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feat.Uchiha

Dans la salle de classe

Pendant l'évènement à Zouhan...

Écoles du clan, Montagnes, Zones Neutres, Kosaten

Le rayonnement chaud du soleil n’avait aucune peine à entrer dans le couloir long, vide et paisible des salles de classe en bois. Dans son rayonnement incliné vers le sol, aussi abondant que le nombre de fenêtres sur le mur gauche, on voyait des particules flottantes. Ces dernières s’illuminaient sous le rayonnement du soleil et semblaient virevolter paisiblement dans le calme infini.

La seule sonorité qui perturbait cette ambiance silencieuse, était l’harmonieuse combinaison des murmures qui fuyaient les portes coulissantes des salles de classes avec les coassements des crapauds vivants dans la petite flaque dans la cours extérieure. En remontant le long des murs, on pouvait voir une note de fortune encastrée dans un bout de bois. Ce bout étant lui-même enfoncé perpendiculairement sur le mur, juste avant la porte d’une pièce. La note était - 見習い – pour « apprenti ».

Dans le classement éducatif de fortune que l’on avait dans le clan, « Apprenti » désignait les plus jeunes ayant accès aux salles d’entraînements du premier stade. Les salles où il y avait des véritables armes tranchantes. Ce n’était que des armes de poing ou des armes à distance. Mais déjà assez dangereuses pour tuer.

Elles étaient donc interdites au public, contrairement aux strates d’entrainement publiques qui étaient réparties ci et là dans le village.

En fondant derrière la porte de la salle de classe, on y aurait vu une jeune femme brune aux cheveux longs et aux yeux amples. Elle trahissait une certaine innocence que l’on aurait pu noter à sa façon de tenir le registre des noms des élèves de la classe. De plus, son sourire continuellement présent lui donnait une grâce qui aurait pu envoûter quiconque passerait par là.

Pourtant, l’ambiance était tendue. Si la moitié des jeunes mâles de la pièce étaient déjà épris d’affection pour leur jeune prof, l’autre moitié en avait une terreur palpable. Dans cette dernière moitié, on pouvait naturellement y reconnaître ceux qui n’avaient pas leurs travaux de la veille ou pire, ceux qui s’amusaient à agir avec une trop grande liberté dans la salle de classe.

Telle était l’ambiance qui régnait dans cette salle d’apprentis, composé d’à peu près vingt élèves de moins de dix ans, assis sur leurs tapis au sol, avec en face de chacun une petite table qui comportait leurs parchemins et pinceaux pour les prises de note.

Il y avait du côté de l’estrade, sur la partie avant de la pièce… eh bien… Une… estrade en bois. Sur cette dernière, une table couverte d’un drap aux couleurs claires ainsi qu’une chaise derrière elle. Sur le mur, était accroché une sorte de tableau. Et sur ce dernier, il y avait des dessins de personnes tenant des armes et assis en tailleur. Sans aucun doute, ça parlait de combat et de chakra.

Finalement, après une longue lecture qui se suivait à chaque fois d’un regard volontaire vers un des élèves de la pièce, La jeune demoiselle venait d’achever sa tâche. Elle posa donc le registre sur sa table, avant de se tenir toute droite, toute forte.

— Bien ! Commença-t-elle d’une voix particulière chaude et douce. Nous allons commencer !

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Dans la salle de classe

Quelque part, Kei savait qu’on devait en arriver là tôt ou tard. La veille, il a décidé pour la première fois de son existence de faire les tâches qui lui étaient demandés. Les cheveux châtains et les yeux un peu plus petits que la moyenne, il a observé pendant quatre-cent-vingt-sept secondes exactement son bout de papier.

L’exercice semblait pourtant simple. Lire son exemplaire de l’ouvrage portant sur la manipulation du Chakra rédigé par Rinkyu-dônô ; assimiler ce qu’on appelait Ninjutsu et les éléments ; Finalement, re-plaquer ça sur le papier et c’était bouclé. Mais pourtant, il y avait en Kei comme une force qui l’empêchait de s’adonner à cette « simple » tâche. La force de la rébellion.

Oh oui ! Il connaissait bien le courroux de Mia-sama… Il savait parfaitement qu’il allait devoir subir la morsure de la grosse pierre sur sa tête, et rester en plein milieu du lac extérieur pendant quelques heures. Il avait déjà tellement subis cette humiliation qu’il avait pris le temps de renommer chaque crapaud du petit lac.

