Alors qu’il écrasait cette punaise sous tout son poids, coinçant sa tête de dégénérée contre la cuisse de sa belle blondinette en arrière et qu’il serrait son petit cou de plus en plus fort, du public  autour commençait à doucement s’intéresser à ce qu'il se passait dont une voix qui lui parvint de nulle part. La voix d’une femme sensuelle remuant ses gros nibards au balcon du dessus. Elle lui recommandait de ne pas semer du grabuge parmi les spectateurs et qu’il s’avérait inutile de briser la nuque de sa victime car cela ne serait que partie remise. Il le savait tout ça, il le savait même très bien mais bon Dieu ce que entendre son frêle cou de salope craquer sous sa poigne le soulagerait.

Et puis, la voix revint sur sa position et se mit à encourager ce crime éphémère. Interloqué, le jeune pirate adressa un furtif regard vers la courtisane de Zang pour vérifier le degré de sa folie. Il n’était pas fou, elle regardait bel et bien dans sa direction. Pendant ce court temps de distraction, Saiko, par on ne savait quel moyen, réussit à subitement renverser la situation. Elle se retrouva à califouchon sur son bassin tandis que ses mains glaciales attrapèrent à son tour le cou du sabreur. Si elle comptait l’étrangler, elle risquait de s’y reprendre à 3 fois. Si lui pouvait entourer sa maigre gorge de fillette à quasiment une main, elle risquait d’éprouver plus de difficultés à faire de même avec la petitesse de ses mains autour de ce taureau aux muscles saillants qui pesait le triple de son poids.

Il comptait la retourner comme une crêpe en une seconde mais étrangement, elle émit plus de résistances qu’il ne le pensa. Il ne comprit pas immédiatement que sa puissance était entravée par les menottes, dans le feu de l’action. Il ne saisissait donc pas la raison pour laquelle cette ordure semblait remporter miraculeusement ce duel de force. C’était absolument improbable, il ressentait l’écart de puissance entre eux, elle n’était qu’une brindille à tordre alors pourquoi ne parvenait-il pas à se relever et à retirer les mains poser contre sa respiration ? Il parvint à contracter ses muscles pour protéger ses artères et diminuer la sensation de suffocation tandis que ses coudes tapèrent contre la pliure de ses avants bras pour tenter de la faire lâcher, en vain. Il fronça des sourcils, il n’était pas censé se faire dominer par cette gamine de merde.

A cause de cette saleté, il loupait les fêtes qui se préparaient à base de Zang contre La Furie et autres joyeusetés. Et comme si cela ne suffisait pas, elle invoqua le cas Lux qui en effet ne semblait pas se remuer pour sauver son homme. Et tant mieux. Luxanna connaissait la fierté de son sabreur, elle savait qu’intervenir blesserait son ego. Il fit par ailleurs un signe à sa belle de la main, lui montrant sa paume, en guise de «ne t’en mêle pas». Ses mouvements entravés par les menottes l’empêchaient de prendre à deux mains la situation alors il continuait sur les coups de coude désespérées. Il se mit par ailleurs plus ou moins à capter au moment où son regard croisa celui de Lux  le rôle des menottes dans cette situation. Ainsi, sa belle ne devait pas se mettre en danger car Saiko ne lui témoignerait aucune clémence dans sa démence.

Elle le libéra en partie pour venir l’embrasser à nouveau. Il agita son visage dans tous les sens et n’hésita pas à lui cracher dessus lorsqu’elle prétendit être là pour toujours. Une haine s’installa en lui au fur et à mesure qu’elle profitait de sa faiblesse. Une haine qu’il n’éprouvait pas tellement jusqu’ici envers elle, du moins pas sérieusement. Elle apparaissait simplement comme une cinglée «gérable» jusqu’ici mais ce jour-ci, elle allait trop loin, bravant toutes les barrières du mâle à la pudeur dantesque.
Etrangement, il se canalisa, détendant légèrement son corps lorsqu’elle descendit sa main le long de son torse en mouvement sous sa respiration saccadée liée à la strangulation encore maintenue par l’une des mains de Saiko qui ne cessait d’augmenter la pression jusqu’à arriver à destination... Elle attaqua le dessous de la ceinture. A cet instant là, les veines de son corps doublèrent de volume, notamment celle de sa tempe déjà sous pression. La gorge sèche, il tenta de déglutir malgré l’obstacle sur son cou. Sa mâchoire se serra si fort qu’il manqua de se la déboîter et alors qu’il tenta de foutre des coups de bassin pour la dégager sur le côté, il tenta d’attraper un de ses katana au niveau de sa ceinture afin de la découper sur le champ. S’il parvenait à en sortir ne serait-ce qu’un, il serait en mesure de la taillader de la hanche à l’épaule opposée au vue de sa position rien qu’en dégainant l’arme ! Un seul coup à faire et il se sortait de cette situation.

