui se passait, il fit un rapide bond en arrière, me laissant finalement l’ouverture que je voulais. Comme par réflexe, je joignis mes mains rapidement, avant de me précipiter dans la direction de mon ennemi du jour.

À son atterrissage, il s’enfonça simplement dans le sol, incapable de bouger outre mesure. Et alors même qu’il fixait ses jambes piégées, je m’étais déjà placé en face de lui, pointant ma lame sur son cou, en guise de victoire.

- J’ai… enfin… gagné.

À ces trois mots, la foule se mit dans un élan d’applaudissements. Ils avaient apprécié le spectacle, et moi, j’avais apprécié le combat.

Cela faisait quinze entraînements qu’on avait faits ensemble. Mais cette fois-ci, c’était bien le dernier entraînement.

Annulant ma technique, j’extirpai Kata de son piège, avant de finalement m’en aller avec lui jusqu’au cœur du dôjô principal. Dans notre avancée, il mentionna le fait qu’il fallait à tout prix apprendre le ninjutsu aux élèves du clan et à lui-même, responsable des recrues.

En effet, cela pouvait parfaitement constituer un point important et un pôle intelligent de développement de nos compétences. Mais encore là, ça se verrait avec le temps.