Mais dans un élan de courage, il s’était décidé, ce soit, qu’il allait améliorer son comportement. C’était décidément le seul moyen d’avoir enfin un baiser tendre de Mia-sama sur sa joue pulpeuse. Cette simple pensée l’émoustilla et fit chauffer son visage jusqu’à ce que ses joues, rougissent d’une pensée malsaine.

Fronçant les sourcils dans une certaine détermination, il se replongea de plus belle dans la tâche qui était sienne ! Il le parchemin du chef de clan ! Déroulant ce dernier avec ferveur ! Et démarra la lecture. Mais ce choc… C’en était peut-être trop pour lui.

Il déglutit une épaisse masse de salive à la découverte de toutes ces lignes. Kei pensait vraiment que ça aurait été plus simple que ça…

Finalement, il abandonna l’idée, jetant le parchemin sur la table avant de fixer l’extérieur de la maison avec une lueur particulière qui brillait dans son regard. Il voulait tellement aller jouer…

Une bave aurait pu couler sur le rebord de sa bouche, exprimant la faim agressive de jeu qui le tenait par les tripes.

Finalement, cela n’en vaut peut-être pas la peine, se dit-il l’espace d’un instant. Et à cette pensée, tout était déjà terminé. Son esprit avait été regagné par ses bonnes vieilles habitudes. Et en moins de temps qu’il ne fallut pour le dire, il était dehors, remettant finalement à demain, le travail qu’il devait faire.

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En souvenir de ce qu’il avait fait la veille, Kei fixait ses mains écrasées sur ses cuisses. Il fuyait avec la dernière énergie le regard de la prof, dans l’espoir qu’elle ne reconnaisse pas dans son regard la culpabilité qui l’animait. En réalité, Kei faisait partie de ces rares apprentis qui étaient à mi-chemin entre l’affection et un profond mépris pour Mia-sama. Mais ça, personne d’autre que lui ne le savait. Du moins lui et son grand frère Kenzo.

La jeune femme, du haut de l’estrade, balaya la salle du regard sans remarquer Kei, mais finit par demander la voix haute :

— Déposez vos travaux sur la table, jeunes shinobis… Je vais les consulter un à un.

Malgré les propos effrayants de Mia-sama, elle n’avait rien perdu de son sourire gracieux. Les mots avaient été prononcés avec une douceur qui saisirait tous les cœurs, de quoi adoucir les craintes, n’est-ce pas ? Mais il n’en était rien. Le pire… était à venir.

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Dans la salle de classe

La remarque de la prof sonna aux oreilles de Kei comme les cloches marquant la fin de son existence. Son sang se mit à bouillir et ses iris tremblèrent dans l’ombre de ses cheveux, fixant avec une peine certaine ses mains. Ses joues se gonflaient en un souffle épais témoignant de la pression qu’il avait de la peine à supporter. Et son visage se rempli en quelques secondes de perles vives de sueur. Le cœur battait à un rythme plus effréné, et il voyait déjà au loin s’en aller la tendresse du baiser de la prof – Pour se remplacer par la dure et lourde pierre qui allait s’écraser sur sa tête.

Mia-sama descendit donc de l’estrade, commençant à observer joyeusement les jeunes enfants ci-et-là qui disposaient leurs notes sur la table. Si la majorité s’activait, un ne bougeait pas. Ça aurait pu surprendre la brune, mais ce cas-ci était habituel et récurrent. Elle se glissa dans les rangs pour finalement arriver devant Kei.

Ce dernier, d’ailleurs, admirait l’espace de quelques secondes les jolies bottes de sa prof avant de soudainement remonter son regard jusqu’à son visage. Et là… il vit une version femme de Madara Uchiha lui-même.

Madara Uchiha, pour ceux qui ne le savent pas, est l’ombre qui vient vous frapper dans la nuit si vous faîtes des bêtises. Certains enfants n’y croient pas. Mais Rinkyu-dônô lui-même en fait parfois mention dans ses écrits. Il est un peu comme le visage de la mort.

C’était certainement du fait de ses bêtises que Madara Uchiha s’est fait chaire et a possédé le corps de Mia-sama pour faire subir sa fureur. Le regard glacé par la peur, Kei rembourra la tête pour plaquer ses pupilles maronnes sur ses cuisses. Il se sentait encore moins en sécurité que tout à l’heure.

— Kei-chan… As-tu fais tes devoirs comme tu me l’avais promis ? Lança-t-elle avec douceur et patience dans la voix.