Alors que son visage rougissait par le sang bloqué dans sa tête, de quoi commencer à lui causer de légers vertiges.  Il répondit, d’une voix limitée :

- Non... Je crois plutôt que... C’est la mort...

Commenta-t-il dans un sourire subitement diabolique, alors que sa main parvint à atteindre un de ses manches... Plus qu’à le retirer...

https://www.youtube.com/watch?v=nKHwNOcCups



Le manque d’oxygène commençait à se faire ressentir au fur et à mesure que la strangulation s’intensifiait et cette sadique se délectait du crachat sur sa figure. Il la regarda, répugné.. Quel déchet... Comment pouvait-elle se satisfaire de cet acte alors que cracher à la gueule de quelqu’un symbolisait le mépris ultime éprouvé envers un autre être vivant ? N’avait-elle aucune once d’amour propre ? Par cet acte, il communiquait une information importante : il ne la considérait plus comme son égal. Il reniait son humanité. Il la déchoyait de toute légitimité à la vie. Il la percevait désormais comme un vulgaire cafard à écraser. Il avait beau suffoquer sous sa poigne acerbe, son corps musclé disposé à la merci de son petit gabarit, il rêvait simplement de la réduire en morceaux. Elle venait de réveiller une partie démoniaque en lui, et cela commençait seulement..

Et tandis que sa main s’était glissée vers son manche qu’il entoura à pleine poigne, cette prostituée des remparts s’en rendit compte et dirigea un couteau menaçant vers la gorge de sa blondinette, qui se faisait discrète jusqu’ici et s’interdisait d’observer les abus sexuels opérés sur son homme, impuissante. Mieux valait esquiver le regard pour sa santé mentale en effet, parce que Zoro, lui, fit l’erreur de regarder la scène.. Cette scène... Celle qui suivit, pour son plus grand désarroi.

Furtive, vive, brève... fut cette attaque improbable.. Et des éclaboussures en fins petits points pas plus gros que des grains de sable aspergèrent le visage de l’homme, qui se tenait allongé, juste en dessous. Un temps de réaction l’épargna pendant 4 courtes ou longues secondes, paralysé par l’horrifique vision de voir la femme qu’il aimait apporter une main affolée sur le côté de son élégant cou désormais sectionné au niveau de la carotide. Il aperçut la panique tordre le visage de sa blonde tandis qu’elle commençait à toussoter des valves de sang.
L’iris vacillante, paralysé par le choc mental, il observa sans bouger sa dame tomber à la renverse qui disparut de son champ de vision..

Elle... Elle...


Son poing dressé autour du manche de son katana se mit à trembler de tout côté, ne parvenant même plus à se souvenir de son propre prénom, en état de choc total. Entre temps, cette raclure de porcelette forçait sur le poignet du bretteur pour contenir sa colère latente. Au même moment, ses sourcils se froncèrent tout doucement alors qu’il vint à déglutir difficilement, cherchant son souffle pour expulser quelque chose qui ne sortait pas. Une veine, LA veine, débarqua au milieu de son front, la plus importante, celle qui exprimait une sombre et explosive émotion au potentiel destructeur plutôt inquiétant.. Alors qu’elle continuait à croire en ses conneries de mariage..

- Toi... Qu... as-tu.... osé... faire... ?


La prunelle du sabreur tourna soudainement à la déraison, comme si elle se vidait de toute vie telle celle  d’un poisson vitreux asphyxié sur la plage. Sans âme.
Simultanément, alors que quelque chose de mauvais se préparait et grimpait comme un volcan en éruption, des bras costauds arrachèrent l’amoureuse hystérique de son idole et la plaçèrent à distance, sous menotte. Quant au cheveux vert, il se redressa, calmement. Très calmement, trop calmement, observant d’un oeil glacial le corps de sa bien aimée inanimée gisant au sol alors qu’un petit attroupement s’érigeait autour d’elle pour la soigner. Mais Zoro n’entendait plus rien, chaque voix autour de lui résonnait comme une espèce d’écho lointain, tout comme si une bombe avait explosé à 2cm de ses tympans. Un symptôme post-traumatique probablement. Il appuya sur ses cuisses pour se relever, totalement, toujours pourvu d’une sérénité olympienne à un détail près : son visage avait changé. Il fixa son regard froncé et impitoyable vers le duel serré entre Ruby et Frisk qui se déroulait présentement tandis qu’un garde vint s’agiter autour de lui pour le ramener sur Kosaten. Il avait sûrement compris au vu de sa tête fermée et inexpressive que l’homme était plongé dans un état second, bloqué dans une réalité où la raison n’existait plus. Il ne pipa pas un mot devant le discours affolé du garde.

Le mage opéra sa magie sur sa fiancée pour tenter de la ramener à la vie mais il était trop tard et les paroles du garde ne pénétrèrent par la cuvette auditive dans laquelle se trouvait le sabreur, tout justement remis d’un sévère étranglement qui lui laissait une jolie marque en souvenir. Il souhaitait partir vers la fille emmenée... Mais quelque chose l’entrava dans son élan : sa main menottée à la femme mourante au sol. Il la contempla froidement. Il ne ressentit rien à son égard. Cette blonde à la jolie gorge tranchée qui s’étouffait dans son sang.. Elle ne représentait plus rien actuellement car à cet instant précis, seule une volonté le hantait, la volonté qui dirigeait ses lourds pas vers la droite : la vengeance.

Le bras de la femme au cou tranché fut levé dans le vide, porté par la menotte reliée au bras de Zoro, désormais debout. Il ne pouvait pas la traîner dans sa marche funèbre. Il détourna le regard de l’autre côté, vers cette chose rousse remuante et bruyante que l’on éloignait de lui par le biais de deux gros gorilles. Cette chose s’éloignait alors qu’il devait la piétiner.. Mais il ne pouvait rien faire car l’objet métallique à son poignet lui pompait toute énergie et force. Quel dommage.
Mais à un problème aussi simple, on trouvait une solution toute aussi simple.
De sa main libre et anciennement frissonnante, toujours emboîtée autour de son manche, il tira la lame. Evidemment, ces menottes étaient prévues pour ne pas être aussi facilement brisées.. Et pourtant, une seconde plus tard, il fut libéré et entama sa marche de la mort vers le seul élément qu’il percevait en couleur, d’un rouge vif, à cet instant-ci : Saiko. Il laissa, cependant derrière lui, une marre de sang et une forme à phalange trônant au milieu. Roronoa Zoro venait de se trancher la main gauche pour se dégager des menottes, indifféremment. Il n’avait pas le temps d’attendre pour des futilités de ce type. La vengeance n’attendait pas.

Il avança à travers les gradins, d’une démarche solennelle tel un croque-mort venu chercher son cadavre à livrer au cimetière, le moignon gauche dégoulinant salement contre le sol, laissant une longue traînée de sang derrière lui. Et puis, subitement, il s’arrêta dans sa marche, le visage abaissé. Il venait de s’arrêter pile devant un abruti écervelé, gras comme un cochon, et lui gâcha donc la vue du spectacle :

- Hey ! mais HEY ! Casse-toi d’la le grand haricot ! Qu’est-ce qui te prend de te garer là, vire ton char, j’vois pu rien moi !

Il commença à donner des coups de bras contre le torse du bretteur pour le dégager :

- Allez casse toi d’là bon sang !