Ah… Cette promesse…. Kei ne rêvassait pas des lèvres de sa prof pour rien. Il s’était engagé envers elle lors de sa dernière punition – hier – d’améliorer son comportement en faisant ses devoirs. Il devait seulement faire ses devoirs cette fois-là, et il aurait pu s’assurer d’avoir un tendre baiser sur la joue.

Ça aurait pu être malsain si la proposition venait de lui. Mais vu que c’était la gentille et belle prof qui le demandait, il accepta timidement de se donner à fond. Malheureusement, le contrecoup était énorme. S’il ne le faisait pas, il aurait dû rester dehors avec non pas une, mais trois pierres. Dont l’une serait sur sa tête et les deux autres sur ses mains.

Le cœur lourd à l’idée de ce qu’il allait lui arriver, il ne put que répondre avec le reste d’honneur qu’il pouvait le nourrir…

— J’ai perdu mon pinceau hier, et je n’ai pas pu écrire sans…

Son regard n’avait pas croisé celui de sa prof. Mais il sut qu’il avait tapé droit dans le mil. L’assurance dont il venait de faire preuve le calma quelque peu. Il était libéré de ce lourd fardeau. Et peut-être même, des pierres.

Mia-sama s’accroupit à sa hauteur en prenant son visage dans ses paumes froides et douillettes. Elle força Kei à la fixer. Et là encore, le jeune garçon eut le cœur qui battit plus vite. Pourquoi diable était-elle aussi belle ?! Et pourquoi diable était-il aussi malchanceux ? Tout ce qu’il voulait, c’était un simple baiser. Elle articula en précisant.

— Ce n’est pas grave kei… Tu n’as qu’à me dire ce que tu n’as pas pu écrire sur ton papier et tout ira bien. Alors, je t’écoute.

Sans comprendre comment… Ce visage qui jadis était comparable aux lueurs du cristal, n’avait plus rien de magnifique. Rien n’avait changé sur son visage. Mais la perception que Kei avait était toute autre. Elle était un monstre ! Madara n’avait toujours pas abandonné le corps de Kei.

— Mais… Je…. C’est-à-dire…

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Chaleureusement entouré de Minos, Rhadamanthe et Thanatos – les trois crapauds de l’étang – il était immobile sur le roc au centre, avec sur chaque main une pierre et une autre plus grosse sur sa tête. Les autres continuaient de faire cours. Et lui, se demandait si vraiment, ce soir, il ne devrait pas se mettre sérieusement à ses devoirs.

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Intermédiaire

Le regard plein d’exaspération, le visage exprimant une légère tristesse, Kenzo était en train d’admirer une nouvelle fois son jeune frère dans l’inconfortable position dans laquelle il était. Il pouvait lire sur le visage de Kei, la même expression agacé qui animait son visage à chaque fois que cette situation se répétait. Mais il savait également que demain, malgré ses multiples conseils, Kei n’allait pas faire ses devoirs. De fait, Mia-chan allait encore l’envoyer au lac.

Un étage au-dessus de la salle de classe de Mia-chan, Kenzo se tenait à la fenêtre, les coudes posés sur la rambarde et le dos légèrement incliné en arrière. Ce n’était que du coin de l’œil vitré qu’il détaillait son jeune frère.

Il ne pouvait se permettre de détourner les yeux trop longtemps de sa salle de classe. Les Shinobis qu’il y avait dans cette pièce. Pièce dont le titre à la porte mentionnait fièrement - 真ん中の- Pour « intermédiaire ». Ce niveau était celui qui était le plus fourni en termes de nombre d’apprenants. Il était constitué de jeunes enfants dont l’âge se situait entre douze et dix-sept ans.

Afin d’harmoniser les enseignements et limiter les frustrations, il y avait donc deux salles pour les différentes tranches. Une première pour les moins de quinze ans, une autre pour les élèves d’au moins quinze ans… Kenzo s’occupait donc alternativement des deux tranches. Mais à cet instant, il était avec les moins de quinze ans.

D’une petite pichenette, il replaça ses lunettes sur l’arrête de son nez, plongeant à nouveau ses mains dans ses poches avec son éternelle désinvolture. Pourquoi un être pareil enseignait les élèves ? Parce que contrairement aux apparences, il était fort. Et en plus de cela, il savait-

— J’tai dis qu’on ne dort pas en cours !

Par une technique subtile, il renvoyait le rouleau de la table jusqu’au visage initialement étalé de l’un des élèves préalablement assoupis. La technique eut l’effet de redresser l’élève sur sa chaise. Suite à quoi, le sensei de la salle fronça les sourcils. Percevant sans même y jeter un regard, l’élève qui avait subtilement tiré la fenêtre pour tenter pour la énième fois de sortir de la salle en douce.

— Kitan !

Le shinobi élève se figea immédiatement dans un tremblement général, avant de refermer doucement la fenêtre coulissante en murmurant

— Haa…. K-Kenzo sensei… Vous aussi, vous l’avez vu hein… L’oiseau que je voulais à tout prix attraper.

Les compagnons de Kenzo étouffaient avec peine leur ricanement. Ils se moquaient de l’échec de leur compagnon ainsi que de l’excuse bidon que ce dernier avait trouvé pour se sauver les miches.

— Ce que je vois, c’est un gars qui va aller nous nettoyer les toilettes pour toute la pause…

C’était trop ! Les compagnons ne purent se retenir davantage. Ils s’esclaffèrent en une explosion de voix, tout en allégeant la pression qui régnait dans la pièce. Kenzo les détailla un à un avant de fermer les yeux avec fermeté. Décidément, il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre !

— Heureusement que vous êtes là… À quatre, la tâche sera bien plus facile !

Les rires cessèrent immédiatement et tout le monde reprit son calme. Le cours d’aujourd’hui était particulièrement ennuyeux. Il parlait de la théorie, des techniques militaires et d’espionnage. Juste des données à absorber et à retenir.

— Bien continuons…

Le reste de la classe eut la même expression morose peinte en gras sur leur visage. Cependant, Kenzo allait faire son travail et leur inculquer ce qui était nécessaire de savoir pour un Shinobi efficace.

Kenzo était fort. Mais en plus, il était un incroyable professeur.

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Troisième niveau - Sora

Depuis l’extérieur de la fenêtre, on pouvait admirer Kenzo reprendre de plus belle le cours, parcourant un petit carnet qu’il avait dans la main. Il avait de l’entrain dans son exercice et contrairement à ses élèves, ses yeux étaient pétris d’une certaine assurance.

Le soleil brillait très haut dans les cieux, illuminant la toiture de l’école d’enseignement. Sur cette dernière, d’ailleurs, trois gardes étaient postés aux trois endroits stratégiques permettant de couvrir pratiquement toute la zone du bourg. Certains éléments les échappaient, mais pour la majorité des éléments, ils avaient une excellente surveillance.

En même temps, ça se comprenait facilement. Il fallait reconnaître que l’établissement était l’un des plus grands bâtiments du petit village Uchiha. Chaque niveau faisait trois pieds de plus qu’un étage classique, donnant donc des pièces très spacieuses. Il était après le temple Uchiha, le bâtiment le plus grand. L’école constituait donc un pôle important de surveillance pour les multiples senseurs qui étaient à la garde.

L’école n’avait que deux niveaux. Le rez-de-chaussée pour les apprentis et le niveau un pour les intermédiaires. Cependant, « intermédiaire » n’était pas le dernier niveau d’enseignement de l’établissement. Il y avait un troisième obligatoire, qui clôturait l’apprentissage technique des ninjas qui étaient formés.

Afin de le trouver, il fallait abandonner les hauteurs de l’établissement gardé, pour se rapprocher de l’herbe de la cours. La même, qui avait quelque part sur sa droite, le jeune Kei supportant le poids de trois pierres.

Mais plutôt que de se limiter à la terre verte, il fallait plonger dans cette dernière, de quelques mètres de profondeur pour finalement accéder à une vaste pièce. Aussi grande que dix salles de classe classées les unes auprès des autres, sans murs ni portes : c’était le lieu d’apprentissage du troisième niveau obligatoire.

Une fois l’apprenti enfant arrivé à l’académie, il grimpait d’un étage une fois qu’il était en âge d’être intermédiaire. Et seulement après, il pouvait replonger au premier niveau du sous-sol pour devenir un Shinobi céleste. Un ninja accompli.

Le seul et unique moyen d’accès n’était qu’une marche d’escalier qui provenait d’une porte au rez-de-chaussée. À l’opposé des autres salles du dessus, il n’y avait aucune note à la porte d’entrée. Par contre, sur les quinze tatamis qui ornaient la salle – entourant le grand tatami central plus grand que les autres – il y avait une note peinte en rouge sur le marbre blême des carreaux du tatami. L’insigne marquait 空 ou « Sora » ou « ciel ».