Mais c’était vain, le bretteur focalisa son oeil d’aigle sur la seule proie de l’assemblée : la blatte gesticulante qui se trouvait à seulement quelques pas de lui. Il avait beau se faire secouer par l’autre moucheron plein de soupe, il ne décolla pas un orteil du sol. Et puis, sans rien dire, il redémarra sa marche, dégainant un deuxième sabre lentement pour le mettre dans sa bouche tandis qu’il laissa la pointe du premier gratter le sol.. Malheureusement, il devrait se passer du troisième pour cette fois.

La faucheuse venait chercher sa victime. Il se mit alors à baragouiner d’obscures paroles dans un langage inconnu. Un langage cryptique, étranger, inexistant... Qui donnait cette traduction :  

- Quand le jour des larmes viendra... Les morts et la nature seront stupéfaits... Lorsque ressuscitera la créature... pour remettre son jugement. Elle brûlera dans les flammes éternelles.

Il prit alors une grande inspiration des tréfonds de ses poumons, et poussa subitement un hurlement, déchirant par sa voix l’ambiance du tournoi tout entier. Chaque personne ici présente pourrait entendre ce cri de la mort  s’élever dans les airs, cela fit hérisser quelques poils  :

- SAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIKOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

L’ange de la mort s’éveilla, fou de rage, et courut vers celle qui nuisait tant à son existence. Il l’arracha brutalement des bras des gardes, par les cheveux, et la traîna barbarement dans les escaliers des gradins comme une vieille catin, montant les marches une à une avec ce sac de merde au bout de son bras. Arrivé à la plus haute marche de l’arène , il la força à se plier à genoux sur la marche inférieure à la sienne.

Son oeil funèbre la toisa comme le diable en personne. Il la foudroya. Lugubre. Et cette fois-ci, il s’exprima dans un langage compréhensible :

- Par delà-les 306 enfers, il n’y a rien que je ne puisse pas trancher...

Il imbiba dés lors ses lames d’un mystérieux liquide noir pétrole.
S’apprêtait-il réellement à tuer cette femme ? Un temps de latence laissa l’occasion aux gardes de courir à la hauteur du sabreur pour l’empêcher de faire un carnage.

- Votre amie va bien !!! Elle vient de se réveiller !!! Posez vos armes Roronoa Zoro ! Ne commettez pas l’irréparable ! C’est un ordre !


Mais au même moment, un flash lui apparut. Celui de Lux. Il n’oublierait jamais ce faciès défiguré par une ultime et imminente angoisse de mort, placardé sur la tête de son plus précieux trésor, avant de s’effondrer. Cette vision fut de trop et il ne put se résoudre à voir le sourire monstrueux de cette garce s’étendre sans aucune honte d’un bout à l’autre de son visage, face à son senpai adoré...

D’un coup sec et propre, la lame du bourreau traversa le cou de cette ignoble petite salope. Il se permettait de lui retirer ce bien précieux de la vie, du moins pendant un temps, car il décrétait qu’elle ne le méritait pas. La vision de sa fiancée égorgée ne cessait de remonter en boucle dans sa tête et il ne le supporterait plus.
Le coup de lame fut exécuté si proprement que la tête ne décolla pas de suite de son tronc. Mais une seconde plus tard, le sang dégoulina comme une cascade le long de la coupure chirurgicale tandis que le sourire ensanglanté de la tchoin des enfers sembla s’étirer de plus bel. Il ne put voir cette ordure plus longtemps, alors de son pied, il bouscula légèrement son corps sans le moindre respect vers l’arrière pour que le cadavre roule lentement le long des escaliers. La tête se décrocha à ce même moment, et lorsque le macchabée atteignit la dernière marche sous l’oeil indifférent du sabreur qui restait sur sa marche dominante à admirer son oeuvre, le corps s’éparpilla en fines particules.
Pas un bruit ne résonnait dans les gradins.

Les gardes, outrés, ordonnèrent au jeune homme de se rendre mais il sembla préparer une attaque. Il se plaça avec ses deux sabres, un à la bouche, l’autre à la main et prononça glacialement :

- Nitoryu.... RASHOMON !