Les Shinobis du Sora connaissaient en théorie les bases du ninjutsu ainsi que les arts ninja du combat. Ils maîtrisaient les armes et pour certains, avaient déjà leurs armes de prédilection pour les confrontations. C’est à ce stade-ci, qu’ils découvrent la malaxation du chakra ou le renforcement énergétique de leur corps avec le Taïjutsu. Pour certaines personnes, comme les spécialistes du soutien, ils y apprennent le fuïn Jutsu, l’art des sceaux. Un mélange subtil de magie et de ninjutsu.

C’était la forge des Shinobis,
le repère phare duquel viendraient les ninjas qui iront se heurter aux difficiles missions extérieures.
C’était le troisième niveau.

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Sora - Les 4 voies du Shinobi

Le cycle de Sora prenait quelques années. Environs 3 à 5 ans. Avec la possibilité de revenir s’entraîner autant que l’on le souhaitait. Il servait à forger les gardes, les shinobis qui seront impliqués dans les missions et tout combattant qui allait œuvrer pour les partenaires du clan Uchiha. Ce cycle permettait de distinguer quatre voies : Les senseurs, les berserkers, les stratèges et les soutiens.

Chacune de ces voies représentait une spécialité qui avait donc une utilité bien précise dans les formations en équipe. Naturellement, un shinobi en temps normal bénéficierait de chacune de ces caractéristiques à des niveaux plus ou moins basiques. C’est la raison pour laquelle les cycles antérieurs les auront préparés à inculquer toutes les notions physiques et mentales dont ils auraient besoin.

Toutefois, un Shinobi ne pouvait être spécialisé dans tous les points. Pour parler quelque peu des spécificités…

— Les senseurs utilisaient des techniques défensives et offensives qui améliorent continuellement leur perception du monde, tout en transmettant les informations au reste. Leurs actions et techniques n’ayant pas pour vocation de défaire l’ennemi, ils restent très souvent dans le cœur de la formation d’équipe. Il se dit qu’un excellent senseur serait capable de percevoir l’arrivée d’un monstre ou d’un ennemi sur deux ou trois kilomètres.

— Les berserkers comme leur nom l’indiquent sont des professionnels du taijutsu ou du Kenjutsu. Ils ont très souvent des techniques liées à l’endurcissement. Premier à se jeter dans l’assaut, leur mental est leur meilleur atout. Les berserkers gagnent du temps, font diversion et sèment le trouble dans le rang ennemi laissant le temps aux autres d’intervenir. Dans une confrontation directe, ils sont l’arme de prédilection Ils sont généralement des adeptes du Doton ou encore du Raiton. Il se dit que les meilleurs berserkers sont capables de briser une montagne avec leur propre corps.

— Les stratèges sont d’autant plus vulgarisés qu’on n’a pas besoin de les présenter. Toutefois, chez les Uchihas, ils ont une importance cruciale. La grande majorité des missions ne dépend pas des compétences physiques, mais plutôt de la capacité à résoudre rapidement les problèmes avec le moins d’efforts. C’est à cet effet que les stratèges sont très tôt impliqués dans les missions afin d’apprendre comment les missions pourraient être remplies imprévus. Ils sont généralement les chefs de mission. Malgré ce que l’on peut croire, ils ont une excellente réactivité. L’ensemble de leurs techniques est orienté vers la détection de mensonge, l’analyse de l’information et la survie personnelle. Il se dit que les meilleurs stratèges arrivent à gagner une guerre sans verser une seule goutte de sang. Ne cherchez pas à comprendre comment.

— Les soutiens sont ceux qui comblent les vides. Généralement, ils ont des techniques de transport, de sceau ou encore des techniques à mi-distance. Ce sont d’excellents leviers dans les formations qui peuvent aisément décupler la puissance d’une attaque d’équipe en quelques gestes seulement. Ils sont régulièrement le second rempart après le Berserker, selon la formation sélectionnée. Bien qu’ils n’aient rien des puissants Berserkers, ils n’ont rien à envier aux senseurs ou au reste de l’équipe. Il se dit qu’un excellent Soutien peut affaiblir l’ennemi sans même intervenir sur le champ de bataille.

Ce premier niveau était sous la surveillance minutieuse de Mirataka. Un excellent combattant et manieur d’armes exceptionnel. Lui-même se plaçait dans la catégorie des stratèges. Sans pour autant être à la hauteur de ce qu’on disait dans les légendes bien évidemment…

— …

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Professeur Difficile

Les Shinobis de Sora passaient quatre-vingt-dix pourcents de temps à s’entraîner dans les confrontations. L’objectif étant toujours d’affiner leurs capacités combatives, chacun dans son style. Ce jour-ci n’était pas différent des autres et ça se voyait aux confrontations qui s’entendaient jusqu’aux pas de la porte.

Zébrant la terre ferme entre les multiples tatamis, Mirataka observait de son visage dur et neutre, les mains dans le dos, la performance de ses élèves. La consigne du jour était similaire à celle du troisième jour. Enchaînez vingt à vingt-cinq combats personnellement et trois combats en groupe.

Les combats en groupe ne se faisaient que sur le grand tatami central, sous l’observation de ceux qui se reposaient entre les multiples vagues de combat. Dans la mêlée, les plus anciens s’occupaient des cadets et organisaient les équipes de combat.

Ils avaient moins de travail à faire que les nouveaux venus qui devaient prouver leur force par le combat. C’était davantage vrai quand les seniors étaient amenés à devenir professeur à leur tour ou, à assurer la garde interne du clan comme officier de l’ordre.

Le brun ténébreux s’arrêta rapidement devant une strate, observant le combat qui y faisait rage. Il opposait Fumiko, spécialiste soutien, à Dan, spécialiste Berserker. Tous les deux haletaient sur le champ de combat, Fumiko transpirant bien plus que Dan lui-même.

Le Berserker avait une armure de terre qui le protégeait grossièrement au niveau du torse, du dos jusqu’au sommet de la tête. Les pierres recouvraient également ses bras en deux grandes massues qu’il portait lourdement à la seule force de sa volonté. Le Shinobi était fort, même si limité dans sa célérité à première vue.

Fumiko quant à elle, avait deux kunais dans ses mains et trois rouleaux accrochés dans sa pochette arrière. Ses cheveux marron tiraient en arrière en une queue de cheval qui tombait sur la base de sa nuque. Elle avait des vêtements courts, mais fermes, facilitant tout mouvement sans non plus donner une quelconque allure indécente.

L’un face à l’autre, ils allaient certainement procéder à une action décisive. Leur combat aurait pu être une énième partie de plaisir. Mais depuis que Mirataka s’était figé devant eux, ils ressentaient une certaine pression. La contrainte inconsciente de prouver ce dont ils étaient capables.

Dan démarra la course, abaissant violemment son bras droit de pierre contre le sol pour aplatir son ennemi. Le choc fut puissant, mais pas assez pour fissurer le sol. De plus, Fumiko roula plus loin dans la droite, avant de lancer les deux Kunais qu’elle avait dans les mains sur l’avant-bras droit découvert de son ennemi.

Dan vit le danger venir à lui, et ramena alors la pierre sur la partie de son avant-bras pour se protéger. La masse de pierre présente sur son corps n’augmentait pas. De fait, il dû sacrifier un peu d’épaisseur de son bras pour ramener la pierre sur son avant-bras en gage de protection.

Fumiko avait réussi à détourner son attention ! Elle empoigna un rouleau avant de la plaquer devant elle, la main ouverte en la direction de son ennemi.

En un mudra de tigre, une explosion d’eau se dégagea du parchemin pour aller droit sur le Berserker pour le déstabiliser. Si la manœuvre marcha l’espace d’un instant, sa main géante de pierre perça l’eau comme un papier léger, avant d’empoigner agressivement Fumiko dans une étreinte puissante.

Elle était piégée.

Il tourna alors sur lui-même pour finalement projeter son ennemi hors de l’air de combat, contraignant cette dernière à tomber à perdre par éjection. Dan avait gagné !

Fier de son exploit, il se tourna vers Mirataka dans l’espoir d’une récompense, même infime, la preuve que sa bravoure avait une quelconque valeur. Un signe, un sourire, une expression qui lui laisserait penser que, un jour, il allait, comme la légende le disait, briser la montagne avec son propre corps.

Mais à la place de tout cela, Dan reçu un piètre regard aussi bref que normal, qui l’abandonna quelques secondes après sa victoire. Ses yeux lui faisaient comprendre que, le fait de gagner n’avait rien de plus normal… Pire, qu’il pouvait faire meilleur usage de ses jutsus.

Quelque peu éhonté, Dan désactiva son armure de terre, fixant le sol les dents serrées. Il sut à ce moment-là, qu’il avait encore énormément de progrès à faire.

Le quotidien de Mirataka n’était axé que sur la surveillance et une brève tape dans le dos quand on méritait une médaille d’honneur. Ainsi, tout le monde se donnait au mieux pour avoir une quelconque forme de reconnaissance aux yeux de leur professeur.

Ce qui n’était pas gagné…

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