L’escalier fut tranché en deux, proprement, séparant les deux gardes chacun de leur côté tandis que les gradins penchèrent dans des côtés opposés, sous l’impact du coup, provoquant la zizanie complète puisque les spectateurs crurent à un tremblement de terre quand ils sentirent leurs fesses vibrer et basculer. La raison ? Distraire les foules pour s’évader ? Aucunement. En fait, il n’y avait absolument aucune utilité à ce dégât matériel à part le style puisque la seconde d’après, il tendit son unique main encore accroché à son bras à l’un des gardes choqué, près à recevoir la menotte de nouveau. Roronoa Zoro assumait ses responsabilités maintenant que l’amour de sa vie était vengée.

Il ne disait rien mais sa peau blanchissait, au fur et à mesure qu'il se vidait de son sang par son poignet.

Roronoa Zoro avait totalement perdu le fil du tournoi. A vrai dire, il n’avait plus le coeur à suivre ces conneries. Il aurait mieux fait de ne jamais venir, ainsi son amour serait encore en vie. Une part de lui rationalisait et savait qu’elle reviendrait certainement mais tant d’élus portés disparus s’amoncelaient depuis son arrivée. Et s’il ne la retrouvait jamais ? Et si cette scène barbare la traumatisait ? Il la poussait à la puissance parce qu’il savait qu’une force en elle se dissimulait et ne demandait qu’à s’exprimer mais... Elle était en même temps si fragile... Oserait-elle encore lui accorder sa confiance ? Lui, l’un des hommes les plus puissants de Kosaten, incapable de la protéger, baissant bêtement sa garde sous prétexte que l’ennemie prenait les traits d’une frêle lycéenne inoffensive. D’abord le sennou, ensuite ce meurtre...

Il jeta un regard vers l’attroupement autour du cadavre de sa bien-aimée, qu’il n’apercevait pas puisqu’elle était a priori couchée dans les gradins, voire éparpillée en particules comme l’autre traînée. Il ne s’aperçut même pas que son roi était apparu à ses côtés pour défendre son dossier, tant son esprit fut déconnecté de la réalité, rongé par la culpabilité. Il était un danger pour sa blonde, il l’attirait toujours dans des coups foireux et elle n’était pas encore assez forte pour résister seule. Deux options s’offraient à lui : la quitter pour lui éviter du souci ou lui infliger un entraînement extrême pour qu’elle redouble d’efforts et s’améliore deux fois plus vite. A condition qu’elle revienne...

Voilà les pensées parasites et circulaires dans lesquelles étaient coincées le bretteur. Il tournait en rond sans parvenir à trouver une issue réconfortante.

Il finit par prendre conscience de l’ombre de son roi, au-dessus de lui, quand ce dernier baragouina des phrases incompréhensibles pour Zoro dans son état de choc. Il sentit qu’il lui attrapait le coude pour opérer une manoeuvreafin de lui reconstituer sa main tranchée. Mais à cette heure, il aurait bien pu faire ce qu’il désirait du sabreur tant il se laissait manipuler comme une vulgaire poupée de chiffon.

Et puis plusieurs acteurs intervinrent pour tenter de convaincre le roi d’enfermer temporairement son général en cage. Et si le sabreur n’était pas en état de saisir ce qu’il se passait autour de lui, il se sentit étonnamment lié à Rhadamanthys. Un sincère et profond désir de lui vouer le respect mérité se dessina, comme ce fut rarement le cas. Evidemment, il avait déjà gagné un début de respect lors de sa victoire contre Sou Rei mais inconsciemment, et à ce moment-ci, le bretteur se remit entièrement à son roi, lui accordant sa pleine confiance. Il pouvait se permettre de divaguer et de baisser sa garde parce que le seigneur de Reifuu assurait ses arrières le temps qu’il reprenne ses esprits.

L’homme continuait à tendre ses poignets dans le vide dans l’attente qu’on lui passe les menottes, prêt à suivre les gorilles dans les geôles. Il pourrait bien y rester pourrir perpétuellement que cela n’avait pas la moindre importance dans l’instanté.